COMPLOTISME
Fondation Jean Jaurès - Enquête complotisme 2019 : les grands enseignements
Dans quelle mesure les Français adhérent-ils aux théories conspirationnistes diffusées dans le pays ? Quelles catégories de la population sont les plus concernées ? Après une première enquête inédite de la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch en 2018, réalisée par l’Ifop, Rudy Reichstadt, membre de l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès et directeur de Conspiracy Watch, présente les grands enseignements de la seconde vague.
I - Les grands enseignements
Cette nouvelle enquête, réalisée par la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch, avec l’institut Ifop, en décembre 2018, met en lumière l’influence préoccupante des représentations conspirationnistes dans la société française : si deux Français sur trois sont relativement hermétiques au complotisme, 21 % des personnes interrogées se déclarent cependant « d’accord » avec 5 énoncés complotistes parmi les 10 qui leur ont été soumis.
EUROPEENNES
Yahoo - Européennes: Faure obtient mandat pour entrer en campagne avec Place publique
Paris (AFP) - Olivier Faure a obtenu le feu vert du bureau national du PS pour entrer en campagne avec Place publique dès la semaine prochaine, malgré l'hostilité de Stéphane Le Foll et ses proches, a indiqué l'entourage du premier secrétaire mercredi.
Le député de Seine-et-Marne a demandé et obtenu "la possibilité dès la semaine prochaine de prendre une initiative avec Place publique et les partis autour de la table pour démarrer une campagne", selon cette source.
Le PS et Place publique, le mouvement lancé par Raphaël Glucksmann, sont engagés depuis plusieurs semaines dans des discussions pour tenter d'agréger les forces de la gauche anti-mélenchoniste en vue des européennes.
L'ADIEU A SOLFERINO
Avec la vente de son siège rue de Solférino à Paris, le PS tourne une page de son histoire. Largement battus à la dernière élection présidentielle, les socialistes peuvent-ils revenir dans le jeu politique ? Le PS peut-il renaître de ses cendres ? À en croire Henri Weber, figure historique du parti, « C’est un cycle qui se ferme, ce n’est pas le premier, et je n’espère pas le dernier ». Espoir, ou mirage… Jérôme Chapuis et ses invités en débattent dans « Un monde en docs » après la diffusion de « L’Adieu à Solférino » un film de Grégoire Biseau et Cyril Leuthy.
INEGALITES
Observatoire des inégalités - Riches, pauvres et classes moyennes : comment se situer ?
Comment situer les catégories populaires, moyennes et aisées en fonction de leurs revenus et de la taille du ménage ? À quel niveau est-on riche, pauvre ou moyen ? Les estimations de l’Observatoire des inégalités.
À partir de quel niveau de revenu est-on riche ou pauvre, appartient-on aux classes « populaires », « moyennes » ou « aisées » ? Cette question centrale est très souvent laissée dans le vague. L’Observatoire des inégalités considère comme appartenant aux classes moyennes les personnes situées entre les 30 % les plus pauvres et les 20 % les plus riches. À l’intérieur des catégories populaires, nous distinguons les personnes pauvres, en fixant le seuil de pauvreté à la moitié du revenu médian (la moitié de la population touche moins, l’autre moitié davantage). Au sein des couches aisées sous distinguons une population « riche » en utilisant comme seuil le double du revenu médian [1]. Nous avons réalisé nos calculs à partir des données 2016 de l’Insee. Il s’agit de revenus mensuels après impôts et prestations sociales, qu’on nomme « le revenu disponible ».
La Vie des idées - Moins d’inégalités pour plus de croissance
Faut-il choisir entre égalité et efficacité économique ? Ce présupposé imprègne nombre de débats publics et académiques. Mais dans un monde où les plus aisés peuvent se soustraire aux règles d’une concurrence équitable, redistribuer les richesses permettrait de concilier gains d’efficacité et baisses d’inégalités.
La progression des inégalités au sein des sociétés occidentales est un fait établi. Depuis les années 1980, les richesses se concentrent aux mains des plus aisés tandis que les classes moyennes voient leur situation stagner ou se dégrader. Aux États-Unis, la formule « les riches deviennent plus riches alors que les pauvres deviennent plus pauvres » a tant été scandée par Bernie Sanders, candidat malheureux à l’investiture démocrate en 2016, qu’elle a difficilement pu échapper aux électeurs américains, dont le choix s’est finalement porté sur la personne de Donald Trump.
Observatoire des inégalités - Qui profite de la croissance des revenus dans le monde ?
Qui a profité de la croissance depuis une quarantaine d’années dans le monde ? L’évolution des revenus, du plus pauvre au plus riche, prend graphiquement la forme d’un « éléphant ». Avec de bonnes et de mauvaises nouvelles pour les inégalités de revenus à l’échelle mondiale.
De 1980 à 2016, l’ensemble des revenus dans le monde a connu une croissance cumulée de 60 %, inflation déduite, selon les travaux de la World Income Database (WID) [1]. Selon le pays et le niveau de revenus où l’on se situe, cette croissance moyenne n’a pas bénéficié à tous de façon homogène. La représentation graphique de l’évolution des revenus des individus, classés des plus pauvres aux plus riches, décrit une courbe en forme de tête d’éléphant. L’équipe du WID a redessiné, en l’actualisant, « la courbe de l’éléphant » des économistes Christoph Lakner et Branco Milanovic [2] : le corps et la trompe de l’éléphant montrent qu’à l’échelle mondiale, certaines catégories de revenus ont mieux tiré leur épingle du jeu que d’autres. Qui sont les « gagnants » et les « perdants » de la croissance mondiale ?
MERITOCRATIE
Le Monde - La méritocratie est la « bonne conscience des gagnants du système »
David Guilbaud, énarque issu de la classe moyenne, déconstruit le mythe d’un système scolaire français qui permettrait l’ascension sociale.
Le principe méritocratique agit comme une fiction très puissante, notamment parce qu’il donne « bonne conscience » aux gagnants du système. C’est ce que démontre David Guilbaud, 26 ans, haut fonctionnaire, ancien élève de Sciences Po et de l’ENA, dans l’essai L’Illusion méritocratique, publié fin 2018 chez Odile Jacob. Originaire de Rennes, David Guilbaud est issu de la classe moyenne, avec un père cadre qui a connu de longues périodes de chômage et une mère qui a débuté des études supérieures sur le tard. Il raconte son expérience et son apprentissage des codes de « l’élite » parisienne.
BAISSES DES CHARGES
Alternatives Economiques - Maigre bilan pour les baisses des cotisations
Les politiques d’allègements de cotisations sociales se succèdent, mais les créations d’emploi, ou les exportations, ne sont pas pour autant au rendez-vous.
Sous le titre Baisses de charges : stop ou encore ?, une note du Conseil d’analyse économique (CAE) vient de proposer « d’abandonner les baisses de charges au-dessus de 2,5 Smic voire 1,6 Smic ». Mais leur efficacité – du point de vue de l’emploi et de la compétitivité – est-elle vraiment démontrée en dessous de ces seuils ?
Depuis 1993, les allègements de cotisations sociales se sont succédé, et les derniers gouvernements n’ont pas fait exception. A l’initiative de François Hollande, le CICE est instauré en 2013 sous forme d’un crédit d’impôt calculé en pourcentage des rémunérations n’excédant pas 2,5 fois le Smic, soit 4 % en 2013, 6 % de 2014 à 2016, 7 % en 2017 et enfin 6 % en 2018. A cela s’ajoute, à partir de 2015, le pacte de responsabilité qui réduit le taux de cotisations d’allocations familiales de 1,8 point pour les rémunérations n’excédant pas 1,6 Smic ; cette baisse a été étendue jusqu’à 3,5 Smic à partir du 1er avril 2016.
MINIMAS SOCIAUX
Les économistes atterrées par Henri Sterdyniak - Minima sociaux et pauvreté en France: que faire ?
Faut-il s’étonner que la pauvreté persiste en France malgré le niveau élevé des prestations sociales ? Une partie importante des prestations sociales ne sont pas destinées directement à lutter contre la pauvreté. Elles visent à assurer contre les pertes de revenus induites par le chômage ou la retraite, à compenser en partie le coût des enfants, à fournir à tous des services de base (santé, garde des enfants). Elles profitent donc à l’ensemble de la population. Toutefois, elles contribuent aussi à réduire le nombre de pauvres en particulier parmi les familles, les retraités, les chômeurs ; elles réduisent les conséquences de la pauvreté (puisque tous ont droit à l’éducation et aux soins médicaux) ; elles facilitent l’acceptation sociale des transferts aux plus pauvres.
BREXIT
Brexit : le jeu de la poule mouillée par Catherine Mathieu et Henri Sterdyniak
Le 29 mars 2019, le Royaume-Uni devrait quitter l’UE. Mais plus de 2 ans et demi après le vote des Britanniques pour une sortie de l’UE, rien n’est réglé. L’accord de retrait et la déclaration politique négociés par l’UE-27 et le gouvernement britannique et approuvés lors du Conseil européen du 25 novembre 2018[1] ont été massivement rejetés par le parlement britannique le 15 janvier 2019 (432 voix contre, 202 voix pour). Le 29 janvier, le parlement britannique a voté deux amendements : l’un refusant une sortie sans accord, l’autre demandant à Theresa May de rouvrir les négociations avec l’UE sur la question de la frontière irlandaise. L’UE-27 a immédiatement répliqué que cela n’était pas envisageable. Face à la menace d’une sortie sans accord, un No Deal, que ni l’UE-27, ni le gouvernement et le Parlement britannique ne souhaitent, qui calera le premier ? L’UE-27, qui accepterait de renoncer à un filet de sécurité irlandais sans date limite de sortie ? Le Royaume-Uni, qui resterait dans l’Union douanière ?
ALLEMAGNE
OFCE - Les Allemandes travaillent moins que les Françaises
CATALOGNE
Le volcan espagnol s’est réveillé. À la suite des élections andalouses, la situation est plus fluide que jamais. Podemos reflue, l’extrême droite de Vox émerge, Ciudadanos se renforce. Les élections du mois du mai, régionales, municipales et européennes, vont être décisives et bouleverser les rapports de force dans le pays. Nous avons voulu interroger Guillermo Fernandez, doctorant en science politique, spécialiste de Podemos et des extrêmes droites européennes. Traduction réalisée par Maria Laguna Jere