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Actualités socialistes - Page 406

  • PS - Projet de Super Ligue européenne de football : de l’incertitude du résultat à l’incertain du modèle

     

    – Lundi 19 avril 2021

    Maxime Sauvage, Secrétaire national du PS chargé de la Jeunesse et des Sports

    David Assouline, Sénateur de Paris, Premier secrétaire fédéral de Paris

    L’extraordinaire popularité du football, qui ne se dément pas depuis de très nombreuses décennies, s’explique par plusieurs facteurs : sa pratique très accessible (il suffit de deux sacs posés au sol et d’un ballon rond pour jouer), ses règles basiques (le foot entre amis ne connaît pas le hors-jeu) et son caractère non discriminant sur le plan physique (on peut faire 1,65 m comme Maradona ou 1,87 comme Cristiano Ronaldo et être le meilleur joueur du monde).

    À la lumière de ces trois facteurs, il n’est pas surprenant que le football soit le sport le pratiqué au monde. Un facteur supplémentaire explique pourquoi il est également le sport le plus regardé : plus que dans aucun autre sport, le résultat final est incertain dans le football.

    Le football est le sport où le favori gagne le moins souvent

    Certes, au football comme ailleurs, il y a des favoris et des outsiders. Comme tout supporter peut en témoigner mais aussi comme l’ont montré deux économistes anglo-saxons dans un livre publié en 2013, The Numbers game: Why Everything You Know about Football is Wrong, le football est le sport où le favori gagne le moins souvent (à peine plus de 50 % des matchs, contre une moyenne supérieure à 60 % dans les autres sports).

    La glorieuse incertitude du résultat dans le football le distingue donc de sports tels que le basketball, le baseball ou le football américain où le résultat est le moins incertain selon les deux économistes.

    Ces trois sports ont un point commun : en Amérique du Nord, où ils sont très pratiqués, ces sports fonctionnent en ligues fermées, au sein desquelles un système de « draft » a été mis en place pour tenter de préserver un minimum d’équité sportive.

    Super Ligue européenne de football : la cupidité ne s’accommode pas de l’incertitude sportive

    Parce qu’incertitude sportive et rentabilité financière ne font jamais bon ménage, un vieux serpent de mer du football européen vient de refaire surface et n’a jamais été aussi proche de voir le jour, à savoir la création d’une compétition européenne de football fermée réunissant une partie des clubs les plus riches.

    En effet, dans la nuit du 18 au 19 avril, douze grands clubs européens, comptabilisant au total quarante trophées de Ligue des champions depuis la création de la compétition en 1955-1956, ont annoncé la création prochaine d’une Super Ligue, qui réunirait vingt équipes, dont quinze équipes invitées de manière permanente, et qui viendrait donc en concurrence directe avec la plus prestigieuse des coupes européennes.

    Pour les douze clubs à l’origine du projet (six clubs anglais, trois clubs espagnols et trois clubs italiens), cette compétition leur assurerait un ticket européen annuel pour une compétition qui pourrait rapporter 3,5 milliards d’euros (soit 175 millions d’euros en moyenne pour les vingt clubs engagés ; pour rappel, le PSG avait touché 134 millions d’euros l’année dernière en arrivant en finale de la C1) avec le soutien de la banque américaine JP Morgan.

    Au-delà de la manière, qui consiste à mettre l’UEFA, les championnats nationaux, les clubs non impliqués dans le projet, les joueurs et les supporters devant le fait accompli, ce projet revient à remettre en cause le système pyramidal du football européen (que l’on retrouve plus largement dans tous les sports européens, même si l’EuroLigue de basket-ball a constitué une première entorse à cette organisation) qui repose avant tout sur le mérite sportif.

    À noter le cynisme des promoteurs de cette Super Ligue qui évoquent d’ores et déjà une édition féminine, afin de masquer leur cupidité derrière la promotion du football féminin.

    Comme l’a justement déclaré Sir Alex Ferguson, porter ce projet c’est « s’éloigner de 70 ans de football européen » et c’est signer la victoire du football business où les propriétaires sont des magnats, les clubs des entreprises, les joueurs des marchandises et l’incertitude sportive un insupportable risque à réduire au maximum.

    Où va le football ?

    Ne nous y trompons pas, le projet de Super Ligue est le stade suprême d’une dérive mercantile impulsée depuis plusieurs années par la FIFA, l’UEFA et à des degrés moindres par certains championnats européens.

    Cette dérive se traduit par une multiplication des compétitions et des équipes engagées dans ces compétitions, au détriment de la santé des joueurs. Pour les promoteurs de ces compétitions, ces évolutions répondent à une demande forte des spectateurs, qui voudraient toujours plus de matchs. En réalité, cette demande jamais assouvie est fantasmée, afin de justifier des événements reconfigurés uniquement pour générer des recettes supplémentaires.

    C’est ainsi que, côté FIFA, la prochaine édition de la Coupe du monde des clubs devrait réunir pas moins de vingt-quatre équipes et qu’à partir de 2026, la Coupe du monde de football comptera quarante-huit sélections participantes.

    Côté UEFA, le projet de Super Ligue avait été anticipé, d’où le changement de formule de la Ligue des champions à partir de 2024 pour augmenter le nombre de matchs et d’affiches. Force est néanmoins de constater qu’il y a toujours plus cupide que soi.

    À trop vouloir faire du football une activité économique comme une autre, pour le plus grand malheur de tous les amoureux de ce sport, on ne lui épargnera pas une crise généralisée qui paraît de plus en plus inévitable.

    À ce sujet, la crise des droits audiovisuels du football français est une alerte à prendre très au sérieux, qui montre qu’une inflation sans limite de ces droits, encouragée par la dérive mercantile évoquée plus haut, n’est pas tenable. Elle a déjà eu pour conséquence « d’exproprier » les amateurs de football de leur sport, qui doivent aujourd’hui multiplier les abonnements, à des prix de plus en plus prohibitifs, pour regarder les clubs qu’ils supportent. Regarder un match de football, qui plus est en période de Covid et donc de fermeture des stades, est ainsi réservée à une minorité de personnes. Or, invisibiliser le football, c’est menacer la pratique même du foot.

    Pourtant, il ne suffira toujours que de deux sacs posés au sol et d’un ballon rond pour retrouver l’esprit du football.

  • France Culture - Eugénie Bastié : la guerre des idées n’aura pas lieu

    Eugénie Bastié est journaliste au Figaro et essayiste. Elle publie "La Guerre des idées" (Robert Laffont, avril 2021), le résultat d'une enquête de trois ans dressant le panorama des grands clivages actuels, de la laïcité au néoféminisme et à la cancel culture. Pour ce faire, Eugénie Bastié a rencontré les figures contemporaines de ce qu'elle nomme la "guerre des idées", de Pierre Nora à Sylviane Agacinsky. Un moyen également de déterminer le rôle de l'intellectuel aujourd'hui, dans un monde où les réseaux sociaux et les technologies permettent à chacun de donner son opinion, et où les individus, pressés de livrer leur vérité, n'écoutent pas celle des autres.

  • La suppression de l'ENA par Emmanuel Macron est-elle une bonne réforme ?

    Jeudi, Emmanuel Macron a annoncé la fermeture de l'ENA, et la création d'un Institut du Service public. Ce vendredi matin, Dominique Seux et Thomas Piketty analysent cette décision et ses conséquences.

  • France Inter - Vallaud-Belkacem favorable à une primaire de toute la gauche

    "L’idéal serait de construire une primaire commune" à toutes les forces de gauche, estime l'ancienne ministre de François Hollande.

    À un an de l’élection présidentielle, l’état de forme de la gauche pousse ses différents dirigeants à se parler. Pour les Socialistes, Insoumis ou Écolos, pas une intervention média ne se fait sans l’évocation d’un éventuel rassemblement des forces en vue de 2022. 

    Ce mardi 20 avril, c’est l’ancienne ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem qui a donné sa recette sur France Inter. Pour elle, la gauche, qui “ne se reconnaît plus de leaders incontestés”, doit être “capable de s’unir” pour incarner “l’alternative que les Français attendent.” Et dans cette optique, la candidate PS aux régionales en Auvergne-Rhône-Alpes prône une large primaire.

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  • France Info - Etats généraux de la laïcité : "Il reste une immense pédagogie à faire", estime l'essayiste Caroline Fourest

    L'essayiste et éditorialiste Caroline Fourest, qui participera aux Etats généraux de la laïcité annoncés par la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa juge qu'il y a "encore beaucoup de malentendus empoisonnés qui font des dégâts terribles parmi les jeunes".

    "Il reste une immense pédagogie à faire", a estimé dimanche 18 avril sur franceinfo l'essayiste et éditorialiste Caroline Fourest, alors que la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a annoncé la tenue d'"Etats généraux de la laïcité" qui donneront notamment lieu à une "grande consultation" auprès des jeunes. Caroline Fourest, qui participera à ces Etats généraux juge qu'il y a "encore beaucoup de malentendus empoisonnés qui font des dégâts terribles parmi les jeunes". 

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  • Thomas Piketty : comment varie le vote aujourd’hui en démocratie ?

    L'économiste Thomas Piketty co-dirige "Clivages politiques et inégalités sociales" (seuil, 2021), une enquête collective qui met en avant de nouveaux clivages politiques : le genre, l'âge, la religion, le diplôme... qui bouleversent parfois le vote électoral.

  • PS - TQA | Isabelle Sommier

    Nouveau #TQA ! Isabelle This Saint-Jean a interrogé Isabelle Sommier, professeure de sociologie à l'@Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui a dirigé un ouvrage sur les violences politiques en France : ses formes, ses nouvelles résurgences, celle de l'extrême droite ... Elle nous apporte son analyse. 1️⃣ Pourquoi écrire un livre sur la violence en politique ? 2️⃣ Quelles formes prend-elle aujourd’hui ? 3️⃣ Pourquoi celle de l'extrême droite est-elle particulièrement inquiétante ?

  • Observalgerie - « L’école est le plus grand parti islamiste » en Algérie

    Pour l’écrivain et romancier Amine Zaoui, « l’école est le plus grand parti islamiste » en Algérie. Selon lui, l’institution éducative «est un parti islamiste toléré et légalisé avant même l’approbation du multipartisme en 1989».

    Dans une chronique parue, lundi 12 avril sur les colonnes du quotidien Liberté, l’auteur de nombreux romans et essais, en arabe et en français, n’a pas mis de gants pour fustiger le système éducatif et, par ricochet, le régime politique algérien, qu’il accuse d’avoir entretenu l’islamisme depuis l’indépendance à ce jour, à travers « L’école, cela perdure depuis la première décennie de l’indépendance, est l’organisation islamiste la plus structurée en Algérie. La plus forte. La plus aisée. Parfaitement hiérarchisée. Tous les moyens de l’État, humains et matériels, sont à sa disposition », écrit l’auteur du « Sommeil de mimosa ».

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