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Actualités socialistes - Page 404

  • Lyon Mag - Régionales 2021 : Najat Vallaud-Belkacem officialise (enfin) sa candidature en Auvergne-Rhône-Alpes

    Après de nombreuses sorties médiatiques ces dernières semaines, l’ancienne ministre a officialisé sa candidature.

    C’est officiel. Najat Vallaud-Belkacem est candidate pour les prochaines élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes. Elle l’a annoncé dans une interview accordée à la presse quotidienne régionale : "Oui, je suis candidate comme tête de liste pour les élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes".

    Elle mènera une liste intitulée "l’Alternative", qui sera composée de membres du PS, du Parti Radical de Gauche mais aussi de Cap Ecologie, de la Gauche républicaine et sociale ou encore de citoyens non-encartés, indique le Dauphiné Libéré.

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  • PS - Restaurer la confiance dans l’institution judiciaire : une ambition politique plutôt qu’un simple mot

     

    Gulsen Yildirim, secrétaire nationale à la justice

    Nawel Oumer, secrétaire nationale à la protection des libertés publiques

    La confiance des Français en la justice, fondamentale dans une société démocratique, ne cesse de s’éroder. En l’espace de dix ans, elle a reculé de 10 points, chutant de 63 % à 53 %. Il y a donc urgence à réagir et à porter une vraie ambition en ce domaine. Hélas, le gouvernement Castex n’apporte pas de réponses crédibles sur ce sujet essentiel.

    La confiance suppose tout d’abord de défendre l’institution judiciaire contre des attaques infondées de responsables politiques notamment suite à la condamnation d’un ancien président de la République. Que connaissent-ils d’un dossier pour dire que la condamnation est sévère pour un dossier faible ? Face à ces attaques, le président de la République, garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire, et le garde des Sceaux ont fait le choix du silence plutôt que de la défense. Comment avoir confiance si, au plus haut niveau de l’État, on laisse lancer le discrédit sur une décision rendue par un tribunal ?

    Au lieu de protéger l’institution judiciaire, le garde des Sceaux a préféré présenter la semaine dernière un projet de loi intitulé « confiance dans l’institution judiciaire », un projet sans grande ambition. Or la confiance ne se décrète pas par de simples mots.

    Elle suppose d’avoir une vision globale de la justice. Si la justice pénale doit être renforcée, la justice civile, certes moins médiatique, est au centre de la vie des Français. Le contentieux civil représente chaque année 2,2 millions contre 800 000 décisions pénales. Or le projet de loi ne comprend aucune disposition qui puisse restaurer la confiance envers cette justice du quotidien. Elle demeure sinistrée et oubliée. Comment avoir confiance en la justice lorsqu’il faut attendre des mois voire des années pour avoir une réponse judiciaire à un simple problème de voisinage ou de responsabilité civile ?

    Il en va de même de la justice commerciale, sociale ou administrative.

    De plus, la question du budget est cruciale pour rétablir la confiance dans l’institution judiciaire. Aucune réforme ne sera en mesure d’améliorer l’accès au droit, la protection des libertés fondamentales et plus largement la qualité de la justice, notamment sa rapidité, tant que la France demeurera à la traîne de l’Union européenne pour les moyens qu’elle lui consacre.

    Sur ce point, l’augmentation du budget de la justice doit se faire parallèlement à une évaluation des politiques publiques et par la limitation de nouvelles réformes qui absorbent une grande partie de ses budgets. Elle doit aussi s’accompagner d’une diminution de la charge de travail en traitant certains dossiers autrement ou bien ailleurs que devant les tribunaux. Les modes alternatifs au règlement judiciaire des conflits doivent être promus avec efficacité.

    Enfin, il n’est que temps de parachever l’indépendance de la justice en gravant dans la Constitution l’avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature dans la nomination des procureurs.

    C’est à ces conditions qu’une justice, garante des libertés individuelles et collectives, et plaçant le citoyen au cœur des préoccupations, pourra retrouver la confiance du justiciable.

    – Jeudi 11 mars 2021

  • DEBAT - Marie-Pierre de la Gontrie - Faut-il légaliser l’EUTHANASIE en France ?

    La sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie est à l'initiative d'une proposition de loi pour le droit à mourir dans la dignité, qui sera débattue le 11 mars au Sénat. Ce texte, signé par une cinquantaine de sénateurs socialistes prévoit "d’inscrire, dans le code de la santé publique, le droit à l’aide active à mourir et sa définition." L'Espagne et l'Irlande ont engagé des processus législatifs dans cette optique et le Portugal a autorisé la mort médicalement assisté il y a quelques semaines. Alors faut-il légaliser l’euthanasie en France ? On en débat avec nos invités, Gabrielle Cluzel, rédactrice en chef de Boulevard Voltaire et écrivain, et Gilles Smadja, directeur de Cabinet du Maire de Nanterre.

  • Reporterre - Les Hauts-de-France, pionniers du rassemblement de la gauche et des écologistes

    « Nous pourrions devenir un exemple d’union dans toute la France ! » s’est réjouie Karima Delli, prochaine tête de liste aux élections régionales des Hauts-de-France. Les Verts, la France insoumise, le Parti socialiste et le Parti communiste ont trouvé un accord pour faire liste commune.

    « C’est fait ! » Quelques mots simples pour dévoiler une alliance aussi complexe qu’inattendue. Jeudi 11 mars, les quatre principaux partis de gauche ont annoncé la formation d’une grande union dans les Hauts-de-France en vue des élections régionales des 13 et 20 juin prochains. La France insoumise, historiquement plus réticente à ces fusions, se battra donc aux côtés du Parti socialiste, d’Europe Écologie — Les Verts (EELV) et du Parti communiste.

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  • Basta - Les réformes de la Convention climat sabotées par les lobbys industriels : notre grande enquête

    Avion, automobile, agro-business, publicitaires... Le rouleau compresseur des lobbys a réussi à vider de toute substance le projet de loi censé donner suite à la Convention Citoyenne pour le Climat. Découvrez l’intégralité de notre enquête en cinq volets, appuyée par le rapport de notre Observatoire des multinationales.

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  • France 3 - Sciences Po Grenoble : "La défense de la liberté académique n'est pas divisible", selon Boris Vallaud

    Le député PS Boris Vallaud a condamné la polémique qui enfle autour des accusations d'islamophobie visant deux professeurs de Sciences Po Grenoble. Il a également dénoncé les sorties de Frédérique Vidal sur "l'islamo-gauchisme".

    Le député et porte-parole du Parti socialiste Boris Vallaud a dénoncé mercredi 10 mars les accusations d'islamophobie contre deux professeurs de Sciences Po Grenoble au nom de la liberté académique, égratignant au passage la ministre Frédérique Vidal et ses sorties sur l'islamo-gauchisme.

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  • Régionales en Auvergne Rhône Alpes, Hauts de France et Bourgogne Franche Comté

    Les élections régionales doivent se tenir les 13 et 20 juin prochains. Fabien Roussel du PCF, qui visait la tête d'une liste de gauche, a finalement accepté de remiser ses ambitions et de rejoindre l'écologiste.

    L'écologiste Karima Delli mènera la bataille pour la gauche unie face au sortant Xavier Bertrand aux élections régionales des 13 et 20 juin prochains. Selon les informations de franceinfo, Karima Delli avait commencé des discussions directes avec La France insoumise.

    Fabien Roussel, numéro 1 du Parti communiste français, qui visait la tête d'une liste de gauche, a finalement accepté de remiser ses ambitions et de rejoindre Karima Delli.

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    Le Monde - Régionales : EELV, le PCF, LFI et le PS font front commun derrière Karima Delli dans les Hauts-de-France

    Cet accord des gauches reste « unique en France ». L’enjeu est de figurer dans le trio de tête et de proposer une opposition forte au Rassemblement national et aux Républicains.

    Un « grand chelem » pour assurer le retour d’une gauche disparue de la région sous pression de l’extrême droite : Europe Ecologie Les-Verts (EELV), le Parti communiste français (PCF), La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) ont annoncé, jeudi 11 mars, s’unir dans les Hauts-de-France.
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    Lyon Capitale - Régionales à Lyon : face à Wauquiez, l'(étonnante) proposition de Bernard pour tenter d'unir la gauche

    ..... A gauche, l'union dès le 1er tour, pour tenter de renverser Wauquiez, est au centre des débats. La dernière proposition vient du président de la Métropole de Lyon, l'écologiste Bruno Bernard. "Je souhaite que Najat Vallaud-Belkacem, qui serait une vraie plus-value pour une campagne commune, soit tête de liste sur la métropole de Lyon", a-t-il indiqué dans une interview à l'AFP et au Progrès. Mais "seulement" à la Métropole de Lyon, pas à l'échelle régionale, où elle doit se ranger derrière la candidate écologiste.
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    Le Progrès - Subventions de la Région : Wauquiez porte plainte pour diffamation contre Jean-François Debat

    Guerre de tranchées à la Région. A la suite de l’enquête de Mediapart sur les subventions allouées aux communes par la Région Auvergne Rhône-Alpes durant le mandat, Jean-François Debat, président du groupe socialiste et démocrate, s’est fendu ce jeudi d’un communiqué intitulé « favoritisme et copinage : C'est prouvé, L. Wauquiez a mis la Région à son service ». Laurent Wauquiez annonce « porter plainte pour diffamation et dénonciation de faits mensongers ».
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    Le Progrès - Laurent Wauquiez n’a «pas forcément l’intention d’arroser Villeurbanne»? Le maire saisit le préfet

    Cédric Van Styvendael a réagi ce jeudi à l’enquête de Mediapart sur les subventions de la Région Auvergne Rhône-Alpes. Il est notamment question d’un enregistrement où l’on entend le président de Région, en 2016, indiquer qu’il n’avait «pas forcément l’intention d’arroser Villeurbanne».
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    France Info - Régionales en Bourgogne-Franche-Comté: à gauche, l’éternel « je t’aime, moi non plus »

    Alors même que les discussions continuent entre les différents partis de gauche en vue des élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté, chaque camp se lance dans la bataille en présentant ses candidats. Après l’écologiste dijonnaise Stéphanie Modde, le Belfortain Bastien Faudot, de la Gauche républicaine et socialiste, alliée notamment à la France Insoumise, annonce sa candidature. Avec celle, attendue dans les prochains jours, de la sortante PS Marie-Guite Dufay, la gauche pourrait se présenter très divisée au premier tour. Avant de se rabibocher au second ? Etat des lieux.

  • Revue de presse du 26 février au 4 mars

    LAICITE
     
     
    Dans une enquête inédite réalisée pour la revue « Le Droit de vivre » et la Licra, l’Ifop révèle une profonde fracture générationnelle.
     
    Le coup sera rude pour les partisans d'une laïcité « de combat » : leur idéal n'est plus porté par les jeunes générations. Dans un sondage commandé par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), dont la revue consacre un numéro spécial à la laïcité, l'institut Ifop s'est penché pour la première fois sur la façon dont les lycéens perçoivent l'un des fondements de la République française, inscrit dans la Constitution. Et les résultats de son enquête, réalisée en janvier auprès d'un échantillon représentatif de 1 006 lycéens selon la méthode des quotas, révèlent des fractures béantes. Plus d'un lycéen sur deux (52 %) se dit ainsi favorable au port de signes religieux ostensibles dans les lycées publics, soit deux fois plus que dans l'ensemble de la population (25 %). 49 % ne voient pas d'inconvénient à ce que les agents publics affichent leurs convictions religieuses. Et 38 % sont favorables à ce qu'une loi autorise les élèves à porter un « burkini » (une proportion qui atteint 63 % chez les seuls élèves scolarisés en REP, et 76 % chez les lycéens se déclarant musulmans).
     
    LYON ET AUVERGNE RHONE ALPES
     
     
    Les élections régionales, prévues le 13 et 20 juin 2021, avancent à grand pas. L’occasion pour le Lyon Bondy Blog de se pencher sur le bilan régional à Bourg-en-Bresse. Le programme de Laurent Wauquiez a t-il été respecté ? Le Maire et conseiller régional Jean-François Debat répond à nos questions.
     

    Les élections régionales, prévues le 13 et 20 juin 2021, avancent à grand pas. Après s’être penché sur le bilan régional à Bourg-en-Bresse, le Maire et conseiller régional Jean-François Debat nous éclaire sur le projet du Parti Socialiste pour les élections en Auvergne-Rhône-Alpes.

    L'arrière-cour - Régionales : l’opposition cherche une stratégie pour battre le « Grand Méchant Wauquiez »

    À entendre l’opposition, certains fonctionnaires et acteurs régionaux, sous la doudoune rouge du Petit Chaperon Laurent Wauquiez se cacherait en fait « le Grand Méchant Loup ». Ou, tout du moins, un « mini-Trump », « manipulateur », « prédateur », « roi de l’esbroufe ». Il reste pourtant le favori des élections régionales qui se tiendront les 13 et 20 juin, et pourrait bien réécrire à son profit la fin du conte de Perrault. Une enquête de Romane Guigue, illustrée par l’inspirée Sandrine Deloffre.

    Lilian Renard - 
    26 février 2021

    Face aux Verts, les socialistes de la région Auvergne Rhône-Alpes se sont visiblement répartis les rôles. À Najat Vallaud-Belkacem les rondeurs évasives, à Jean-François Debat les protestations incisives. Good cop, bad cop en somme, dans un pas-de-deux difficile avec les écologistes qui, jeudi, ont sorti des cartons une consultation citoyenne pour appeler à l’union… derrière leur candidate Fabienne Grebert. Le rassemblement à gauche face à Laurent Wauquiez semble encore loin.

    NVB a donc d’abord souhaité retenir la première partie de la proposition des Verts en faveur d’un rassemblement, saluant un «  choix qui témoigne d’un esprit de responsabilité […] pour la réussite d’une force politique commune ». Un service plutôt minimum…. Et puis Jean-François Debat s’est chargé, lui, de dézinguer la second élément de l’offre, à savoir la priorité politique revendiquée par les écologistes.

    Tribune de Lyon - Lyon-Turin : la Métropole de Lyon renouvelle son adhésion au Comité pour la Transalpine

    Rodolphe Koller - 
    26 février 2021

    Après une entrée en matière absolument glaciale, les relations se réchauffent entre la Métropole de Lyon et le Comité pour la Transalpine.

    Sitôt élus, les Verts avaient été sommés par leur opposition de prendre position pour ou contre la liaison ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin, avant d’engager un bras de fer verbal avec le groupe de soutien à l’infrastructure qui était allé jusqu’à la menace d’un retrait de l’association.

     
    Des parents d’élèves lyonnais dénoncent la polémique sur l’absence temporaire de viande dans la restauration scolaire : en serait-on arrivé là si l’on avait pris au sérieux la qualité des repas et la transition écologique, en y mettant les moyens nécessaires ?
     
    par Des parents d'élèves de la ville de Lyon publié le 26 février 2021

    Nous sommes des parents d’élèves lyonnais absolument consternés par la polémique lancée, en notre nom, par des élu·e·s locaux·les, puis largement relayée par la FNSEA et les membres du gouvernement, concernant le repas sans viande qui sera servi pendant le mois qui vient dans les cantines lyonnaises. Repas, qui, rappelons-le, avait déjà été proposé, dans le contexte de mesures sanitaires, par l’ancien maire Gérard Collomb, sans que, pour le coup, nous n’en ayons été informés, et qui n’avait pas suscité le même émoi.

    Tribune de Lyon - Menu sans viande dans les cantines à Lyon : pour François Hollande, « ça ne peut pas durer »

    L'ancien président de la République François Hollande était ce mardi matin en visite aux Petites Cantines rue de la Charité (Lyon 2e), pour affirmer son soutien au réseau non lucratif de cantines de quartier solidaires, participatives et à prix libre de Diane Dupré La Tour et Étienne Thouvenot. Ou plutôt celui de sa Fondation, La France s’engage, qui épaulera à hauteur de 300 000 euros sur trois ans le développement de ces cuisines un peu partout en France. 

    UNION DE LA GAUCHE

    Fondation Jean Jaurès - Gauche : l’illusion de l’union ?

    ...... Ce sont 67 % des sympathisants d’Europe Écologie-Les Verts (EE-LV) qui souhaitent une candidature unique de la gauche en 2022, 78 % des proches du Parti socialiste sont également d’accord avec cette idée et même 81 % des « insoumis »[1] ! Dans le même temps, une initiative a été lancée par plus de mille personnalités politiques et intellectuelles de gauche telles que Thomas Piketty, Clémentine Autain, Michèle Rubirola, Cyril Dion, Julia Cagé, Guillaume Duval. Baptisé « 2022 (vraiment) en commun », le texte souhaite une convergence des forces de gauche, à partir de la société civile, pour faire face aux problématiques touchant notre société. De son côté, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, croit également en une candidature commune de la gauche à la présidentielle de 2022. Pour parvenir à cela, une « primaire des idées » permettant de construire un programme commun entre les différentes sensibilités de gauche serait une option envisageable[2]. Benoît Hamon, ancien candidat de La Belle Alliance populaire lors de la précédente élection présidentielle, a également fait part de son souhait d’une union de la gauche en vue de la prochaine élection présidentielle et même si cela devait se faire derrière Jean-Luc Mélenchon[3]. Plus récemment, Najat Vallaud-Belkacem en a appelé à l’union de la gauche, La France insoumise (LFI) comprise[4].

    Telos - Mais où est passé le «peuple de gauche»? Gérard Grunberg et Jean-Louis Missika

    L’électeur de gauche semble appartenir à une espèce en voie de disparition. Après l’effacement à la fin du vingtième siècle de l’électeur communiste, perdu dans les limbes de l’abstention et du vote d’extrême-droite, on assiste à celui de l’électeur socialiste, évaporé un jour d’avril 2017. Cette disparition est-elle provisoire ou définitive ? La présidentielle de 2017 est-elle un accident ou un big bang ? Le clivage gauche droite est-il obsolète et devons-nous partir à la recherche de nouveaux clivages plus pertinents ?  Pour répondre à ces questions, il faut d’abord s’intéresser aux pérégrinations de l’électeur de gauche, d’une présidentielle l’autre.

    COVID

    Terra Nova - Pour une autre stratégie de lutte contre le Covid à l’école

    Les écoles jouent un rôle dans la diffusion de l’épidémie. Dans la situation épidémiologique alarmante qui s’annonce, et face aux aggravations qu’amèneront selon toute probabilité les semaines à venir, les décisions qui les concernent doivent être prises de façon raisonnée. L’invocation de valeurs et de grands principes ne suffit pas. Seule la reconnaissance de la réalité du risque permettra d’élaborer une stratégie de prévention adaptée, nourrie du savoir-faire de la santé publique, capable de guider les décisions et de donner aux enfants et aux adolescents l’écoute et l’attention qu’ils méritent. Il faut désormais sortir d’une logique centrée sur la toute-puissance d’un protocole abstrait, au profit d’une stratégie globale de prévention mobilisant, au cœur de l’effort national solidaire, l’ensemble de la communauté éducative. Mélanie Heard, responsable du pôle santé de Terra Nova fait ici plusieurs propositions pour une autre stratégie de lutte contre le Covid à l'école.

    Le Monde, Les décodeurs - Covid-19 : derrière les « 30 000 médecins » de Coordination santé libre, une galaxie de rassuristes, naturopathes et citoyens en colère

    Ce collectif, qui revendique le soutien de dizaines de milliers de généralistes, fait la promotion d’un protocole de soins ambulatoires contesté contre le Covid-19. Or selon un recensement indépendant, ce collectif ne compte que 1 300 médecins.

    Mais où sont les 30 000 médecins du collectif Coordination santé libre ? La question agite les observateurs depuis que, fin janvier, ce groupe a présenté un traitement ambulatoire précoce contesté contre le Covid-19, souvent surnommé « protocole Wonner », en raison du soutien qu’il a reçu de la part de la députée du Bas-Rhin Martine Wonner. Ce protocole a été qualifié de « criminel » par plusieurs experts médicaux et officiellement déconseillé par la Haute Autorité de santé (HAS).
     
    SENIORS
     
     
    Bien que la gestion du « vivre chez soi » et de la dépendance soient l’une des préoccupations majeures des politiques publiques, la France possède une vision catastrophiste du vieillissement. Malgré l’hétérogénéité des nouveaux « visages » de la vieillesse, les pratiques institutionnelles et les politiques sociales s’obstinent dans une lecture des vieillissements sous la dualité autonomie/dépendance. Trop souvent s’opèrent des formes de ségrégation et de mépris fondés sur l’âge, tandis que la décision d’un plan d’aide s’effectue à partir d’une vision solutionniste et médicale de la personne en s’appuyant sur ses incapacités plutôt que sur ses capacités. De ce fait, l’allongement de l’espérance de vie motive une injonction normative du vieillissement, celle du « bien vieillir ». Les habitats dédiés aux personnes âgées s’inscrivent dans cette démarche de prévention du vieillissement et promettent à leurs résidents de bien vieillir, mais l’architecture ne résout pas tout. Quoiqu’examiner le supposé impact des lieux habités sur le vieillissement de la personne soit une nécessité, comment innover dans une société qui vieillit ?
     
    NUMERIQUES

    Fondation Jean Jaurès - Régulation des plateformes numériques : prendre leur pouvoir au sérieux

    Alors que les plateformes numériques occupent une place prépondérante dans l’économie numérique et a un impact sur notre vie démocratique, la Commission européenne a présenté de nouvelles mesures pour une meilleure régulation au sein du Digital Services Act et du Digital Market Act en décembre dernier. Justin Nogarede, chargé des questions numériques à la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS), fait le point sur le cadre juridique existant au sein de l’Union européenne et soumet des recommandations, en partenariat avec la Fondation Friedrich-Ebert, la Fondation Pablo Iglesias et la Fondation Pietro Nenni.

    INEGALITES

    À propos de : Ken-Hou Lin, Megan Tobias Neely, Divested. Inequality in the Age of Finance, Oxford University Press

    La financiarisation qui envahit aujourd’hui toutes les sphères de l’économie n’est pas un phénomène uniforme et monolithique. C’est en distinguant soigneusement les différents mécanismes par lesquels elle se déploie qu’on pourra comprendre en quoi elle produit des inégalités sociales.

    À rebours de l’analyse classique qui fait de la hausse des inégalités contemporaines avant tout le résultat d’un progrès technologique biaisé (soit un type de croissance où la demande de travail qualifié augmente plus vite que son offre), l’ouvrage Divested. Inequality in the Age of Finance propose une autre piste d’explication. L’augmentation des inégalités résulte de la financiarisation de l’économie entendue non seulement comme une croissance rapide de l’activité du secteur financier, mais aussi comme le résultat d’une transformation financière des revenus, de l’investissement, de l’endettement et de l’épargne des autres acteurs de l’économie, notamment des entreprises non-financières et des ménages. Ken-Hou Lin et Megan Tobias Neely proposent ainsi une synthèse cohérente et inspirante des travaux des quinze dernières années sur la financiarisation, tout en ajoutant aussi des perspectives nouvelles sur certaines de ses dimensions les moins étudiées comme la dette étudiante ou la crise des retraites par capitalisation.

    GUERRE ECONOMIQUE

    Le Vent se lève -  Ali Laïdi : « Le but de la réflexion sur la guerre économique, c’est un objectif d’écologie humaine »

    Journaliste pour France 24 où il anime l’émission le Journal de l’Intelligence économique, chercheur associé à l’IRIS, docteur en sciences politiques et membre fondateur de l’École de pensée sur la guerre économique, Ali Laïdi a publié plusieurs ouvrages consacrés aux guerres économiques dont l’Histoire mondiale de la guerre économique. En 2019, il a publié Le Droit, nouvelle arme de guerre économique : comment les États-Unis déstabilisent les entreprises européennes chez Actes Sud, dans lequel le journaliste et chercheur revient sur le développement de l’extraterritorialité du droit américain au moyen de luttes contre la corruption et visant à empêcher de commercer avec des régimes hostiles aux États-Unis comme Cuba ou l’Iran. Dans cet entretien best-of, réalisé en novembre 2019, nous avons souhaité revenir avec Ali Laïdi sur la situation géopolitique en matière de guerre économique ainsi que sur la stratégie de la France en la matière.

    EMPLOI VERT

    Hémisphère Gauche - Pour une garantie à l’emploi vert  Par l’institut Rousseau et Hémisphère gauche

    Le chômage est une épreuve. Pour qui est privé d’emploi, sa prolongation constitue une expérience d’autant plus difficile que le travail utile à la société est inépuisable. Comment qualifier une société qui condamne des millions de gens à « l’inutilité » ? Comment accepter un phénomène de marginalisation sociale à grande échelle ? L’habitude du chômage nous fait parfois oublier à quel point il est une absurdité. Le chômage, au sens moderne du terme, est la privation d’un emploi salarié. Il naît avec l’essor du salariat et les premières crises du capitalisme industriel au XIXème siècle. Il se « massifie » au crépuscule des Trente Glorieuses, pour atteindre des taux oscillant entre 7 et 11 % de la population active française. Aucun gouvernement n’en est venu à bout.

    Nous nous accommodons trop souvent du chômage de masse. Il ne serait, finalement, qu’une variable d’ajustement douloureuse en période de crise, le pendant négatif d’un modèle économique par ailleurs vertueux. En dépit de sa nécessité, l’assurance chômage contribue à entretenir cette apparence de normalité. Comme son nom l’indique, elle assure les personnes contre un nouveau risque créé par la société industrielle. Pourtant, le chômage de longue durée provoque la dissolution du lien social. En France, il est plus élevé que la moyenne des pays développés.

    ECOLOGIE

    Marianne - Comment allier les Lumières et la pensée écologique ? Entretien avec Corine Pelluchon

    Dans son nouveau livre, "Les Lumières à l’âge du vivant", la philosophe revisite l’idéal d’émancipation à l’origine de notre modernité. Et le soumet à un rude examen de conscience. Entretien.

    Marianne : Cherchant à nommer notre époque, vous choisissez de l’appeler : « L’âge du vivant ». Qu’entendez-vous par là ?

    Corine Pelluchon :L’intérêt croissant des personnes pour le sort des animaux et pour l’écologie et la prise de conscience de notre commune vulnérabilité sont les signes avant-coureurs d’un mouvement profond qui pourrait contribuer à la promotion d’un nouveau modèle de développement et qui suppose une révolution dans la manière de penser notre rapport à nous-mêmes et aux autres, humains et non-humains. D’où l’emploi de cette expression qui désigne une ère nouvelle. J’essaie de l’accompagner en lui donnant une armature conceptuelle cohérente et sans nier l’existence de forces contraires qui témoignent d’une triple domination des autres et de la nature à l’extérieur et à l’intérieur de soi, de l’obsession de la maîtrise, du rejet de l’altérité et de la toute-puissance

    PIB

    OFCE - Le niveau du PIB est plus important que son taux de croissance  par Éric Heyer

    Le 27 janvier 2021, auditionné par la Commission des finances du Sénat, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a indiqué que le scénario d’une croissance à 6 % en 2021, hypothèse retenue pour le budget 2021, « n’est plus le plus probable » et qu’« il s’éloigne à mesure que la situation sanitaire reste préoccupante ».

    Si envisager une révision à la baisse de la croissance constitue une mauvaise nouvelle en soi, il convient toutefois de la relativiser.

    ECRITURE INCLUSIVE

    Marianne - Une "écriture excluante" qui "s’impose par la propagande" : 32 linguistes listent les défauts de l’écriture inclusive

    "Outre ses défauts fonctionnels, l’écriture inclusive pose des problèmes à ceux qui ont des difficultés d’apprentissage et, en réalité, à tous les francophones soudain privés de règles et livrés à un arbitraire moral." Bien que favorables à la féminisation de la langue, plusieurs linguistes estiment l'écriture inclusive profondément problématique.

    Présentée par ses promoteurs comme un progrès social, l’écriture inclusive n’a paradoxalement guère été abordée sur le plan scientifique, la linguistique se tenant en retrait des débats médiatiques. Derrière le souci d'une représentation équitable des femmes et des hommes dans le discours, l’inclusivisme désire cependant imposer des pratiques relevant d’un militantisme ostentatoire sans autre effet social que de produire des clivages inédits.

    UNIVERSALISME

    Le Comptoir - Alain Policar : « Dans le “mouvement” décolonial, la différence est exaltée et l’universalité récusée »

    Alain Policar est agrégé de sciences sociales, docteur en science politique et chercheur associé au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Auteur de plusieurs essais, il vient de publier « L’inquiétante familiarité de la race : Décolonialisme, intersectionnalité et universalisme » (Le Bord de l’eau). Il y analyse la banalisation de la notion de “race”, en grande partie due à des militants antiracistes (décoloniaux ou intersectionnels) et plaide pour un renouvellement de l’universalisme et du républicanisme, qui intégreraient mieux la question du racisme.

    Jean-François Kahn - Sur l’émergence d’une gauche néo-réactionnaire et néoraciste

    Une certaine gauche en arriverait-elle à préconiser une forme d'apartheid inversé?

    On a constaté, depuis une vingtaine d'années, un glissement d'une mouvance, originellement sociale-démocrate, vers des positions sociales-libérales qui, en vérité, étaient plus libérales que sociales.

    Ainsi en fut-il, en France, de tous ces socialistes qui ont rejoint le mouvement "En Marche" d'Emmanuel Macron.

    Mais on peut aujourd'hui se poser cette question: ne découvre-t-on pas, avec effarement, que, depuis quelques années, au sein de la gauche et surtout de l'extrême gauche, a émergé une sensibilité qu'on serait en droit de qualifier de néo-réactionnaire, néo-maccarthyste et de néo-cléricale, pour ne pas dire de néo-raciste?

    Non Fiction - L’assimilation, concept et projet à réhabiliter ?

    Au cœur des débats de société d’aujourd’hui sans toujours être nommée ou assumée, l’assimilation mérite un éclairage historique.

    La loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques, la loi de 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public, ainsi que le projet de loi « confortant les principes républicains » (ex-loi contre le « séparatisme »), en vote début 2021… toutes sont des lois d’assimilation, nous dit Raphaël Doan dans Le rêve de l’assimilation : elles visent à réduire par le droit et donc la contrainte des mœurs (port du voile, polygamie) considérées comme contraires à la norme, c’est-à-dire aux mœurs majoritaires de la société française. Mais des lois d’assimilation qui ne s’assument pas, tant le concept d’assimilation semble aujourd’hui dépassé, peuvent difficilement être traduites dans les faits. De quel droit la majorité peut-elle demander à l’autre de renoncer à ses spécificités culturelles ? D’autres termes, de sens différents bien qu’a priori proches, lui sont préférés : intégration, insertion, inclusion. La promotion de la diversité aurait les faveurs de la société et des politiques. L’assimilation n’a pourtant pas disparu du droit français, ainsi dans le Code civil « Nul ne peut être naturalisé s’il ne justifie de son assimilation à la communauté française » (art. 21-24).