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Olivier Faure | Le Talk du Figaro Live
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GAUCHE REPUBLICAINE ET SOCIALISTE [#UGR] Entretien avec Arnaud Montebourg par Alexis Poulin
Entretien avec Arnaud Montebourg, ancien ministre de l'économie, par Alexis Poulin, cofondateur du Monde Moderne, dans le cadre des Universités de la Gauche Républicaine.
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France Inter, Thomas Legrand - République, laïcité : Les écologistes inquiètent les socialistes...
Clash entre les écologistes de Paris et Anne Hidalgo.
Et la grande majorité de nos auditeurs, qui ne sont pas parisiens, peuvent se demander :’mais en quoi cela nous intéresse ?’ Hé bien parce que cet échange au Conseil de Paris (et par médias interposés) pourrait refléter des préventions mutuelles et grandissantes entre socialistes et écologistes, et poser la question, au niveau national de leur capacité à s’unir pour la présidentielle. La présidente verte des conseillers de Paris avait émis des réserves sur un vœu voté à l’unanimité pour attribuer le nom de Samuel Paty à une voie de la ville. Les écologistes ont voté ce vœu mais ils ont reproché à la maire de l’avoir proposé dans la précipitation. Une vieille règle stipule qu’il faut attendre 5 ans après un évènement pour attribuer un nom de rue en lien à cet évènement, afin de ne pas céder à l’émotion ou d’éviter toute instrumentalisation. Remarque jugée déplacée par la maire d’autant qu’il y avait l’unanimité.
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Discours du Premier secrétaire - Conseil National du 24.11.20
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La revue de presse du 13 au 19 novembre
Institut Rousseau - Une nouvelle République des citoyens
50 propositions pour renouveler nos institutions
« On fait campagne en vers, mais l’on gouverne en prose », dit l’adage prêté à l’ancien gouverneur de l’État de New York Mario M. Cuomo[1]. De tribunes de campagne en grands-messes devant le Congrès, les poètes de la politique aiment à parler de nouvelle ère démocratique impliquant la transformation de nos institutions. Au pouvoir, et ayant goûté au confort qu’elles procurent à celui qui les contrôle, ils se veulent ensuite des prosateurs réalistes et timides en la matière. Le diagnostic des dysfonctionnements du régime semble pourtant aujourd’hui assez largement partagé. La cinquième République souffre d’une concentration excessive des pouvoirs et de respirations démocratiques trop rares en dehors des élections présidentielles. À quoi bon donc produire une note se répandant une nouvelle fois en études et en revue de littérature sur ce qui fait consensus jusqu’au sein même de la famille gaulliste ? Pourtant, les propositions concrètes de réformes finissent, quand elles existent, immanquablement au fond d’un tiroir[2].
Plus qu’une nouvelle critique du fonctionnement de la Cinquième République, cette note se veut le mode d’emploi d’une réforme opérationnelle et réalisable. Sa visée est donc plus pratique que théorique. Il s’agit certes de repenser l’équilibre de nos institutions, mais de le repenser en prose en impulsant un meilleur équilibre des pouvoirs et une inclusion plus forte du peuple dans les processus de décision.
____________________Libé - Le renouveau démocratique passera-t-il par l’Assemblée nationale ?
Un collectif d'acteurs de la vie publique et associative demande d'urgence l’organisation d’une Convention citoyenne sur le renouveau démocratique.
A l’heure de l’examen final d’un projet contesté de réforme du Conseil économique, social et environnemental (Cese), plusieurs collectifs appellent à signer une pétition déposée sur le site de l’Assemblée nationale pour réclamer la mise en place d’une Convention citoyenne sur le renouveau démocratique, tirée au sort.
_________________________Dans une interview au « Journal du dimanche », le président du Conseil constitutionnel met en garde contre une révision de la Constitution qui irait contre ses valeurs.
Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, estime que la lutte antiterroriste « ne peut conduire à rayer d’un trait de plume libertés et droits fondamentaux », alors que certains appellent à faire évoluer la Loi fondamentale.
« Ne nous trompons pas : compte tenu de la nature du terrorisme, est-ce par une révision de la Constitution qu’on va remporter ce combat indispensable ? », demande M. Fabius dans un entretien au Journal du dimanche du 15 novembre. « En tout cas, gardons-nous de sacrifier dans cette lutte les valeurs qui nous différencient fondamentalement de ceux qui nous attaquent, à commencer par le principe de dignité de la personne humaine », ajoute-t-il face aux demandes, notamment de la droite, de mesures sécuritaires plus fortes ou d’une réaffirmation du principe de laïcité qui figure déjà à l’article 1er de la Constitution.
___________________Jean-Marie Harribey - Lectures : où va le capitalisme ?
Au cours de cet automne, deux livres ont été publiés pour proposer une analyse de la situation de l’économie capitaliste mondiale dans le contexte d’une part de la transformation des structures productives induites par la révolution numérique, et d’autre part de l’arrêt brutal de l’économie à cause de la pandémie du coronavirus. Il s’agit de Techno-féodalisme, Critique de l’économie numérique (La Découverte, Zones, 2020) de Cédric Durand, et de Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie (La Découverte, 2020) de Robert Boyer.
Plusieurs points communs rapprochent ces auteurs : ce sont des économistes, mais qui nous proposent une analyse socio-économique, et ils se placent clairement hors de l’orthodoxie dominante en économie. Plus précisément, se situant pour l’un dans une filiation marxienne, et pour l’autre dans celle de l’École de la régulation, il sera intéressant de voir la portée de cette proximité relative.
_____________________Le Monde, blog Sciences - 2020 en surchauffe climatique
La Nasa vient de publier les analyses des températures mondiales en octobre. Elles montrent une planète en surchauffe. Une année 2020 qui devrait titiller le record de 2016 (sur toute la période thermométrique, depuis 1880). Et cela alors que si 2016 devait à un énorme El Niño, dans le Pacifique tropical, de monter sur la première marche du podium, l’année 2020 affiche plutôt une Niña… ce qui aurait du en faire une des années les plus froides de la décennie en cours. Mais l’intensification de l’effet de serre provoquée par nos émissions massives de CO2, surtout liées aux énergies fossiles, charbon, pétrole et gaz, écrase désormais la variabilité naturelle du climat.
____________________Le Vent se lève - David Djaiz : « La guerre civile n’aura pas lieu »
David Djaiz est essayiste et haut fonctionnaire. En 2017, il publiait La guerre civile n’aura pas lieu, ouvrage qui portait sur la montée des discours de guerre civile liés à l’islamisme. À la suite des dernières attaques et de la décapitation de Samuel Paty, et en cet anniversaire des attentats du Bataclan, nous avons voulu l’interroger sur l’actualité de ce phénomène et sur les douloureux débats qui traversent la société française.
LVSL – La France sort de plusieurs semaines d’intenses débats sur l’islam, les caricatures et la laïcité. La séquence semble comparable à celle de Charlie Hebdo en 2015. À l’époque, contre les thuriféraires de l’affrontement, vous aviez publié La guerre civile n’aura pas lieu. La situation a-t-elle changé ?
_____________________On les a vu apparaître avec le premier confinement (voir cette tribune du 3 avril intitulée « Nous ne sommes pas prêts à tout sacrifier pour augmenter notre espérance de vie ») et réapparaître encore plus avec le second. Ces deux confinements les ont peinés, mais pour d’autres raisons que les miennes, qui sont l’absence totale de démocratie, le bricolage, les revirements inconséquents et les mensonges, le refus d’augmenter nettement les capacités de soin depuis la crise de mars, l’incapacité à mettre en œuvre des tests et des suivis efficaces, etc. Eux, ce qui les a chagrinés, c’est le déficit de croissance. Et ils se sont demandé jusqu’à quel point on pouvait ainsi sacrifier le PIB sur l’autel de la santé, et surtout quelles méthodes d’économistes permettraient aux politiques de prendre des décisions selon une saine rationalité économique mettant en balance ce que coûte un confinement (pour eux, un déficit de PIB), et ce qu’il rapporte en valeurs monétaires des vies ainsi sauvées.
______________________Telos - Le sens de la laïcité en France en 2020, Dominique Schnapper
Les Français ont le génie de transformer en débat idéologique une question de politique publique. La présence d’une forte population musulmane et l’expansion d’un islam politique dans le monde posent de nouveaux défis à des sociétés démocratiques fragiles. Dans le cas de la France (où se trouvent les plus nombreuses populations musulmanes d’Europe, voisinant avec la plus forte communauté juive), on peut – et on doit même – s’interroger sur les modalités de leur participation à la vie collective, comme on l’a fait dans le passé s’agissant d’autres vagues migratoires. Comment les faire participer aux pratiques qui organisent la vie commune des démocraties et, en particulier, comment leur faire respecter deux des principes fondamentaux de la tradition de la démocratie européenne, la séparation du politique et du religieux et l’égalité des droits entre les femmes et les hommes ?
_________________Reporterre - Rénovation énergétique : une décennie de perdue
ENQUÊTE 1/4 — Le secteur du bâtiment est un très gros émetteur de gaz à effet de serre, essentiellement du fait des besoins de chauffage des logements. Le Grenelle de l’environnement, en 2008, avait pris la mesure de l’indispensable isolation thermique des habitations, sans se donner les moyens de ses ambitions. Les politiques qui ont suivi n’ont pas mieux fait.
____________________Nouvelle Ère se présente comme « le mouvement de jeunesse qui s’engage pour les territoires en menant des actions de proximité ». Né il y a quelque mois, dans le sillage du déconfinement, cette organisation centrée sur la jeunesse de la France des gilets jaunes se déploie progressivement dans les différents départements. Nous avons voulu rencontrer ses représentants pour mieux comprendre cette initiative.
_____________________Saisi par plusieurs ONG et le maire de Grande Synthe, le conseil d’État a examiné le 9 novembre leur recours pour "inaction climatique de l’État". Cette première juridique ouvre la possibilité de faire évaluer et contrôler les engagements de la France sur le climat, année par année, sans attendre le cap fixé pour la neutralité carbone en 2050. Corinne Lepage, avocate de la ville du Nord, fait preuve d’un "optimisme raisonnable" pour cette décision qui devrait être rendue la dernière semaine de novembre.
__________________Ce film diffusé en ligne promet de raconter l’histoire secrète de l’épidémie. En réalité, il s’affranchit des faits à de multiples reprises.
Le Covid-19 ne serait guère plus qu’une « grippette », les mesures sanitaires prises depuis le printemps n’auraient aucun sens et les citoyens du monde entier se seraient fait berner par une élite corrompue. Voilà, à gros traits, ce que prétend dévoiler le documentaire Hold-up, retour sur un chaos (disponible en version payante en ligne depuis mercredi 11 novembre), réalisé par Pierre Barnérias. Très attendu, il a recueilli plusieurs centaines de milliers d’euros de financement participatif, sa bande-annonce a déjà été vue plus de 400 000 fois sur YouTube et il est très largement partagé sur les réseaux sociaux. Vendredi matin, le film a été retiré de la plateforme Vimeo.
_____________________Télérama - Monique Pinçon-Charlot, tristes tropismes du complotisme
L’HUMEUR DU JOUR – On a applaudi la sociologue quand elle retraçait brillamment, avec Michel Pinçon-Charlot, les mœurs des élites dans leurs ghettos d’“ultra-riches”. Raison de plus pour s’attrister quand elle partage d’absurdes théories du complot dans le documentaire “Hold-up”.
Il serait particulièrement malvenu, par les temps qui courent, de tirer sur une ambulance. Bien sûr, la petite carriole « Pinçon-Charlot » bringuebale et dérape. Entendre, au beau milieu du documentaire complotiste Hold-up, Monique Pinçon-Charlot comparer le coronavirus à un « holocauste », qui viserait à « éliminer la partie la plus pauvre de l’humanité, dont les riches n’ont plus besoin », consterne. Voir ensuite la sociologue s’excuser d’avoir employé le terme d’holocauste et non d’« extermination », comme si la référence explicite au sort des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale était le seul problème que posaient ses propos, accable encore davantage. Et surtout, attriste.
____________________Charlie Hebdo - Samuel Paty : les intellectuels le tuent une deuxième fois
C'est le retour de l’huile sur le feu, mais en version huile sainte. Sans surprise, au lendemain de l’attentat de Nice, un certain nombre de dignitaires catholiques se sont engouffrés dans la brèche que leur ouvre le terrorisme islamiste pour signifier que les caricatures blasphématrices, ça avait assez duré, et que cette gueuse de République laïcarde n’a que ce qu’elle mérite. Il aurait été dommage de passer à côté d’une telle aubaine. Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse : « On ne se moque pas impunément des religions […] on voit les résultats que cela donne. » Mgr Legrez, archevêque d’Albi : « Jamais la liberté d’expression ne devrait faire fi du respect dû aux convictions d’autrui. » Mgr Cattenoz, archevêque d’Avignon : « Le blasphème est-il vraiment un droit en démocratie ? […] je réponds non à cette question. » Mgr Marceau, évêque de Nice : « Il y a des identités qu’on ne peut pas trop bafouer à la légère. » Mais bien-entendu-vous-pensez-bien-loin-de-moi-de-justifier-ces-actes-barbares…
_______________________Autour de « Capital et idéologie » de T. PikettyL’ouvrage de T. Piketty a incontestablement lancé une réflexion de grande ampleur. C’est ce que soulignent les trois articles critiques qui lui sont consacrés dans ce dossier, auxquels répond T. Piketty, précisant la manière dont il a retracé l’histoire des régimes inégalitaires.
L’ouvrage de Thomas Piketty, Capital et idéologie, publié en 2019, a fait l’objet de discussions nourries dans la presse française. Salué comme un livre majeur, qui poursuit le travail commencé avec la publication de Les hauts revenus en France au XXe siècle (Seuil, 2001) et du Capital au XXIe siècle (Seuil, 2013), le livre a essentiellement été jugé à travers les mesures politiques qu’il propose afin de construire une nouvelle idéologie des inégalités. Les perspectives historiques qui y sont développées et qui permettent une démonstration d’ampleur inégalée n’ont cependant pas toujours fait l’objet d’analyse critique. Ce dossier entend revenir sur certaines de ces perspectives, en proposant trois lectures de Capital et idéologie, convoquant trois angles différents.
____________________La Vie des idées - Caste, propriété et inégalités en Inde
Pourquoi l’Inde, comme ce fut le cas en Europe, en Chine ou au Japon, n’a-t-elle pas amorcé dès la fin du XVIIIe siècle une transition vers la société de propriétaires et l’estompement des inégalités de caste ? La présence coloniale britannique en a décidé autrement.
Dans Capital et idéologie, Thomas Piketty mobilise le cas de l’Inde pour étoffer deux des principales réflexions autour desquelles est construit son ouvrage. La première renvoie à l’affirmation que « chaque régime inégalitaire repose au fond sur une théorie de la justice » (p. 837). Piketty aborde ainsi la théorie de la justice dans sa version indienne en plaçant au cœur de son analyse l’institution de la caste (chapitre 8 : Sociétés ternaires et colonialisme : le cas de l’Inde). La seconde, plus ancrée dans le XXe et le XXIe siècles, pose la question des conditions rendant possible la formation de coalitions redistributives. Là encore, c’est la question de la caste qui est au centre de ses réflexions, que ce soit par une attention aux politiques de quotas en faveur des groupes de basses castes (réservations) qui ont été le produit de ces coalitions égalitaires ou par une analyse du rôle de la caste dans les dynamiques électorales (chapitre 16 : Social-nativisme : le piège identitaire postcolonial).
___________________________La vie des idées - L’éducation dans « Capital et Idéologie »
Les partis de travailleurs sont désormais devenus des partis de diplômés et l’essentiel des dépenses éducatives bénéficie aux filières les plus sélectives. Après avoir été un facteur d’égalisation, l’école est désormais un accélérateur des inégalités.
Les sociétés sociales-démocrates
sont toutes confrontées, à des degrés divers, à l’accroissement des inégalités. Pour inverser cette tendance, elles doivent aujourd’hui, nous dit Thomas Piketty, « repenser la propriété juste, l’éducation juste, la frontière juste » (p. 58). L’analyse des inégalités d’éducation et de leurs relations avec les inégalités de revenu et de patrimoine occupe ainsi une place centrale dans l’ouvrage, en particulier dans les chapitres consacrés à l’évolution de ces sociétés depuis un siècle.
Dans le tissage opéré entre réalités économiques et constructions idéologiques, caractéristique de cette vaste fresque, le système éducatif intervient à deux niveaux : pour ses effets objectivables sur la croissance et les revenus individuels, et comme pivot d’une idéologie méritocratique qui tend à légitimer les écarts de richesse. L’éducation, créatrice de richesse, sert aussi de soubassement idéologique aux inégalités : l’apport de l’ouvrage sur les phénomènes éducatifs réside moins dans la description de ces deux aspects de l’éducation, que dans la façon dont l’auteur propose de les mettre en relation. En traduisant en termes économiques les inégalités éducatives – la ventilation des dépenses d’éducation –, en décrivant le « renversement du clivage éducatif » à l’œuvre dans le champ politique – autrement dit la transformation des « partis des travailleurs » en « partis des diplômés » -, Thomas Piketty vient bousculer les récits dominants sur l’histoire récente des systèmes éducatifs occidentaux.
_____________________La Vie des idées - Contre les droits héréditaires
Comment la Révolution française a-t-elle pu, tout en abolissant les privilèges, fonder de nouvelles inégalités ? Thomas Piketty retrace l’histoire des justifications théoriques de la propriété, et propose une nouvelle idéologie de l’égalité sans remettre en question le droit à la propriété privée.
Le 4 août 1789, l’Assemblée nationale abolit les privilèges, le féodalisme et la société d’ordres. Quelques semaines plus tard, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen est approuvée par les députés ; elle trace les contours d’un nouveau type d’ordre social, politique et juridique fondé sur des droits universels. Ces droits – liberté, sécurité, résistance à l’oppression, liberté d’expression etc. – appartiennent à tous de manière égale et promettent à chacun la plus grande liberté civile possible. Mais l’un de ces droits – la propriété – est, depuis, devenu la source d’importantes inégalités héréditaires croissantes.
________________La Vie des idées - À propos de « Capital et Idéologie » par Thomas Piketty , le 10 novembre
Thomas Piketty répond aux analyses critiques émises à propos de son ouvrage par Rafe Blaufarb, Clémence Cardon-Quint et Jules Naudet, respectivement spécialistes de la Révolution française, de l’histoire de l’éducation et des inégalités en Inde.
Dans Capital et idéologie, je tente d’écrire une histoire comparative des régimes inégalitaires. Je définis un régime inégalitaire comme un ensemble de discours et de dispositifs institutionnels visant à justifier et à structurer les inégalités économiques, sociales et politiques d’une société donnée. Chaque société humaine a besoin de justifier ses inégalités et de donner du sens à ses structures sociales. J’essaie de montrer que ces justifications contiennent toujours leur part de vérité et d’exagération, d’imagination et de bassesse, d’idéalisme et d’égoïsme. Chaque régime inégalitaire a ses faiblesses et ne peut survivre qu’en se redéfinissant en permanence, souvent de façon conflictuelle et violente, mais également en s’appuyant sur des expériences et connaissances partagées. Toutes les idéologies de l’inégalité et de l’égalité s’appuient notamment sur une théorie de la frontière (quels sont les contours de la communauté humaine et politique à laquelle on se rattache, et comment se gouverne-t-elle en son sein et dans ses relations avec les autres ?) et une théorie de la propriété (qu’a-t-on le droit de posséder, et comment régule-t-on les relations de pouvoir entre les propriétaires et les non-propriétaires ?). Je tente de montrer les multiples déplacements qui s’opèrent au cours de l’histoire sur le plan du régime de frontière et du régime de propriété, et d’analyser les tensions en jeu dans ces processus socio-politiques conflictuels.
_______________________Fondation Jean Jaurès - Dénutrition : la maladie invisible de la Covid, Jérôme Guedj
À l’occasion de la première semaine nationale de la dénutrition du 12 au 19 novembre 2020, le Collectif de lutte contre la dénutrition a souhaité mesurer, à travers une enquête conduite en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et l’Ifop, la perception par les Français des enjeux de la dénutrition, maladie trop méconnue. Jérôme Guedj, directeur de l’Observatoire des politiques sociales de la Fondation, en livre les résultats dans le contexte de la Covid-19 et analyse les enjeux que pose cette maladie au système de santé et plus largement à l’ensemble de la société.
_______________________Le blog de Marius Roux - Entretien avec Julia Montfort, journaliste indépendante, autrice du livre « Carnets de solidarité – Plongée dans une France qui défend sa tradition d’accueil »
Accueillir un inconnu est un acte politique. Afin de savoir ce qui poussent des milliers de personnes à travers le pays à effectuer cet acte de solidarité et d’hospitalité, je me suis entretenu avec Julia Montfort, journaliste indépendante et réalisatrice de la Web Séries « les Carnets de solidarité ». Elle en a écrit un livre qui s’intitule « Carnets de solidarité – Plongée dans une France qui défend sa tradition d’accueil » aux éditions Payot.
A travers cette interview, elle m’a fait part de son expérience personnelle d’accueillir un exilé sous son toit ainsi que de son travail de documentation et de reportages auprès des personnes solidaires. En outre, elle porte un regard critique sur le futur pacte européen sur la migration et l’asile présenté par Ursula Von der Leyen le 16 septembre dernier qui « ne changera rien et rendra plus complexe le parcours des demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne ».
_____________________Fondation Jean Jaurès - Suicide : l’autre vague à venir du coronavirus ? Michel Debout
Le lien entre le risque suicidaire et les crises économiques et sociales est connu, notamment depuis la crise de 1929. Qu’en est-il s’agissant de la crise sanitaire (et de ses effets économiques et sociaux) que nous sommes collectivement en train de vivre ? Afin de mesurer, notamment, les effets du premier confinement sur le risque suicidaire de certaines catégories de la population, la Fondation Jean-Jaurès a realisé une enquête dirigée par Michel Debout, professeur de médecine légale et membre de l’Observatoire national du suicide.
___________________Ouest-France - François Hollande veut « travailler » à « une nouvelle force politique » pour 2022
L’ancien président François Hollande affirme « travailler à la construction d’une nouvelle force politique » en vue d’une candidature à gauche qui soit capable de gagner la présidentielle en 2022.
Entretien dans le Parisien , interview sur France Inter… Et si François Hollande, invité pour évoquer les attentats de 2015, pensait aussi à la présidentielle de 2022. L’ancien chef de l’État a ainsi révélé, ce vendredi 13 novembre,
travailler à la construction d’une nouvelle force politique
.Sans elle, la gauche de gouvernement n’aura pas de candidature capable de gagner l’élection présidentielle
, car aujourd’hui, ajoute l’ancien chef de l’État socialiste,personne n’est attendu, personne n’est espéré
.
________________________Libé - Cambadélis prêt à faire don de sa candidature au PS pour 2022
L'ex-Premier secrétaire du Parti socialiste assure qu'il ne se sent pas «hors jeu» pour 2022. Il faut y voir une volonté d'affirmer le PS en cas de division de la gauche plus qu'une volonté présidentielle.
Il y a différents objectifs derrière une candidature à la présidentielle. Le plus souvent, on veut être président. Mais on vise parfois autre chose, un mandat ou un poste, qu’on espère décrocher en ayant montré ses muscles à l’occasion du combat le plus scruté. Il arrive aussi qu’on veuille faire peser une ligne ou une stratégie. Dans tous les cas, c’est une façon d’occuper le terrain politique.
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Olivier Faure veut changer le nom du Parti socialiste qui "ne dit plus ce que nous sommes devenus"
Olivier Faure, député de Seine-et-Marne, Premier secrétaire du Parti socialiste, est l'invité du Grand entretien de France Inter.
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Evacuation violente d’un camp de migrants à Paris : « Profondément choquant » dénonce Anne Hidalgo
La maire PS de Paris s'exprime, lors d'une conférence de presse de l'Association des maires de France, sur l'évacuation par la police d'un camp de migrants, Place de la République, à Paris, le 23 novembre.
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Discours du Premier secrétaire - Conseil National le 24.11.20 à 18h30
Retrouvez en direct le discours du Premier secrétaire Olivier Faure à l'occasion du Conseil National du Parti socialiste du 24 novembre 2020
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La sénatrice PS Isabelle Briquet défend la baisse de la TVA pour le train de 10 à 5,5%
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Le budget alternatif pour 2021 des sénateurs socialistes
Notre budget alternatif pour 2021
Édito
Malgré la crise et en dépit de quelques mesures d’affichage, le Gouvernement reste fidèle à sa vision libérale. Comme pour les précédents budgets, ses choix macroéconomiques se font au bénéfice des plus aisés, en sacrifiant les plus modestes de nos concitoyens. Trois mécanismes illustrent cette orientation.
En premier lieu, il ne demande pas d’effort fiscal aux ménages les plus aisés. En deuxième lieu, ce choix accroît encore le poids de la dette, qui se retournera inéluctablement contre les plus fragiles en cas de hausse des taux d’intérêt par le biais de mesures de réduction des dépenses publiques. Enfin, le Gouvernement favorise une politique de l’offre au bénéfice des entreprises, et notamment des plus grandes, sans soutenir le pouvoir d’achat et donc la demande autant qu’il serait nécessaire.
C’est ainsi que, depuis plusieurs mois, alors même que la crise sanitaire s’est transformée en crise économique et sociale, le Gouvernement rejette toute réflexion sur la création d’un nouvel impôt de solidarité sur le capital pour remplacer l’ISF abrogé, sur la suppression de la flat tax, sur le principe d’un prélèvement exceptionnel sur les assurances-vie, ou encore sur toute contribution exceptionnelle des acteurs économiques ayant perçus durant la crise des bénéfices accrus. Il s’engage à contrario dans une baisse d’un tiers de la taxe d’habitation pour les 20% de foyers les plus aisés, ceci pour la somme de 2,4 milliards d’euros et diminue les impôts versés par les entreprises pour un total de 13,7 milliards.
Nous ne pouvons que dénoncer une nouvelle fois la faiblesse des réponses apportées aux plus précaires de nos concitoyens, a fortiori dans un contexte d’explosion du chômage. La crise sanitaire a déjà fait basculer dans la pauvreté un million de Français, qui s’ajoutent ainsi aux 9,3 millions de personnes vivant déjà au-dessous du seuil de pauvreté monétaire en 2018, selon l’Insee. Les jeunes les plus précaires et les nouveaux précaires sont sortis du radar du Gouvernement actuel.
La prise en charge du chômage partiel par l’État ou l’attribution de primes exceptionnelles et ponctuelles sont, à cet égard, une réponse nécessaire mais qui reste nettement insuffisante quand la deuxième vague nous confirme qu’un grand nombre de français risquent de s’installer dans la précarité sur un temps long.
Avec ce PLF 2021, le Gouvernement aurait pu adopter une démarche volontariste, en soutenant le pouvoir d’achat des Français sans nécessairement accroître le niveau du déficit. Mais ce PLF 2021 s’inscrit parfaitement dans la continuité des précédents, avec une politique budgétaire centrée sur l’offre et ne proposant aucune mesure de lutte contre l’accroissement des inégalités dans notre pays. Le sort réservé au groupe Action Logement, acteur fondamental du logement en France, à nouveau ponctionné d’un milliard d’euros dans la deuxième partie du texte, en est une parfaite illustration.
Fort de ces constats, le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain a souhaité être une nouvelle fois force de propositions en mettant sur la table une série de mesures qui permettraient de prendre réellement en compte la crise sociale et économique que nous vivons.
Patrick Kanner
Président du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain au Sénat
Rémi Féraud
Chef de file du groupe pour la Commission des finances
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PS - Réparer le vieux modèle économique ou en faire émerger un nouveau : quel modèle de croissance ?
Animation : Jean-François Debat, secrétaire national du PS à l'Environnement et à la Transition énergétique, maire de Bourg-en-Bresse, président du groupe socialiste et démocrate au conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes