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Réflexions - Page 84

  • Le Monde - Pour une union budgétaire et fiscale Par Anne-Laure Delatte (Chargée de recherche au CNRS et à l'OFCE. Elle est signataire du Manifeste pour une union politique de l'euro)

    L'euro ne nous a pas protégés contre les pressions financières après la crise américaine. Depuis 2010, le maintien de la monnaie unique est conditionné par des mesures libérales : austérité, flexibilité de l'emploi, réformes structurelles et baisse des salaires. Peut-on combattre ces mesures et encore défendre la monnaie européenne ? La liberté des capitaux a eu l'effet pervers d'exacerber les chocs au sein de la zone euro. Les capitaux circulent librement, contrairement aux travailleurs. Aussi, en 2010, les investisseurs ont fui la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Italie, et le chômage a augmenté brutalement car rien n'a fait contrepoids. Les gouvernements ont alors opté pour l'austérité afin de « rassurer les investisseurs ». Ces mesures sont dans la continuité des traités votés depuis Maastricht, qui ont favorisé la libéralisation financière sans prévoir de force de rappel politique, sans contre-pouvoir à la finance. Bref, la monnaie unique est indéfendable.

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  • Non Fiction - Penser la relation culturelle, un regard français

    Résumé : Rarement une publication française n'aura aussi bien approché, décortiqué, pensé et mis en perspective la thématique de l'influence culturelle. Une œuvre collective, rassemblant les travaux d’un colloque prenant source dans le séminaire "Histoire des relations culturelles internationales" de l'Institut d'histoire du temps présent (IHTP). La direction de l’ouvrage, assurée par Anne Dulphy, Marie-Anne Matard-Bonucci, Pascal Ory et Robert Franck, s’avère à la hauteur de l’enjeu.

    A l'heure où la France réfléchit à son influence culturelle, délaissant la notion de soft power pour celle de puissance d'influence proposée par Laurent Fabius  , actuel Ministre des Affaires étrangères, cet ouvrage permet de retracer les spécificités de l'approche française en termes de relations culturelles internationales au XXe siècle ; particularités qui impactent aujourd'hui directement non seulement l’action culturelle extérieure de la France, mais aussi sa stratégie globale sur la scène internationale. En effet, le XXe siècle, période étudiée dans ce livre collectif issu d'un colloque, apparaît à la fois comme le creuset historiographique de l'histoire des relations culturelles internationales en France, mais aussi comme la période d'édification d'une nouvelle forme d'influence culturelle au travers d'une culture globalisée et de marché. Cette tension entre la diplomatie culturelle traditionnelle et la culture mondialisée émergente est perceptible en creux de cette publication nécessaire, sinon capitale pour l'étude des relations culturelles internationales, un pan relativement délaissé, pas seulement par les historiens, mais aussi par de nombreuses autres disciplines. Pascal Ory le souligne d'ailleurs en introduction lorsqu'il évoque une « relation culturelle [arrivant] bonne dernière au rendez-vous de l'histoire »   en France, alors que l'Etat, qui a placé la culture si haut au cours des siècles, semble désormais avoir pris un retard certain face aux Etats-Unis, à la fois dans l'étude des phénomènes et dans la mise en œuvre d'une stratégie culturelle adaptée au monde du XXIe siècle.

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  • Christian Chavagneux - Pacte de compétitivité : quelles contreparties demander aux entreprises ?

    Le président de la République a décidé que la relance de l’économie française et la baisse du chômage passaient par l’allègement des prélèvements obligatoires pesant sur les entreprises. Il a donc décidé de leur supprimer 30 milliards de cotisations sociales par l’intermédiaire du pacte de responsabilité et de diminuer leur imposition d’une dizaine de milliards supplémentaires par la baisse du taux d’impôt sur les sociétés et la suppression de divers autres taxes.

    Que feront les entreprises de toutes ces suppressions d’impôts ? La réponse honnête est que personne ne le sait. Le président a déclaré que l’argent du pacte de responsabilité serait versé en échange de créations d’emplois mais imagine-t-on Bercy réclamer leurs cotisations à des milliers d’entreprises dans quelques années pour création d’emplois insuffisantes ?

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  • « Les courtes vues de Nicolas Sarkozy sur l'Europe et l'immigration » LE MONDE | Par Bernard Cazeneuve (ministre de l'intérieur)

    Il est tout à l’honneur de M. Sarkozy d’avoir choisi de prendre la plume, après deux ans d’un silence qui lui aura manifestement beaucoup coûté, pour s’exprimer sur l’état de l’Union européenne et rappeler en particulier que l’union des peuples européens est la condition de la paix sur notre continent.

    Lire aussi sur la tribune de Nicolas Sarkozy : Nicolas Sarkozy défend son modèle européen

    Il est d’autant plus regrettable de constater que l’ancien chef de l’Etat saisit en réalité cette occasion pour renouer sur le sujet de l’immigration avec ses vieux démons, s’obstiner à écarter tous les faits et s’abandonner à la tentation de la démagogie.

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  • Jean-Marie Harribey - Le revenu de base inconditionnel, nouvelle utopie ou impensé sur le travail ?

    Les Suisses ont refusé, lors d’une votation du 18 mai 2014, l’instauration d’un salaire minimum dans leur pays. Mais le débat sur la condition au travail est lancé et ne retombera pas. Ils seront de nouveau sollicités dans quelques mois pour savoir s’il faut instaurer un revenu de base inconditionnel, autre nom du revenu d’existence ou de l’allocation universelle. Le Parlement helvète examine cette proposition qui se situerait autour de 2500 francs suisses (2000 euros environ). J’étais invité le 17 mai à discuter du principe de cette mesure par l’Université de Printemps du bimensuel Solidarités à Lignerolle près de Lausanne, avec Audrey Schmidt, syndicaliste, et Gabriel Barta, membre du Comité d’initiative fédérale pour un revenu de base. C’est l’occasion de revenir sur la discussion qui entoure cette proposition, au moment où la condition des humains au travail est malmenée comme jamais par le capitalisme en crise

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