L'euro ne nous a pas protégés contre les pressions financières après la crise américaine. Depuis 2010, le maintien de la monnaie unique est conditionné par des mesures libérales : austérité, flexibilité de l'emploi, réformes structurelles et baisse des salaires. Peut-on combattre ces mesures et encore défendre la monnaie européenne ? La liberté des capitaux a eu l'effet pervers d'exacerber les chocs au sein de la zone euro. Les capitaux circulent librement, contrairement aux travailleurs. Aussi, en 2010, les investisseurs ont fui la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Italie, et le chômage a augmenté brutalement car rien n'a fait contrepoids. Les gouvernements ont alors opté pour l'austérité afin de « rassurer les investisseurs ». Ces mesures sont dans la continuité des traités votés depuis Maastricht, qui ont favorisé la libéralisation financière sans prévoir de force de rappel politique, sans contre-pouvoir à la finance. Bref, la monnaie unique est indéfendable.
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