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Réflexions - Page 55

  • Terra Nova - Quelles politiques pour la France périurbaine (I) ? Note Par Pierre Musseau.

    Entre le périurbain caricaturé sous l'image de « villes-dortoirs », favorisant les pollutions associées à ce mode de vie et un vote de rejet des populations vivant dans ces territoires, et le périurbain décrit comme la preuve du mépris des élites à l'égard des classes populaires y résidant, la nuance a semblé manquer dans certaines tournures prises par le débat public. L'étude de Terra Nova, par Pierre Musseau, entend contribuer aux discussions en cours. 

    Les territoires périurbains restent des espaces largement impensés. Aucune définition ne peut complètement les cerner. Ce qui n’empêche pas les antagonismes de s’aiguiser à leur sujet.

    Pour les uns, le périurbain représente un échec des politiques d’urbanisme qui n’ont pas réussi à contenir l’étalement des villes. Il constituerait, du même coup, un péril pour l’environnement car il est à l’origine d’une artificialisation accrue des sols et conduit, avec l’extension toujours plus grande des aires urbaines, à une augmentation des déplacements automobiles, des coûts et des pollutions associées. Il interroge enfin le vivre ensemble car les populations de ces territoires, souvent qualifiés de « villes-dortoirs », sont soupçonnées de privilégier des comportements électoraux de « rejet » et deviennent un horizon de conquête pour le Front National.
     
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  • Le triste retour de la vraie courbe de Phillips, Gilles Raveaud, Alternatives Economiques n° 338 - septembre 2014

    L'économiste et statisticien néo-zélandais Alban W. Phillips mit à jour en 1958 une relation décisive en étudiant le chômage et les salaires au Royaume-Uni sur près d'un siècle (1861-1957) : lorsque le chômage augmente, les salaires baissent. La "courbe de Phillips" était née.

    Mais cette courbe a rapidement été corrompue par Paul Samuelson et Robert Solow. Dès 1960, ils remplacent les salaires par les prix et affirment qu'il serait possible de faire baisser le chômage en augmentant l'inflation. Cette étonnante proposition devait logiquement être réfutée durant les années 1970 et conduire à l'abandon de la courbe de Phillips-Solow-Samuelson.

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  • OFCE - A propos du marché du travail américain, Henri Sterdyniak

     

     

    Une lecture de : The causes of structural unemployment, Thomas Janoski, David Luke et Christopher Oliver, Polity Press, Cambridge, RU et Malen, EU, 2014.

     

    L’ouvrage, écrit par trois sociologues américains, analyse la montée du chômage structurel aux Etats-Unis, en cherche les causes et propose des mesures de politiques économiques pour le réduire. Pour le lecteur français, cet ouvrage présente deux intérêts majeurs : il montre que les problèmes du marché du travail américain sont très proches de ceux du marché du travail français ; et, bizarrement, il traite du cas américain sans s’intéresser, sauf de façon marginale, à la situation des pays européens et aux analyses qu’ont pu produire les chercheurs de notre continent.

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  • La Vie des Idées - Une France contre l’autre ?

    Pour Ch. Guilluy, il y a deux France : la France des métropoles, où les opportunités sont grandes, et la France périphérique des villages, où les populations ont le sentiment d’être ignorées et délaissées par les politiques publiques. L’opposition a fait couler beaucoup d’encre. Elle est très largement discutable, sans doute plus idéologique que scientifique.

    Recensé : Christophe Guilluy, La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires, Paris, Flammarion, 2014, 192 p., 18 €. On trouvera toutes les notes et références de ce compte rendu dans le PDF joint.

    L’ouvrage de Christophe Guilluy, La France Périphérique, a rencontré un important écho médiatique . Avant même la parution du livre, Marianne lui consacrait sa une en titrant « Les vraies fractures françaises » . Quelques jours plus tard, Libération lui consacrait quatre pages et le plus gros titre de sa une avec « Classes populaires. Le livre qui accuse la gauche ». L’éditorial de Laurent Joffrin s’ouvrait par ses mots « Voilà un livre que toute la gauche doit lire d’urgence » . Il faut dire que Christophe Guilluy n’en était pas à son coup d’essai. Déjà, en 2010, il avait marqué les esprits avec Fractures françaises, ouvrage qui avait fait beaucoup parlé de lui au moment de la campagne pour l’élection présidentielle de 2012. Entre autres choses, cet ouvrage aurait été consulté par des conseillers de François Hollande et avait valu à son auteur d’échanger par deux fois avec Nicolas Sarkozy .

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  • Siné mensuel - Laurent Mauduit « Comment les économistes médiatiques nous enfument »

    Laurent Mauduit est cofondateur de Mediapart, journaliste économique, d’abord à Libé puis au Monde. Dans Les Imposteurs de l’économie (éd. Jean-Claude Gawsewitch, 2012), il analysait et dénonçait les connivences entre les « grands médias » et les économistes néolibéraux, devenus grands gourous médiatiques de la pensée unique. Dans son livre À tous ceux qui ne se résignent pas à la débâcle qui vient (éd. Don Quichotte, 2014), il boucle la boucle en expliquant, preuves à l’appui, comment le peuple de gauche s’est fait avoir.

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  • La Vie des Idées - 1914-1918 : la mémoire ou l’oubli ? Entretien avec Nicolas Offenstadt

    Acteur de la commémoration de la Grande Guerre, l’historien Nicolas Offenstadt revient pour la Vie des idées sur le travail qui est pour lui celui de l’intellectuel spécifique : introduire une référence historienne dans un espace public saturé d’activisme mémoriel.

    Nicolas Offenstadt, est maître de conférences habilité à diriger des recherches (HDR) à l’Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne. Il travaille à la fois sur la Grande Guerre et ses mémoires et sur les pratiques politiques à l’époque de la Guerre de Cent ans. Il est en charge du cours d’historiographie à l’Université de Paris I et en a tiré L’Historiographie (PUF, Que-Sais-Je, 2011). Parmi ses publications récentes, La Grande Guerre. Carnet du centenaire, Paris, Albin Michel (avec André Loez) et En place publique. Jean de Gascogne, crieur au XVe siècle (Stock).

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  • Une semaine de débat sur l'entrepreneuriat social à Libération par Libération


    Une semaine de débat sur l'entrepreneuriat... par liberation

  • RTBF - Paul Krugman : Le triomphe du faux

    La course n’est pas aux agiles, ni le combat aux hommes forts, le pain n’est pas non plus aux sages ni même les élections de mi-mandat aux hommes doués d’intelligence. Ou bien ainsi que je l’ai dit à la veille d’une autre victoire du Parti Républicain, la politique détermine qui a du pouvoir, pas qui détient la vérité. Pourtant, ce n’est pas tous les jours qu’un parti qui a tort sur autant de choses se débrouille aussi bien que ce qu’ont fait les républicains mardi.

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  • Libé - La CFDT et la crise démocratique Pierre Héritier, Ancien secrétaire national de la CFDT

    TRIBUNE

    La CFDT célèbre son 50e anniversaire et c’est l’occasion de jeter un regard dans le rétroviseur. En 1964, au congrès de déconfessionnalisation, elle opte pour le «D» de démocratique. A l’époque, il est vrai qu’elle s’est placée dans le camp de la démocratie. Par ses réflexions sur l’autogestion, le socialisme démocratique, elle a nourri le débat.

    La CFDT avait choisi le «D» de démocratique comme une référence identitaire. Lors de son récent congrès, elle a remplacé sa référence anticapitaliste par l’option de l’approfondissement démocratique. Elle est placée devant un défi, face à la crise de confiance des citoyens. Elle doit proposer l’élargissement de la démocratie au domaine de l’entreprise et de l’économie, de plus en plus soumis à la logique financière : comment reconquérir du pouvoir sur les fonds de pension et les marchés financiers ?

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  • Non Fiction : Jaurès in the sky...

    Résumé : Où commémoration rime avec dépolitisation, décontextualisation, confusion et récupération.

    Jean Jaurès est à n'en pas douter l'une des rares figures consensuelles habitant la mémoire de la société française, toutes sensibilités politiques confondues, en ce début de XXIe siècle. À l'occasion du centenaire de son assassinat toutefois, les commémorations et surtout la vague de publications qui l'accompagnent permettent d'observer les ambiguïtés et contradictions multiples que recouvre cette unanimité. S'il apparaît normal, voire évident, que chaque auteur impliqué se donne les moyens de développer un point de vue personnel sur la figure et l'héritage jaurésiens, il est regrettable de constater qu'un tel pic de demandes éditoriales permet trop souvent le passage de l'interprétation à la récupération, en desserrant l'étau des exigences intellectuelles. Les cas les plus flagrants, il faut le souligner, ne sont pas les plus efficaces : ainsi, les ouvrages de Bernard Carayon  et Bernard Antony  sont assurés de ne trouver leur public qu'au sein des franges les plus extrêmes de la droite française – sans doute déjà fondamentalement imperméables aux travaux et analyses de Madeleine Rebérioux, de Jean-Pierre Rioux, et a fortiori de Vincent Duclert et Gilles Candar. Le livre écrit par Éric Vinson et Sophie Viguier-Vinson nous semble en revanche bien plus problématique, dans la mesure où il sombre dans un ésotérisme tout personnel : plutôt que d'afficher clairement leur angle d'attaque et leurs ambitions, les auteurs développent une analyse partiale et partielle, enveloppée d'une rhétorique confuse et confusionniste, qui vise à dépolitiser Jaurès, au travers d'une hagiographie sobrement intitulée Jaurès le prophète. Résultat : notre homme devient une figure quasi-christique, un fils prodigue de l'Église catholique.

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