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Réflexions - Page 48

  • OFCE - Réforme du marché du travail en Italie : Matteo Renzi au pied du mur

    17 décembre 2014

    Par Céline Antonin

    Alors que Matteo Renzi avait bénéficié d’un relatif « état de grâce » depuis son élection en février 2014, le vote de la réforme contestée sur le marché du travail (le Jobs Act) par le Sénat, début décembre, a donné lieu à un mouvement de grève générale, une première depuis son arrivée au pouvoir. Est-ce la fin de la lune de miel entre Matteo Renzi et le peuple italien ? Certes, alors que son arrivée au pouvoir avait suscité une vague d’espoir, le premier bilan est décevant. Les réformes passent mal alors même que l’Italie connaît sa troisième année consécutive de récession (-0,2 % de croissance prévue pour 2014) et qu’elle doit affronter les critiques de la Commission européenne sur son incapacité à réduire son déficit structurel. Cette réforme, d’inspiration libérale, vise à introduire un régime de flexi-sécurité. La mesure qui cristallise toutes les passions est la suppression de l’article 18 du Code du travail, permettant la réintégration en cas de licenciement abusif.

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  • OFCE - iAGS 2015 : Une Europe divisée et à bout de souffle

    16 décembre 2014

    par Christophe Blot, Jérôme Creel, Xavier Timbeau

    L’Europe se trouve dans une situation critique qui nécessite un changement de politique économique. Toutes les possibilités doivent être envisagées. Des mesures non-conventionnelles ou extra-ordinaires doivent être prises pour éviter un nouvel échec et échapper à la menace de stagnation séculaire. C’est précisément l’objet du troisième rapport indépendant sur la croissance annuelle (résumé dans la dernière Note de l’OFCE n° 47 du 15 décembre 2014 – en réponse au Rapport sur la croissance annuelle publié par la Commission européenne – de faire une analyse critique de la stratégie macroéconomique européenne et de proposer des solutions alternatives.

    L’incapacité à sortir durablement de la crise laisse de nombreuses séquelles sur le plan économique, social et politique. Le chômage reste à un niveau historique, ce qui accroît les inégalités et interrompt le processus de convergence entre les régions européennes. Les pressions à la baisse sur les salaires et le besoin de réduire les déséquilibres intra-zone euro nourrissent la déflation. Le désendettement public ou privé n’est pas achevé et la perspective d’une baisse des prix crée un cercle vicieux par lequel la stagnation va se prolonger. Le projet européen d’une économie prospère et intégrée ne saurait progresser si la reprise échoue une nouvelle fois.

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  • Observatoire des inégalités - Le travail des enfants dans le monde

     

    16 décembre 2014 - 264 millions d’enfants dans le monde sont occupés économiquement, dont 168 millions illégalement. C’est ce cas précis qui est nommé « travail des enfants ». Ce chiffre est encore important, mais le travail des enfants régresse.


     

    État des lieux et évolution

     

    En 2012, 264 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans, soit 16,7 % de la population de cette classe d’âge, sont « occupés économiquement », selon l’Organisation internationale du travail (OIT), c’est-à-dire qu’ils ont travaillé au moins une heure au cours de la période d’observation (voir définitions ci-dessous). Parmi eux, 63,5 % - soit 168 millions d’enfants - exercent une activité de manière illégale, notamment parce qu’ils n’ont pas l’âge requis par la loi pour travailler. C’est ce cas précis qui est nommé le « travail des enfants » : il comprend tous ceux qui ont une activité économique et dont l’âge est inférieur à l’âge légal du travail, celui-ci étant différent selon les pays.

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  • L’européanisation des partis politiques : quelles réalités? Fondation Jean-Jaurès


    L’européanisation des partis politiques... by fondationjeanjaures

  • Pierre-Alain Muet - Commission d’enquête : « les 35 heures, un pacte de responsabilité qui a réussi » (Barbara Romagnan)

    La commission d'enquête sur les 35 heures vient de publier son rapport. La rapporteur Barbara Romagnan rappelle que les Lois Aubry ont créé 350 000 emplois entre 1998 et 2000 sans dégrader ni la profitabilité des entreprises ni la compétitivité, pour un coût net de 2,5 Milliards d'euros pour les finances publiques soit 12 800 euros par emploi créé. Ce coût net est 3 fois inférieur à celui d'un allègement de cotisation sur les bas salaires et sans comparaison avec le coût exorbitant des 41 milliards d'allègements de toute nature qui composent le pacte dit de « responsabilité ». Contrairement au « pacte de responsabilité » qui n'est qu'une accumulation d'allègements fiscaux sans contrepartie dans la négociation, les 35 heures sont une sorte de « pacte de responsabilité qui a réussi : en échange d'une baisse de cotisation sociale et d'une plus grande flexibilité, les entreprises ont embauché ». (Interview de Barbara Romagnan : 20minutes.fr : Les 35 heures efficaces contre le chômage, selon un rapport parlementaire)

    Il est temps de sortir du débat idéologique pour engager une vraie réflexion sur l'organisation des différents temps de la vie. Tout d'abord et contrairement aux idées 100 fois répétées s'appuyant sur la durée du travail des seuls salariés à temps complet, la France est parmi les pays développés d'Europe ayant la plus longue durée hebdomadaire : 37,5 heures en moyenne en 2013 contre 36,5 au Royaume Uni, 35,3 heures en Allemagne et en Suisse, 33,5 heures au Danemark et 30 heures aux Pays Bas, champions du temps partiel.

    Mais surtout, toute l'histoire du développement économique depuis la révolution industrielle est une augmentation continue de la productivité du travail conjuguée à une baisse tout aussi continue de la durée annuelle du travail. On produit en une heure de travail 20 fois plus qu'en 1870 et on travaille 2 fois moins longtemps. C'est aussi dans les pays les plus développés que la durée hebdomadaire du travail y est la plus faible et dans les moins développés qu'elle est la plus longue : moins de 35 heures en Europe du Nord, plus de 40 heures dans l'Est de l'Europe et près de 50 heures en Turquie.

    La tendance séculaire à la réduction de la durée annuelle du travail est appelée à se poursuivre. Et la vraie question n'est pas la durée hebdomadaire du travail mais la profonde inégalité entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n'en ont pas et la répartition du travail au cours du cycle de vie. Le travail est concentré dans notre pays entre 25 et 55 ans, alors que l'augmentation de la durée de vie appellerait une interpénétration plus forte des différents temps de la vie et non comme aujourd'hui leur succession brutale.

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  • OFCE - Un repli sans précédent des banques de la zone euro

    11 décembre 2014

    par Anne-Laure Delatte, CNRS, OFCE, CEPR, chercheure invitée à Princeton University.

    Un petit pas supplémentaire a été fait le mois dernier vers une union bancaire dans la zone euro lorsque la Commission européenne a présenté sa proposition sur le Fonds de résolution unique bancaire[1]. Alors que les observateurs reconnaissent généralement que les 55 milliards d’euros de ce fonds restent une goutte d’eau dans l’océan, nous montrons dans une étude récente que les banques de la zone euro sont de plus en plus isolées du reste du monde (Bouvatier, Delatte, 2014 [2]). En réalité, la fragmentation bancaire à l’intérieur de la zone euro que l’union bancaire est censée corriger n’est qu’une face de la désintégration internationale des banques européennes.

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  • La Vie des Idées - Faut-il en finir avec les notes ?

    La notation des élèves est de plus en plus contestée, notamment par les chercheurs. Pierre Merle fait une synthèse des conclusions de ces travaux au moment où les institutions s’emparent de la question et propose des pistes pour renouveler les pratiques d’évaluation des élèves.

    Prévue pour la fin de l’année 2014, la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves a « pour mission d’élaborer des recommandations sur l’évolution du système d’évaluation des élèves ». Depuis plus d’un demi-siècle, des chercheurs de différentes disciplines ont mené des centaines de recherches utiles aux réflexions menées sur les pratiques d’évaluation des élèves. Cette contribution présentera d’abord un certain nombre de conclusions scientifiques avérés et proposera des changements souhaitables, eu égard aux résultats de la recherche.

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  • La Vie des Idées - Crises financières et régulation bancaire : une histoire Entretien avec Eugene White

    Eugene White, l’un des plus importants historiens de la finance aux États-Unis, nous explique comment l’histoire peut contribuer aux débats qui ont lieu actuellement sur la régulation bancaire. En mettant l’accent sur les différences entre les crises financières du XIXe et du XXe siècle, il explique les causes des krachs financiers, l’héritage du Glass-Steagall Act, et l’avenir du secteur bancaire.

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    Si les sous-titres n’apparaissent pas spontanément, cliquez sur le bouton "cc" en haut à droite de la vidéo, une fois celle-ci lancée.


    Eugene White by laviedesidees

  • Le Huffington Post - Michel Winock : La gauche a-t-elle perdu le peuple?

    Le divorce entre les classes populaires et le Parti socialiste n'a jamais été si profond, analysent Jacques Julliard et Jean-Claude Michéa. Michel Winock a aimé leur livre.

    J. Julliard, J.-C. Michéa, La Gauche et le peuple. Lettres croisées, Flammarion, 2014.

    A la suite des résultats du premier tour de l'élection présidentielle de 2002, on a entendu un cri: "La gauche a perdu le peuple !" Les élections qui se sont succédé depuis cette date fatidique, où le candidat socialiste Lionel Jospin ne put figurer au second tour, l'ont confirmé : la gauche, en France, a cessé de se concilier le soutien des classes populaires. Ce constat ne cesse depuis d'inspirer les intellectuels. Cet automne Jacques Julliard et Jean-Claude Michéa ont lancé un cri d'alarme dans La Gauche et le peuple (Flammarion, 2014). Ont-ils raison?

    De fait, l'élection présidentielle de 2012 comme les élections européennes de 2014 ont consommé le divorce entre les catégories sociales des ouvriers et des employés et le Parti socialiste. Au premier tour de 2012, 25% des ouvriers votaient pour François Hollande et 35% pour Marine Le Pen. A la même époque, 38% des électeurs de François Hollande déclaraient avoir de la difficulté chaque mois "à tout payer". A la même question, 75 % des électeurs de Marine Le Pen répondaient "oui".

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  • "L'immigration a été un très grand apport dans l'histoire national française", dit un historien rtl.fr


    "L'immigration a été un très grand apport dans... by rtl-fr

  • Non Fiction : Quel renouveau pour la critique sociale ?

    Résumé : La publication des communications d’un débat conçu par la Villa Gillet (Lyon, 2012) autour de la critique sociale.

    Comme pour la discussion entre Philippe Descola et Tim Ingold , la publication du débat entre Luc Boltanski et Nancy Fraser, qui s’est déroulé à la MC2 de Grenoble le 27 novembre 2012  s’organise en trois moments : une introduction conséquente du sujet, ici proposée par Philippe Corcuff ; le débat en question, retranscrit et réagencé autour de quatre questions ; un post-scriptum portant sur la place de la critique aujourd’hui.

    Philippe Corcuff n’a pas tort de commencer sa présentation par un état des lieux de la critique sociale. L’émancipation est au programme de notre histoire depuis deux siècles et le grand soir n’est toujours pas venu. Une triple question se pose : nous sommes-nous trompés sur les exigences à avoir ? Sommes-nous incapables de voir que quelque chose a tout de même changé, même sans grand soir ? L’histoire est-elle seulement destinée à se répéter ? Pourtant, on ne peut nier l’existence des révolutions arabes, du mouvement Occupy Wall Street, des Indignados, etc. Alors, ne serait-il pas opportun de mieux localiser les ressources critiques disponibles, tout en entendant par-là les moyens de décrypter le monde et ceux de le transformer ? L’auteur insiste : il convient d’articuler une critique de la domination et une perspective d’émancipation

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