F. Chérèque : "Un service civique obligatoire... par franceinter
Réflexions - Page 39
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F. Chérèque : "Un service civique obligatoire ? Pourquoi punir la jeunesse ?"
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Alternatives Economiques : Le renouveau de la pensée économique de gauche - Christian Chavagneux
Pendant que la gauche présidentielle est au trente-sixième dessous sondagier et que la gauche de gouvernement fait fuir ses électeurs, les économistes progressistes semblent amorcer une importante phase de renouvellement intellectuel. Il ne s'agit pas pour eux de proposer un aménagement "plus à gauche" de la politique du gouvernement, à l'image de ce que font les députés frondeurs. Pas plus que d'étaler sur la table un projet bien ficelé pour les élections de 2017. Les chercheurs qui se mobilisent aujourd'hui ont plus d'ambition : il s'agit ni plus ni moins que de refonder une nouvelle pensée économique et sociale. Il n'y a pas de plan préétabli en la matière, chacun travaille encore dans son coin. Mais à la lecture des différents travaux sortis ces derniers mois, on note une volonté nette de proposer de nouvelles façons de penser l'emploi, les droits sociaux et l'entreprise.
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Telos - Economie française: entre insuffisance (faible) de l’offre et (forte) de la demande - Eric Heyer
À l’heure où la publication les comptes nationaux nourrit de trimestres en trimestres un pessimisme qui semble irréversible, le temps n’est pourtant pas si éloigné de performances de croissance de l’économie française voisines des 2% l’an, comme en 2010 et en 2011.
Entre 2008 et le début de 2011, l’économie hexagonale a bien résisté si on la compare à celle de ses principaux partenaires. La récession y a été moins forte qu’au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne et en Italie. A la fin de la période de rattrapage, la France faisait jeu égal avec l’Allemagne et les États-Unis et avait même retrouvé son niveau d’activité d’avant crise. L’écart avec les autres pays européens apparaissait très en faveur de la France. La première moitié de 2011 a brutalement interrompu le processus de reprise.
Comment expliquer cette rupture de l’activité depuis 2011 ? Est-elle due à la disparition du potentiel de croissance ou à un manque de demande ? Au sein du débat opposant les tenants d’une insuffisance de l’offre à ceux d’une insuffisance de la demande pour expliquer le faible niveau d’activité en France depuis quatre ans, quelques éléments factuels peuvent être utilement rappelés.
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Telos - De quoi Zemmour est-il le nom ? Alain Bergounioux
Le succès des ventes du livre d’Eric Zemmour, Le Suicide français, et son omniprésence médiatique ont créé un fait politique. Cet ouvrage est un objet idéologique, qui entend donner une interprétation d’ensemble des inquiétudes et des peurs qui traversent une part de l’opinion française. Il est construit, habilement, selon un plan chronologique, pour montrer que, depuis les années 1970, tout conspire au déclin du pays, dans toutes les dimensions politique, économique, sociale, culturelle. Les responsables sont désignés sans équivoque – mais non sans amalgame : il s’agit des libéraux et des sociaux-démocrates, tous européistes, qui ont gouverné la France depuis la fin du gaullisme. Eric Zemmour ne voit pas ainsi de différence notables entre Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand, Jacques Chirac et François Hollande et avoue sa déception avec Nicolas Sarkozy.
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Christophe Guilluy: L'invité de Ruth Elkrief – 29/01
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OFCE - La France, l’homme malade de l’Europe ? par Mathieu Plane
23 janvier 2015
Risque de sanction par la Commission pour non-conformité du budget français avec les traités européens, dégradation de la note sur la dette publique française par Fitch (après S&P un an plus tôt), pas de signes d’inversion de la courbe du chômage, hausse du déficit public après quatre années de baisse consécutive, seul pays de la zone euro avec un déficit courant significatif : l’année 2014 semble avoir été la pire année économique pour la France depuis la crise de 2008. Bien sûr, la France n’a pas connu en 2014 de récession comme en 2009 (-2,9 %), année où la zone euro avait enregistré un recul historique du PIB (-4,5 %). Mais pour la première fois depuis l’éclatement de la bulle des subprime, la France a enregistré en 2014 une croissance du PIB inférieure à celle de la zone euro dans son ensemble (0,4 % contre 0,8 %). Cette situation d’affaiblissement de la position française alimente l’idée que la France serait le nouvel homme malade de l’Europe, victime du laxisme budgétaire de ses dirigeants et de son incapacité à se réformer. Mais qu’en est-il réellement ?
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Marianne - Quand le Nobel français d’économie pète un plomb…
Dans une missive envoyée à la secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso, le Prix Nobel d’économie 2014, Jean Tirole, dénigre ses collègues universitaires qui n’ont pas la même vision que lui de la discipline. Le but : conserver le monopole des économistes orthodoxes sur l’enseignement universitaire…
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Laurent Bouvet évoque son récent essai, « L’insécurité culturelle » (Fayard)
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Observatoire des inégalités - 1,2 million d’enfants « de » pauvres
6 janvier 2015 - 9 % des enfants de moins de six ans vivent dans la pauvreté en France en 2012. « Enfants pauvres » ? Non : enfants « de » pauvres, de parents sans emploi ou mal rémunérés. Une analyse de Valérie Schneider et Louis Maurin de l’Observatoire des inégalités.
1,2 million d’enfants, soit un peu moins d’un sur dix, sont pauvres en France si l’on utilise le seuil fixé à la moitié du niveau de vie médian, le plus restrictif, selon les données 2012 d’Eurostat. Enfants pauvres ? L’expression est trompeuse : ces enfants sont des enfants de pauvres [1], de travailleurs pauvres ou sans emploi.
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OFCE - Le Sisyphe grec et sa dette publique : vers la fin du calvaire ? par Céline Antonin
22 janvier 2015
Après son incapacité à élire un nouveau Président à la majorité qualifiée, le Parlement grec a été dissous, en attendant des élections législatives anticipées qui doivent se tenir le 25 janvier 2015. Le parti de la gauche radicale, Syriza, fait la course en tête dans les sondages d’opinion, devançant le parti « Nouvelle Démocratie » du Premier ministre sortant, Anthony Samaras. S’il recueille l’enthousiasme de la population, le programme économique de Syriza attise les craintes des bailleurs de la troïka (FMI, BCE et UE), en particulier sur trois sujets : la potentielle sortie du pays de la zone euro, la mise en place d’une relance budgétaire et un défaut souverain partiel. Ce dernier sujet sera le principal enjeu post-électoral.
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Pierre-Alain Muet - Europe, austérité, Loi Macron : les idées décapantes de Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie
Lors de sa conférence à l'Assemblée nationale le 13 janvier 2015, Joseph Stiglitz, l'un des plus grands économistes contemporains, prix Nobel d'économie, a dressé un panorama affligeant de l'idéologie dominante en Europe et des politiques économiques stupides qu'elle a inspirées, enfonçant l'Europe dans la dépression et la déflation.
Citant le diagnostic allemand selon lequel les déficits budgétaires excessifs et les rigidités structurelles seraient responsables de la crise, il l'a qualifié en s'excusant de s'exprimer clairement, dans un langage « ni diplomatique, ni académique : c'est une aberration totale ! L'Espagne et l'Irlande avaient des excédents et un faible ratio d'endettement avant la crise. La crise a provoqué les déficits, et non l'inverse. La raison pour laquelle les États-Unis s'en tirent mieux que l'Europe, c'est que nous n'avons pas succombé au crédo de l'austérité, tout du moins pas dans la même mesure. »
« ... L'idée que les problèmes structurels au sein des différents pays sont à l'origine des mauvaises performances économiques est une pure absurdité. La croissance de la productivité horaire en France avant la crise était honorable, et même aujourd'hui, dans certains secteurs comme la santé, la productivité française est incomparablement meilleure que celle des États-Unis. Ce ne sont pas les rigidités structurelles qui ont causé les bulles immobilières aux États-Unis et en Espagne. Ce ne sont pas les rigidités structurelles qui ont donné lieu aux excès du secteur financier, qui sont à la racine de la crise dont nous souffrons encore. »
« Bon nombre des soi-disant réformes structurelles qui sont demandées ne sont rien d'autre que des politiques qui réduisent le niveau de vie par le biais de salaires plus bas, d'une insécurité croissante de l'emploi et de prestations sociales inférieures. Comment peut-on prétendre que la meilleure façon d'élever le niveau de vie est d'adopter des politiques visant à les abaisser pour la grande majorité des citoyens? Ou encore des politiques qui augmentent le niveau déjà très élevé des inégalités, avec une distribution de la richesse plus inéquitable encore – en violation de l'un des principes clés de la Révolution française »
« Le problème auquel sont confrontés la France, l'Europe, et le monde est un déficit de demande globale (dû aux politiques d'austérité). Ce n'est pas un problème d'offre. Ainsi, bon nombre de ces réformes structurelles pourraient aggraver le malaise de l'Europe, en augmentant l'écart entre l'offre et la demande, aggravant ainsi la menace actuelle de déflation en France. »
« Les dévaluations internes (par la baisse du coût du travail) n'ont jamais marché, tout comme l'austérité n'a jamais marché. Si cela avait été le cas, l'étalon or n'aurait présenté aucun problème durant la Grande Dépression... Les améliorations qui se sont produites ces dernières années dans la balance courante ont été en grande partie la conséquence de la baisse des importations – résultant des efforts concertés pour affaiblir les niveaux de vie dans ces pays – et non de la hausse des exportations. »
Il critique les déréglementations aveugles qui peuvent nuire aux performances économiques, comme cela a été le cas dans le secteur financier, ainsi que les accords commerciaux nouvellement proposés qui se développent à l'écart d'un débat démocratique et peuvent avoir des effets néfastes sur l'emploi dans la conjoncture mondiale actuelle. Enfin, il plaide pour de vraies réformes structurelles corrigeant les défaillances les plus criantes de l'union monétaire
Dans la suite de cette note, l'intégralité de son intervention.
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