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Réflexions - Page 37

  • Telos - Les jeunes musulmans et la République: l’angle mort des sciences sociales - Olivier Galland

    Les événements dramatiques qui se sont produits il y a quelques semaines demanderaient une interprétation étayée par des résultats empiriques solides. Or les sciences sociales françaises sont dans l’incapacité de produire cette interprétation. Pourquoi? Il est d’autant plus urgent de se poser la question que cette méconnaissance a une conséquence grave: elle laisse le champ libre aux interprétations et aux solutions simplistes.

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  • La Vie des idées - Une sociologie des normes diététiques est-elle possible ? par Claude Grignon

    le 27 janvier

     

    Les normes de diététique et d’hygiène sont une cible de choix pour la critique sociologique, qui s’emploie à les relativiser et à en dénoncer l’arbitraire. Elle peut aussi étudier les conditions de leur production et de leur réception, estimer leurs chances de succès auprès des différents groupes sociaux, en prenant appui sur l’étude sociologique des pathologies que ces normes combattent, surpoids et obésité.

    J’ai été confronté aux risques épistémologiques du métier de sociologue dès mes premiers travaux, sur l’enseignement technique. Plus je poussais la critique sociologique, plus j’essayais de réduire des savoirs et des normes relatifs à l’action sur les choses à leurs aspects arbitraires et à leurs fonctions sociales, et plus je risquais de manquer ce qui fait la spécificité de cet enseignement par rapport à l’enseignement dominant (général, supérieur et littéraire), à propos duquel avaient été conçus les notions et les schèmes explicatifs que je m’efforçais de lui appliquer. C’est ainsi que j’ai commencé à prendre conscience des déficits descriptifs et explicatifs auxquels se condamne la sociologie la plus exigeante, la plus ambitieuse, la plus soucieuse d’étendre sa capacité et son pouvoir d’explication, bref la plus sociologisante, quand elle cède à un sociologisme qui ignore par principe les composantes extra-sociales (techniques, biologiques, physiques, etc.) des faits sociaux. Les recherches que j’ai menées ensuite, avec Christiane Grignon, sur l’alimentation m’ont posé le même problème. Élaboré par et pour l’étude de la culture savante (sociologie de l’éducation, sociologie de l’art), l’appareil théorique dont nous disposions ne permettait pas de rendre compte de la diversité des modes de vie, des savoirs faire et des savoirs vivre populaires [1]. Le constat des inégalités devant la culture peut conduire à ne voir dans les cultures populaires que des cultures dominées, qu’on ne peut décrire que par référence aux cultures dominantes, c’est-à-dire par défaut, comme des manques. J’ai été ainsi amené à décrire et à caractériser, avec Jean-Claude Passeron, la dérive légitimiste dont la critique sociologique de l’ordre social est menacée

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  • Observatoire des inégalités - « Les stéréotypes légitiment les inégalités sociales », entretien avec Virginie Bonnot, psychologue sociale.

    6 février 2015 - Les stéréotypes contribuent à la production et au maintien des inégalités dans notre société. Comment influencent-ils nos comportements ? Entretien avec Virginie Bonnot, enseignante-chercheuse en psychologie sociale à l’Institut de Psychologie de l’Université Paris Descartes.

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  • François Dubet : "Le goût de l'égalité s'est cassé"


    François Dubet : "Le goût de l'égalité s'est... par franceinter

  • François Dubet : "Nous avons une confiance excessive dans les diplômes" par France Inter


    François Dubet : "Nous avons une confiance... par franceinter

  • Observatoire des inégalités - La moitié des chômeurs touchent moins de 500 euros par mois

    30 janvier 2015 - Un tiers des chômeurs ne touche aucune indemnité. La moitié d’entre eux ne reçoivent pas plus de 500 euros par mois et les trois quarts moins du Smic.


    Un tiers des chômeurs ne touchent aucune indemnité. La moitié d’entre eux ne reçoivent pas plus de 500 euros par mois et les trois quarts moins du Smic. 6 % perçoivent plus de 1 500 euros. Seuls 17 600 chômeurs touchent plus de 4 000 euros par mois, soit 0,4 % de l’ensemble. Le moins que l’on puisse dire est que le régime français d’indemnisation des demandeurs d’emploi est loin d’être trop généreux [1] et de « désinciter » à la reprise d’un travail.

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  • Observatoire des inégalités - Qui sont les privilégiés d’une France en crise ?

    2 février 2015

    Des revenus à l’éducation, la dénonciation des élites est une façon de faire oublier les privilèges dont dispose une frange beaucoup plus large de la population qui vit à l’abri de la crise. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


    Qui sont les privilégiés dans la France contemporaine ? Régler la question des inégalités en s’en prenant à une élite étroite arrange, au fond, les couches favorisées. Pour réduire les inégalités, il suffirait de corriger les dérives de quelques-uns, situés tout en haut de la hiérarchie sociale. Une bonne méthode pour ne rien changer au fond. Les super-riches se sont enrichis de façon indécente ces dernières années, mais notre pays reste marqué par des privilèges dont dispose une fraction beaucoup plus large de la population. Ce qui alimente le ressentiment des catégories populaires et les tensions sociales qui s’exprime dans les urnes. Essayons d’y voir plus clair.

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  • OFCE - Qui des Etats-Unis ou de l’Union européenne sera le meilleur terrain de jeu fiscal des entreprises ? par Sarah Guillou

    4 février 2015

    En matière de concurrence fiscale, deux événements récents démontrent les divergences de vues américaine et européenne. Il y a tout d’abord l’affaire Boeing, société contre laquelle l’Union européenne (UE) a entrepris une demande de consultation auprès de l’OMC. L’UE conteste les aides fiscales offertes par l’Etat de Washington au constructeur aéronautique américain. Puis, il y a l’enquête de la Commission européenne à l’égard du Luxembourg au sujet des dispositions fiscales dont bénéficient Amazon, le groupe de distribution sur Internet. Boeing et Amazon sont des acteurs intensifs de la concurrence fiscale. Alors que celle-ci est largement répandue et admise aux Etats-Unis, elle est de plus en remise en question dans l’UE, voire exclue de droit, si elle est qualifiée d’aide publique illégale.

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  • Pierre-Alain Muet : Remettre la solidarité au cœur de l’Europe pour sortir de la crise

    Vous pouvez lire ci-dessous mon discours à la Conférence des parlements de l'Union européenne (Bruxelles, Parlement européen, 4 février 2015):

    La dernière table ronde de ces journées parlementaires européennes est consacrée au renforcement de la dimension sociale de l'union monétaire. On ne peut pas évoquer aujourd'hui la dimension sociale sans revenir sur ce qui a été l'essentiel de notre débat au cours de ces journées : comment sortir de la récession que nous avons laissée se développer au cœur même de l'Europe.

    Car la première condition pour renforcer la dimension sociale de l'union monétaire, c'est notre capacité, au sein de l'union, à conduire des politiques macroéconomiques qui préservent l'ensemble des objectifs d'une politique économique : la stabilité financière certes, mais aussi l'emploi, la croissance, la cohésion sociale. Une politique qui permette d'éviter ce que nous avons connu : plus de 6 millions de personnes perdant leur emploi, le PIB de certains de nos états-membres amputé de plus de 25 %, le taux de chômage des jeunes atteignant des niveaux insupportables dans certains de nos états.

    La crise européenne montre que la coordination par des règles budgétaires n'est pas suffisante et qu'il est indispensable au sein de l'union monétaire de bâtir un diagnostic macroéconomique partagé pour adapter l'ensemble de nos politiques nationales à la situation globale de la zone Euro. Comme l'a rappelé le Président Jean-Claude Junker au cours de cette conférence, nous avons besoin d'un véritable gouvernement économique de la zone euro.

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  • OFCE : Le travail aux Etats-Unis : plus longtemps, plus péniblement et … le week end !

    2 février 2015

    par Elena Stancanelli, Ecole d’Economie de Paris, CNRS et Chercheure Associée à l’OFCE[1].

    Désormais, les Américains travaillent plus longtemps que les Européens. Daniel Hamermesh et Elena Stancanelli montrent, dans “Long Workweeks at Strange Hours”, que l’allongement de la durée hebdomadaire du travail aux Etats-Unis va de pair avec le fait que les Américains travaillent souvent la nuit et le weekend.

    Leurs résultats s’appuient sur l’exploitation d’une base de données originale, celle des emplois du temps d’individus américains et d’un panel d’individus européens, qui mesure de façon précise leur temps de travail (hebdomadaire, week-end, nuit) mais aussi tout un ensemble d’activités (loisirs, soins aux enfants, travaux domestiques, temps de repos, etc.) grâce à un « cahier journalier » [2]. Les individus sont interviewés tout au long d’une journée (24 heures) et par créneaux de dix minutes (144 créneaux de dix minutes sont renseignés pour chaque individu). Ces données sont collectées par les instituts nationaux de statistiques pour des échantillons représentatifs de la population à un rythme annuel aux Etats-Unis mais beaucoup moins fréquemment en Europe. Par exemple, en France, l’enquête Emploi du temps (EDT) n’est collectée par l’INSEE qu’une fois tous les douze ans. [3]

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