Entre la crise énergétique qui frappe l’Europe, une inflation galopante, des confinements à répétition en Chine, les rouages de l’économie mondiale semblent se gripper un par un. Les économistes Olivier Blanchard, professeur émérite au M.I.T et Jean Tirole, Nobel d'économie en 2014 ont dégagé trois défis existentiels à venir pour l’économie mondiale : le changement climatique, les inégalités et l’évolution démographique. Ils analysent au micro de Guillaume Erner les "grands défis économiques" qui nous attendent.
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Crise de l’énergie, inflation, hausse des taux : l’économie mondiale en surchauffe
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La Vie des Idées - L’intérêt général, une affaire d’incitations À propos de : Jean Tirole, Économie du bien commun, Paris, PUF
En construisant les marchés, en distribuant les informations et en élaborant les incitations adaptées, la théorie économique moderne se propose de nous conduire vers le bien commun.
Recensé : Jean Tirole, Économie du bien commun, Paris, PUF, 2016, 629 p., 18 €..... La solution de l’auteur prend ainsi un caractère technocratique très marqué : les choix « sociétaux » (comme la question des signes religieux, du PACS, etc.) peuvent être laissés aux mains des politiques et des électeurs, mais il n’est pas raisonnable de faire de même pour les choix « techniques » (comme les questions relatives à l’emploi, à la monnaie) car ni les uns ni les autres n’ont les compétences et les incitations adéquates pour régler ces dernières (p. 223). On peut douter du caractère désirable d’une telle conception de la démocratie ; on peut aussi douter du fait que les experts ne soient sensibles qu’au poids des arguments et insensibles aux rapports de force. Et ce d’autant que Jean Tirole attribue bien commodément la crise financière de 2008 aux choix des politiques, soulageant les économistes de toute responsabilité. Les deux chapitres consacrés à cette question ne sont pas les plus inspirés de l’ouvrage.
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Mediapart - André Orléan à Jean Tirole : « Avoir le Nobel ce n'est pas disposer de la vérité »
André Orléan à Jean Tirole : « Avoir le Nobel... par Mediapart -
Non Fiction - Jean Tirole ou penser la complexité des marchés
Comme l’a remarqué non sans ironie l’économiste et bloggeur Tyler Cowen, beaucoup des articles de Jean Tirole montrent que la question qu’il étudie « est bien compliquée. » Pour un journaliste, un bloggeur, ou un politique, c’est assez embêtant : pas de conclusion simple, intuitive, et claire, peu de prescriptions évidentes, et rarement de solution clé en mains au problème posé. Mais si les leçons à tirer de ses travaux sont plus subtiles, certaines sont également très profondes. Plusieurs travaux de Tirole et de ses co-auteurs ont profondément changé la manière dont les économistes réfléchissent à l’organisation de la production, à ses formes de régulation, et aux outils disponibles pour l’améliorer. Et l’influence de ces travaux s’est étendue, au-delà des cercles académiques, aux organes de régulation de nombreux secteurs d’activité.
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Marianne - Quand le Nobel français d’économie pète un plomb…
Dans une missive envoyée à la secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso, le Prix Nobel d’économie 2014, Jean Tirole, dénigre ses collègues universitaires qui n’ont pas la même vision que lui de la discipline. Le but : conserver le monopole des économistes orthodoxes sur l’enseignement universitaire…
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OFCE - Jean Tirole, un économiste d’exception
23 octobre 2014
par Jean-Luc Gaffard
Jean Tirole, à qui est attribué cette année le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, est un économiste d’exception. Il l’est par la qualité académique de ses travaux publiés aussi bien dans les plus grandes revues de la discipline que dans des livres où il présente les grandes questions d’économie industrielle, d’économie de la régulation ou d’économie financière en suivant un fil conducteur issu de ses propres recherches. Il l’est par la volonté explicite d’aborder de vrais sujets, majeurs pour la compréhension du fonctionnement des économies de marché et de faire des propositions concrètes de politique publique qui s’y rapportent. Il l’est parce qu’il a traité de ces sujets en développant de nouveaux et puissants outils d’analyse. Il l’est, enfin, par la modestie qui préside au jugement qu’il porte lui-même sur ses résultats et leur portée pratique, une modestie qui sied aux vrais scientifiques.
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