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Réflexions - Page 29

  • Non Fiction : Les démons français (Fascisme français ? La controverse Michel Winock Serge Berstein - Les nouvelles droites extrêmes Lignes )

    Résumé : L'extrémisme français entre deux époques. Une réponse aux thèses de Zeev Sternhell et un bilan actuel de la droite extrême.

    De nombreux ouvrages traitent de la montée de l’extrême droite en Europe et de la séduction des discours populistes dans un monde de plus en plus complexe. La France n’échappe pas à ce terrain d’études. De nouveaux mouvements extrémistes ravivent d’anciens démons de son histoire.

    Les deux ouvrages (un recueil et une revue) ici recensés sont à mettre en parallèle, comme un écho, du passé vers l’avenir. Leurs motivations sont différentes mais ils offrent une analyse pointue des différents mouvements à l’œuvre en France, d’une part au début du XXème siècle et, d’autre part au début du XXIème siècle.

    Ces périodes ne sont pas identiques même si la tentation est grande de construire des passerelles. Il n’en reste pas moins que le cas français passionne. Le berceau des libertés et des droits de l’homme n’a jamais été débarrassé d’une droite ultra-conservatrice. Elle a été l’occasion pour certains historiens d’affirmer que le fascisme prend sa source dans le pays de Rousseau, Voltaire et Montesquieu. N’est-ce pas trop ?

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  • Libé, Thomas Piketty - La double peine des classes populaires

    Pourquoi les classes populaires se détournent-elles un peu partout des partis de gouvernement, et singulièrement des partis de centre gauche qui prétendent les défendre ? Tout simplement parce que ces derniers ne les défendent plus depuis longtemps. Au cours des dernières décennies, les classes populaires ont subi l’équivalent d’une double peine, d’abord économique puis politique. Les évolutions économiques ont été peu favorables aux groupes sociaux les plus défavorisés des pays développés : fin de la croissance exceptionnelle des Trente Glorieuses, désindustrialisation, montée en puissance des pays émergents, destructions d’emplois peu ou moyennement qualifiés au Nord. Les groupes les mieux dotés en capital financier et culturel ont pu, au contraire, bénéficier à plein de la mondialisation.

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  • Les Echos - La Grande Borne le rêve brisé d’une cité modèle, Massimo Prandi

    ENQUETE - Son architecte, Emile Aillaud, avait voulu en faire, en 1971, une « ville civilisée à l’échelle d’affinités humaines ». Quarante ans plus tard, la cité de Grigny (Essonne), haut lieu du trafic de drogue en Ile-de-France, est décrite comme une « poudrière » isolée par trois axes routiers.

    Un dimanche matin de février, place du Quinconce, à Grigny (Essonne), cité de la Grande Borne. Un mois à peine après la sanglante équipée d’Amedy Coulibaly, un enfant de ce quartier comptant 3.600 logements sociaux pour 12.000 habitants... Ici, depuis l’assaut à l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, les bouches se sont tues. Réflexe d’autodéfense, peur d’être stigmatisés par la presse mais aussi envie de tourner la page. Elan citoyen, un collectif créé après les attentats de janvier par une poignée de Grignois, a trouvé un moyen simple et efficace pour libérer la parole des habitants de la Grande Borne : mettre à leur disposition pendant le marché du dimanche un espace et de grandes feuilles blanches sur des trépieds, qui ne tardent pas à se noircir.

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  • «Les intellectuels vont devoir sortir de la peau d’Emile Zola»

    Face au FN, où sont les intellectuels ? Mutiques ou tout simplement pas écoutés ? A la veille du scrutin départemental, le DG du think tank Terra Nova, Thierry Pech, commente la harangue de Manuel Valls qui condamnait leur silence.

    Thierry Pech est directeur général de Terra Nova. A la veille du vote du premier tour des départementales, il revient sur l’interpellation de Manuel Valls, lors de la campagne, en Haute-Vienne : «Où sont les intellectuels  qui doivent monter, eux aussi, au créneau  [contre le Front national] ? Où est la gauche  ?»

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  • Cynthia Fleury, philosophe, montre comment les enjeux écologiques doivent nous faire réinventer nos institutions démocratiques.


    Cynthia Fleury - Avec l'écologie, réinventer la... par les_ernest

  • Non Fiction - Philosophie - Composer un monde commun : le courage et la politique

    Dans la composition d’un monde commun, le courage est cet ingrédient déterminant qui permet une prise en main de la situation, une intelligence tournée vers l’avenir. Au croisement de la politique, la réalité multiforme du courage est énigmatique : de quel courage parle-t-on ? Des grandes actions héroïques aux petites victoires sur soi-même, il y a le courage de dire la vérité, le courage de lutter contre le mal ou la peur, le courage d’affronter les obstacles du quotidien... Son manque est vite décrié, son excès suscite admiration, son exhortation peut rester lettre morte ou bien peut, au contraire, constituer les prémices d’un changement de situation. Face aux multiples visages du courage, comment le définir ? Quelles sont ses implications dans le domaine politique ?

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  • La Vie des Idées - Espagne : de l’indignation à l’organisation par Jeanne Moisand

    Le mouvement espagnol Podemos émane-t-il vraiment des Indignés ? Construit en tension sur deux modèles de démocratie (participative et plébiscitaire), Podemos dépend de la confluence d’une multitude de mouvements participatifs locaux et de leurs succès électoraux au cours des mois qui viennent.

    Focalisées sur le personnage de Pablo Iglesias, les analyses du mouvement espagnol Podemos dénoncent souvent son « populisme » [1]. La success story de Podemos tient indubitablement aux capacités médiatiques de son leader, qui revendique de fait un populisme positif imprégné de références sud-américaines. Mais ce succès doit aussi être replacé dans son propre contexte : celui de l’intense mobilisation sociale qui a suivi le mouvement des Indignés en Espagne. Cristallisée autour de « marées sociales », cette mobilisation s’est ensuite institutionnalisée sous la forme d’une multitude de processus participatifs à des échelles diverses : celle des quartiers où ont continué à se réunir les assemblées indignées et où sont apparues de nouvelles formes d’activisme local ; celle des municipalités et celle des régions où s’élaborent des listes participatives pour les prochaines élections, basées sur des assemblées locales intégrées pour certaines – mais pas toutes – à Podemos ; et enfin, l’échelle étatique. Cette effervescence politique ne peut être résumée au succès individuel de Pablo Iglesias, et ce dernier pourra plus difficilement maintenir sa position dans les sondages (au coude à coude avec le PP et le PSOE) en cas de recul des mobilisations sur le terrain : les élections municipales et la plupart des régionales auront lieu entre fin mars et mai prochain (en septembre pour les élections très sensibles du parlement catalan) et seront autant de tests avant les législatives de décembre.

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  • Gaël Giraud: «La transition énergétique est un idéal de société» par Mediapart


    Gaël Giraud: «La transition énergétique est un... par Mediapart

  • La Vie des idées - Laïcité et tolérance en démocratie par Julie Saada

    Le modèle républicain peut-il parvenir à prendre en compte le pluralisme des identités ? La tolérance, fondement de nos sociétés démocratiques, doit-elle aujourd’hui être refondée ? Deux ouvrages, l’un américain, l’autre français, répondent à ces questions.

    Recensés : - Brian Leiter, Pourquoi tolérer la religion ? Une investigation philosophique et juridique, trad. L. Muskens, préface de P. Brunet, Genève, Éditions Markus Haller, 2014, 233 p.
    - Marc-Antoine Dilhac, La tolérance, un risque pour la démocratie ? Théorie d’un impératif politique, Paris, Vrin, 2014, 238 p.

    Peut-on autoriser le blasphème et interdire les discours négationnistes ? Doit-on faire des exemptions à la loi commune en raison d’engagements religieux ou, à l’inverse, restreindre les expressions religieuses quel qu’en soit le coût pour les croyants et ce, au nom de l’égalité ? L’enseignement d’une morale à l’école favorise-t-il la tolérance et le pluralisme démocratique, ou les réduit-il en imposant une conception du bien ? Si l’actualité montre que la tolérance est à la fois consensuelle dans ses invocations, complexe et souvent contre-intuitive dans ses modalités de réalisation, les deux ouvrages publiés récemment par Brian Leiter (Professeur de philosophie et de droit à l’Université de Chicago) et Marc-Antoine Dilhac (Professeur adjoint en éthique et philosophie politique à l’Université de Montréal), la repensent à partir d’un certain nombre de problèmes auxquels ils apportent des solutions issues du libéralisme politique et de certaines de ses critiques. Ils permettent aussi de renouveler le débat public et de formuler des alternatives à une tradition républicaine française qui considère la pluralité des identités comme un épouvantail « communautariste », alors même que ce modèle républicain, s’il veut être maintenu, doit relever le défi d’intégrer de nouvelles formes de pluralisme culturel et religieux [1].

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  • Non Fiction - Mauvaise passe pour le droit du travail ( Pascal Lokiec )

    Résumé : Le droit du travail subit ces derniers temps des atteintes de plus en plus graves dont l’auteur nous aide à prendre la pleine mesure.

    Le titre du livre Il faut sauver le droit du travail ! pourrait prêter à mauvaise interprétation car, passé l’introduction, il y est moins question des critiques récurrentes qu’essuie désormais le droit du travail et des contre-arguments qu’on pourrait leur opposer, que de l’amoindrissement des protections qu’il offre ou pourrait offrir à l’avenir si l’on n’y prenait garde. Il s’agit donc moins d’une défense ou d’un plaidoyer en faveur du droit du travail que d’un constat des atteintes qu’il subit.

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