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Réflexions - Page 27

  • Non Fiction - Le temps de la métropole agile, créative, solidaire et durable est-il venu?

    Résumé : Un ouvrage optimiste sur l'inventivité des métropoles européennes contemporaines.

    Paul Vermeylen nous livre ses réflexions sur le rôle et le fonctionnement des métropoles européennes dans un ouvrage conçu comme un « road trip ». L’ouvrage présente en effet une centaine de pratiques qui témoignent de l’inventivité des métropoles. Il a sélectionné pour nous les métropoles qu’il qualifie d’ « exemplaires » car moteurs de la croissance  et prenant le relais des États. Ces territoires se singularisent par leur « capacité à s’auto-organiser pour assurer les besoins de leur propre développement »  et mettent en place une gouvernance originale associant pouvoirs publics, secteur privé et milieux associatifs. En introduction, l’auteur donne les critères retenus pour sa sélection de métropoles : des villes entre 500 000 et 5 millions d’habitants, pourvues d’une aire de rayonnement, concentrant des fonctions importantes et intégrées à la mondialisation. Ces métropoles doivent surtout posséder quatre vertus essentielles aux yeux de l’auteur : « l’agilité, la créativité, la solidarité et la durabilité ». L’ouvrage s’articule ainsi en quatre chapitres pour aborder la notion de « métropole fertilisante ».

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  • La Vie des Idées : Promesse oblige

    Le fait de promettre implique-t-il nécessairement que l’on soit obligé de tenir sa promesse ? Et si tel est le cas, comment peut-on le prouver ? La réponse d’Alain Boyer est que toute promesse oblige et que la meilleure manière de le prouver est de relire Hobbes à partir de la théorie des jeux.

    Recensé : Alain Boyer, Chose promise : Étude sur la promesse, à partir de Hobbes et de quelques autres, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Léviathan », 2014, 458 p.

    L’on peut promettre d’être à l’heure à un rendez-vous, de rester fidèle à son conjoint, de respecter la loi de son pays ou de suivre les préceptes d’une religion ; l’on peut promettre toutes sortes de choses, des plus triviales aux plus sacrées, mais, dans tous les cas, promettre c’est s’engager à faire ce que l’on a promis, soumettre son action à la règle de la parole donnée. La promesse apparaît ainsi dotée de deux caractéristiques : elle est à la fois un opérateur linguistique singulier permettant de coordonner des actions efficaces, et une relation morale à autrui, qui crée obligation. Pourquoi un acte de parole – « Je te promets d’être à l’heure » – peut-il faire advenir une action, en l’occurrence, rencontrer quelqu’un à l’heure dite ? Pourquoi respecter sa parole devrait-il constituer un devoir ? De toute évidence, ces deux types de questions entretiennent des correspondances : m’obliger à l’égard d’autrui en lui promettant d’être à l’heure présuppose, à l’évidence, la possibilité pratique de réaliser l’acte auquel je m’engage. Pour autant, il est essentiel de garder présent à l’esprit que l’acte de promettre est susceptible de deux types d’analyse qui ne se réduisent pas l’un à l’autre : l’oublier conduirait à passer sans cesse d’une étude que l’on pourrait dire pragmatique de l’acte de promettre, à la manière de celle qui est proposée par la théorie des actes de langage [1], à l’évaluation de la promesse dans les termes de la philosophie morale, dont un bon exemple nous est donné dans le chapitre XV du Léviathan de Hobbes.

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  • La Vie des Idées : L’ambition perdue du PCF

    Comment le Parti Communiste, représentant des classes populaires sur la scène politique jusque dans les années 1970, est-il devenu un parti de professionnels, largement issus de milieux plus favorisés ? Croisant socio-histoire et analyse locale du politique, Julian Mischi met en lumière les causes et les enjeux politiques de ce déplacement.

    Recensé : Julian Mischi, Le communisme désarmé. Le PCF & les classes populaires depuis les années 1970, Contre-feux, Agone, 2014. 332 p., 20 €.

    Un double désarmement

    Après Servir la classe ouvrière, paru en 2010 aux Presses Universitaires de Rennes, Le communisme désarmé constitue le second volet de la vaste enquête entreprise par Julian Mischi pour sa thèse de doctorat de science politique (2002) et poursuivie depuis. Il s’affirme désormais comme l’un des meilleurs spécialistes de la socio-histoire du communisme français et offre, avec ce second ouvrage, une vue d’ensemble de l’évolution du PCF appréhendée notamment au regard de ses rapports avec les classes populaires, vivier du recrutement de ses élites militantes auparavant, de ses implantations électorales et locales mais aussi de sa symbolique comme « parti de la classe ouvrière ».

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  • Mediapart : Camille Landais reçoit Bruno Crépon pour une émission intitulée : "Que faire contre le chômage des jeunes ?"


    EN CLASSE ECO. Bruno Crépon par Mediapart

  • Non Fiction - Refaire société ? (François Dubet)

    Résumé : Une analyse de la crise des solidarités à l’heure de la réussite individuelle.

    Le sociologue François Dubet, tente, dans un court essai au titre presque provocateur, La préférence pour l’inégalité, de saisir comment la société française en est aujourd’hui arrivée à un tel délitement de ses liens de solidarité. Comment les acteurs d’une société républicaine, du citoyen jusqu’au plus haut niveau des pouvoirs publics, peuvent-ils faire ce choix collectif de l’inégalité ?  Selon l’auteur, l’augmentation des inégalités – à tous niveaux – depuis presque vingt ans, a mené à un réel épuisement de la solidarité au sein de la société française.

    Dans son premier chapitre, il revient sur les différents types d’(in)égalité, reprenant notamment quelques répartitions marquantes, évoquant ainsi « les 50% des Français les plus pauvres (qui) partagent 4% du capital, alors que les 10% les plus riches en partagent 62% de manière très inéquitable. » Toutes les inégalités sont rapidement passées au crible : sociales, de genre, spatiales, économiques, etc. Il montre que si les inégalités économiques, la globalisation, tous les phénomènes dits structurels ou systémiques peuvent créer et aggraver les inégalités, c’est aussi et peut-être surtout par les choix des citoyens que les inégalités se font et ne se défont plus.

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  • La Vie des Idées - Confusion sur les Communs, Allan Greer

    Au moment où la question de la propriété intellectuelle domine Internet, la lutte pour la mainmise sur l’univers numérique est de plus en plus présentée comme le « second mouvement des enclosures » : un emprunt trompeur, affirme Allan Greer.

    En réaction à la progression galopante de la propriété intellectuelle (PI) et à sa domination croissante d’Internet, un mouvement s’est développé pour résister à l’intrusion des entreprises aux quatre coins du cyberespace. Inspirés par le potentiel des médias numériques dans la distribution et la diffusion à grande échelle de données, d’images et de textes au profit de tous, des militants font campagne en faveur d’un réseau neutre et du libre accès à ce réservoir mondial d’informations et d’œuvres de création toujours croissant. Des sites comme Wikipédia et divers logiciels en libre accès, signalent-ils, reposent sur la collaboration gratuite de millions de collaborateurs à travers le monde et offrent gratuitement des avantages à toute personne ayant accès à un ordinateur et à une connexion Internet. Contre cette éthique appliquée du partage, ils voient surgir une phalange de grandes entreprises déterminées à privatiser pour leur seul profit les ressources intellectuelles d’un monde interconnecté.

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  • Non Fiction : D'une métropole à l'autre: l'Europe en mouvement

    Résumé : A partir de l’exemple de Lisbonne, une réflexion globale sur les différentes formes de mobilités spatiales à l’échelle européenne.

    D’une métropole à l’autre est un ouvrage collectif de géographes, coordonné par Christophe Imbert avec Matthieu Giroud, Françoise Dureau et Hadrien Dubucs. Il est issu d’une vaste enquête sur les circulations européennes réalisée de 2007 à 2010, et menée notamment par le laboratoire MIGRINTER dans le cadre du projet MEREV (Mobilités entre métropoles européennes et reconfigurations des espaces de vie). Cet ouvrage propose, en partant de l’exemple de Lisbonne, une réflexion globale sur les différentes formes de mobilités spatiales à l’échelle européenne. Il se distingue des autres ouvrages spécialisés par le souci d’imbriquer constamment les enjeux théoriques sur la mobilité, la méthodologie de l’enquête et les apports de terrain.

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  • Regards - Manipulations statistiques : les racines de la crise dans la zone euro expliquées par ses présidents

    Les présidents des institutions européennes se sont mis en quatre pour raconter la crise à leur façon et justifier les "réformes structurelles" à la bruxelloise. Les manipulations auxquelles ils ont eu recours ont été démontées par l’économiste Ronald Janssen.

    Il y a deux ans, en mars 2013, le président de la BCE, Mario Draghi, avait délivré une présentation aux chefs d’État et de gouvernement européens réunis en Conseil. Il s’agissait de prouver le bien fondé des politiques d’austérité budgétaire et de "réformes structurelles" à la mode bruxelloise. La démonstration avait, paraît-il, convaincu tout le Conseil y compris François Hollande qui, partageant sans doute les conclusions de la démonstration, n’avait vu que du bleu dans la manipulation des statistiques et des concepts opérée par le banquier central. Celle-ci avait été démontée, à l’époque, par Andrew Watt, économiste proche du mouvement syndical européen (les archives de la polémique, qui n’a pas vieilli, sont ici, et ).

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  • Jean Gadrey - Six livres pour provoquer… la réflexion : Femen, Paul Ariès, Geneviève Azam, Collectif Roosevelt, Cédric Durand, Attac & Basta !

    J’ai la chance de recevoir beaucoup de livres, qui me sont adressés « gracieusement » par leurs auteurs ou leurs éditeurs. Parmi ceux que j’ai reçus ces derniers temps, en voici cinq. Le sixième, que je garde pour la bonne bouche, je me le suis procuré.

    Les deux premiers ont été publiés par les éditions Utopia. Ils sortent des sentiers battus et invitent à des remises en cause. Petits prix, grosses provocations, au bon sens du terme.

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  • Érosion du tissu productif en France : causes et remèdes, Xavier Ragot, Président de l’OFCE et CNRS

    30 mars 2015

    La désindustrialisation de la France, et plus généralement les difficultés des secteurs exposés à la concurrence internationale, révèlent des tendances œuvrant en France et en Europe depuis plus de dix ans. En effet, si le moment proprement financier de la crise commençant en 2007 est le résultat de l’explosion de la bulle immobilière américaine, l’ampleur de son impact sur l’économie européenne ne peut se comprendre que par des fragilités auparavant ignorées.

    Dans « Érosion du tissu productif en France : Causes et remèdes », Document de travail de l’OFCE n°2015-04, écrit avec Michel Aglietta, nous proposons une synthèse des facteurs à la fois macroéconomiques et microéconomiques de cette dérive productive. Cette synthèse est nécessaire. En effet, avant de proposer des changements de politique pour la France, il convient de construire un diagnostic cohérent sur les grandes tendances des échanges internationaux mais aussi sur la réalité du tissu productif français.

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  • Regards - Retour sur la Loi Macron

    Deux économistes, Henri Sterdyniak et Olivier Passet, viennent de faire le bilan de la loi Macron. Instructif, alors qu’après son passage au Sénat, celle-ci fera bientôt retour à l’Assemblée nationale pour adoption définitive.

    « C’est en nous battant jusqu’au dernier quart d’heure que nous gagnerons ! En 2017 on aura changé le pays », a déclaré Emmanuel Macron tenant meeting à Fresnes, quelques jours avant le premier tour des élections départementales. Le moins que l’on puisse dire est que la formule, inventée par le ministre socialiste résidant Robert Lacoste durant la guerre d’Algérie, a laissé un mauvais souvenir [1]. Le ministre de François Hollande l’a-t-il remise au gout du jour par provocation, par ignorance, ou par lapsus ? En tout cas il ne l’a pas fait par hasard. Alors que la défaite du PS aux élections départementales devrait, logiquement, rouvrir le débat sur la politique du gouvernement, Emmanuel Macron s’affiche par avance en chef de file de ceux qui ne se contentent pas de refuser un changement de trajectoire à gauche, mais réclament au contraire une nouvelle accentuation des réformes libérales.

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