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Réflexions - Page 26

  • Non Fiction : Le vertige de la gauche face à la Manif pour tous (Gaël Brustier)

    Résumé : Une enquête passionnante qui nous plonge au coeur d'une France catholique que l'on croyait endormie.
     
    .... Pour mieux comprendre ce phénomène qui mêle sentiment religieux, conviction anthropologique et récupération politique, Gaël Brustier, chercheur au CEVIPOL et membre de l’ORAP (Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès) s’est penché sur les acteurs et les réseaux qui ont animé ce mouvement de masse inédit tout en tentant d’en identifier les soubassements intellectuels et, de fait, les enjeux politiques et idéologiques qu’il soulève. La Manif pour tous, explique Brustier, a enclenché une profonde recomposition de la droite française. Loin de l’essoufflement que certains lui prédisait, ce mouvement de grande ampleur s’est révélé plus persistant que prévu et a rythmé la vie politique française de ces deux dernières années. C’est de cette émergence dont il est question dans Le Mai 68 conservateur, un ouvrage riche et très informé qui remet en perspective dans le temps long un événement souvent mal compris et plus connu pour les réactions épidermiques qu’il a suscité.
     
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  • iPhilo - Laurent Bouvet : le FN est le champion de l’insécurité culturelle

    Laurent Bouvet, professeur de Science politique à l’Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, a récemment publié L’insécurité culturelle. Sortir du malaise identitaire français (Fayard, 2015). Dans son interview avec la rédaction d’iPhilo, ce politiste et politologue analyse pourquoi les partis politiques n’arrivent plus aujourd’hui à mettre des mots sur le malaise français, sinon le FN, champion de l’insécurité culturelle.

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  • Telos, Elie Cohen - Areva, l’hiver nucléaire

    L’effondrement rapide d’une filière nucléaire française réputée d’excellence interpelle : comment la France, leader mondial du nucléaire civil, avec une performance avérée dans la gestion des 58 tranches nucléaires nationales, avec des champions tant dans l’ingénierie, la fabrication de centrales nucléaires que dans l’exploitation, a-t-elle pu décrocher ?

    L’hiver nucléaire post-Fukushima (arrêt japonais, abondon allemand et questionnements partout) et le grand désordre des énergies fossiles (baisse du prix du pétrole et du charbon) pourraient expliquer la crise mais seul Areva est au bord de la faillite, seul Alstom passe sous contrôle de GE et seul EDF fait face à un mur financier dans un état d’incertitude majeur sur l’avenir des centrales qu’il exploite.

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  • Observatoire des inégalités - La France championne des dépenses publiques ? Une illusion

    7 avril 2015 - La France est en haut du tableau européen en matière de dépenses publiques. Pour l’essentiel, parce que les retraites sont assurées par un système public. Une analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Extrait du magazine Alternatives Economiques.


    L’Etat, les collectivités locales et les autres administrations publiques françaises ont dépensé ensemble l’équivalent de 56,6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2012, selon les données d’Eurostat, l’organe statistique européen. Ce chiffre place la France sur la deuxième marche du podium des dépenses publiques les plus élevées dans l’Union européenne, derrière le Danemark (59,4 %), soit 6,7 points de PIB au-dessus de la moyenne de la zone euro (49,9 %). Ces chiffres ne sont pas le signe que nos services publics coûtent plus cher qu’ailleurs, mais que, pour l’essentiel, notre pays a opté pour une réponse collective et moins inégalitaire aux besoins sociaux, quand d’autres laissent faire le marché. Les écarts observés entre pays résultent donc pour l’essentiel d’une question de tuyauterie, qui mérite d’être expliquée.

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  • Libé, Ruwen Ogien - La guerre des civilisations n'aura pas lieu

    Il est difficile de donner entièrement tort aux progressistes. L’extrême droite européenne démontre chaque jour que les idéaux universalistes peuvent être dévoyés de façon répugnante. Ses représentants parviennent à faire passer pour des opinions légitimes leurs discours haineux contre les immigrés en général et les «musulmans» en particulier, en proclamant cyniquement que la seule cause de leur hostilité à l’égard de ces derniers, c’est qu’ils ne respectent pas les droits de l’homme (dont ils se moquent complètement par ailleurs!) Toutes ces dérives ne signifient évidemment pas que les progressistes devraient désormais jeter l’universalisme aux orties ou que les arguments anti – universalistes sont à l’abri de toute objection.

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  • Telos, Alain Bergounioux - Usages et mésusages de la laïcité

    La laïcité s’est réinscrite au cœur de notre vie politique. Elle ne l’a jamais vraiment quitté, tant cette notion est liée aux clivages politiques et culturels qui traversent notre société. Mais les enjeux sont changeants, et n’offrent pas tous la même intensité. La remise en cause des équilibres religieux avec l’affirmation de l’islam, comme deuxième religion en France, qui arrive dans une société façonnée par une longue histoire de rapports conflictuels des religions entre elles et avec l’État, mais qui a fini par faire sienne un régime de séparation entre la politique et les croyances, provoque des débats récurrents depuis la fin des années 1980 sur l’effectivité et la pertinence de la laïcité.

    La question est, d’autant plus, difficile qu’avec l’islam viennent, en fait, tous les problèmes de l’immigration installés dans le débat par le Front national dès la fin des années 1970, contribuant ainsi à en « ethniciser » les termes, avec l’équivalence proposée entre le chômage et l’immigration, qui, depuis maintenant plus de trente ans, s’est imposée à la mesure du maintien d’un chômage de masse. Enfin, la véritable guerre ouverte par le radicalisme islamiste, sous des formes variées, utilisant de manière privilégiée l’arme du terrorisme, d’abord dans le monde musulman et dans un même mouvement contre les pays occidentaux, nourrit un climat fait d’anxiété, de méfiance et de peurs, propice à tous les amalgames.

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  • Libé - La ligne de Hollande est politiquement mortelle Michel WIEVIORKA Sociologue, administrateur de la Fondation maison des sciences de l’homme (FMSH) et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)

    Le Parti socialiste, ce «grand corps malade» dont Bernard-Henri Lévy appelait la disparition «au plus vite» en 2009, est-il entré en phase terminale ? Manuel Valls avait-il raison d’en envisager la mort en juin - «nous sentons bien, disait le Premier ministre, que nous sommes arrivés au bout de quelque chose, au bout peut-être même d’un cycle historique pour notre parti» ?

    Les trois dernières élections, et surtout la plus récente, les départementales, font apparaître plus qu’une usure : un rejet, de la part des électeurs, un désir ou bien de se détourner de la gauche au pouvoir, ou bien de la sanctionner. Mieux : de la punir. Le FN n’est plus seulement une force protestataire, il s’enracine, et si les travaux de géographie politique montraient, depuis quelques années, sa progression en zones rurales et périurbaines, il faut prendre acte d’un phénomène plus récent : sa progression dans les grandes villes, son installation institutionnelle qui lui permet de construire un appareil. Quand ils ne désertent pas le vote, conférant un sens à la pratique de l’abstention, les déçus de la gauche sont nombreux à voter pour le FN, et cette déception tend à devenir structurelle.

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  • L'Obs, Jacques Rancière - "Les idéaux républicains sont devenus des armes de discrimination et de mépris"

    Le philosophe Jacques Rancière analyse le rôle des intellectuels et de la gauche dans l'essor du FN. Entretien.

    L’OBS Il y a trois mois, la France défilait au nom de la liberté d’expression et du vivre-ensemble. Les dernières élections départementales ont été marquées par une nouvelle poussée du Front national. Comment analysez-vous la succession rapide de ces deux événements, qui paraissent contradictoires?

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  • Non Fiction - La fin du principe de précaution ?

    Résumé : Le sociologue Gérald Bronner déconstruit les discours apocalyptiques qui font de l’Homme le responsable de tous les maux de la planète.

    Sans l’idéalisme d’un misanthrope qui se désespère de ses semblables, certains de nos contemporains éprouvent une aversion pathologique pour leur espèce. Dans des œuvres de fiction comme dans des travaux scientifiques éminents, ils prophétisent la disparition prochaine de l’Homme par faute de son inconséquence. Apprenti-sorcier d’une technologie qu’il maîtrise à peine, fossoyeur d’une nature qu’il ne méprise que trop, l’Homme est selon eux responsable de sa propre fin. Aux devants de cet argumentaire qu’il estime infondé, Gérald Bronner indexe là une névrose, voyant en elle l’expression populaire d’une idéologie bien plus insidieuse que les faits qu’elle dénonce : l’idéologie de l’intimidation.

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  • La Vie des Idées - La transition écologique, avenir de l’Europe (Gaël Giraud)

    Pour Gaël Giraud, la démesure financière est à l’origine de la crise de la zone euro et de l’instabilité croissante de la finance mondialisée depuis les années 1980. La transition écologique ne peut être impulsée par la finance privée mais doit l’être grâce à une refonte de la BCE et de la gouvernance européenne.

    Recensé : Gaël Giraud. Illusion financière. Des subprimes à la transition écologique. Les Éditions de l’Atelier, 2014, 254 p.
    • Les vues exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne représentent pas celles du FMI.

    Comment l’Europe s’est-elle retrouvée dans un marasme économique aussi profond ? Quel projet de société peut apporter la prospérité à l’Europe et lui permettre de sortir de la déflation et du chômage de masse ? Comment, enfin, financer ce projet ? Ce sont les questions auxquelles Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS et notamment auteur de Vingt Propositions pour réformer le capitalisme (2009), tente d’apporter une réponse dans un livre audacieux, l’Illusion financière. Le fil d’Ariane tient en trois interrogations liées : comment réguler la finance pour garantir son utilité sociale ? Comment transformer les institutions européennes pour mobiliser la finance au service de la transition écologique ? S’agit-il d’un projet de société capable de générer une prospérité durable en Europe ?

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  • La Vie dees Idées - L’avant-garde situationniste : une analyse sociologique

    Dissous en 1972, le mouvement situationniste continue de fasciner. Éric Brun passe au crible de l’analyse sociologique la courte vie de l’Internationale Situationniste. En soutenant la thèse de l’avant-garde, l’ouvrage ne brise que partiellement le mythe forgé autour de Guy Debord.

    Recensé : Éric Brun, Les situationnistes. Une avant-garde totale (1950-1972), Paris, CNRS Éditions, 2014, 454 p. 25 €.
     

    De tous les courants d’idées révélés par les années 1968, le mouvement situationniste a sans doute la plus longue et la plus riche postérité. Son projet révolutionnaire fut conçu par son leader Guy Debord (1931-1994) comme une réponse aux échecs à la fois des marxistes et des avant-gardes artistiques, de Dada aux Lettristes. Depuis son autodissolution en 1972, il a nourri plusieurs générations de militants, d’intellectuels, d’artistes qui se sont appuyés sur ses textes pour critiquer radicalement ce qui fait la modernité de nos sociétés : la subversion dans l’art – de Dada aux happenings –, les conceptions de la ville héritées de Le Corbusier, le consumérisme de biens matériels et de loisirs, le système de représentation médiatique, etc.

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