Les présidents des institutions européennes se sont mis en quatre pour raconter la crise à leur façon et justifier les "réformes structurelles" à la bruxelloise. Les manipulations auxquelles ils ont eu recours ont été démontées par l’économiste Ronald Janssen.
Il y a deux ans, en mars 2013, le président de la BCE, Mario Draghi, avait délivré une présentation aux chefs d’État et de gouvernement européens réunis en Conseil. Il s’agissait de prouver le bien fondé des politiques d’austérité budgétaire et de "réformes structurelles" à la mode bruxelloise. La démonstration avait, paraît-il, convaincu tout le Conseil y compris François Hollande qui, partageant sans doute les conclusions de la démonstration, n’avait vu que du bleu dans la manipulation des statistiques et des concepts opérée par le banquier central. Celle-ci avait été démontée, à l’époque, par Andrew Watt, économiste proche du mouvement syndical européen (les archives de la polémique, qui n’a pas vieilli, sont ici, là et là).
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