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Article de la semaine - Page 6

  • Fondation Jean Jaurès - La semaine de quatre jours : ni remède, ni solution magique, mais un outil possible du commun au travail ?

    Évoquée par certains comme possible solution pour favoriser le bien-être des salariés et l’attractivité des entreprises mais pointée du doigt par d’autres pour ses effets pervers en matière notamment de stress au travail, la semaine de quatre jours fait l’objet de nombreux débats. Pour en comprendre les tenants, Sarah Proust analyse les différents aspects de cette évolution, ainsi que les expérimentations menées en France et dans le monde.

    Le travail semble être devenu depuis quelques mois, à l’occasion notamment de la réforme des retraites, l’un des grands sujets d’actualité, de débats et d’intérêt en France (même si nous considérons que nous parlons davantage des conditions dans lequel le travail s’exerce que du travail en lui-même, nous y reviendrons).

    L’un des sujets en vogue est la semaine de quatre jours qui semble être le remède à tous les maux du travail. Il n’y a pas un débat qui ne se déroule sans que la semaine de quatre jours ne soit citée en exemple comme une réussite dans telle entreprise, sans que l’on commente le énième sondage qui atteste l’appétence des salariés pour cette organisation de travail1 ou que l’on exhume une enquête internationale qui démontre les bienfaits de cette semaine de quatre jours et pour les salariés et pour l’organisation.

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  • L'article de la semaine : Fondation Jean Jaurès, Céline Jaeggy - Systèmes de santé : une comparaison France / États-Unis

    En quoi consistent les systèmes de santé français et étatsunien ? En établissant une comparaison entre les deux systèmes, Céline Jaeggy1, directrice des affaires juridiques et institutionnelles à l’Unédic, en propose une analyse précise et éclairante.  

    Vaut-il mieux être malade en France ou aux États-Unis ?

    Bien entendu, où que l’on soit, il est toujours préférable d’être bien portant que malade… mais si cela devait être le cas, dans lequel de ces deux pays vaut-il mieux résider ? Évidemment, la réponse n’est pas univoque ; si l’on a des moyens financiers conséquents, on aura la possibilité d’être soigné et bien soigné où que l’on habite. Mais si l’on considère la société en général, il en va autrement.

    En 1939, un citoyen des États-Unis avait une espérance de vie à la naissance supérieure de sept années à celle d’un Français. La situation est aujourd’hui inverse. En France, l’espérance de vie est de 82,5 ans en 2021, revenant quasiment au niveau prépandémique (82,9 ans) après la baisse de 2020. Depuis 2014, la population américaine perd chaque année quelques mois d’espérance de vie, et la baisse s’est fortement aggravée en 2020 et 2021, avec un déclin de 2,7 ans en deux ans, pour s’établir à 76,1 ans

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  • L'article de la semaine - Observatoire des inégalités - Une pauvreté toujours aussi intense

    La moitié des personnes pauvres gagne moins de 752 euros, un niveau inférieur de 18 % au seuil de pauvreté. C’est ce que mesure l’intensité de la pauvreté. Cet indicateur s’est stabilisé à un niveau élevé depuis quinze ans.

    Entre le sans-abri qui vit à la rue et une famille modeste qui dispose d’un logement social, la pauvreté regroupe des conditions de vie très différentes. Le seuil de pauvreté que nous utilisons se situe à la moitié du niveau de vie médian, soit 918 euros par mois en 2019 pour une personne seule, après prestations sociales. C’est un montant maximum en dessous duquel se situent des personnes qui ont bien moins que cela.

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  • L'article de la semaine - Le « Plan industriel vert » de l’UE : échec programmé d’une transition incitative de marché

    Sans surprises, le « Plan industriel vert » de l’Union européenne refuse toute logique de planification ou de redistribution. C’est sur une matrice incitative qu’il est fondé : une série d’entreprises seront éligibles à des fonds publics et leur accès aux financements de marché sera facilité. Outre la confiance démesurée que ce plan accorde à l’hydrogène sur le plan de l’énergie, il est d’ores et déjà critiqué pour sa carence d’investissements publics dans le domaine des transports. Il consiste en effet à déverser des sommes considérables aux géants de l’automobile pour les inciter à transiter vers la voiture électrique… sans rien prévoir pour permettre aux Européens pauvres d’acheter ce bien destiné à une clientèle aisée. Ce plan, dont les maigres effets vertueux sont facilement réversibles – dans un contexte où les logiques austéritaires reprennent de l’ampleur – n’offre aucune réponse structurelle au défi de la transition énergétique. Par Alexandra Gerasimcikova, traduction Camil Mokaddem.

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  • L'article de la semaine : Observatoire des inégalités, Classe, âge, origine : quand les inégalités se cumulent

    Fracture sociale, sexisme, discriminations : les inégalités constituent un système dans lequel les facteurs se combinent. Démêler le poids des différents facteurs n’est pas facile. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    La fracture sociale est vive en France. Comme le montrent de très nombreuses données, ouvriers et employés sont le plus souvent en position dominée, avec de bas niveau de revenus et des conditions de travail difficiles. Ils sont aussi en moins bonne santé, dans des conditions de logement défavorables, avec un accès restreint aux loisirs. Ces écarts, isolés quand on observe la situation d’une catégorie sociale par rapport à une autre, sont inscrits dans un ensemble d’autres inégalités. Par exemple, une jeune ouvrière d’origine sénégalaise a des risques de subir les inégalités liées à son milieu social, mais aussi celles liées à son âge, son sexe et ses origines. Les inégalités forment un système d’ensemble avec des facteurs qui se conjuguent, se renforcent ou, parfois, se compensent.

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  • L'article de la semaine : Capital - L’économiste Esther Duflo dézingue la réforme des retraites

    La réforme des retraites a été promulguée par le chef de l'État au prix de longues semaines de contestations, mais la grogne ne faiblit pas. Mardi, le groupe Liot, déjà à l'initiative d'une motion de censure transpartisane du Gouvernement, disait réfléchir "sérieusement" à mettre à l'agenda de l'Assemblée nationale une proposition de loi pour abroger la réforme des retraites. Une étude menée par l'institut Rexecode laisse entendre de son côté que le déficit du régime de retraite pourrait perdurer malgré la réforme. Ce mercredi, c'est le Prix Nobel 2019 de l'Économie, Esther Duflo, qui dézingue la réforme des retraites dans La Tribune.

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  • L'article de la semaine - Grand Continent : L’IA Potemkine et le futur du travail, une conversation avec Antonio Casilli

    L’intelligence artificielle est-elle un leurre ?

    Selon Antonio Casilli, il y a une continuité entre les espaces de travail peu qualifié dans lesquels les données sont produites et ceux dans lesquels la base minérale de l’intelligence artificielle est extraite. Il est temps de sortir du mythe et de penser l’articulation des infrastructures humaines et matérielles de l’IA.

    Les travaux d’Antonio Casilli décrivent les micro tâches d’annotation réalisées par « les petites mains de l’IA », nécessaires au développement des applications comme ChatGPT et souvent invisibles. Nécessaires à la réalisation des prouesses spectaculaires de l’IA, elles relativisent la portée de son « intelligence » et surtout de son autonomie par rapport à un système fondé sur le travail humain peu qualifié qui entretient et exacerbe des inégalités à grande échelle.

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    Cette conversation est le troisième épisode de notre série « Puissances de l’IA ».

  • L'article de la semaine : Le Grand Continent - Pour une écologie épicurienne

    L'avènement d'une nouvelle morale publique ne se décrète pas. Mais en recherchant le plaisir à l'intérieur de limites librement consenties, il est possible de faire émerger un puissant imaginaire social pour structurer l'écologie politique. Une pièce de doctrine signée Paul Magnette.

    Un demi-siècle après le premier Sommet de la Terre, la destruction du vivant se poursuit à large échelle et les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter inexorablement. Cette incapacité à changer résolument de cap s’explique d’abord par la résistance des piliers de l’économie carbonée, dont les multinationales des énergies fossiles forment la pointe avancée. Mais ces obstacles objectifs ne suffisent pas à expliquer notre inertie. Si nous avançons si lentement, c’est aussi parce que nous ne parvenons pas à convaincre que changer radicalement nos modes de production et de consommation ne constitue pas forcément un renoncement, mais peut être au contraire synonyme de progrès et de plaisirs pour une immense majorité des humains.

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  • Non Fiction - La démocratie, une alliée dans la lutte contre la crise écologique

    Outre une nécessaire solidarité internationale, David Van Reybrouck formule plusieurs propositions liées à l’exercice démocratique pour résoudre la crise écologique.

    Tous les ans, l’université de Leyde organise une conférence en hommage à l’historien de la culture néerlandais Johan Huizinga. A l’occasion de la cinquantième édition, en 2021, l’écrivain et historien David Van Reybrouck a été invité à la prononcer. L’auteur de Congo et de Revolusi a d’emblée placé son propos sous le signe des crises environnementales (effondrement de la biodiversité et dérèglement climatique) et a réaffirmé le lien entre histoire naturelle et histoire culturelle. Huizinga, bien que décédé en 1945, s’était lui-même inquiété de la destruction de la nature.

    Décoloniser l’avenir

    Fin connaisseur de la colonisation, à travers les exemples du Congo et de l’Indonésie, David Van Reybrouck fait le parallèle entre ce phénomène passé – la responsabilité et la culpabilité qu’il engendre – et l’avenir de l’humanité : « Le colonialisme s’inscrit désormais dans le temps, et non plus dans l’espace ; le pire n’est peut-être pas derrière nous, mais devant nous. Nous nous comportons en effet en colonisateur des générations futures. » Paradoxalement, ce sont les effets présents – les catastrophes « naturelles » – qui nous poussent à agir, bien que tardivement et encore trop lentement. Si nous nous sentons de plus en plus concernés, le degré d’exposition diffère d’un espace de la planète à l’autre, tout comme celui de responsabilité. Les pays du Sud sont les victimes du « tabagisme passif » des pays du Nord.

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  • Article de la semaine : Fondation Jean Jaurès - L’ouverture du RSA aux jeunes dès 18 ans : la conquête d’un nouveau droit

    Permettre aux jeunes de bénéficier du Revenu de solidarité active (RSA) dès leur majorité civile contribuerait à fonder leur citoyenneté sociale et à restaurer leur confiance dans les institutions démocratiques. C’est le sens de la proposition de Timothée Duverger, co-directeur de l’Observatoire de l’expérimentation et de l’innovation locales de la Fondation Jean-Jaurès, qui y voit là le moyen de lutter contre la précarité et la pauvreté des jeunes et favoriser leur autonomie.

    Alors que la majorité civile est fixée à 18 ans en France depuis 1974, la majorité sociale reste bloquée à 25 ans aujourd’hui encore. Ce n’est qu’à cet âge que les jeunes peuvent accéder au RSA. Il n’y a guère parmi eux que deux exceptions à cette règle : les jeunes ayant travaillé deux ans lors des trois dernières années, ce qui reste très résiduel avec seulement 900 foyers concernés fin 2020 ; et les jeunes parents disposant de faibles revenus, soit environ 53 000 foyers1.

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  • L'article de la semaine : Le Vent se lève - « Il ne suffit pas de sortir de l’euro pour redevenir souverain » – Entretien avec David Cayla

    La crise de 2008, celle des dettes souveraines du Sud de la zone euro, la pandémie et maintenant la crise inflationniste ne cessent de montrer les limites d’un modèle économique où le marché est censé permettre la meilleure allocation des ressources. Contrairement aux néolibéraux, qui pensent que le marché doit être simplement mieux organisé grâce à l’action de l’Etat, l’économiste David Cayla considère que le marché est incapable de remplir la mission qui lui a été donnée. Pour ce membre des Économistes Atterrés, d’autres approches sont nécessaires. Celle de la théorie monétaire moderne (MMT) propose selon lui une réflexion intéressante, mais ne pourra suffire à elle seule à définir une nouvelle doctrine capable de remplacer le néolibéralisme mourant. Entretien.

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    David Cayla : Déclin et chute du néolibéralisme