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Article de la semaine - Page 3

  • Le Grand Continent - Trump et la guerre commerciale : l’Observatoire

    Le président américain a un plan, plus radical, mieux défini : réorganiser la mondialisation. Pour s’orienter dans cette séquence particulièrement tendue, nous avons réuni les chiffres clefs quotidiennement mis à jour, les textes essentiels, les tendances de fond pour comprendre — et répondre — à cette grande transformation.

    Trump et les droits de douane. Que cherche le président américain ?

    La critique de la politique commerciale américaine est au cœur du discours public de Trump depuis les années 1980. Avec cet outil tarifaire, le président pense pouvoir mettre un terme aux «pertes» des États-Unis qui, selon lui, «subventionnent» leurs partenaires, mais aussi remplacer les impôts fédéraux sur le revenu et soumettre les autres pays à ses desiderata en matière de politique étrangère ou d’autres questions telles que la migration et le trafic de drogue — il a également menacé le Danemark de droits de douane si ce dernier refusait un transfert de souveraineté sur le Groenland.

    Ses positions ont largement été influencées par Peter Navarro, Conseiller principal pour le commerce et l'industrie manufacturière et Robert Lighthizer, le représentant au Commerce des États-Unis lors du premier mandat Trump. Tous deux pensent que certains pays comme la Chine, menant des politiques industrielles déséquilibrées qui leur permettent d’exporter beaucoup plus qu’elles n’importent, accumulent des richesses et du pouvoir en rachetant des actifs — entreprises, dettes, technologies – des nations déficitaires, notamment des États-Unis. Pour Lighthizer, cela aurait entraîné un transfert massif de la richesse américaine et rendu les citoyens américains plus pauvres.
     
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  • Le Grand Continent - Un art politique européen peut contenir la dérive des Empires

    Il n’y a pas de fatalité à ce que la forme politique que la Maison-Blanche veut imposer au monde se répande sur notre continent.

    L’Europe a les moyens institutionnels pour résister — et elle a commencé à se construire un agenda politique.

    Une pièce de doctrine signée Klaus Welle.

    Une fois, c’est un accident ; deux fois, cela devient une règle. Après son succès électoral et ses premières semaines de mandat, Donald Trump incarne le présent et le futur des États-Unis — et non plus une simple aberration. Il a manifestement su mieux que quiconque saisir l’air du temps, ce qui lui a permis de revenir en force en réalisant un « comeback » historique en tant que président des États-Unis d’Amérique, élu par le peuple en dépit d’une contrainte judiciaire et politique qui semblait écrasante. Qu’on le veuille ou non, il est désormais le nouveau maître du jeu, à la tête d’une nouvelle réalité politique mondiale.

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  • Fondation Jean Jaurès, Diane Blanchard, Marie Gariazzo - Le grand âge : l’impensé français

    Floue et tabou, la notion de grand âge témoigne d’un déni persistant autour du vieillissement. À mi-chemin entre le domicile et les Ehpad, les Résidences services seniors (RSS) interrogent notre rapport à la vieillesse et l’appréhension de cette dernière, autour des questions de logement et de dépendance. Dans cette note, Marie Gariazzo, directrice de L’ObSoCo, et Diane Blanchard, cheffe de projet à L’ObSoCo, plaident ainsi pour l’émergence d’une « société de la longévité ».

    Pour le compte du Groupe d’intérêt économique (GIE) Viseha1, L’ObSoCo a mené une étude qualitative auprès de différentes cibles pour bénéficier du regard croisé entre experts (six entretiens), personnes âgées de plus de 68 ans, vivant à leur domicile (deux réunions de groupe) et résidents de Résidence services seniors (douze entretiens dans différentes villes de France).

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  • Observatoire des inégalités - Le travail devient de plus en plus pénible

    Modernisation du travail ne rime pas avec fin de la pénibilité. Au contraire, les conditions de travail se dégradent depuis les années 1980. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

    De 1984 à 2019, la part de salariés exposés aux conditions les plus difficiles physiquement a doublé, selon le ministère du Travail. Il y a 40 ans, 21,5 % d’entre eux indiquaient porter des charges lourdes, ils sont 40,5 % en 2019 (dernière donnée disponible) [1]. Durant la même période, la fraction de ceux contraints de rester longtemps dans une posture pénible [2] est passée de 16,2 % à 35,8 %, ceux soumis à des vibrations de 7,6 % à 17,3 %.

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  • Grand Continent : Au-delà de Musk : comment l’élite techno-césariste veut rebâtir l’Amérique

    Bâtir. À tout prix.
    Un impératif est devenu le mantra des techno-césaristes qui entourent Trump.
    Alessandro Aresu raconte comment Musk, Thiel, Andreessen ou Palmer Luckey ont pris le futur de l’Amérique.

    Des Appalaches aux plages nord-coréennes : la prophétie de Peter Thiel

    Nous sommes à Cleveland, dans l’Ohio, le 21 juillet 2016. C’est le dernier jour de la convention républicaine. Juste avant Ivanka et Donald Trump, Peter Thiel monte sur scène. Il se présente : « Je crée des entreprises et je soutiens des gens qui bâtissent de nouvelles choses, des réseaux sociaux aux vaisseaux spatiaux. Je ne suis pas un politicien. Mais Donald Trump non plus. C’est un bâtisseur — et il est temps de rebâtir l’Amérique ».

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  • Observatoire des inégalités - Pour en finir avec les 99 % par Guillaume Allègre

    Exiger une taxation plus forte du 1 % le plus riche est légitime, mais se focaliser sur les hyper-riches exonère les 99 % restants de l’effort. Un système fiscal juste et efficace ne peut faire l’impasse sur l’imposition progressive des classes moyennes et aisées. Le point de vue de l’économiste Guillaume Allègre.

    « Nous sommes les 99 % !  ». Ce slogan, qui a émergé aux États-Unis en 2011 du mouvement altermondialiste Occupy Wall Street, est devenu viral. Nombreux sont celles et ceux qui dénoncent l’enrichissement du 1 % le plus riche, au détriment des 99 % restants. Ce qui n’est pas sans poser problème.

    Faire croire que le clivage politique se résume à la fracture entre le 1 % et le reste de la population est une erreur d’analyse et une erreur politique. Les 99 % sont divisés politiquement, et c’est normal. Aux États-Unis, et de plus en plus en Europe, la gauche semble pour beaucoup être dans le camp des élites et ce n’est pas faute de dénoncer les milliardaires.

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  • Fondation Jean Jaurès - Alexandre Ouizille, Théo Iberrakene, Boris Julien-Vauzelle - Face à la « grande transmission », l’impôt sur les grandes successions

    L’héritage, perçu comme la possibilité de léguer un patrimoine à ses enfants et le fruit d’une vie de labeur, représente également un symbole de la mobilité sociale. Cette double fonction participe à l’attachement des Français à l’héritage. Mais celui-ci présente un caractère extrêmement inégalitaire et risque de rétablir une société dans laquelle le poids des dynasties patrimoniales l’emporte sur les résultats de l’effort et du travail. Pour enrayer le processus, Alexandre Ouizille, Théo Iberrakene et Boris Julien-Vauzelle proposent de mettre davantage à contribution les très grandes transmissions, celles touchant les 1% des Français les plus riches, afin d’investir dans l’avenir collectif de notre pays.

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  • Fondation Jean Jaurès, Laurence Ruffin - Petit manuel de partage du pouvoir dans l’entreprise

    Au lendemain du 7 juillet 2024, alors que les citoyens français ont fait barrage à l’extrême droite, il apparaît nécessaire de pérenniser ce « réveil démocratique ». Pour Laurence Ruffin, présidente de la Scop Alma et vice-présidente de la Confédération des Scop et des Scic (CG Scop), l’exercice démocratique doit être encouragé dans un espace de décision et de pouvoir souvent négligé : l’entreprise elle-même.

    Au soir du 7 juillet 2024, 66,7% des électeurs s’étaient déplacés aux urnes, atteignant un taux de participation jamais vu depuis 1997 pour conjurer la menace imminente d’une prise de pouvoir de l’extrême droite1. Cet élan de participation tranche nettement avec un comportement électoral documenté depuis plusieurs décennies par les travaux des sociologues et politistes : au fil des scrutins électoraux, l’abstention se renforce et la confiance citoyenne envers les institutions s’érode. Ce constat s’enracine dans la crise de la démocratie représentative et l’affaiblissement de la démocratie sociale, rendue sensible par une maigre participation syndicale et peu d’adhésion aux partis politiques.

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  • Fondation Jean Jaurès - Voyage dans la France hydroponique

    Peut-on considérer que la France serait en voie d’hydroponisation ? Par cet emprunt au registre lexical de l’agronomie, Jérôme Fourquet saisit l’installation de pratiques nouvelles ou hybridées dans les paysages et les modes de vie en France. Tissu commercial américanisé, consommation de cannabis au détriment du vin, fêtes d’Halloween… : les exemples de ce changement de référentiel culturel sont nombreux.

    Durant la soirée du 31 octobre au 1er novembre derniers, deux faits divers se sont produits à Poitiers (86) et à Saint-Péray (07) quand, parallèlement, l’expression de plusieurs phénomènes culturels se manifestaient à l’occasion de la Toussaint et de la fin de la campagne électorale américaine. Le télescopage de ces événements de nature différente a fait office de révélateur, au sens photographique du terme, de l’existence d’une France hydroponique. En agronomie, on appelle culture hydroponique le fait de faire pousser des fruits ou légumes en dehors des champs, dans des serres sur un substrat inerte (terreau, billes d’argile, laine de roche, fibres de coco…) parcouru par des solutions liquides enrichies en nutriments.

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  • Le Vent se lève - Sécurité Sociale de l’Alimentation : de l’utopie à la réalité

    Étendre le principe de la Sécurité sociale à l’alimentation en permettant à tous les Français d’acheter des produits conventionnés, choisis démocratiquement, grâce à une carte dédiée. Le principe de la Sécurité sociale alimentaire est simple, sa mise en oeuvre moins. Celle-ci implique en effet une bataille majeure contre les acteurs qui gèrent aujourd’hui ce secteur, notamment l’agro-business et la grande distribution, mais aussi l’obsession libre-échangiste de l’Union européenne. Petit à petit, l’idée essaime pourtant un peu partout en France, à travers des expérimentations locales. Alors qu’une proposition de loi pour une massification a été déposée, des questions majeures, portant notamment sur le financement, cherchent encore des réponses.

    Il y a un peu plus d’un an, les Restos du Cœur lançaient une vaste campagne d’appel aux dons, annonçant être submergés face à une demande croissante d’une partie de la population n’arrivant plus à se nourrir face à l’inflation. Encore aujourd’hui, la crise reste d’actualité, les files d’attente pour l’aide alimentaire ne disparaissent pas du paysage français. A titre d’exemple, un rapport publié le 17 octobre par l’association Cop1, révèle que 36 % des étudiants sautent régulièrement un repas faute de moyens, tandis que 18 % d’entre eux dépendent de l’aide alimentaire. Par ailleurs, l’isolement social accompagne les difficultés alimentaires : « 41 % des étudiant.e.s se sentent toujours ou souvent seul.e.s », contre 19 % dans la population générale. La crise cependant n’épargne pas les autres tranches d’âge. Le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire ne baisse pas, atteignant aujourd’hui 2,4 millions, selon le dernier rapport d’activités des Banques Alimentaires.

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  • Fondation Jean Jaurès - Gil Delannoi, Laurence Morel - Histoire (intellectuelle) de l’initiative populaire et de la législation directe en France

    Six ans après le mouvement des « gilets jaunes », que reste-t-il des revendications pour plus de démocratie directe ? Laurence Morel, professeure de science politique à l’université de Lille1, et Gil Delannoi, professeur de théorie politique à Sciences Po Paris2, se sont penchés sur l’histoire de la législation directe en France et montrent combien le rapport que la classe politique a entretenu à son égard est ambivalent depuis la Révolution.

    L’histoire française de la législation directe est surtout une histoire intellectuelle. Célèbre, parfois tristement, pour le référendum « d’en haut », révolutionnaire, bonapartiste puis gaulliste, la France s’est toujours montrée très réticente à l’introduction et à la pratique du référendum « d’en bas », initié par le peuple, bien qu’elle ait été la première à le théoriser. Le paradoxe français est d’ailleurs que le mouvement révolutionnaire, puis le courant socialiste, dont la réflexion sur la législation populaire a contribué au développement de la démocratie directe à l’étranger, en commençant par la Suisse, qui sera à la fin du XIXe siècle un modèle pour les populistes américains3, se sont avérés impuissants à faire la même chose dans leur propre pays.