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Article de la semaine - Page 2

  • Fondation Jean Jaurès - Comment repenser l’action publique pour mieux lutter contre la pauvreté ?

    En 2022, la France comptait d’après l’Insee 9,1 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté monétaire1. Au travers d’un entretien croisé,

    En 2022, la France comptait d’après l’Insee 9,1 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté monétaire1. Au travers d’un entretien croisé, Gabrielle Halpern, philosophe, et Anne Rubinstein, déléguée interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, proposent des pistes de réflexion pour repenser la manière dont l’action publique s’empare de la lutte contre la pauvreté.

    Gabrielle Halpern : Dans un recueil de nouvelles de Marguerite Yourcenar, il y a une phrase qui m’a interpellée : « les richesses éliminent les hasards2 ». Si les richesses permettent autant que faire se peut d’anticiper, de prévenir, d’aller au-devant des événements, la pauvreté, quant à elle, se livre aux contingences de la vie. Si personne ne peut éviter les hasards, on peut s’en protéger d’une certaine manière ou, du moins, atténuer leurs effets – à condition d’en avoir les moyens. Il y a une autre chose qui est dite implicitement dans cette citation de Marguerite Yourcenar : les richesses permettent de faire des choix qui éliminent les hasards. En creux commence à se dessiner une définition de la pauvreté… Il y a évidemment mille manières de la définir ; on peut utiliser des critères chiffrés, administratifs et objectifs (le nombre de repas par jour, le montant des ressources financières disponibles, le nombre de besoins non couverts, l’absence de biens matériels, etc.), mais ce serait passer à côté de toute une dimension immatérielle de la pauvreté impliquant un certain rapport à la vie.

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  • Le Grand Continent - « La guerre est dans les gènes des Russes » : un entretien inédit avec Sergueï Karaganov, l’architecte de la géopolitique de Poutine

    Pour faire face à la Russie de Poutine il faut comprendre les sources idéologiques et les doctrines du régime qui, en envahissant l’Ukraine, a déclaré une guerre sans fin à l’Europe.

    Le principal de ces « producteurs d’idéologie » poutiniens s’appelle Sergueï Karaganov.

    Il accorde un entretien exclusif au Grand Continent. 

    ergueï Karaganov, directeur du Conseil de politique étrangère et de défense, est souvent présenté comme le principal architecte de la politique étrangère russe. Vladimir Poutine assure qu’il fait partie des auteurs qu’il lit régulièrement. Dans les cercles du pouvoir russe, il est l’une des cautions intellectuelles les plus suivies et écoutées du bellicisme que déploie le régime de Vladimir Poutine en Ukraine et contre l’Europe.

    Connaître les doctrines concurrentes — comprendre ce que les adversaires visent en nous désignant, en s’adonnant à la manipulation et à la propagande, tout en arsenalisant des imaginaires puissants — reste une clef décisive pour la transformation géopolitique de notre continent. C’est pour cette raison qu’après avoir traduit, contextualisé et commenté les principales publications de Sergueï Karaganov 1 — grâce à l’aide précieuse de Marlène Laruelle et de Guillaume Lancereau — nous avons décidé de l’interroger. 

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  • Frédéric Sawicki, professeur de science politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Congrès socialiste : « Une primaire à gauche est la seule perspective pour éviter la domination de Mélenchon »

    Réélu premier secrétaire avec 50,9 % des voix par les adhérents du PS, Olivier Faure veut désormais rassembler la gauche et les écologistes, notamment à travers une primaire sans Jean-Luc Mélenchon. Il devra d’abord convaincre son concurrent Nicolas Mayer-Rossignol ou encore Raphaël Glucksmann qui s’y opposent. Reste aussi à trancher une stratégie d’alliance claire en vue des municipales en 2026. Analyse des enjeux et perspectives avec le politiste Frédéric Sawicki.

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  • Léon Maurin - L’impôt sur le revenu : comment réduit-il les inégalités ?

    L’impôt sur le revenu, qui ne représente que 7 % de l’ensemble des prélèvements, concentre toutes les attentions. Comment fonctionne-t-il ? Les explications de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    L’impôt sur le revenu est la « star » de la fiscalité. Pourtant, les 90 milliards d’euros qu’il rapporte chaque année ne représentent que 7 % de l’ensemble des impôts et taxes, d’un total de 1 200 milliards. La TVA, que l’on paie sur nos achats, vaut à elle seule plus du double [1]. Mais l’impôt sur le revenu est le plus sensible car, chaque année au printemps, on déclare à l’État ce que l’on gagne. Un grand nombre de contribuables comprennent mal le fonctionnement de cet impôt, qui est pourtant le plus juste.

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  • HuffPost - Cité par Emmanuel Macron en direct sur TF1, l’économiste Gabriel Zucman lui répond

    L’économiste, dont les travaux sur une taxation des plus riches sont plébiscités à gauche, a répondu point par point aux arguments du chef de l’État.

    Emmanuel Macron n’est pas très fan des taxes sur les plus riches. Celui qui a supprimé l’ISF dès 2017, le remplaçant par un impôt sur la fortune immobilière, l’a redit sur le plateau de TF1 le mardi 13 mai. Une nouvelle taxation n’aurait de sens, dit-il, que « si elle est mondiale ». « C’est pour ça que je me suis battu avec les présidents Lula et Biden à l’époque, pour la faire au niveau de l’OCDE », assume-t-il, jugeant illusoire de croire que « les gens vont gentiment rester pour être taxés » si elle n’était appliquée qu’en France.

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  • Observatoire des inégalités - Les inégalités sociales, de l’école primaire à la fin du collège

    Dès le plus jeune âge, les résultats des élèves sont liés en partie au milieu social de leurs parents. Les écarts se creusent au fil de la scolarité car le système scolaire français cherche davantage l’excellence d’une minorité de très bons élèves qu’à tirer vers le haut les enfants en difficulté. Pour le comprendre, observons ce qui se passe au fil des années, dès le CP et jusqu’en classe de seconde.

    On manque de données récentes sur l’école maternelle. On sait que les tout-petits ont une maitrise inégale du vocabulaire, par exemple. Sur 100 mots proposés, les enfants de deux ans dont la mère avait un niveau de fin de troisième en connaissaient 70, contre 80 pour ceux dont la mère avait au moins une licence (données Ined 2011) [1]. L’apprentissage précoce en France de la lecture creuse les inégalités dès le plus jeune âge.

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  • Le Grand Continent - Trump et la guerre commerciale : l’Observatoire

    Le président américain a un plan, plus radical, mieux défini : réorganiser la mondialisation. Pour s’orienter dans cette séquence particulièrement tendue, nous avons réuni les chiffres clefs quotidiennement mis à jour, les textes essentiels, les tendances de fond pour comprendre — et répondre — à cette grande transformation.

    Trump et les droits de douane. Que cherche le président américain ?

    La critique de la politique commerciale américaine est au cœur du discours public de Trump depuis les années 1980. Avec cet outil tarifaire, le président pense pouvoir mettre un terme aux «pertes» des États-Unis qui, selon lui, «subventionnent» leurs partenaires, mais aussi remplacer les impôts fédéraux sur le revenu et soumettre les autres pays à ses desiderata en matière de politique étrangère ou d’autres questions telles que la migration et le trafic de drogue — il a également menacé le Danemark de droits de douane si ce dernier refusait un transfert de souveraineté sur le Groenland.

    Ses positions ont largement été influencées par Peter Navarro, Conseiller principal pour le commerce et l'industrie manufacturière et Robert Lighthizer, le représentant au Commerce des États-Unis lors du premier mandat Trump. Tous deux pensent que certains pays comme la Chine, menant des politiques industrielles déséquilibrées qui leur permettent d’exporter beaucoup plus qu’elles n’importent, accumulent des richesses et du pouvoir en rachetant des actifs — entreprises, dettes, technologies – des nations déficitaires, notamment des États-Unis. Pour Lighthizer, cela aurait entraîné un transfert massif de la richesse américaine et rendu les citoyens américains plus pauvres.
     
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  • Le Grand Continent - Un art politique européen peut contenir la dérive des Empires

    Il n’y a pas de fatalité à ce que la forme politique que la Maison-Blanche veut imposer au monde se répande sur notre continent.

    L’Europe a les moyens institutionnels pour résister — et elle a commencé à se construire un agenda politique.

    Une pièce de doctrine signée Klaus Welle.

    Une fois, c’est un accident ; deux fois, cela devient une règle. Après son succès électoral et ses premières semaines de mandat, Donald Trump incarne le présent et le futur des États-Unis — et non plus une simple aberration. Il a manifestement su mieux que quiconque saisir l’air du temps, ce qui lui a permis de revenir en force en réalisant un « comeback » historique en tant que président des États-Unis d’Amérique, élu par le peuple en dépit d’une contrainte judiciaire et politique qui semblait écrasante. Qu’on le veuille ou non, il est désormais le nouveau maître du jeu, à la tête d’une nouvelle réalité politique mondiale.

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  • Fondation Jean Jaurès, Diane Blanchard, Marie Gariazzo - Le grand âge : l’impensé français

    Floue et tabou, la notion de grand âge témoigne d’un déni persistant autour du vieillissement. À mi-chemin entre le domicile et les Ehpad, les Résidences services seniors (RSS) interrogent notre rapport à la vieillesse et l’appréhension de cette dernière, autour des questions de logement et de dépendance. Dans cette note, Marie Gariazzo, directrice de L’ObSoCo, et Diane Blanchard, cheffe de projet à L’ObSoCo, plaident ainsi pour l’émergence d’une « société de la longévité ».

    Pour le compte du Groupe d’intérêt économique (GIE) Viseha1, L’ObSoCo a mené une étude qualitative auprès de différentes cibles pour bénéficier du regard croisé entre experts (six entretiens), personnes âgées de plus de 68 ans, vivant à leur domicile (deux réunions de groupe) et résidents de Résidence services seniors (douze entretiens dans différentes villes de France).

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  • Observatoire des inégalités - Le travail devient de plus en plus pénible

    Modernisation du travail ne rime pas avec fin de la pénibilité. Au contraire, les conditions de travail se dégradent depuis les années 1980. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

    De 1984 à 2019, la part de salariés exposés aux conditions les plus difficiles physiquement a doublé, selon le ministère du Travail. Il y a 40 ans, 21,5 % d’entre eux indiquaient porter des charges lourdes, ils sont 40,5 % en 2019 (dernière donnée disponible) [1]. Durant la même période, la fraction de ceux contraints de rester longtemps dans une posture pénible [2] est passée de 16,2 % à 35,8 %, ceux soumis à des vibrations de 7,6 % à 17,3 %.

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  • Grand Continent : Au-delà de Musk : comment l’élite techno-césariste veut rebâtir l’Amérique

    Bâtir. À tout prix.
    Un impératif est devenu le mantra des techno-césaristes qui entourent Trump.
    Alessandro Aresu raconte comment Musk, Thiel, Andreessen ou Palmer Luckey ont pris le futur de l’Amérique.

    Des Appalaches aux plages nord-coréennes : la prophétie de Peter Thiel

    Nous sommes à Cleveland, dans l’Ohio, le 21 juillet 2016. C’est le dernier jour de la convention républicaine. Juste avant Ivanka et Donald Trump, Peter Thiel monte sur scène. Il se présente : « Je crée des entreprises et je soutiens des gens qui bâtissent de nouvelles choses, des réseaux sociaux aux vaisseaux spatiaux. Je ne suis pas un politicien. Mais Donald Trump non plus. C’est un bâtisseur — et il est temps de rebâtir l’Amérique ».

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