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Crise après crise, la reproduction sociale opère un tri implacable entre ceux qui peuvent faire des études, ceux qui réussissent, et les autres. Comment remédier à cette injustice persistante en raison de l’origine sociale, à cette iniquité des chances à l’entrée de la vie active ? En créant, propose Olivier Faure, un « capital républicain », sous forme de dotation universelle à la naissance indexée sur les études suivies, qui permettra à tous de bénéficier d’un engagement équivalent de la part de la puissance publique. Et de croire de nouveau en la promesse républicaine.
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Après une baisse dans les années 1970 et 1980, les inégalités de revenus remontent depuis la fin des années 1990. Notre synthèse avec les principaux indicateurs sur le sujet.
Pour vraiment comprendre l’évolution des inégalités de revenu, il faut les analyser sur le temps long et utiliser différents indicateurs. Notre synthèse sur le sujet fait apparaître un tournant à la fin des années 1990 qui sont marquées par une remontée des écarts. Observons les différents indicateurs.
Au vu du rapport entre le niveau de vie minimum des 10 % les plus riches et le niveau de vie maximum des 10 % les plus pauvres (dit « rapport interdécile ») [1], on a assisté à une baisse très nette des inégalités de revenus dans les années 1970. Ce mouvement s’interrompt à partir des années 1980. En 1970, les 10 % les plus riches avaient un niveau de vie minimum 4,6 fois plus élevé que le maximum des 10 % les plus pauvres. En 1984, le rapport est de 3,45. Depuis, il oscille autour de cette valeur. Il atteint 3,4 en 2021.
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« Villes bourgeoises » contre « périphéries populaires » ? La localisation des différentes catégories sociales sur le territoire est bien moins schématique qu’on le dit souvent. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.
Les différentes catégories sociales vivent-elles plutôt en milieu urbain ou rural ? Le débat sur le sujet revient périodiquement dans l’actualité. Les données d’un chercheur, Olivier Bouba-Olga [1], permettent d’y voir plus clair. Il utilise une nouvelle grille de lecture de l’Insee qui décompose les territoires en sept niveaux, en fonction de leur densité de population [2]. Ces données décrivent d’une part dans quel type de territoire vit chaque catégorie sociale et, d’autre part, comment est composée la population de chaque type de territoire.
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Oubliées en amont de la réunion ministérielle pré-COP 28 qui se tiendra à Abu Dhabi les 30 et 31 octobre prochains, les conclusions du Conseil de l’Union européenne relatives à la position de l’UE pour la COP 28 ont parfois été jugées insuffisantes concernant l’élimination progressive des énergies fossiles. Or un examen attentif révèle que celles-ci vont au-delà d’annonces précédemment formulées et posent une base robuste fondée sur trois éléments détaillés dans ce billet de blog pour que l’UE joue un rôle de leadership dans l’atteinte d’un accord attendu lors de la COP 28 sur un paquet « transition énergétique » mondial et juste qui garde la limite des 1.5 ºC d’augmentation des températures à portée de main dans le contexte d’une fenêtre d’action qui se referme rapidement.
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Les inégalités environnementales sont à la mode, mais le débat est souvent confus. De quoi parle-t-on au juste ? Quelles sont les relations entre inégalités environnementales et sociales ? L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
Le sujet des inégalités environnementales est un nouvel incontournable du débat sur les inégalités, mais il se déroule dans la plus grande confusion. Le sujet lui-même est très mal défini : que représente le mot « environnement [1] » ? De quoi est composé celui-ci ? De l’air qu’on respire, de l’espace dans lequel on vit, d’un territoire avec ses prairies, montagnes et cours d’eau ? S’il s’agit de l’air, alors c’est d’abord dans le monde du travail que les inégalités environnementales se posent en premier : selon le ministère du Travail (données 2016), les deux tiers des ouvriers non qualifiés respirent des fumées ou des poussières, autrement plus toxiques que l’air du métro parisien. Les cadres sont six fois moins souvent concernés. Réduire ces inégalités commence dans les usines et sur les chantiers.
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La décision de la Chine vendredi (20 octobre) de limiter les exportations de graphite ouvre un nouveau débat autour de la création de stocks stratégiques de matières premières critiques. Un sujet dont l’UE peine à s’emparer.
L’urgence de l’extraction et de la transformation des matières premières critiques sur le sol européen s’impose, alors que l’Europe cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis de pays tiers, en premier lieu la Chine qui contrôle une large majorité des chaînes de valeur.
Les matières premières critiques — qui incluent le lithium, le bismuth, le nickel ou encore la bauxite — sont nécessaires à toute transition verte et numérique. On les retrouve dans les panneaux solaires, les éoliennes, les véhicules électriques et les batteries.
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La mise en œuvre d’une « Europe puissance » s’impose pour faire face à une nouvelle donne géopolitique. Pour l’ancien premier ministre italien Enrico Letta, cela doit passer par une politique industrielle qui limite les risques de fragmentation du marché unique et la concrétisation de l’Union des marchés des capitaux (UMC).
En septembre, M. Letta a été chargé par les institutions européennes de présenter un rapport sur l’avenir du marché unique européen. Ce rapport sera le sujet d’un débat entre chefs d’Etats en mars 2024.
Président de l’Institut Jacques Delors, un groupe de réflexion basé à Paris, M. Letta explique à Euractiv lors d’une interview souhaiter raviver l’esprit de Jacques Delors, dont le « rapport Delors » de 1989 avait établi les bases de la création du marché unique.
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La gourmandise des privilégiés alimente de profondes tensions dans notre société. Contre la voie de la compétition des uns contre les autres et contre la voie autoritaire, un autre avenir est possible, qui articule justice sociale et liberté. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
La France des couches favorisées va bien. Protégée par son patrimoine et ses diplômes, elle profite de la vie dans la société de consommation moderne. Elle est préoccupée par le fait de payer moins d’impôts, de trouver la bonne école pour ses enfants, de choisir où passer ses prochaines vacances et de la manière de manger sainement. Elle adore la mixité sociale tant que c’est pour les autres. Son appétit est insatiable. Elle en demande « encore plus », alors même que les inégalités s’accroissent et que les tensions montent.
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Au bon endroit, au bon moment. Au cœur de la petite ville néerlandaise de Veldhoven se trouve l’entreprise la plus importante dont vous n’avez jamais entendu parler. Dans cette enquête, Alessandro Aresu raconte l’histoire du succès le plus méconnu d’Europe, celui de l’entreprise ASML, chaînon vital dans la fabrication des semi-conducteurs — et front très concret de la rivalité sino-américaine.
Tout politicien européen qui se gargarise à outrance « d’autonomie stratégique » ou de « souveraineté technologique » devrait commencer par se rendre dans une petite ville des Pays-Bas appelée Veldhoven — le siège et quartier général d’ASML. En paroles, les Européens sont en fait les champions du monde de la politique industrielle : pendant de trop nombreuses années, alors que les autres — Américains, Chinois, Coréens, Japonais, Vietnamiens et bien d’autres — agissaient, les Européens se sont consacrés à l’onanisme intellectuel. Plus précisément : ils n’ont eu de cesse d’élaborer des formules sans fin pour décrire leur souveraineté, au lieu de la pratiquer.
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Le débat médiatique et politique prend pour acquise la xénophobie des Français, alors que celle-ci est en recul constant. Cet état de fait devrait inciter le personnel politique à se détacher des sondages d’opinion et à s’intéresser aux autres motifs du vote d’extrême droite. Le point de vue de Louis Maurin, extrait d’une tribune parue dans le journal Le Monde.
En France, 45 % de la population estime qu’« il y a trop d’immigrés », selon une enquête Kantar (ex-Sofres) de décembre 2022. L’affaire semble entendue : l’« opinion » rejette les immigrés. Ce chiffre, médiatisé à outrance, est un élément d’explication de la xénophobie ambiante d’une partie du personnel politique, notamment l’alignement du discours du parti Les Républicains sur celui du Rassemblement national. C’est aussi en partie pour cela que le gouvernement propose une énième loi sur l’immigration.
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Libé - Disparition L’économiste Daniel Cohen est mort à 70 ans
L’économiste, professeur à l’Ecole normale supérieure et lauréat du Prix du livre d’économie en 2000 et 2012 est décédé à 70 ans. Sa disparition a provoqué une importante vague d’hommages.
L’économiste Daniel Cohen, spécialiste de la dette souveraine et membre fondateur de l’Ecole d’économie de Paris est mort, dimanche 20 août à Paris, à 70 ans selon une information du journal Le Monde. Auteur de nombreux ouvrages, il avait été lauréat du Prix du livre d’économie à deux reprises. En 2000 d’abord, pour son livre Nos temps modernes. Puis en 2012 pour Homo Economicus, prophète (égaré) des temps nouveaux. Dans un entretien à Sciences Humaines en 2004, Cohen s’était défini comme un «économiste pragmatique».
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Grand analyste des mutations de la société capitaliste, spécialiste de la dette, Daniel Cohen est mort ce dimanche 20 août, à 70 ans.Daniel Cohen, l’une des figures de l’économie française, est mort ce dimanche 20 août à Paris, selon Le Monde. À l’origine, avec d’autres, de la création en 2006 de l’École d’économie de Paris (qu’il dirigeait depuis 2021), professeur d’économie à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, il menait depuis plusieurs décennies une réflexion sur la société postindustrielle et l’homme à l’ère de la civilisation numérique. Connu du public pour ses interventions régulières dans les médias, il était l’auteur de nombreux ouvrages, notamment Richesse du monde, pauvretés des nations (éd. Flammarion, 1997) ou Homo numericus. La « civilisation » qui vient (éd. Albin Michel, 2022). ______________________France Info - L'économiste Daniel Cohen, "pédagogue hors pair" et "grand chercheur", est mort à l'âge de 70 ans
Ce professeur à l'Ecole normale supérieure et membre fondateur de l'Ecole d'économie de Paris avait été deux fois lauréat du Prix du livre d'économie.
Il était une figure familière du grand public et intervenait régulièrement dans les médias. L'économiste Daniel Cohen est mort à l'âge de 70 ans, annonce dimanche 20 août le journal Le Monde, dont il a très longtemps fait partie du conseil de surveillance. Professeur à l'Ecole normale supérieure et membre fondateur de l'Ecole d'économie de Paris, il avait été lauréat du Prix du livre d'économie en 2000 pour son ouvrage Nos temps modernes (Flammarion) et en 2012 pour Homo Economicus, prophète (égaré) des temps nouveaux (Albin Michel), rappelle le quotidien du soir.
Ce "spécialiste de la dette souveraine", né en 1953 à Tunis, était un ancien conseiller de la banque Lazard et avait été membre, entre 1997 et 2012, du Conseil d'analyse économique, précise encore Le Monde. Son éditeur Albin Michel a fait part de son "immense tristesse" auprès de l'AFP. ______________________ ______________________
Daniel Cohen - La fin de la mondialisation ? - l'invité #cdanslair 19.01.2023
20 janv. 2023
Daniel Cohen, économiste, président de l’École d’économie de Paris et auteur de “Homo numericus – La 'civilisation' qui vient” (éditions Albin Michel).