Ce que nous appelons communément aujourd’hui démocratie est pour l’essentiel la « démocratie représentative », qui consiste pour les citoyens à élire une ou plusieurs personnes qui décideront du sort de tous pendant une certaine période. Une libre dépossession du pouvoir au profit de « représentants ». Mais que signifie « re-présenter » ? On sait ce que cela signifie à l’égard d’un absent, d’un enfant mineur ou d’un aliéné mental, mais pour un peuple ? Cette forme de démocratie est visiblement en crise, tandis que se développent diverses formes nouvelles d’existence du politique. Y a-t-il une alternative à la « démocratie représentative » ? Conférence de Jean-Paul Jouary, agrégé et docteur en philosophie, professeur de chaire supérieure, et auteur d’une trentaine d’ouvrages parmi lesquels Rousseau, citoyen du futur et Mandela, une philosophie en actes.
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Après l'incendie de Notre-Dame, le coup de gueule de la Fondation Abbé Pierre
"Cet épisode nous montre que ce n’est pas vrai, il n’y a pas une asphyxie fiscale, et il y a encore des très grandes fortunes qui peuvent faire quelque chose de leur argent." Après l’incendie de Notre-Dame, la Fondation Abbé Pierre rappelle que d'autres causes manquent cruellement de moyens.
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Le grand entretien avec Philippe Aghion
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Le Vent se lève - Arrestation de Julian Assange : la revanche de l’empire américain
Le 11 avril 2019, Julian Assange, fondateur de Wikileaks, était arrêté à l’intérieur de l’ambassade d’Équateur à Londres, dans laquelle il avait trouvé l’asile politique depuis 2012. Lenín Moreno, l’actuel président équatorien depuis mai 2017, a lui-même invité la police londonienne à entrer dans son ambassade, cédant aux pressions des États-Unis. Cet épisode fait suite à une évolution des rapports de pouvoir survenus au sein de l’État équatorien et américain ; il découle des nouvelles orientation géopolitiques prises par la Maison Blanche depuis l’élection de Donald Trump.
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Terra Nova - Pensions alimentaires : en finir avec les impayés
900 000 personnes attendent chaque mois une pension alimentaire pour subvenir aux besoins de 1,5 million d'enfants. 35% d'entre elles sont victimes d'impayés, soit 315 000 parents et près de 500 000 enfants. Cette situation est d'autant plus inacceptable que ce sont souvent des personnes modestes, et qu'elles utilisent encore trop rarement les procédures de recouvrement qui sont à leur disposition, soit que la complexité administrative les rebute, soit qu'elles redoutent d'ouvrir un conflit avec leur ex-conjoint. Pour lutter contre ces situations, les réformes engagées sous la précédente mandature ont mis en place des outils importants. Mais il faut aller plus loin, notamment pour mieux garantir le versement effectif des pensions alimentaires et épargner aux créanciers les démarches pour obtenir leur dû. Comment en finir avec les impayés ? C'est ce que Terra Nova a voulu développer dans cette note.
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OFCE - L’euro-isation de l’Europe
par Guillaume Sacriste, Paris 1-Sorbonne et Antoine Vauchez, CNRS et Paris 1-Sorbonne
Dans le dernier article de La Revue de l’OFCE (n° 165, 2019) accessible ici, les auteurs analysent l’émergence d’un nouveau gouvernement européen, celui de l’euro, construit pour une large part à la marge du cadre institutionnel de l’Union. Ce faisant, il rend compte d’un processus de transformation de l’Europe (Union européenne et États membres), qu’on qualifie ici « d’€-isation de l’Europe », autour de trois dimensions
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Non Fiction - Le revenu de base examiné sous toutes les coutures
Les deux chercheurs belges Philippe Van Parijs et Yannick Vanderborght, le premier philosophe de l’université catholique de Louvain et le second politiste de l’université Saint-Louis, signent un nouvel ouvrage sur le revenu de base, qui reprend, actualise et développe en fait une précédente introduction à L’allocation universelle publiée en 2005 .
De quoi le revenu de base est-il le nom ?
Face aux défis majeurs posés par l’accroissement des inégalités, l’automatisation du travail et la crise écologique, ils proposent une solution radicale : la création d’un revenu de base inconditionnel. Les trois piliers d’un tel revenu de base sont rappelés : l’individualité, l’universalité et l’inconditionnalité.
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Jean Gadrey - Repousser l’âge de la retraite ou le mépris des dominants
Billet invité, par François-Xavier Devetter, professeur d’économie à Lille
La question du report de l’âge de départ en retraite est revenue en force ces dernières semaines. Le passage à 62 ans en 2010 peut alors être perçu comme une première étape permettant d’aller jusqu’à 65 ans et pourquoi pas au-delà... Plusieurs ministres sont allés en ce sens, l’OCDE y a ajouté son point de vue expert tandis que le nouveau président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, se prononçait clairement en faveur d’un report au-delà de 62 ans en affirmant que «dire aux Français qu'on peut continuer avec un âge légal à 62 ans, c'est aller contre le simple bon sens de la démographie.»
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Telos - Extrême et extrémistes de la démocratie, Dominique Schnapper
Le mouvement des Gilets jaunes mène son combat au nom de la « vraie » démocratie et il risque de contribuer à détruire le seul régime démocratique qui ait jamais existé, celui de la démocratie représentative.
La démocratie a toujours eu une double dimension, démocratique et aristocratique. Démocratique parce que le choix des gouvernants est soumis à l’élection des gouvernés qui sanctionnent leur action par le vote. Mais aussi aristocratique puisque les représentants élus sont toujours, d’un certain point de vue, supérieurs à leurs électeurs, plus actifs, ou plus engagés, ou plus compétents. C’est qui devient insupportable dans l’ère démocratique.
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Terra Nova - Inclusion bancaire : bilan et perspectives
Dans une société très largement financiarisée, l'inclusion bancaire fait partie des conditions de l'inclusion sociale. Les évolutions récentes du cadre réglementaire et des politiques publiques ont permis de réaliser des progrès significatifs dans ce domaine. Néanmoins, beaucoup reste à faire. Les chiffres en témoignent : 3,6 millions de personnes sont identifiées par les banques comme des clients en situation de "fragilité financière" ; 1,3 millions de personnes sont « interdits bancaires » inscrites au Fichier Central des Chèques (le FCC) ; 2,5 millions de personnes sont inscrites au Fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (le FICP) ; 762 000 ménages sont en cours de désendettement dans le cadre d'une procédure de surendettement, et 163 000 dossiers ont été déposés en 2018 auprès des Commissions de surendettement pour un encours total de dettes de 6,6 milliards d'euros... Pour faire de nouveaux progrès, cette étude de François Soulage, président du collectif Alerte et ancien président du Secours Catholique, pour Terra Nova, propose d'explorer différentes pistes, notamment : accentuer les efforts de repérage des clientèles fragiles, rouvrir le débat sur le « registre des crédits à la consommation », renforcer la prévention du surendettement pour éviter le « crédit de trop », améliorer la procédure du « droit au compte », étendre l’offre spécifique pour les clientèles fragiles à un plus grand nombre de personnes, revisiter les différentes fonctions du Livret A, soutenir le développement du microcrédit personnel...
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Observatoire des inégalités - Les faibles niveaux d’éducation des jeunes en Europe
Un jeune sur dix possède un faible niveau de formation en Europe. 18 % d’Espagnols sont dans ce cas, contre à peine 5 % des jeunes Suisses.
Près de 11 % des Européens âgés de 18 à 24 ans ont quitté l’école prématurément, avec un niveau équivalent au collège français [1], selon les données 2017 d’Eurostat. Au sein de l’Europe, les disparités sont grandes. 18,3 % des jeunes sont dans ce cas en Espagne. Vient tout de suite après, dans les mêmes proportions, la Roumanie, ensuite l’Italie avec un taux de 14 % et le Portugal (12,6 %). À l’opposé, la Suisse (4,5 %), la Pologne (5,0 %), l’Irlande (5,0 %), la Grèce (6,0 %) et la République tchèque (6,7 %) notamment laissent peu de jeunes au bord de la route, sans formation. La France se situe en-dessous de la moyenne européenne avec 8,9 % de jeunes qui ont un bas niveau de formation.
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