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Réactionnaire ? Visionnaire ? Progressiste authentique critique de la modernité ? Christopher Lasch a suscité les mêmes controverses, aux États-Unis, que Jean-Claude Michéa en France – qui est souvent décrit comme l’un de ses continuateurs. Son oeuvre phare, La révolte des élites, a tour à tour été acclamée comme ayant saisi l’esprit du temps, et décriée comme un pamphlet sans rigueur historique ou sociologique. Alors que le thème de la sécession des élites prend une place croissante dans le monde médiatique, il convient de s’intéresser à l’auteur de la notion.
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Solidaire des Gilets Jaunes comme de Greta Thunberg, privilégiant l’ancrage local, les circuits économiques courts et les low-tech (technologies simples), l’engagement de Johan, 20 ans, est à l’image d’une nouvelle génération militante pour laquelle l’urgence écologique est la priorité absolue.
En ce mardi matin de février 2022, je vois apparaître les traits de Johan sur Zoom, un des logiciels qui accompagne toutes les réunions à distance depuis la pandémie. Il a 20 ans ; j’en ai 40, et je pense à la phrase pleine d’emphase et de théâtralité d’Emmanuel Macron : « c’est dur d’avoir 20 ans en 2020 ». Le président avait ajouté que « ce sont ceux qui, honnêtement, vivent un sacrifice terrible », faisant ainsi involontairement écho aux mots de Paul Nizan, dans Aden Arabie (1931) : « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ».
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Jérôme Guedj, le député Parti Socialiste de l'Essonne, revient sur les premières semaines agitées de débats à l'Assemblée nationale, et reproche au gouvernement son rapprochement, selon lui, avec la droite pour adopter des textes
RETOUR DE HYPELe jusque-là discret premier secrétaire du Parti socialiste semble avoir pris une nouvelle dimension depuis la création de la Nupes
Olivier Faure a un chien, « qui ne me quitte jamais, à Paris ou en circonscription », précise le premier secrétaire du Parti socialiste (PS). Il passe donc beaucoup de temps dans la rue, à le promener. Jusque-là, rien de très intéressant. Sauf que depuis la signature de l’accord formant la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), « il n’y a pas un jour sans qu’on m’arrête pour me dire merci ». Merci d’avoir participé à l’union de la gauche. Il s’excuse presque de le dire, de peur qu’on croit qu’il affabule. « Je vous assure que je l’ai vu ! Dix ans que je travaille avec lui, je n’avais jamais vu ça », jure une proche collaboratrice.
ENTRETIEN. Le député socialiste de la 4e circonscription de l’Eure Philippe Brun exhorte la gauche à ne pas laisser le RN récupérer ses thèmes.
Deux faits honorent Philippe Brun. Le jeune député socialiste peut se targuer d'avoir empêché le RN de faire carton plein dans l'Eure – toutes les autres circonscriptions ayant basculé dans l'escarcelle du parti de Marine Le Pen. « C'est un honneur mais aussi un avertissement », prévient-il. En s'emparant de la question sociale, le RN est en train d'« absorber » la gauche, estime-t-il. Aussi invite-t-il ses camarades de la Nupes à ne pas avoir de tabou : il faut parler d'insécurité culturelle, d'immigration, d'identité sociale.
ENTRETIEN. Le député non-inscrit de Charente-Maritime est sévère sur l’attitude des élus Insoumis, mais aussi avec ses anciens camarades du PS.
Son titre de gloire est d'avoir battu, sèchement, Ségolène Royal en 2012. Les projecteurs s'étaient alors braqués sur Olivier Falorni par la grâce d'un tweet cinglant de Valérie Trierweiler, à l'époque compagne de François Hollande, en pleine campagne pour les élections législatives : « Courage à Olivier Falorni qui n'a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d'années dans un engagement désintéressé. » Depuis, l'ancien patron du PS de Charente-Maritime, exclu du parti en 2012, a renoué avec la discrétion. Il a toutefois été réélu en 2017 puis en 2022, haut la main (66 %) et seul contre presque tous : en juin, il a affronté deux listes concurrentes, l'une du parti macroniste, l'autre de la Nupes… « Ça rend libre ! » s'amuse Olivier Falorni. De cette liberté, il compte user. L'ami de François Hollande tente de constituer à l'Assemblée nationale, d'ici l'automne, un groupe de centre gauche, avec d'autres députés hostiles à la Nupes, comme les socialistes David Habib ou Laurent Panifous. Falorni est persuadé que la social-démocratie, malgré les coups de boutoir de Jean-Luc Mélenchon, a encore un avenir. Il s'en explique.
Une enquête conduite par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) et ses partenaires permet de comprendre les pratiques de lobbying du géant du VTC et notamment sur ses liens avec Emmanuel Macron lorsqu’il était au ministère de l’Économie.
Alain Vidalies, ancien ministre socialiste sous François Hollande et qui a été secrétaire d'Etat en charge des Transports de 2014 à 2017, s'est battu contre l'arrivée d'Uber en France. Après les révélations de l'enquête Uber Files, il "tombe des nues" et réclame des "éclaircissements et une réponse d'État".
PROPOSITION DE LOILes élus du groupe socialistes et apparentés ont déposé une proposition de loi avec une nouvelle architecture « inspirée des modèles scandinaves »
Les députés socialistes ont annoncé vendredi avoir déposé une proposition de loi pour « une contribution audiovisuelle, universelle et progressive » pour financer l’audiovisuel public plutôt que la suppression de la redevance promise par Emmanuel Macron.
« Les arguments du gouvernement en faveur de sa simple suppression ne sont pas sincères », dénoncent les élus du groupe socialistes et apparentés, en proposant une nouvelle architecture « inspirée des modèles scandinaves
Le parti d’Olivier Faure demande à ses militants de convaincre de nouvelles personnes de les rejoindre.
En prévision de ses universités d’été qui se tiendront à Blois du 26 au 28 août, le Parti socialiste compte ses troupes. Si ses instances restent discrètes sur le nombre d’adhérents à jour de cotisations, la déroute historique lors de l’élection présidentielle puis les désaccords internes sur la stratégie adoptée pour les législatives laissent imaginer une nouvelle baisse des effectifs.
Le Parti socialiste va, selon nos confrères du Figaro, créer « d’ici la fin de ce mois de juillet » sa commission spécialisée sur les violences sexistes et sexuelles. Le quotidien cite Corinne Narassiguin, numéro deux du PS. Selon elle, la commission devrait être mixte et comptera cinq membres titulaires et de cinq suppléants. Elle doit « renforcer le travail des référents départementaux déjà dédiés à ce sujet sensible », note le Figaro.
« Nous avons mis du temps à la créer car nous avons voulu mener ce travail avec beaucoup de sérieux, sans qu’il puisse être question de nous substituer à la justice », explique Corinne Narassiguin.
Intergroupes, motion de censure, proposition de loi d’Urgence sociale pour faire face à l’inflation… La Nouvelle Union populaire écologique et sociale veut occuper un maximum la scène des oppositions en ce début de législature minoritaire. Au milieu de cette coalition de gauche, quelle place pour le PS, qui doit à la Nupes d’avoir gagné quelques sièges aux dernières législatives ? 20 Minutes a posé la question à Boris Vallaud, député des Landes et nouveau président du groupe socialiste. Solidaire de la Nupes, il prévient qu’elle doit comprendre les raisons de sa défaite. Il propose aussi une réforme du travail parlementaire.
Les chefs de groupe de gauche à l’Assemblée nationale ont trouvé un accord pour porter ensemble le texte qui sera déposé demain au Parlement.
La Nupes pouvait-elle résister à l’épreuve de la motion de censure ? Selon les informations du Parisien, les quatre forces politiques composant la Nupes porteront et voteront ensemble la motion de censure qui doit être déposée demain à 14h30 à l’Assemblée nationale. « Il y aura bien une motion de censure commune à l’intergroupe », confirment ce mardi deux présidents de groupes parlementaires. L’information a été confirmée publiquement ce mardi après-midi en conférence de presse.
Ils sont six députés socialistes à ne pas avoir pris part à la motion de censure déposée par l'intergroupe de la Nupes. L'occasion pour la macronie de cibler l'«unité de façade» de l'alliance de gauche, ainsi que l'a déclaré Franck Riester ce matin sur France 2. Quand Gabriel Attal, lui, estime que ces parlementaires envoient un «signe positif» : «Ils veulent discuter et travailler», a-t-il déclaré sur BFMTV.
La motion de censure de la Nupes visant à destituer Elisabeth Borne n'a pas abouti à l'Assemblée nationale ce lundi 11 juillet. L'alliance de la gauche n'a recueilli que 146 votes contre les 289 nécessaires. Six députés socialistes n'ont pas voté en faveur de la mesure. Parmi eux, Valérie Rabault, Dominique Potier ou encore Bertrand Petit.
Un destin phénoménal. Anarchiste, ami de certains membres de la bande à Bonnot, il devient bolchevique dans la Russie de 1919. Avant d'être jeté au goulag et d'en sortir grâce à Romain Rolland. Avant de prendre tous les risques, en Belgique, en France, en Espagne, pour la défense de la liberté, contre les staliniens.
Victor Serge, né Viktor Lvovitch Kibaltchitch en 1890, de parents émigrés politiques russes, réfugiés à Bruxelles. À 13 ans, il forme avec quelques autres une bande de jeunes révoltés, à la vie à la mort. Les quatre cents coups. À 16 ans, il est anarchiste. Il lit tant et tant, suit des conférences sur l’amour libre, le désastre du mariage, les joies – et contradictions – de la vie communautaire à la campagne, combat contre la colonisation belge au Congo, se bat avec les flics. En 1909, il est à Paris.
Alors que la députée LFI a suscité la polémique après un tweet sur la rafle du Vél d’Hiv, Olivier Faure a tenu une position pour le moins périlleuse. Ce lundi 18 juillet, le premier secrétaire du PS a regretté les écrits de l’Insoumise tout en dénonçant un acharnement de la Macronie à son encontre.
La polémique ne cesse d’enfler et Olivier Faure apparaît embarrassé. Deux jours après le tweet de Mathilde Panot affirmant qu'Emmanuel Macron « rendait honneur à Pétain » à l’occasion du 80e anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv, le premier secrétaire du Parti socialiste, a été contraint de réagir.
Divisée et affaiblie, coupée des milieux populaires et en perte de collectif, la gauche est à la peine et peu audible. Le chercheur Rémi Lefebvre analyse ses erreurs, mais pointe aussi des atouts qui augurent un possible rebond. Entretien.
Basta! : Dénoncer systématiquement les attaques du néolibéralisme depuis des décennies (dégradation des conditions de travail, des services publics, privatisation, réforme des retraites à répétition, etc.), reviendrait selon vous à entretenir un sentiment d’impuissance. Pourquoi ?
Rémi Lefebvre : Loin de moi l’idée qu’il ne faille pas dénoncer le néolibéralisme et analyser les types de dominations qu’il engendre. La gauche a évidemment une dimension protestataire, d’indignation et de colère, mais je trouve qu’elle se satisfait d’une forme de facilité.
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Confrontés à la sécheresse qui dure et à la canicule qui s'installe, des ministres du gouvernement Borne reprennent un argument de communication politique déjà bien rodé en temps de Covid. "Il va falloir s'habituer" et "on va vivre avec". Faute de pouvoir annoncer des mesures concrètes, François Braun à la Santé et Christophe Béchu à la Transition écologique s'emparent de ces formules déjà largement utilisées par Edouard Philippe ou Jean Castex.
Et si on arrêtait de détruire les services publics... C'est en tout cas la proposition qui ressort d'un livre très documenté et qui fera sans doute date.
Julie Gervais, Claire Lemercier et Willy Pelletier, respectivement politiste, historienne et sociologue, viennent de faire paraître un gros livre, La valeur du service public (La Découverte, 2021), qui documente les attaques que subit le service public depuis au moins une quinzaine d’années de la part d’une haute fonction publique, qui n’a de cesse de vouloir le « moderniser ».
Ils décrivent tout d’abord, à partir d’exemples emblématiques, les souffrances que l’on cause ainsi aux fonctionnaires et contractuels des trois fonctions publiques. Et désignent ensuite la haute fonction publique (ou noblesse managériale publique-privée) qui est à la manœuvre. Puis, après une partie où ils reconstituent, par petites touches, l’histoire de la construction de ces services, ils décrivent quelques-uns des effets délétères de cette « modernisation » pour les usagers ou plutôt différentes catégories d’usagers, car ceux-ci ne sont pas identiques pour tous.
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L’importance des intérêts partagés entre TotalÉnergies et l’État de Poutine, liés de longue date, n’incite pas à une prise de distance humanitaire en ces temps de guerre en Ukraine. Mais l’exemple montré par les entreprises d’autres pays pourrait exercer une pression difficilement tenable sur la firme pétrolière.
TotalÉnergies maintiendra-t-il ses activités en Russie malgré la guerre ? La question se pose, près d’une semaine après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. « Les activités de TotalÉnergies en Russie […] n’ont pas été affectées par le conflit jusqu’à présent », assurait jeudi 24 février le PDG du pétrolier français, Patrick Pouyanné, au cours d’une conférence de l’International Energy Week de Londres.
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Dans la saga de la gouvernance environnementale internationale marquée par quatre grandes conférences, la publication de rapports marquants, l'adoption de traités majeurs, la Conférence des Nations unies sur l'environnement humain, qui s'est tenue à Stockholm en juin 1972, est un premier épisode aux effets structurants, avec la création du Programme des Nations unies pour l'environnement et l’adoption de la Déclaration de Stockholm, qui pose les grands principes de la politique environnementale internationale, ainsi que d'un plan d'action. 50 ans plus tard, que reste-t-il de ces premières briques du multilatéralisme environnemental, comment ont-elles façonné les politiques internationales et nationales visant à préserver l’environnement global ? Et quelles priorités pour l’avenir ?
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Pour réduire les inégalités, commençons par faire respecter l’égalité des droits. Luttons pour plus de justice à l’école ou dans l’entreprise. Modernisons les services publics. Redistribuons mieux, en réformant la protection sociale et les impôts. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
Réduire les inégalités, c’est possible. Il existe pour cela un grand nombre de pistes, présentées par 30 experts dans l’ouvrage que nous venons de publier. Bientôt 20 années de travail de collecte et d’analyse de données par l’Observatoire des inégalités nous permettent de formuler quelques propositions à notre tour, qui nous semblent à même de réunir une majorité assez large [1]. Le débat public est submergé par des radicaux qui hurlent le plus fort possible pour faire de l’audience via les réseaux sociaux, médiatisés par des journalistes ivres de notifications. Ces dérives nous empêchent de débattre des politiques publiques justes et adaptées aux besoins du plus grand nombre. Comment s’y prendre ?
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