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actualité - Page 201

  • Le JDD - Robert Badinter : "S’abstenir, c’est favoriser l’élection de Marine Le Pen"

    INTERVIEW - Dans le JDD, l'ancien garde des Sceaux socialiste Robert Badinter met en garde contre le danger Le Pen et pense que l'élection n'est pas "pliée". Extraits.

    Considérez-vous, comme certains à gauche, que face à Marine Le Pen, l’élection d’Emmanuel Macron est acquise?
    Je ne ressens pas le même optimisme que nombre de mes amis. Non, l'élection présidentielle n’est pas "pliée" et la défaite de Mme Le Pen n'est pas acquise. Le résultat peut dépendre du taux d’abstention au second tour, notamment à gauche. Il suffit qu'une proportion élevée des électeurs s’abstienne de voter pour M. Macron, et Mme Le Pen peut l’emporter.

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  • PS : Vers une quatrième refondation du PS, Henri WEBER

    Tribune d’Henri Weber, directeur des études européennes au PS et ancien parlementaire, dans L’Obs à retrouver sur leur site.

    Au cours de sa longue et tumultueuse histoire, le Parti socialiste a déjà connu trois morts suivies de trois résurrections. La première est survenue en 1920, au congrès de Tours de la SFIO, quand les trois quarts des délégués avaient quitté la salle pour rejoindre le jeune Parti communiste. Quinze ans plus tard, Léon Blum, qui avait choisi de garder la « Vieille maison », entrait à Matignon, à la tête du premier gouvernement du Front Populaire, et entamait la longue série de conquêtes sociales associées à son nom.

    La seconde a eu lieu en 1940 avec l’interdiction du parti et son entrée dans la clandestinité, en Résistance. En 1945, la SFIO reconstituée comptait déjà 300 000 adhérents et devenait le pivot de tous les gouvernements de la IVe République.

    La troisième agonie s’est produite en juin 1969, quand les deux candidats du ticket socialiste à la présidentielle, Gaston Defferre et Pierre Mendès France, ne rassemblèrent que 5% des voix sur leurs noms, et furent sèchement éliminés dès le premier tour. Cette fois-ci, c’était sûr, disaient les observateurs, le socialisme français était passé de vie à trépas. Cinq années plus tard, le candidat du PS, François Mitterrand, obtenait pourtant 49,2% des suffrages exprimés au second tour de la présidentielle de 1974 et manquait de peu la victoire face à Valery Giscard d’Estaing.

    Cette « remontada » était due au succès de la troisième refondation entreprise dès le lendemain du désastre de 1969. Les dirigeants socialistes prirent acte de la fin du cycle de la SFIO d’après-guerre et entreprirent une rénovation de la « vieille maison », de la cave au grenier : rénovation théorique, avec la réappropriation du marxisme, façon Gramsci , remis à la mode par Mai 68 ; rénovation programmatique, avec le projet « Changer la Vie », rédigé par Jean-Pierre Chevènement et incarné dans le mot d’ordre « nationalisation, planification, autogestion » ; rénovation organisationnelle, avec les nouveaux statuts, instituant la proportionnelle des courants et la reconstruction méthodique des fédérations tombées en ruine ; rénovation de la stratégie d’alliance, avec une union avec le PCF et le MRG, se substituant à l’alliance traditionnelle avec les partis centristes.

    Cet « aggiornamento » politique s’est accompagné d’une incorporation de forces nouvelles : la Convention des Institutions Républicaines de François Mitterrand, le PSU de Michel Rocard, des syndicalistes de la CFDT d’Edmond Maire, des animateurs de clubs tels celui de Jacques Delors, des ex-gauchistes soixante-huitards, passés de la révolution à la réforme.

    Aujourd’hui, le PS connait une nouvelle crise existentielle. Est-ce enfin la crise finale qu’on nous annonce régulièrement ? Ou bien la vieille rosse socialiste trouvera-t-elle encore assez de ressources et de créativité en elle-même pour engager et réussir sa quatrième refondation? Je crois dans cette seconde hypothèse, car jamais les valeurs et les grands objectifs du socialisme – une démocratie accomplie, une économie maîtrisée, une société du bien-vivre – n’ont été d’une telle actualité. Jamais le besoin d’une gauche de gouvernement, ambitieuse mais responsable, n’a été aussi impérieux.

    Cette nouvelle refondation différera substantiellement des précédentes, les conditions de l’action politique des progressistes ayant radicalement changé. L’écosystème économique, idéologique, politique, social, diffère du tout au tout de celui des années 70. Mais cette refondation passera tout de même par une rénovation théorique, programmatique, organisationnelle. Et par un amalgame entre le corps historique du PS, ses réseaux d’élus, d’électeurs, de militants, et les nouvelles forces politiques, syndicales, associatives, surgies au cours des dernières années.

    Beaucoup dépend du résultat des élections législatives et de l’avenir de l’entreprise Macron. Au cas souhaitable et probable, où il l’emporte sur Marine Le Pen le 7 mai, va-t-il obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale, comme il le pense ? Sera-t-il au contraire condamné à la cohabitation avec un gouvernement de droite ? Ou s’efforcera-t-il de bâtir une coalition parlementaire avec la gauche de gouvernement et le centre démocrate-chrétien ?

    Il est trop tôt pour le dire. Deux choses sont sûres toutefois. Les conditions d’une refondation et d’une redynamisation de la gauche réformiste sont beaucoup plus défavorables aujourd’hui qu’en 1969. Si l’époque est à « la revanche des passions », comme le dit Pierre Hassner, si les démagogues sont à la fête, cette refondation aura tout de même lieu. Une partie des socialistes rejoindra En marche, une autre Jean-Luc Mélenchon. Mais une troisième, portée par la nouvelle génération, s’efforcera de construire une social-démocratie du XXIe siècle. L’exemple du SPD allemand, donné pour agonisant il y a seulement six mois et crédité aujourd’hui de 33% des intentions de vote, confirme que la social-démocratie reste une force extraordinairement résiliente.

  • Huffington Post - Emmanuel Macron refusera toute coalition avec le Parti socialiste ou Les Républicains s'il est élu président

    Le candidat d'En Marche! tacle, dans une interview au Figaro, l'attitude de Baroin et Cambadélis, soupçonnés de calcul politique.

    "L'objectif que je fixe est clair: obtenir aux législatives une majorité absolue qui soit une majorité présidentielle", a déclaré Emmanuel Macron dans cette interview mise en ligne vendredi soir. "Il n'y aura pas de coalition avec les deux grands partis existants, ni avec LR ni avec le PS. Mais dans les temps qui arrivent, il y aura une refondation de la vie politique qui verra des socialistes et des Républicains me rejoindre individuellement", a estimé le candidat d'En Marche!

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  • Mediapart - Parce que le pire n’est plus exclu, Par Fabrice Arfi

    L'accident est désormais envisageable. Un mauvais alignement de planètes peut rendre possible l’inconcevable. C’est-à-dire l’avènement du post-fascisme au pays des Lumières. Il n’y a qu’une chose à faire, le 7 mai, pour étonner la catastrophe.
     
    J’ai rencontré une fois Emmanuel Macron. Avec les amis du collectif “Informer n’est pas un délit”, nous avions mis le pied dans la porte du ministère de l’économie, qu’il dirigeait alors. Les faits : nous étions en janvier 2015 et nous — quand je dis “nous”, c’est une poignée de journalistes devenus, comme dans Le Cid, des centaines — avions découvert qu’un amendement avait été discrètement glissé à l’Assemblée nationale dans la loi dite “Macron”. Celui-ci prévoyait, sans débat ni consultation, la création d’un secret des affaires qui était à la chose économique ce que le secret défense est à la chose militaire. Soit une possible arme de dissuasion massive contre le journalisme.
     
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  • L'actualité des socialistes du 21 au 27 avril (revue de presse hebdomadaire)

    A LA UNE

    Slate - Que dirait le philosophe Paul Ricœur de son ancien assistant éditorial Emmanuel Macron?

    PS

    Boursier - Le PS en plein brouillard avant les législatives

    par Elizabeth Pineau et Emile Picy

    PARIS (Reuters) - Sonné par la débâcle de Benoît Hamon au premier tour de l'élection présidentielle, les députés socialistes envisagent avec inquiétude les législatives de juin pour lesquelles une plate-forme programmatique sera dévoilée la semaine prochaine.

    Une incertitude mêlée de crainte étreint les candidats des deux grands partis défaits au premier tour, déjà en campagne pour nombre d'entre eux.

    Marianne - Après la défaite du premier tour, la guerre des mouvements a commencé au PS

    Au lendemain du premier tour, hollandais, vallsistes et hamonistes préparent déjà la suite au Parti socialiste. Les législatives, les alliances avec En Marche ou la prise du parti.

    Les résultats du premier tour à peine digérés, les caciques du Parti socialiste se sont tous remis comme un seul homme à leur passe-temps favori : la partie d'échecs à la sauce Solférino. Chacun pousse donc ses pions pour essayer de prendre l'avantage. Une partie à trois entre les hollandais, les vallsistes et les hamonistes, qui vise tout aussi bien à court-circuiter les petits camarades qu'à forcer la main au futur président de la République désigné par les sondages, Emmanuel Macron. Et dans cette première manche, l'objectif est de montrer ses muscles.

    BFMTV - Au Parti socialiste, la guerre des gauches a commencé

    Après une humiliante élimination au premier tour de l'élection présidentielle, le Parti socialiste est plus que jamais au bord de l'implosion entre "gauche de gouvernement" et "gauche critique".

    Le Point - Après le naufrage de Hamon, le PS se cherche un avenir

    VIDÉOS. Pour le PS, la parenthèse Hamon se referme. Au grand soulagement des sociaux-démocrates qui espèrent limiter la casse et retrouver leurs électeurs perdus…

    Après une présidentielle cauchemardesque, Jean-Christophe Cambadélis, patron du PS, n'est pas mécontent d'en finir avec la parenthèse Hamon. Ce qui lui permet de minimiser les dégâts : «  Le Parti socialiste n'a pas été représenté durant cette présidentielle atypique. Mais il n'est pas mort. Il est en crise, ce qui est différent.  » En effet, dans l'esprit du courant majoritaire du parti, Benoît Hamon n'a jamais été le «  vrai  » candidat du PS. Frondeur il fut, frondeur il est resté. «  Pour être crédible, il eût fallu que Benoît Hamon amenât à lui les éléphants du PS », râle « Camba ». « Or, à l'exception de Martine Aubry, il les a boudés pour ne s'afficher qu'avec Yannick Jadot et discuter avec Jean-Luc Mélenchon…  »

    Slate - Le PS ruiné par son ex et par son meilleur coup d'un soir

    Pendant cinquante ans, le «parti d'Épinay» a connu une relation orageuse avec la gauche radicale. Pendant trente ans, il a hésité à demander en mariage les centristes. Dimanche soir, les deux l'ont pris en étau et l'ont ramené à un de ses plus bas niveaux sous la Ve République.

    Ouest France - Présidentielle. "L'électorat de François Hollande a éclaté"

    La campagne présidentielle a permis une double émergence. Celle de mouvements hors partis traditionnels et d’un clivage idéologique fort prenant le pas sur le classique droite-gauche. Pascal Perrineau, politologue, professeur des Universités à Sciences Po, en décrypte les ressorts.

    Quel regard portez-vous sur la campagne qui s’achève ?

    C’est une campagne comme on n’en avait jamais connu. Les Français, défiants vis-à-vis de la vie politique, expriment en même temps un intérêt pour la présidentielle. On ne sait pas ce qui va l’importer entre le rejet et l’attrait. Cela peut se terminer par une poussée de l’abstention. Les gens utilisent aussi la protestation, le Front national ou Mélenchon, pour exprimer cette tension. Ou, au contraire, y aura-t-il la tentation de revenir vers des poids lourds ?Par ailleurs, le débat n’a jamais réussi à se nouer autour d’un thème. En 2012, c’était la finance ; en 2007 le « travailler plus pour gagner plus ». Cette fois, à cause de l’agenda judiciaire, ce ne fut pas le cas. Cela a créé un sentiment de perte de repères : près d’un quart des Français n’ont pas encore fait leur choix.

    L'EUROPE

    La Vie des Idées - L’Europe sans l’austérité

    À propos de : Bruno Tinel, Dette publique : sortir du catastrophisme, Raisons d’agir

    Dépenses et dettes publiques sont au centre des débats politiques, les uns insistant sur la nécessité de les réduire quand d’autres plaident pour plus de souplesse. Bruno Tinel explique d’où vient la dette et dénonce les politiques qui, après avoir contribué à l’augmenter en Europe, exigent aujourd’hui sa réduction.

    Recensé : Bruno Tinel, Dette publique : sortir du catastrophisme, Paris, Raisons d’agir, 2016, 240 p., 8 €.

    La parution du nouvel opus sur la dépense publique de l’Institut de l’entreprise, intitulé Dépense publique : l’état d’alerte et dirigé par Michel Pébereau, trouve un contrepoint utile dans l’ouvrage de Bruno Tinel paru en 2016. Loin de stigmatiser les dépenses publiques de façon systématique, Bruno Tinel cherche d’abord à relativiser l’évolution des finances publiques françaises. Dans un second temps, il s’attache à dénoncer une sorte de coterie autour de la gestion des dépenses et de la dette publiques – non seulement français mais aussi européen –, et y voit une nouvelle forme de lutte des classes préjudiciable aux plus démunis et aux classes moyennes. Moins documentée que la première, la seconde partie de l’ouvrage m’a semblé moins convaincante, quoiqu’elle reste utile pour contrecarrer l’obsession de la baisse des dépenses publiques [1].

    CRISE DE LA REPRESENTATION

    La Vie des Idées - La politique en mal d’amour

    À propos de : Emiliano Grossman, Nicolas Sauger, Pourquoi détestons-nous autant nos politiques ? Presses de Sciences Po

    Les Français ne sont pas satisfaits de leur démocratie. Et même s’ils se prennent souvent de passion pour l’élection présidentielle, ils n’ont globalement pas confiance dans leurs représentants. Sont-ils donc ingouvernables ? Notre classe politique est-elle si décevante ? E. Grossman et N. Sauger s’interrogent.

    Recensé : Emiliano Grossman, Nicolas Sauger, Pourquoi détestons-nous autant nos politiques ? Paris, Presses de Sciences Po, 2017, 172 p., 13 €.

    L’ouvrage d’Emiliano Grossman et Nicolas Sauger recherche les causes de la désaffection dont souffrent les politiques français. Afin de les identifier, les auteurs entreprennent d’étudier sociologiquement les différentes dimensions du rapport subjectif – confronté à l’occasion à des données objectives –, que les Français entretiennent avec leurs politiques. En d’autres termes, c’est le lien représentatif lui-même que l’étude entreprend de sonder directement, sur la base de données quantitatives. L’enseignement attendu de cette enquête est la compréhension de la « crise de la représentation » sous les modalités spécifiques qui sont les siennes en France aujourd’hui.

    CHOMAGE

    OFCE - Chômage : fin de quinquennat chahutée  26 avril 2017

    Département Analyse et Prévision (Equipe France)

    Les chiffres du chômage du mois de mars 2017, publiés par Pôle Emploi, font apparaître une hausse du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) en catégorie A (+43 700 personnes en France métropolitaine) qui fait suite à deux mois de relative stabilité. Si l’on ajoute aux inscrits en catégorie A[1] ceux ayant réalisé une activité réduite au cours du mois (catégories B et C), l’évolution mensuelle de mars indique une baisse de 11 400 personnes.

    Cette publication, la dernière avant le deuxième tour de l’élection présidentielle, permet de dresser un bilan quasi-exhaustif du quinquennat de François Hollande quant à l’évolution des demandeurs d’emploi depuis mai 2012.

    Sur l’ensemble du quinquennat, le nombre de DEFM a fortement augmenté : les inscriptions toutes catégories confondues ont progressé de 1,31 million, dont 606 000 pour la seule catégorie A, soit un rythme d’augmentation annuel moyen de respectivement 270 000 personnes toutes catégories confondues et 125 000 personnes en catégorie A (cf. Tableau).

    DECODEURS

    Le Monde - Présidentielle : Macron favori des centres-villes aisés ; Le Pen, des campagnes

    Les deux finalistes de l’élection présidentielle ont séduit deux France bien distinctes, celle des villes pour Emmanuel Macron et celle des campagnes pour Marine Le Pen.

  • Une lettre de Christian Paul au Nivernais

    La défaite de la gauche est historique. Elle ne nous a pas surpris.

    Nous avons alerté depuis 2014, après chaque élection perdue, sur le risque de cet effacement de la gauche dès le premier tour de la présidentielle. Une politique qui n’a pas un soutien populaire conduit tôt ou tard à la défaite. Si j’ai un regret, c’est d’abord que nous n’ayons pas su convaincre le président de la République de changer de politique alors qu’il était encore temps.

    La campagne qui a été menée après la primaire n’a pas permis d’inverser cette pente. Chacun endosse sa part de responsabilité. Benoit Hamon l’a fait dimanche avec dignité et sincérité.

    Aujourd’hui, notre choix est évident, mais il est douloureux.
    Le combat des socialistes contre l’extrême-droite est aussi ancien que la gauche.

    Aucune voix ne doit manquer pour éviter à la France la démagogie triomphante du Front national. Il faut le combattre avec la clarté des idées et le courage des actes. Nous ne devons jamais renoncer à lutter contre la souffrance sociale qui le fait prospérer. Nous ne devons jamais transiger avec les valeurs de la République.

    Ce n’est pas un chèque en blanc à Emmanuel Macron. Nous en appelons à la conscience des citoyens. Notre vote doit être exigeant. Nous savons que les politiques libérales ont souvent nourri la colère. Nous savons pour qui nous nous battons.

    Mais nous sommes devant le risque majeur de voir un parti xénophobe, profondément anti-européen, prendre le pouvoir. Nous ne pouvons pas rester sans réagir.
    Nous aimons voter POUR. Là, il s’agit de voter CONTRE.

    Notre inquiétude ne s’arrête pas au second tour, le 7 mai.
    On estime à plus de 50% les votes « utiles » portés sur E.Macron! C’est dire que l’adhésion est loin d’être massive. Nous aurons un devoir de vigilance.
    S’il est élu, sa responsabilité sera immense. Le renouveau, ce n’est pas de changer la tête pour continuer les mêmes politiques.
    Notre pays ne lui pardonnerait jamais de ne pas entendre le cri des territoires oubliés et les victimes des crises industrielles ou agricoles. Nous saurons lui rappeler sans relâche et sans complaisance les attentes du monde rural. Car la Nièvre, comme tant d’autres départements, n’est pas épargnée par le vote de protestation et la colère des citoyens.

    Très vite, nous devons échapper à la dictature des sondages, à la pression du « vote utile ». Les votes de conviction sont vitaux à la démocratie. Ils s’exprimeront pour les élections législatives. Pour cela, écartons au plus vite le cauchemar possible de ce second tour de la présidentielle. Ne laissons pas le Front national en tête dans la Nièvre.

    La gauche ne meurt jamais. La France en aura besoin. Nous saurons la réinventer ensemble. Nous retrouverons le chemin du rassemblement et de la confiance. Mais pour l’heure, ne laissons pas l’irréparable se commettre.

    J’en appelle à votre réflexion, pas à une discipline. Vos avis me sont essentiels.

  • L'actualité des socialistes du 21 au 27 avril (revue de presse hebdomadaire)

    A LA UNE

    Slate - Que dirait le philosophe Paul Ricœur de son ancien assistant éditorial Emmanuel Macron?

    PS

    Boursier - Le PS en plein brouillard avant les législatives

    par Elizabeth Pineau et Emile Picy

    PARIS (Reuters) - Sonné par la débâcle de Benoît Hamon au premier tour de l'élection présidentielle, les députés socialistes envisagent avec inquiétude les législatives de juin pour lesquelles une plate-forme programmatique sera dévoilée la semaine prochaine.

    Une incertitude mêlée de crainte étreint les candidats des deux grands partis défaits au premier tour, déjà en campagne pour nombre d'entre eux.

    Marianne - Après la défaite du premier tour, la guerre des mouvements a commencé au PS

    Au lendemain du premier tour, hollandais, vallsistes et hamonistes préparent déjà la suite au Parti socialiste. Les législatives, les alliances avec En Marche ou la prise du parti.

    Les résultats du premier tour à peine digérés, les caciques du Parti socialiste se sont tous remis comme un seul homme à leur passe-temps favori : la partie d'échecs à la sauce Solférino. Chacun pousse donc ses pions pour essayer de prendre l'avantage. Une partie à trois entre les hollandais, les vallsistes et les hamonistes, qui vise tout aussi bien à court-circuiter les petits camarades qu'à forcer la main au futur président de la République désigné par les sondages, Emmanuel Macron. Et dans cette première manche, l'objectif est de montrer ses muscles.

    BFMTV - Au Parti socialiste, la guerre des gauches a commencé

    Après une humiliante élimination au premier tour de l'élection présidentielle, le Parti socialiste est plus que jamais au bord de l'implosion entre "gauche de gouvernement" et "gauche critique".

    Le Point - Après le naufrage de Hamon, le PS se cherche un avenir

    VIDÉOS. Pour le PS, la parenthèse Hamon se referme. Au grand soulagement des sociaux-démocrates qui espèrent limiter la casse et retrouver leurs électeurs perdus…

    Après une présidentielle cauchemardesque, Jean-Christophe Cambadélis, patron du PS, n'est pas mécontent d'en finir avec la parenthèse Hamon. Ce qui lui permet de minimiser les dégâts : «  Le Parti socialiste n'a pas été représenté durant cette présidentielle atypique. Mais il n'est pas mort. Il est en crise, ce qui est différent.  » En effet, dans l'esprit du courant majoritaire du parti, Benoît Hamon n'a jamais été le «  vrai  » candidat du PS. Frondeur il fut, frondeur il est resté. «  Pour être crédible, il eût fallu que Benoît Hamon amenât à lui les éléphants du PS », râle « Camba ». « Or, à l'exception de Martine Aubry, il les a boudés pour ne s'afficher qu'avec Yannick Jadot et discuter avec Jean-Luc Mélenchon…  »

    Slate - Le PS ruiné par son ex et par son meilleur coup d'un soir

    Pendant cinquante ans, le «parti d'Épinay» a connu une relation orageuse avec la gauche radicale. Pendant trente ans, il a hésité à demander en mariage les centristes. Dimanche soir, les deux l'ont pris en étau et l'ont ramené à un de ses plus bas niveaux sous la Ve République.

    Ouest France - Présidentielle. "L'électorat de François Hollande a éclaté"

    La campagne présidentielle a permis une double émergence. Celle de mouvements hors partis traditionnels et d’un clivage idéologique fort prenant le pas sur le classique droite-gauche. Pascal Perrineau, politologue, professeur des Universités à Sciences Po, en décrypte les ressorts.

    Quel regard portez-vous sur la campagne qui s’achève ?

    C’est une campagne comme on n’en avait jamais connu. Les Français, défiants vis-à-vis de la vie politique, expriment en même temps un intérêt pour la présidentielle. On ne sait pas ce qui va l’importer entre le rejet et l’attrait. Cela peut se terminer par une poussée de l’abstention. Les gens utilisent aussi la protestation, le Front national ou Mélenchon, pour exprimer cette tension. Ou, au contraire, y aura-t-il la tentation de revenir vers des poids lourds ?Par ailleurs, le débat n’a jamais réussi à se nouer autour d’un thème. En 2012, c’était la finance ; en 2007 le « travailler plus pour gagner plus ». Cette fois, à cause de l’agenda judiciaire, ce ne fut pas le cas. Cela a créé un sentiment de perte de repères : près d’un quart des Français n’ont pas encore fait leur choix.

    L'EUROPE

    La Vie des Idées - L’Europe sans l’austérité

    À propos de : Bruno Tinel, Dette publique : sortir du catastrophisme, Raisons d’agir

    Dépenses et dettes publiques sont au centre des débats politiques, les uns insistant sur la nécessité de les réduire quand d’autres plaident pour plus de souplesse. Bruno Tinel explique d’où vient la dette et dénonce les politiques qui, après avoir contribué à l’augmenter en Europe, exigent aujourd’hui sa réduction.

    Recensé : Bruno Tinel, Dette publique : sortir du catastrophisme, Paris, Raisons d’agir, 2016, 240 p., 8 €.

    La parution du nouvel opus sur la dépense publique de l’Institut de l’entreprise, intitulé Dépense publique : l’état d’alerte et dirigé par Michel Pébereau, trouve un contrepoint utile dans l’ouvrage de Bruno Tinel paru en 2016. Loin de stigmatiser les dépenses publiques de façon systématique, Bruno Tinel cherche d’abord à relativiser l’évolution des finances publiques françaises. Dans un second temps, il s’attache à dénoncer une sorte de coterie autour de la gestion des dépenses et de la dette publiques – non seulement français mais aussi européen –, et y voit une nouvelle forme de lutte des classes préjudiciable aux plus démunis et aux classes moyennes. Moins documentée que la première, la seconde partie de l’ouvrage m’a semblé moins convaincante, quoiqu’elle reste utile pour contrecarrer l’obsession de la baisse des dépenses publiques [1].

    CRISE DE LA REPRESENTATION

    La Vie des Idées - La politique en mal d’amour

    À propos de : Emiliano Grossman, Nicolas Sauger, Pourquoi détestons-nous autant nos politiques ? Presses de Sciences Po

    Les Français ne sont pas satisfaits de leur démocratie. Et même s’ils se prennent souvent de passion pour l’élection présidentielle, ils n’ont globalement pas confiance dans leurs représentants. Sont-ils donc ingouvernables ? Notre classe politique est-elle si décevante ? E. Grossman et N. Sauger s’interrogent.

    Recensé : Emiliano Grossman, Nicolas Sauger, Pourquoi détestons-nous autant nos politiques ? Paris, Presses de Sciences Po, 2017, 172 p., 13 €.

    L’ouvrage d’Emiliano Grossman et Nicolas Sauger recherche les causes de la désaffection dont souffrent les politiques français. Afin de les identifier, les auteurs entreprennent d’étudier sociologiquement les différentes dimensions du rapport subjectif – confronté à l’occasion à des données objectives –, que les Français entretiennent avec leurs politiques. En d’autres termes, c’est le lien représentatif lui-même que l’étude entreprend de sonder directement, sur la base de données quantitatives. L’enseignement attendu de cette enquête est la compréhension de la « crise de la représentation » sous les modalités spécifiques qui sont les siennes en France aujourd’hui.

    CHOMAGE

    OFCE - Chômage : fin de quinquennat chahutée  26 avril 2017

    Département Analyse et Prévision (Equipe France)

    Les chiffres du chômage du mois de mars 2017, publiés par Pôle Emploi, font apparaître une hausse du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) en catégorie A (+43 700 personnes en France métropolitaine) qui fait suite à deux mois de relative stabilité. Si l’on ajoute aux inscrits en catégorie A[1] ceux ayant réalisé une activité réduite au cours du mois (catégories B et C), l’évolution mensuelle de mars indique une baisse de 11 400 personnes.

    Cette publication, la dernière avant le deuxième tour de l’élection présidentielle, permet de dresser un bilan quasi-exhaustif du quinquennat de François Hollande quant à l’évolution des demandeurs d’emploi depuis mai 2012.

    Sur l’ensemble du quinquennat, le nombre de DEFM a fortement augmenté : les inscriptions toutes catégories confondues ont progressé de 1,31 million, dont 606 000 pour la seule catégorie A, soit un rythme d’augmentation annuel moyen de respectivement 270 000 personnes toutes catégories confondues et 125 000 personnes en catégorie A (cf. Tableau).

    DECODEURS

    Le Monde - Présidentielle : Macron favori des centres-villes aisés ; Le Pen, des campagnes

    Les deux finalistes de l’élection présidentielle ont séduit deux France bien distinctes, celle des villes pour Emmanuel Macron et celle des campagnes pour Marine Le Pen.

  • Whirlpool : Emmanuel Macron face à François Ruffin, le réalisateur de "Merci Patron"

  • Ouest France - Présidentielle. « Il est précipité de dire que le PS est mort »

    Arrivé seulement en cinquième position, Benoît Hamon reflète à lui seul la lourde défaite du Parti socialiste. Avec moins de 7 %, c’est la plus mauvaise performance de la gauche depuis 1969. L’historien et spécialiste du PS, Alain Bergounioux analyse cette faillite.

    « Une sanction historique, légitime ». Depuis son QG de campagne, les premiers mots du candidat du Parti socialiste Benoît Hamon sont rudes mais réalistes. Celui qui promettait un « futur désirable » n’a pas atteint 7 % des voix au premier tour de la présidentielle, échouant à la cinquième place. Au-delà de la défaite du candidat, c’est celle de la gauche qui est alarmante.

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  • Le #17h épisode 81 - “Chaque voix qui manquera à Emmanuel Macron donnera d'autant plus de poids à la candidate du FN”


    Le #17h épisode 81 - “Chaque voix qui manquera... par PartiSocialiste

  • Mediapart - Voter ou ne pas voter Macron, quand on est de gauche

    La question divise parmi les abonnés, comme au sein de la rédaction de Mediapart. Voter Macron ou ne pas voter Macron au second tour de l'élection présidentielle, quand on est de gauche ? Le refus catégorique des uns d'entrevoir l'accession du post-fascisme à la présidence se fracasse contre celui d'une injonction à « faire barrage », que d'autres ne supportent plus.

    Pour tenter d'y voir plus clair, Mediapart donne la parole à des contributeurs du club, auteurs de récentes tribunes sur le sujet : Mathilde Larrère, historienne, moitié des Détricoteuses, Karl Ghazi, secrétaire de la CGT Commerce de Paris, Caroline de Haas, militante féministe, blogueuse sur Mediapart et Olivier Tonneau, enseignant-chercheur à l'université de Cambridge, auteur de deux billets remarqués dans Le Club : Face au FN: lettre aux Insoumis tentés par l’abstention et Face au Front National: réponse aux pompiers pyromanes qui ont voté Macron.