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Une lettre de Christian Paul au Nivernais

La défaite de la gauche est historique. Elle ne nous a pas surpris.

Nous avons alerté depuis 2014, après chaque élection perdue, sur le risque de cet effacement de la gauche dès le premier tour de la présidentielle. Une politique qui n’a pas un soutien populaire conduit tôt ou tard à la défaite. Si j’ai un regret, c’est d’abord que nous n’ayons pas su convaincre le président de la République de changer de politique alors qu’il était encore temps.

La campagne qui a été menée après la primaire n’a pas permis d’inverser cette pente. Chacun endosse sa part de responsabilité. Benoit Hamon l’a fait dimanche avec dignité et sincérité.

Aujourd’hui, notre choix est évident, mais il est douloureux.
Le combat des socialistes contre l’extrême-droite est aussi ancien que la gauche.

Aucune voix ne doit manquer pour éviter à la France la démagogie triomphante du Front national. Il faut le combattre avec la clarté des idées et le courage des actes. Nous ne devons jamais renoncer à lutter contre la souffrance sociale qui le fait prospérer. Nous ne devons jamais transiger avec les valeurs de la République.

Ce n’est pas un chèque en blanc à Emmanuel Macron. Nous en appelons à la conscience des citoyens. Notre vote doit être exigeant. Nous savons que les politiques libérales ont souvent nourri la colère. Nous savons pour qui nous nous battons.

Mais nous sommes devant le risque majeur de voir un parti xénophobe, profondément anti-européen, prendre le pouvoir. Nous ne pouvons pas rester sans réagir.
Nous aimons voter POUR. Là, il s’agit de voter CONTRE.

Notre inquiétude ne s’arrête pas au second tour, le 7 mai.
On estime à plus de 50% les votes « utiles » portés sur E.Macron! C’est dire que l’adhésion est loin d’être massive. Nous aurons un devoir de vigilance.
S’il est élu, sa responsabilité sera immense. Le renouveau, ce n’est pas de changer la tête pour continuer les mêmes politiques.
Notre pays ne lui pardonnerait jamais de ne pas entendre le cri des territoires oubliés et les victimes des crises industrielles ou agricoles. Nous saurons lui rappeler sans relâche et sans complaisance les attentes du monde rural. Car la Nièvre, comme tant d’autres départements, n’est pas épargnée par le vote de protestation et la colère des citoyens.

Très vite, nous devons échapper à la dictature des sondages, à la pression du « vote utile ». Les votes de conviction sont vitaux à la démocratie. Ils s’exprimeront pour les élections législatives. Pour cela, écartons au plus vite le cauchemar possible de ce second tour de la présidentielle. Ne laissons pas le Front national en tête dans la Nièvre.

La gauche ne meurt jamais. La France en aura besoin. Nous saurons la réinventer ensemble. Nous retrouverons le chemin du rassemblement et de la confiance. Mais pour l’heure, ne laissons pas l’irréparable se commettre.

J’en appelle à votre réflexion, pas à une discipline. Vos avis me sont essentiels.

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