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Réflexions - Page 145

  • Jean Gadrey - Attali, du positif au négatif et au nul

    Pas si facile de porter un regard critique faisant la part du positif, du négatif ou du nul, dans le rapport de Jacques Attali sur « l’économie positive ». Mon ami Jean-Marie Harribey a dégainé vite et fort sur son blog. Je partage largement ses critiques, appuyées sur des citations très significatives du rapport. Mais il n’y a peut-être pas que cela à retenir. Je complète donc à ma façon.

    J’avais commencé à rédiger ce billet sur un mode très critique. Je le terminerai également sur ce mode. Mais, en relisant le rapport, il m’est apparu qu’on pouvait envisager du tri sélectif… Cela s’explique probablement par la diversité des contributeurs, dont certains, minoritaires, liés à l’économie solidaire (la vraie), ont tiré dans un sens « positif » (à mes yeux), alors que d’autres, plus nombreux, l’ont infléchi dans un sens carrément opposé. D’où un rapport invertébré sans vision globale autre que purement discursive : l’invocation sympathique du long terme, de l’altruisme (mais lequel ?), etc.

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  • Jean-Marie Harribey - Économie positive, économie circulaire, ça fonctionne ou ça tourne en rond ?

    Plusieurs nouveaux concepts font fureur en ce moment : l’économie de la fonctionnalité, l’économie circulaire, depuis quelques années déjà, et l’économie positive, depuis trois jours, qui englobe les premières. Et l’éclectique Jacques Attali a compris la leçon de Carrefour : positiver. À moins qu’il ne se soit inspiré du milliardaire américain John Mackey, promoteur du conscious capitalism, mais qui considère que les syndicats dans l’entreprise sont un herpès, ainsi que le rapporte Le Monde magazine du 28 septembre 2013. Attali s’est donc saisi de ce gadget pour en faire un rapport, « Pour une économie positive », remis à grand renfort de trompettes radiophoniques avant-hier matin

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  • Le Monde - Stratégie nationale de santé : vers un nouveau modèle

    Par Claude Leicher (Médecin et président du syndicat de généralistes français MG France)

    Le gouvernement a présenté le 23 septembre dernier sa Stratégie nationale de santé. Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, et Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, ont détaillé un programme qui découle pour l'essentiel du rapport du Comité des sages présidé par Alain Cordier. Il vise en premier lieu à réorganiser le système de santé à partirdes soins de santé primaires, en équipe, autour du médecin généraliste traitant qui joue un rôle moteur dans l'organisation du parcours de soins des patients. Il propose également de favoriser l'accès aux soins en généralisant le tiers payant chez le médecin traitant. Il engage une politique volontariste axée sur la prévention et la réduction des inégalités sociales de santé. Enfin, il entend développer la filière universitaire de formation de médecine générale.

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  • La Vie des Idées - Peut-on fixer le prix du futur de la planète ?

    Comment comparer les coûts actuels d’une action de protection de l’environnement avec les coûts futurs des conséquences de l’inaction ? Christian Gollier propose une approche scientifique de cet arbitrage intertemporel entre coûts et bénéfices.

    Recensé : Christian Gollier, Pricing the Planet’s Future : The Economics of Discounting in an Uncertain World, Princeton, 2012, 248 p.

    Dans son dernier livre, Pricing the planet’s future, Christian Gollier revient sur le vieux problème économique du choix d’un taux d’actualisation pour sélectionner des projets d’investissement sur le long terme. Face à une décision de ce type, on recourt fréquemment à l’analyse coûts-bénéfices qui consiste à faire la somme des coûts et des bénéfices impliqués par le projet d’investissement. Mais comme ces coûts Ct et ces bénéfices Bt se réalisent en général à des dates, t, différentes, ils sont pondérés par un facteur 1/(1 + r)t, qui décroît avec le temps et où r est le taux d’actualisation. Plus r est grand, moins les composantes d’une date éloignée ont d’importance, le taux r indiquant implicitement ce que vaut un euro à une date t quelconque par rapport à un euro en t-1. Ainsi, actualisé à 5%, un euro dans un an est égal à 1/1,05 euros aujourd’hui, soit environ 0,95 euros qui est la valeur actualisée de un euro dans un an. Au final, on sélectionnera le projet si sa valeur actualisée nette, égale à la somme des [Bt — Ct]/(1 + r)t pour chaque date t, est positive. Le taux d’actualisation est donc utilisé par les économistes pour calculer la valeur que l’on donne aujourd’hui au futur.

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  • Libé - France 2025 : l’enfance doit être au cœur des politiques publiques

    Juliette MEADEL directrice de Terra Nova

    Plus nous attendons pour intervenir auprès des enfants défavorisés, plus le coût pour la société sera élevé pour corriger à l'avenir les inégalités. Les recherches démontrent les effets positifs d'une politique publique menée dès le plus jeune âge.

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  • Observatoire des inégalités : La pauvreté en France

    La France compte entre 4,9 et 8,8 millions de pauvres selon la définition adoptée... Depuis 2002, le nombre de personnes concernées a augmenté d’un million.


    L’état des lieux :

    La France comptait 4,9 millions de pauvres en 2011 [1] si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian et 8,8 millions de pauvres si l’on utilise le seuil de 60 % du niveau de vie médian (voir notre définition ci-dessous). Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8 %, dans le second de 14,4 %. En 2011, le seuil de pauvreté situé à 60 % du revenu médian, pour une personne seule, est de 983 euros mensuels, celui à 50 % de 819 euros.

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  • Non Fiction : De la crise économique au monde post social

    Résumé : Dans un ouvrage dense et magistral, Alain Touraine ouvre une nouvelle ère sociologique et historique, celle de l'"après social".

    Le dernier ouvrage d’Alain Touraine, intitulé "la fin des sociétés", est présenté par l’éditeur comme "le couronnement théorique de (son) œuvre". C’en est un incontestablement, et dans tous les sens de cette expression. D’abord au sens architectural du terme, puisque cet ouvrage vient parfaire l’édifice d’une œuvre sociologique abondante et stimulante qui a permis à son auteur d’acquérir une véritable aura internationale, en particulier en Amérique Latine. C’est aussi un couronnement au sens de l’achèvement puisqu’en ré-abordant nombre de ses apports théoriques, l’ouvrage prend des allures testamentaires. C’est enfin un couronnement pour l’un des concepts-clés de l’œuvre du sociologue, c’est-à-dire "le Sujet". C’est en tout cas ce concept qui constitue le principal lègue que Touraine nous transmet et qui permettra encore de nombreuses analyses sociologiques à sa suite.

    Car le Sujet ne peut être mis au jour, identifié et déchiffré avec les méthodes empiriques d’une sociologie positiviste. Il est avant tout un "principe non social", un point de départ originaire se fondant et se créant lui-même, et non un point d’arrivée.
    Le monde est atteint d’une des plus graves crises économique et financière de son histoire depuis celle de 1929. Cette crise constitue le point de départ de l’ouvrage afin d’en proposer une analyse non économique dont les causes sont pourtant économiques. Pour A. Touraine, cette crise est la manifestation d’une rupture déjà à l’œuvre à la fin des années 1920 entre le capitalisme financier et l’économie industrielle. S’atteler à la compréhension des racines de cette crise implique d’aller au-delà de l’analyse économique pour la caractériser sociologiquement et mettre en perspective les transformations historiques de longue durée. Loin d’opposer l’économie et la sociologie, Touraine s’efforce au contraire de rénover profondément l’analyse sociologique pour la rendre capable de penser ce qu’il appelle "l’après social" et la "fin des sociétés".

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  • Le Monde - Les Français ploient-ils sous l'impôt ?

    Le projet de loi de finances 2014 ravive la polémique sur la "pause" et le "ras-le-bol fiscal". Les classes moyennes sont-elles victimes ou bénéficiaires de la hausse d'impôts?

    A lire sur ce sujet

    Fiscalité : "Plus de transparence, Monsieur Hollande !"
    Le fond de la pensée du président, c'est qu'il existe un niveau d'opacité optimal dans lequel il vaut mieux maintenir le système, pense Camille Landais, professeur à la London School of Economics and Political Science.
     
    Les avis convergent sur les mesures à prendre en termes de politique fiscale : élimination des niches, impôts sur la consommation pour financer la politique sociale... Or, aucune de ces mesures n’a été menée à bien, explique l'économiste Elie Cohen.
     
    Le consentement à l'impôt est le coeur de la théorie politique moderne. C'est la pierre angulaire de l'Etat démocratique, la preuve que nous ne vivons pas sous le joug d'une tyrannie, estime Mathieu Laine, enseignant à Sciences Po.
     
    Par les revenus ou les dépenses, il est possible de dire que les classes moyennes se situent entre les 10 % les plus aisés et les 10 % les moins aisés, estime le professeur Julien Damon.
     
    Les nombreuses personnes nouvellement assujetties à l’impôt vont devoir faire face à la complexité du système, affirme le sociologue Alexis Spire.
  • Observatoire des inégalités - Dépenses publiques : des comparaisons piégées

    Les services publics représentent une part plus importante des dépenses en France que dans la plupart des pays voisins. Dérive ou choix légitime ? Une analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Extrait du magazine Alternatives Economiques.


    Etat, collectivités locales et autres administrations publiques françaises dépensent chaque année l’équivalent de 56 % du produit intérieur brut (PIB), selon les données 2011 d’Eurostat. Un chiffre qui classe notre pays au deuxième rang de l’Union européenne, derrière le Danemark (57,6 %), et 6,5 points de PIB au-dessus de la moyenne de la zone euro (49,5 %). Mais que veulent vraiment dire ces chiffres ? Ils ne sont pas le signe que nos services publics coûtent plus cher qu’ailleurs, mais que, pour l’essentiel, notre pays a opté pour une réponse collective et moins inégalitaire aux besoins sociaux, quand d’autres laissent faire le marché. Ainsi, plus de la moitié de cet écart provient du système de retraite, qui prend en France la forme d’un service public.

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  • La Vie des Idées : Définir le libéralisme, un enjeu politique

    Dans la volumineuse anthologie des textes libéraux qu’ils ont réunis, A. Laurent et V. Valentin avancent une définition univoque du libéralisme, afin de l’opposer frontalement au socialisme et de rejeter toute tentative de synthèse entre les deux. C’est par là, selon eux, que le débat politique pourra éviter les consensus illusoires.

    Recensé : Alain Laurent et Vincent Valentin (dir.), Les penseurs libéraux, Paris, Les Belles Lettres, 2012, 920 p., 29 €.

    Les penseurs libéraux est une anthologie composée par Alain Laurent et Vincent Valentin, deux auteurs reconnus pour leurs travaux sur le sujet [1]. Comme tout recueil refusant de se réduire à une compilation fourre-tout, celui-ci tire sa qualité du fait que le choix des textes y est guidé par une réflexion théorique. Ce que les auteurs entendent par libéralisme est en effet l’objet d’une élaboration précise, exprimée avec clarté dans un riche appareil critique.

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