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À Montpellier, la mobilisation du collectif du quartier du Petit-Bard-Pergola illustre la lutte des habitants des quartiers populaires contre les ségrégations scolaires et urbaines.
Lire la suiteEn tant que citoyens de la République française, nous avons décidé de faire une occupation citoyenne des quatre écoles maternelles et primaires du quartier du Petit Bard tant que les institutions compétentes ne mettront pas en place les conditions minimales qui garantissent l’égalité et donnent réellement les moyens à nos enfants de réussir. Nous voulons que les institutions entendent nos revendications et dire de façon pacifique que nous n’acceptons plus cette situation et que nous voulons que cela change pour l’intérêt et l’avenir de nos enfants, et enfin que les valeurs d’égalité s’appliquent aussi dans nos quartiers. Nous attendons des représentants de la République qu’ils démontrent vraiment leur volonté politique d’agir pour les valeurs républicaines et la mixité sociale et ethnique.
Le transfert de compétences aux communes et aux établissements intercommunaux a donné une acuité aux enjeux d’action publique locale. Mais comment en débattre dans le cadre d’une campagne municipale ?
Les élections municipales, comme tout scrutin, voient se confronter différents programmes, portés par chacune des listes en course. Le contenu de cette offre programmatique peut cependant être très variable, de l’affichage de grandes valeurs aux propositions d’action concrète en passant par des engagements chiffrés. Le renforcement des responsabilités des communes et groupements intercommunaux, au gré des différents « actes » de décentralisation, donne en tout cas matière à une mise en débat des orientations à prendre et des actions à mener, que ce soit en matière de services de proximité, d’aménagement urbain, de logement ou de transports mais aussi d’action sociale, d’éducation, de culture... A priori, les sujets de controverses et de disputes ne manquent pas
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Alors que la représentation démocratique connaît une grave crise de confiance au niveau national et que se développe l’intercommunalité qui prive les maires d’une partie de leur pouvoir, la démocratie locale pâtit des lois de décentralisation.
Le grand débat national, en réponse à une mobilisation des gilets jaunes aux allures de crise de régime, a donné l’occasion de réactiver une vieille antienne. En confiant aux maires les cahiers de doléances et les débats locaux, c’est la figure de la commune comme (dernier ?) bastion de notre démocratie qui semblait appelée à la rescousse. Le président du Sénat, qui ne cessait de faire des maires l’ultime « corps intermédiaire », l’a encore martelé lors de ses vœux récents à la presse : « Aujourd’hui, la défiance se manifeste vis-à-vis tant des élites, des politiques que des médias. Seuls les maires échappent à cette grande interrogation de la confiance »
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Que fut l’Internationale Communiste ? Pas une conspiration pour exporter la Révolution par tous les moyens, montre Brigitte Studer à partir de nouvelles archives. En remettant au premier plan les trajectoires de hommes qui l’incarnèrent, l’histoire qu’elle en propose éclaire certains aspects du stalinisme.
Voici un petit ouvrage, particulièrement dense, sur les Kominterniens, ces communistes de tout pays, acteurs de l’Internationale Communiste (IC), ou Komintern, fondée à l’appel de Lénine en 1919 et dissoute par Staline en 1943. Brigitte Studer évalue leur nombre total à près de 10 000, qui sont soit à Moscou, dans l’appareil, soit en mission à l’étranger. Sur un sujet longtemps maltraité (au double sens du terme), l’ouvrage devrait devenir une référence pour toux ceux qu’intéresse l’énigme du communisme au XXe siècle.
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Tandis que la démocratie nationale est en crise, le monde devient une dimension de plus en plus concrète de la vie collective. Forts de ce constat, les auteurs de ce nouvel ouvrage collectif, entièrement inédit, s’essayent à imaginer les contours de la citoyenneté mondiale.
Michaël Fœssel, Louis Lourme (dir.), Cosmopolitisme et démocratie, Paris, Puf-Vie des idées, 2016, 104 p., 9€.
Ce livre est présenté par Michaël Fœssel, professeur de philosophie à l’École polytechnique. Membre de la direction de la revue Esprit, il dirige avec Jean-Claude Monod, depuis 2014, la collection « L’Ordre philosophique » aux éditions du Seuil. Il a notamment publié Le temps de la consolation (Seuil, 2015).
Ce livre est coordoné par Louis Lourme, docteur en philosophie politique et chercheur associé au sein du laboratoire SPH (Sciences, philosophie, humanités) de l’Université Bordeaux-Montaigne. Il a notamment publié Le nouvel âge de la citoyenneté mondiale (Puf, 2014).
Ont contribué à cet ouvrage Étienne Balibar, Michaël Fœssel, Jean-Marc Ferry et Louis Lourme.
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Primé par la Palme d’or à Cannes, le dernier film de Ken Loach suit le combat d’un charpentier victime d’un accident cardiaque pour faire valoir ses droits à une allocation de chômage. I, Daniel Blake, offre une juste description de la déshumanisation subie par les plus démunis dans un Royaume-Uni miné par la désindustrialisation et les inégalités.
L’inventivité formelle n’est pas la marque la plus évidente du dernier film de Ken Loach, I, Daniel Blake, ce qui a pu laisser penser que la Palme d’or qui l’a récompensé visait autant l’auteur et son œuvre, habituée des sélections cannoises (13 en tout) que cet opus en particulier. Ce film porte indéniablement la marque, singulière, de son auteur et constitue à nos yeux un bon cru dans sa production. L’apparente économie de moyens dont Loach fait preuve sert ici un propos d’une grande simplicité et d’une très forte charge émotionnelle sur les ravages de la pauvreté et la cruauté institutionnelle dans le Royaume-Uni néolibéral. Il jette un éclairage incarné, mais peut-être aussi idéalisé, sur le rejet que les classes populaires ont opposé à l’intégration européenne, accusée d’être à la source de la crise de l’État social (le National Health Service) et d’une immigration déstabilisante pour les ouvriers, anciens ouvriers et employés du pays.
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À propos de : Romain Felli, La grande adaptation. Climat, capitalisme et catastrophe, Seuil
Le changement climatique anime les débats scientifiques, économiques et politiques depuis cinquante ans. Romain Felli propose une histoire de l’adaptation aux changements climatiques et dénonce son instrumentalisation par la logique de marché, au détriment des plus vulnérables.
Ce livre raconte comment l’idée d’adaptation aux changements climatiques a été mobilisée – et mise en œuvre – dès les années 1970, pour permettre une extension du marché dans tous les domaines de la vie. (p. 9)
Ces quelques mots proposés en introduction de l’essai résument parfaitement la thèse d’un ouvrage important sur le changement climatique. Romain Felli, géographe et politiste à l’Université de Genève, propose un argumentaire clair et illustré, oscillant entre description sur le temps long et démonstration analytique. S’inspirant des théories marxistes, de la géographie critique et de l’écologie politique qui privilégient les causes structurelles socio-économiques pour expliquer les inégalités environnementales et la vulnérabilité aux changements climatiques, Romain Felli présente une double démonstration.
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À propos de : Hamit Bozarslan et Gaëlle Demelemestre, Qu’est-ce qu’une révolution ? Amérique, France, Monde Arabe, 1763-2015, Éditions du Cerf.
Avec les « Printemps arabes », la question du fait révolutionnaire s’est vue posée à nouveaux frais. Suivant une démarche comparatiste, H. Bozarslan et G. Delemestre analysent le lien entre révolution et processus démocratiques, et reviennent sur le rôle des intellectuels dans la dynamique révolutionnaire.
Depuis l’hiver 2010-2011, les soulèvements de populations dans différents pays arabes ont fait couler beaucoup d’encre. Les innombrables travaux sur le sujet ont cherché à comprendre les causes et les circonstances locales des révoltes arabes. Mais ces soulèvements ont surtout montré le besoin de repenser le fait révolutionnaire. Car, en faisant revenir « l’âge des révolutions » sur le devant de l’Histoire, « le Printemps arabe » a remis en cause les anciennes grilles d’analyse. Redéfinir le fait révolutionnaire et créer de nouveaux outils d’analyse à l’aune des soulèvements arabes est justement l’ambition de Qu’est ce qu’une révolution ? de Hamit Bozarslan et Gaëlle Demelemestre.
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La parution du livre de Robert Boyer, Économie politique des capitalismes, est un événement important pour la réflexion économique [1]. Il résume les avancées de la théorie (ou « école ») de la régulation, qui se déploie depuis maintenant plusieurs décennies. Cette théorie, dont Robert Boyer est un des fondateurs, se veut une synthèse entre l’histoire économique, la pensée marxienne et la pensée keynésienne. Elle propose une approche originale du capitalisme, ne reposant pas sur une seule critique, mais sur une inquiétude : le capitalisme est instable, génère des déséquilibres économiques et sociaux, mais il est pourtant aujourd’hui le système économique dominant sur la planète. Quelles sont les instances de stabilisation, de médiation des conflits ou, en d’autres termes, de régulation des économies de marché ? Comment l’échec de ces mécanismes de stabilisation conduit-il à des crises ? Les différentes formes de déséquilibres économiques actuels (inégalités aux États-Unis, difficulté de rendre compatibles les économies en Europe, suraccumulation du capital en Chine, déstabilisation des pays émergents) montrent la pertinence de cette inquiétude et des recherches régulationnistes.
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Le premier septennat de Mitterrand : grandes réalisations de la gauche au pouvoir ou fin des espérances collectives ? Politique de modernisation ou trahison du peuple ? Retour sur la décennie 1980, qui achève la « seconde révolution française ».
C’est un sujet complexe, tant scientifiquement que politiquement, qu’étudie Mathias Bernard, historien spécialiste des phénomènes politiques contemporains. Le premier septennat de François Mitterrand constitue un objet d’étude marqué par une double spécificité. Il suscite un défrichement croissant de la part des historiens, facilité par l’ouverture des archives, le « refroidissement » des enjeux et le renouvellement des thématiques.
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