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Analyses - Page 73

  • Fondation Jean Jaurès - Gays et lesbiennes en France et aux États-Unis : quelle représentation politique ?

    Comment penser la représentation politique des minorités sexuelles en France et aux États-Unis ? Quel lien faire entre militantisme LGBT+ et représentation politique ? Alors qu’aux États-Unis, le mouvement LGBT+ a dû se structurer en raison même de la répression qu’il subissait dans les années 1960 et 1970, pour peser dans les mouvements politiques, en France, il a fallu attendre, en revanche, les années 1980 pour que certains groupes militants LGBT+ agissent en coulisses auprès des partis politiques. Dans cet entretien mené par Denis Quinqueton, co-directeur de l’Observatoire LGBT+ de la Fondation, Hugo Bouvard, historien et sociologue du militantisme LGBT+, revient sur le concept de « cause de la représentation politique des gays et des lesbiennes » et met en évidence comment et pourquoi cette cause s’est historiquement construite aux États-Unis. 

  • Numérique : comment l’Europe peut-elle réguler les GAFAM ?

    Mardi 15 décembre 2020, la Commission européenne doit présenter un ensemble de mesures visant à réguler les GAFAM, ces géants du numérique que sont Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft. Quelles règles l'Europe est-elle en mesure de leur imposer ?

    Guillaume Erner reçoit Sebastien Soriano, président de l'ARCEP,  l'Autorité de régulation des communications électroniques, des Postes et de la distribution de la Presse.

  • Le Vent se lève - David Cayla : « Une grande partie de la gauche est incapable de s’extraire de la pensée néolibérale »

    La crise économique, conséquence de la pandémie du Covid-19, qui touche la quasi-totalité des économies du monde, a relancé le débat quant au rôle de l’État en France. Le système néolibéral, dominant toutes les sphères de pouvoir depuis le début des années 1980, semble toucher à sa fin pour David Cayla. Le maître de conférences en économie à l’Université d’Angers, dans son ouvrage Populisme et néolibéralisme, tente de montrer en quoi les conséquences d’une gestion néolibérale de l’État et de nos économies permet l’apparition de populismes qu’il rejette. Dans cet entretien, nous avons souhaité revenir sur le rôle de l’Union européenne dans la construction du système néolibéral, les formes de populismes en action en Europe ainsi que sur l’incapacité des forces situées à gauche de proposer une alternative crédible aux idées néolibérales. Entretien réalisé par Valentin Chevallier.

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  • Fondation Jean Jaurès - Référendum sur l’environnement : une manœuvre politique, Jean-Philippe Derosier

    Dans le cadre d’une série de contributions réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, revient aujourd’hui sur l’annonce présidentielle de la tenue d’un référendum pour «  introduire les notions de biodiversité, d’environnement, de lutte contre le réchauffement climatique  » dans l’article 1er de la Constitution dans un entretien donné à France Info.

    Improbable et inutile, ce référendum n’a pratiquement aucune chance de prospérer.

    Il est improbable, car, s’agissant d’une révision constitutionnelle, il suppose au préalable un accord entre l’Assemblée nationale et le Sénat sur un même texte. Or ce serait une victoire pour Emmanuel Macron et à l’approche des élections de 2022, il est peu probable que le Sénat, à majorité de droite, lui fasse un tel cadeau.

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  • Fondation Jean Jaurès - La primaire, l’escargot et l’entonnoir

    Ce titre n’est pas celui d’une fable de La Fontaine, mais bien une proposition que font Émeric Bréhier et Sébastien Roy aux formations politiques qui décideraient de désigner leur prochain candidat à l’élection présidentielle par le processus des primaires. En quoi consiste-t-elle ?

    Comme nous l’avons rappelé lors d’un présent article[1], le processus de désignation d’un candidat à l’élection présidentielle, la primaire, n’a pas bonne presse au sein des différentes familles politiques qui composent aujourd’hui notre spectre politique. Pour des raisons bien différentes.

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  • Observatoire des inégalités - 20 % des Français sont-ils victimes d’illectronisme ?

    Analyses 8 décembre 2020

    L’illectronisme concernerait 19 % des 15 ans et plus. Ce chiffre mérite explication. Une analyse extraite du Centre d’observation de la société.

    Un cinquième des 15 ans et plus serait victime d’illectronisme selon les données 2017 de l’Insee [1]. L’illectronisme est le pendant de l’illettrisme dans le domaine du numérique : « l’incapacité, pour des raisons matérielles ou par manque de compétences, d’utiliser les ressources et moyens de communication électronique », explique l’Insee. Cela signifie que 11 millions de personnes seraient touchées par ce qui s’apparente à une forme de pauvreté non monétaire. 28 % de la population auraient de faibles compétences en numérique, 26 % maîtriseraient les compétences de base et 27 % auraient de bonnes compétences.

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  • Non Fiction - Entretien avec Bertrand Labasse sur la valeur des informations

    Pourquoi attachons nous du poids à telle ou telle idée ? La prolifération de discours parfois tout à fait délirants devrait inciter à réexaminer au fond les explications qu'on en donne.

    Bertrand Labasse est professeur aux départements de français et de communication de l'université d'Ottawa. Ses recherches concernent notamment l'étude des déterminants cognitifs et sociaux de la production et de la réception des informations médiatiques, scientifiques et culturelles. Il vient de publier en français (L'université d'Ottawa est bilingue et Bertrand Labasse est franco-ontarien, pas québécois.) La valeur des informations. Ressorts et contraintes du marché des idées (Presses de l'université d'Ottawa, 2020), dans lequel il propose un modèle pour expliquer la valeur que nous attribuons aux contenus qui nous sont proposés, mobilisant à la fois la pertinence cognitive (l'effort et l'effet, qui s'étagent tous les deux entre différents niveaux, du plus spontané au plus élaboré) et la convenance sociale (la proscription et la prescription, selon un continuum qui va, cette fois, de l'implicite et de l'explicite jusqu'au formel). Au risque, parfaitement assumé, de se voir reprocher de marier ainsi des registres d'explication relevant de disciplines différentes.

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  • Telos - Les conventions citoyennes et la démocratie représentative, Olivier Galland et Dominique Schnapper

    À quelles conditions pourrait-on compléter le rôle des institutions parlementaires, seules légitimes pour adopter les lois et contrôler la politique du gouvernement, en faisant intervenir dans l’espace public des groupes de citoyens qui travailleraient pendant quelque temps pour connaître de manière informée et contradictoire les dimensions d’un problème politique et publieraient les résultats de leur délibération ?

    L’interrogation s’inscrit dans une aspiration générale à une forme de démocratisation à laquelle les institutions de la République représentative répondraient mal aujourd’hui. Dominique Rousseau plaide pour une « démocratie continue » et Rosanvallon pour une « contre-démocratie », sans que ni l’un ni l’autre ne pose le problème d’une manière qui nous parait juste ou applicable.

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  • Non Fiction - Entretien à propos du livre « Covid-19 : une crise organisationnelle »

    Un Etat centralisé, qui se pense au dessus de la société et a tendance à nier les conflits de pouvoir, aura beaucoup de difficulté à accueillir l'incertitude, et sa gestion des crises s'en ressentira.

    Henri Bergeron, Olivier Borraz, Patrick Castel, tous les trois du Centre de sociologie des organisations et François Dedieu, du Laboratoire interdisciplinaire sciences innovations sociétés, viennent de faire paraître un petit livre (Covid-19 : une crise organisationnelle, Presses de SciencesPo, 2020) où ils analysent la crise sanitaire que nous traversons comme une crise organisationnelle. Ils l'évaluent au regard des connaissances existantes en matière de gestion des crises et de l'imposant appareil destiné à prévenir et gérer les épidémies dont notre pays, comme d'autres, s'est doté. Cette première analyse, qui devra être confortée par des études plus approfondies, interroge fortement la manière dont les décisions, dont certaines proprement extraordinaires comme le confinement, ont été prises et questionne la formation des élites politiques à de telles situations. Les auteurs ont aimablement accepté de répondre à quelques questions pour présenter le livre pour nos lecteurs.

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  • OFCE, Henri Sterdyniak - Sur la monétisation

    Le 9 novembre 2020, dans la collection Policy Brief de l’OFCE, Christophe Blot et Paul Hubert ont publié un document intitulé : « De la monétisation à l’annulation de la dette publique, quels enjeux pour les Banques centrales ? ». Ils comparent les effets de l’assouplissement quantitatif (Quantitative Easing, QE) et de la monétisation des dettes publiques et concluent : « La monétisation serait probablement plus efficace que le QE pour la stabilisation de la croissance nominale ». Nous nous proposons ici de revenir sur cette conclusion, en développant trois points : le concept de monétisation n’a pas grand sens, dans une économie financière moderne où la masse monétaire est endogène ; la comparaison faite par les auteurs est faussée puisque, sous le nom de QE, ils analysent l’impact d’achats de titres publics par la Banque centrale, à politique budgétaire donnée, tandis que sous le nom de monétisation, ils incluent à la fois l’effet d’une politique budgétaire plus expansionniste et celui de l’achat par la Banque centrale de titres publics perpétuels à coupon zéro ; enfin, et surtout, ces titres perpétuels à coupon zéro auraient une valeur nulle, de sorte que ce que les auteurs nomment monétisation est équivalent à l’annulation des dettes publiques détenues par la Banque centrale, une opération comptable fictive, qu’ils critiquent à juste titre.

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  • Jean Gadrey - Un indicateur de santé humaine et sociale pour la France ?

    Pour en finir avec le rôle prépondérant du PIB et de sa croissance dans les jugements de progrès, dans les travaux prospectifs (voir par exemple cet exercice sophistiqué de l’OCDE sur les perspectives de l’après Covid, totalement obnubilé par le retour à la croissance), et dans les décisions politiques, on a besoin d’une autre vision du « progrès ». Un terme d’ailleurs discutable pour penser le « mieux », pour réfléchir à « une bonne société s’inscrivant dans la durée » (selon les termes de Dominique Méda). On pourrait lui préférer la notion de « bonne santé sociale, humaine et environnementale » dont nous devrions « prendre soin ». Cette idée rejoint assez bien celles défendues par Éloi Laurent sous les termes de « pleine santé ».
     
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