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Analyses - Page 72

  • Le meilleur de 2020 : France Culture - Julia Cagé : "Le retour de l'austérité serait la réponse la plus absurde à cette crise"

    Deuxième épisode de votre rendez-vous du vendredi qui donne la parole à une grande figure de l’économie pour tenter d’éclairer cette crise sans précédent. Tiphaine de Rocquigny, productrice de l'émission "Entendez-vous l'éco ?", s'entretient avec Julia Cagé, professeure d’économie à Sciences Po.
     
    La France est en récession, le PIB s’est contracté d’environ 6% au premier trimestre selon la Banque de France, et le plan de sauvetage prévu par le gouvernement est passé de 45 à 110 milliards d’euros. Parmi les mesures annoncées mercredi : une prime pour les soignants et les fonctionnaires mobilisés ainsi qu'une aide financière pour les foyers les plus précaires. Comment financer ces dépenses ? Seront-elles suffisantes pour pallier les inégalités exacerbées par cette crise ? Et quels risques y aurait-il à creuser davantage notre niveau d'endettement ? Réponses avec Julia Cagé, professeure d’économie à Sciences Po et membre du Center for Policy and Economic Research, interrogée par Tiphaine de Rocquigny.
     
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  • Le meilleur de 2020 : Observatoire des inégalités - « Les familles modestes se sont emparées d’Internet à toute vitesse », entretien avec Dominique Pasquier

    Entretiens 5 février 2020

    Les populations modestes et rurales sont souvent décrites comme éloignées de l’Internet. Les usages numériques sont-ils les mêmes en haut et en bas de l’échelle sociale ? Entretien avec Dominique Pasquier, sociologue, extrait de internetactu.net.

    Existe-t-il un usage populaire de l’Internet ? Quelles sont les caractéristiques « d’un Internet des familles modestes » ?

    Il n’y a pas vraiment de caractéristique particulière. Elles en ont un usage comme les autres, avec quelques spécificités, et c’est finalement ce qui est le plus surprenant. Parmi ces spécificités, il y a le refus d’utiliser le mail pour les échanges privés ou l’obligation de transparence des pratiques entre les membres de la famille, qui permet de rendre plus collectifs des outils qui sont au départ conçus pour des usages purement personnels. Les familles modestes ont davantage accès à tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux et les téléphones de leurs proches. Quand un enfant ouvre un compte Facebook, ses parents sont automatiquement « amis » avec lui, et c’est la même chose entre conjoints.

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  • Le meilleur de 2020 - Fondation Jean Jaurès - Confinement : comment le monde de la musique se réinvente-t-il ?

    Événements de dimension mondiale, sessions live, prime aux réseaux sociaux : en dépit du contexte, l’industrie musicale tente de continuer à divertir. Mais comment donc les artistes gardent-ils le contact avec leur public en temps de confinement ? Laurent-David Samama livre une deuxième analyse pour la série de la Fondation Jean-Jaurès consacrée à la place des artistes et de la culture durant le confinement

    I - Annulations et reports en cascade

    Il y a quelques jours, ils auraient dû être des dizaines de milliers à se ruer vers l’Empire Polo Club d’Indio, en Californie. D’ordinaire attirés par un line-up dantesque, arborant headbands, minishorts et autres crop-tops de circonstance, les festivaliers de Coachella – cette engeance ultra-privilégiée et minutieusement lookée constituant la Mecque du cool – n’ont cette fois pas pu profiter des deux week-ends de concerts prévus sous le soleil de la « cité des anges ». La faute au coronavirus qui, d’annulations en annulations, a décimé le minutieux enchaînement des festivals à l’échelle mondiale. Perte estimée : 700 millions de dollars pour les organisateurs et tout l’écosystème autour du festival californien, du secteur hôtelier à celui de la restauration.

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  • Le meilleur de 2020 - La Vie des idées - Jaunes et verts - Vers un écologisme populaire ?

    L’opposition des gilets jaunes à la hausse de la taxe carbone exprimait-elle une indifférence aux enjeux écologiques ? Comparant le mouvement aux marches pour le climat, deux sociologues identifient un discours écologique des classes populaires, entre conviction pratique et contraintes sociales.

    À l’automne 2018 débute une période de forte contestation politique au cours de laquelle deux mouvements, surprenants par leur forme, leur durée et leurs modes d’action, ont ébranlé le paysage politique. Le mouvement pour le climat, d’un côté, émerge à la suite d’un été marqué par l’importante médiatisation des conclusions du GIEC, puis par la démission de Nicolas Hulot. En réaction à l’inaction gouvernementale, de grandes manifestations mobilisent plusieurs dizaines de milliers de personnes dans plusieurs villes de France. Si des manifestations pour le climat avaient déjà été organisées en marge de la COP21 en 2015, elles ne sont toutefois pas comparables avec la récurrence des mobilisations mensuelles du début d’année, rejointes par une partie de la jeunesse à l’occasion de « grèves pour le climat », qui ont notamment rassemblé, le 15 mars 2019, plusieurs dizaines de milliers de jeunes manifestants.

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  • Observatoire des inégalités - Le clivage entre les élites et le peuple se construit à l’école

    Points de vue 21 décembre 2020

    Si le mépris entre élite et classes populaires est réciproque, cela s’explique en grande partie par la ségrégation et la sélection qui règnent dans notre système éducatif. Le point de vue de Vincent Troger, maître de conférences honoraire en sciences de l’éducation, extrait du journal Le Monde.

    Et si notre école elle-même, et le principe méritocratique qui la fonde, étaient la cause de la rupture entre les élites diplômées et une grande partie de la population ? C’est notamment la thèse défendue depuis longtemps par le sociologue François Dubet, qu’il a approfondie récemment dans un livre écrit avec sa collègue Marie Duru-Bellat dans leur récent ouvrage L’école peut-elle sauver la démocratie ?, Seuil, 2020 (voir leur article « Éducation : il faut donner priorité aux vaincus » sur notre site). Les deux sociologues rappellent notamment que le principe de l’égalité des chances et de la réussite par le mérite scolaire a pour effet que la scolarité est organisée comme une compétition, avec des vainqueurs et des vaincus, et non comme un effort collectif pour assurer la réussite du maximum d’élèves possible. 

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  • Fondation Jean Jaurès - Le paysage partisan à cinq cents jours de l’élection présidentielle

    Dans la suite des dernières élections municipales et de la publication de la huitième édition de l’enquête annuelle « Fractures françaises » en partenariat avec le Cevipof, Ipsos, l’Institut Montaigne et Le Monde, Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation, dresse un constat de l’actuel état du paysage politique et partisan, à près de cinq cents jours de la prochaine élection présidentielle. quel est le poids des formations politiques ? Quelle est la structure de leurs soutiens ? Quelle est leur image ?

    Du point de vue de l’observateur, la situation des partis politiques à cinq cents jours de l’élection présidentielle est source d’interrogations. L’analyse des résultats des élections municipales d’un côté et des premiers sondages d’intentions de vote pour l’élection présidentielle d’un autre côté met en lumière la persistance d’une situation inédite : les forces nationales sont impuissantes localement ; les forces locales sont impuissantes nationalement.

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  • Le vent se lève - La crise sanitaire va-t-elle enterrer la démocratie ?

    Au-delà des difficultés économiques et sociales liées à la pandémie de la Covid-19, la crise sanitaire vient renforcer le malaise parlementaire et démocratique, alimenté par une pratique toujours plus verticale du pouvoir. L’annonce martiale du Président de la République déclarant la guerre à un ennemi invisible et la politique de gestion de « crises » ouvrent un boulevard pour renvoyer l’élaboration démocratique de la décision publique au second plan. Justifié par une situation d’urgence, le pouvoir macroniste a choisi de raviver le « gouvernement des experts ». Décider vite et décider bien, plutôt que de s’encombrer des lourdeurs et ralentissements démocratiques, telle semble être la doctrine défendue au sommet de l’État. Mais à quel prix, selon quelles garanties d’efficacité et avec quels garde-fous ?

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  • Observatoire des inégalités - L’inégalité des revenus dans le monde

    Données 17 décembre 2020

    Le PIB par habitant atteint 63 000 dollars par an aux États-Unis, tandis qu’il est de 1 000 dollars en République démocratique du Congo. Les écarts de revenus dans le monde restent énormes.

    En Amérique du Nord, le PIB [1] s’élève à 61 200 dollars en 2019 par personne, selon la Banque mondiale. Un cran plus bas, il est de 44 400 euros dans l’Union européenne. Les populations de ces deux régions du monde ont des ressources qui les placent respectivement 3,6 fois et 2,6 fois au-dessus de la moyenne mondiale..... Quelques micro-États d’autres régions du monde se hissent en haut du classement des pays les plus riches (Singapour et les Émirats arabes unis par exemple). Mais avec 6 et 10 millions d’habitants respectivement, leur population est plus petite que celle de la région parisienne par exemple, ce qui empêche toute comparaison avec les grands pays de notre classement. Les États-Unis restent sans conteste le grand pays le plus riche au monde avec un PIB de 62 500 dollars par habitant. La France se situe un peu au-dessus de la moyenne européenne, avec 46 200 euros.

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  • Le vent se lève - Olivier Tesquet : « Nous sommes prisonniers de l’état d’urgence technologique »

    Journaliste à Télérama et spécialiste des questions numériques, Olivier Tesquet s’intéresse à la thématique de la surveillance dès 2011 avec La Véritable histoire de Wikileaks. En 2020, il co-rédige avec Guillaume Ledit Dans la tête de Julian Assange (Acte Sud, 2020). Avec À la Trace, sous-titré « enquête sur les nouveaux territoires de la surveillance » et publié aux éditions Premiers Parallèle, il plonge son lecteur dans les méandres du commerce de la donnée et de la revente de nos surplus comportementaux. Olivier Tesquet se définit lui-même comme un cartographe ; il se fixe pour objectif de nommer et décrire les mécanismes par lesquels un « capitalisme de la surveillance » est rendu possible. Entretien réalisé par Maxime Coumes et Florent Jourde et retranscrit par Cindy Mouci et Catherine Malgouyres-Coffin.

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  • La Vie des idées - Tous des enfants de la République !

    Des parents d’élèves se mobilisent contre les discriminations

    À Montpellier, la mobilisation du collectif du quartier du Petit-Bard-Pergola illustre la lutte des habitants des quartiers populaires contre les ségrégations scolaires et urbaines.

    En tant que citoyens de la République française, nous avons décidé de faire une occupation citoyenne des quatre écoles maternelles et primaires du quartier du Petit Bard tant que les institutions compétentes ne mettront pas en place les conditions minimales qui garantissent l’égalité et donnent réellement les moyens à nos enfants de réussir. Nous voulons que les institutions entendent nos revendications et dire de façon pacifique que nous n’acceptons plus cette situation et que nous voulons que cela change pour l’intérêt et l’avenir de nos enfants, et enfin que les valeurs d’égalité s’appliquent aussi dans nos quartiers. Nous attendons des représentants de la République qu’ils démontrent vraiment leur volonté politique d’agir pour les valeurs républicaines et la mixité sociale et ethnique.

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  • Le Vent se lève - Chantal Mouffe : « Pourquoi la gauche populiste devrait se rallier autour d’une transformation démocratique écologique »

    La fin du populisme de gauche a récemment été annoncée par plusieurs de ses critiques qui affirment que, puisque les partis populistes de gauche n’ont pas été capables d’atteindre leurs objectifs, il est désormais temps de revenir à une conception traditionnelle de la politique envisagée à travers le prisme des classes sociales. Je veux défier cette vision en affirmant qu’une stratégie populiste de gauche est aujourd’hui plus pertinente que jamais. Le Covid-19 a creusé les inégalités déjà existantes, et a accentué la crise organique du néolibéralisme. Il n’y aura pas de retour au business as usual après la pandémie. Traduction réalisée par Laura Chazel et Nikola Delphino. Publication originale sur le site OpenDemocracy.

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