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Analyses - Page 70

  • Non Fiction - L’assimilation, concept et projet à réhabiliter ?

    Au cœur des débats de société d’aujourd’hui sans toujours être nommée ou assumée, l’assimilation mérite un éclairage historique.

    La loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques, la loi de 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public, ainsi que le projet de loi « confortant les principes républicains » (ex-loi contre le « séparatisme »), en vote début 2021… toutes sont des lois d’assimilation, nous dit Raphaël Doan dans Le rêve de l’assimilation : elles visent à réduire par le droit et donc la contrainte des mœurs (port du voile, polygamie) considérées comme contraires à la norme, c’est-à-dire aux mœurs majoritaires de la société française. Mais des lois d’assimilation qui ne s’assument pas, tant le concept d’assimilation semble aujourd’hui dépassé, peuvent difficilement être traduites dans les faits. De quel droit la majorité peut-elle demander à l’autre de renoncer à ses spécificités culturelles ? D’autres termes, de sens différents bien qu’a priori proches, lui sont préférés : intégration, insertion, inclusion. La promotion de la diversité aurait les faveurs de la société et des politiques. L’assimilation n’a pourtant pas disparu du droit français, ainsi dans le Code civil « Nul ne peut être naturalisé s’il ne justifie de son assimilation à la communauté française » (art. 21-24).

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  • Le Vent se lève -  Ali Laïdi : « Le but de la réflexion sur la guerre économique, c’est un objectif d’écologie humaine »

    Journaliste pour France 24 où il anime l’émission le Journal de l’Intelligence économique, chercheur associé à l’IRIS, docteur en sciences politiques et membre fondateur de l’École de pensée sur la guerre économique, Ali Laïdi a publié plusieurs ouvrages consacrés aux guerres économiques dont l’Histoire mondiale de la guerre économique. En 2019, il a publié Le Droit, nouvelle arme de guerre économique : comment les États-Unis déstabilisent les entreprises européennes chez Actes Sud, dans lequel le journaliste et chercheur revient sur le développement de l’extraterritorialité du droit américain au moyen de luttes contre la corruption et visant à empêcher de commercer avec des régimes hostiles aux États-Unis comme Cuba ou l’Iran. Dans cet entretien best-of, réalisé en novembre 2019, nous avons souhaité revenir avec Ali Laïdi sur la situation géopolitique en matière de guerre économique ainsi que sur la stratégie de la France en la matière.

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  • Terra Nova - Pour une autre stratégie de lutte contre le Covid à l’école

    Les écoles jouent un rôle dans la diffusion de l’épidémie. Dans la situation épidémiologique alarmante qui s’annonce, et face aux aggravations qu’amèneront selon toute probabilité les semaines à venir, les décisions qui les concernent doivent être prises de façon raisonnée. L’invocation de valeurs et de grands principes ne suffit pas. Seule la reconnaissance de la réalité du risque permettra d’élaborer une stratégie de prévention adaptée, nourrie du savoir-faire de la santé publique, capable de guider les décisions et de donner aux enfants et aux adolescents l’écoute et l’attention qu’ils méritent. Il faut désormais sortir d’une logique centrée sur la toute-puissance d’un protocole abstrait, au profit d’une stratégie globale de prévention mobilisant, au cœur de l’effort national solidaire, l’ensemble de la communauté éducative. Mélanie Heard, responsable du pôle santé de Terra Nova fait ici plusieurs propositions pour une autre stratégie de lutte contre le Covid à l'école.

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  • Jean-François Kahn - Sur l’émergence d’une gauche néo-réactionnaire et néoraciste

    Une certaine gauche en arriverait-elle à préconiser une forme d'apartheid inversé?

    On a constaté, depuis une vingtaine d'années, un glissement d'une mouvance, originellement sociale-démocrate, vers des positions sociales-libérales qui, en vérité, étaient plus libérales que sociales.

    Ainsi en fut-il, en France, de tous ces socialistes qui ont rejoint le mouvement "En Marche" d'Emmanuel Macron.

    Mais on peut aujourd'hui se poser cette question: ne découvre-t-on pas, avec effarement, que, depuis quelques années, au sein de la gauche et surtout de l'extrême gauche, a émergé une sensibilité qu'on serait en droit de qualifier de néo-réactionnaire, néo-maccarthyste et de néo-cléricale, pour ne pas dire de néo-raciste?

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  • Le Comptoir - Alain Policar : « Dans le “mouvement” décolonial, la différence est exaltée et l’universalité récusée »

    Alain Policar est agrégé de sciences sociales, docteur en science politique et chercheur associé au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Auteur de plusieurs essais, il vient de publier « L’inquiétante familiarité de la race : Décolonialisme, intersectionnalité et universalisme » (Le Bord de l’eau). Il y analyse la banalisation de la notion de “race”, en grande partie due à des militants antiracistes (décoloniaux ou intersectionnels) et plaide pour un renouvellement de l’universalisme et du républicanisme, qui intégreraient mieux la question du racisme.

    Le Comptoir : En quoi le décolonialisme pose-t-il problème ?

    Alain Policar :  Les propositions du décolonialisme – si toutefois il est fondé de réunir sous ce nom bon nombre de courants fortement distincts – reposent sur une réalité indiscutable : celle de l’existence d’injustices “épistémiques”, c’est-à-dire d’injustices qui se caractérisent par les inégalités d’accès, selon l’appartenance raciale ou de genre, aux positions académiques d’autorité. D’une façon générale, il ne fait aucun doute que la communauté scientifique a, dans le passé, largement légitimé l’idée de la supériorité des hommes sur les femmes, des Blancs sur les Noirs, des “Occidentaux” sur les autochtones, etc. Mais, à partir de ce constat, les décoloniaux refusent la possibilité d’un point de vue universaliste et objectif au profit d’une épistémologie qui aurait “une couleur et une sexualité”.

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  • La Vie des idées - Les inégalités aux rythmes de la financiarisation

    À propos de : Ken-Hou Lin, Megan Tobias Neely, Divested. Inequality in the Age of Finance, Oxford University Press

    La financiarisation qui envahit aujourd’hui toutes les sphères de l’économie n’est pas un phénomène uniforme et monolithique. C’est en distinguant soigneusement les différents mécanismes par lesquels elle se déploie qu’on pourra comprendre en quoi elle produit des inégalités sociales.

    À rebours de l’analyse classique qui fait de la hausse des inégalités contemporaines avant tout le résultat d’un progrès technologique biaisé (soit un type de croissance où la demande de travail qualifié augmente plus vite que son offre), l’ouvrage Divested. Inequality in the Age of Finance propose une autre piste d’explication. L’augmentation des inégalités résulte de la financiarisation de l’économie entendue non seulement comme une croissance rapide de l’activité du secteur financier, mais aussi comme le résultat d’une transformation financière des revenus, de l’investissement, de l’endettement et de l’épargne des autres acteurs de l’économie, notamment des entreprises non-financières et des ménages. Ken-Hou Lin et Megan Tobias Neely proposent ainsi une synthèse cohérente et inspirante des travaux des quinze dernières années sur la financiarisation, tout en ajoutant aussi des perspectives nouvelles sur certaines de ses dimensions les moins étudiées comme la dette étudiante ou la crise des retraites par capitalisation.

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  • France Culture - Islamo-gauchisme : entre opportunisme politique et débat scientifique

    En demandant une enquête sur l’islamo-gauchisme à l’université, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a suscité un tollé dans les rangs des chercheurs et des enseignants et ouvert la boîte de Pandore. Que recouvre ce néologisme polémique, tout à coup légitimé par son usage ministériel ? Un "fait social indubitable" comme l’assure le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, ou un "thème complotiste" comme le disent des centaines de chercheurs et enseignants dans une tribune ?  

    La controverse, en tout cas, se déplie et n’en finit pas de faire réagir. Elle pose la question grave des libertés académiques et remet sur la table le sujet de la pertinence des études postcoloniales. Dans les cercles universitaires et dans l’arène politique, on s’accuse maintenant du pire : les uns feraient le lit d’un islamisme conquérant, les autres ouvriraient un boulevard à l’extrême droite. 

    Avec nous pour en parler, Sylvain Bourmeau, journaliste, fondateur et directeur de la revue "AOC" et Alain Policar, chercheur associé au Cevipof, auteur de “L’inquiétante familiarité de la race - Décolonialisme, intersectionnalité et universalisme” (Le bord de l’eau).

  • Fondation Jean Jaurès - Régulation des plateformes numériques : prendre leur pouvoir au sérieux

    Alors que les plateformes numériques occupent une place prépondérante dans l’économie numérique et a un impact sur notre vie démocratique, la Commission européenne a présenté de nouvelles mesures pour une meilleure régulation au sein du Digital Services Act et du Digital Market Act en décembre dernier. Justin Nogarede, chargé des questions numériques à la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS), fait le point sur le cadre juridique existant au sein de l’Union européenne et soumet des recommandations, en partenariat avec la Fondation Friedrich-Ebert, la Fondation Pablo Iglesias et la Fondation Pietro Nenni.

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  • Fondation Jean Jaurès - En qu(o)i les Français ont-ils confiance ? Baromètre 2021

    Cette année encore, la Fondation Jean-Jaurès est partenaire du Baromètre de la confiance politique. Entre pessimisme, peur des conséquences économiques de la crise et regain de confiance dans les institutions, les résultats de cette vague 12 montrent l’impact majeur de la crise sanitaire sur les attitudes des Français. Antoine Bristielle livre pour la Fondation son analyse de cette enquête réalisée par OpinionWay.

    I - Entre pessimisme et morosité : les Français face à une crise sanitaire qui s’enracine

    D’ici quelques semaines, nous fêterons l’anniversaire du premier confinement. Face à cette crise sanitaire qui dure et devant une perspective de sortie encore incertaine, force est de constater que l’état d’esprit des Français est particulièrement marqué par cette situation. Entre février et avril 2020, dans la période du premier confinement et face à un virus aux effets encore inconnus, c’est le sentiment de peur qui avait bondi. En avril 2020, 27 % des Français indiquaient que ce sentiment était l’un de ceux qui caractérisaient le mieux leur état d’esprit actuel, soit 17 points de plus que deux mois auparavant. Aujourd’hui, ce sentiment est retombé à des niveaux quasiment équivalents à la période d’avant crise.

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  • Institut Rousseau - Utiliser l’impôt abc pour une réforme d’ampleur en faveur de la justice fiscale par Boris Bouzol-Broitman, Nicolas Dufrêne, Gaël Giraud, Ano Kuhanathan et Damien Varenne,