L'Europe d'après-crise doit dessiner un nouveau modèle de prospérité dans lequel les impacts extra-financiers de son plan de relance feront l'objet d'une comptabilité aussi rigoureuse que les impacts économiques classiques. La question de la résorption de la « dette Covid » européenne n’est pas urgente. La priorité est de vaincre la pandémie et de reconstruire une économie européenne plus durable et plus résiliente. La gestion de la dette – Covid ou non, nationale ou commune – doit être traitée de façon bien distincte de la question du plan de relance. Cependant, afin d’en assurer la soutenabilité à très long terme, il faut maximiser la valeur sociale, environnementale et économique de la relance économique avec de bonnes métriques pour mesurer les impacts et définir les critères de succès, des outils d’évaluation économique pour sélectionner les projets et en apprécier les impacts macroéconomiques. Les économistes Baptiste Perrissin Fabert et Natacha Valla font ici un état des lieux des mesures à mettre en oeuvre pour construire ce nouveau modèle, et des enjeux de premier plan.
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