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Analyses - Page 23

  • Non Fiction - L'enjeu du voile, des sociétés musulmanes aux sociétés occidentales

    La question du voile, avant de devenir une problématique occidentale, émerge dans les pays musulmans dès la fin du XIXe siècle.

    S’il est un vêtement susceptible de se parer de significations plurielles, c’est bien le voile, parfois appelé « foulard », autrement dit un vêtement souple qui couvre la partie la plus noble du corps humain : la tête. Que cet accessoire vestimentaire, héritage de l’antiquité païenne, se retrouve de nos jours, tant dans les pays occidentaux qu’en terre musulmane, au cœur de débats intenses et clivants, ne doit pas conduire à occulter sa dimension historique et géographique.

    C’est précisément dans cette perspective qu’Oissila Saaidia, historienne membre du LARHRA (CNRS) et de l’ISERL (Institut supérieur d’étude des religions et de la laïcité), se propose d’évoquer, dans son ouvrage intitulé Les voiles « islamiques » dans les sociétés musulmanes et européennes. Histoire d’un débat (XIXe-XXIe siècle), l’histoire de cet objet vestimentaire, à travers « une analyse qui repense à la fois la chronologie et la géographie ».

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  • Observatoire des inégalités - Les revenus des plus pauvres stagnent depuis 20 ans

    Les revenus des 10 % les plus pauvres n’augmentent plus depuis une vingtaine d’années. Ils ont même régressé, si l’on ne considère que les revenus du travail, avant redistribution.

    Le niveau de vie moyen des 10 % les plus pauvres a progressé de la fin des années 1990 jusqu’au début des années 2000. Depuis, il stagne. Entre 2002 et 2019, il a même perdu 10 euros mensuels en euros constants, c’est-à-dire après inflation. Le seuil des 5 % les plus pauvres (montant maximum que touche cette tranche de revenu) est de 785 euros, le même niveau qu’en 2007.

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  • Non Fiction - Comprendre le numérique pour le réguler par Benjamin CARACO

    Face aux impacts écologiques, psychiques et sociaux du numérique, il est urgent d’apprendre à le réguler et à se l’approprier à des fins autres qu’économiques.

    Ces derniers temps, l’intelligence artificielle et ChatGPT font la une et suscitent à la fois craintes et espoirs. En parallèle, l’impact écologique du numérique est davantage pris en considération. Sur ces différents sujets, l’essai Schizophrénie numérique d’Anne Alombert, philosophe impliquée dans le Conseil National du Numérique et dans la rédaction d’un rapport sur l’attention (« Votre attention s’il vous plaît ! Quels leviers face à l’économie numérique de l’attention ? »), offre des perspectives intéressantes et permet de prendre du recul.

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  • OFCE - La stabilité des régimes d’États-providence : les résultats d’un modèle de justice sociale

    par Gilles Le Garrec

        En tant qu’ensemble d’institutions visant à protéger les citoyens contre les effets indésirables du marché et à promouvoir l’équité dans la répartition des richesses, les États-providence sont généralement regroupés en trois régimes identifiables selon l’étude fondamentale d’Esping-Andersen menée en 1990. Dans le régime libéral de protection sociale, archétype des pays anglo-saxons, les politiques redistributives ciblent les pauvres, ceux  qui ne peuvent pas générer un revenu jugé suffisant sur le marché du travail. Les prestations forfaitaires y sont faibles et disponibles pour tous ceux qui remplissent les critères d’éligibilité. En revanche, dans le régime de protection sociale-démocrate, archétype des pays nordiques, les prestations sont universelles (disponibles pour tous les citoyens) et établies à un niveau assez élevé. Par conséquent, les États-providence sociaux-démocrates pratiquent une redistribution des revenus beaucoup plus importante que les États-providence libéraux. Enfin, dans le régime de protection sociale corporatiste, archétype de l’Europe continentale, les prestations sont également élevées mais liées à l’effort contributif et ne sont donc pas forfaitaires. Dès lors, comme les pays les plus forts contributeurs ont aussi des prestations plus élevées, ce régime peut être classé comme intermédiaire en termes de redistribution des revenus.

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  • Le Grand Continent - L’Europe est-elle prisonnière du mythe Habsbourg ? une conversation avec Caroline de Gruyter et Helen Thompson

    Les parallèles entre l'empire des Habsbourg et l'Union européenne sont troublants. Lorsqu'on étend la comparaison aux grands contextes géopolitiques, ils deviennent même inquiétants. La construction européenne s'est-elle structurellement enfermée dans un héritage qui parasite — voire condamne par avance — son destin politique ? 

    Pourriez-vous nous donner un bref aperçu de l’histoire de l’empire des Habsbourg ? Quels sont les moments clés ou les caractéristiques qui se prêtent à une comparaison avec la situation actuelle ?  

    Caroline de Gruyter

    Je ne suis pas une experte de l’Empire des Habsbourg ; je suis plutôt une experte de l’Europe — de l’Union Européenne, même ; mais en vivant à Vienne pendant quelques années, il y a environ 10 ans, j’ai identifié de nombreuses caractéristiques dans l’Empire des Habsbourg qui m’ont intéressé. Il a existé pendant plusieurs siècles, en couvrant de grandes parties de l’Europe centrale et même de l’Europe de l’Est. Pendant son existence, il s’est étendu de la frontière suisse jusqu’à une partie de ce qui est aujourd’hui l’Ukraine occidentale.

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  • Non Fiction - Travail social et grande précarité : entretien avec V. Le Goaziou

    Comment expliquer notre incapacité à venir plus efficacement en aide aux plus précaires ?

    Le travail social, lorsqu'il s'adresse à des personnes en grande précarité, est régulièrement tiraillé entre la nécessité de répondre à des besoins élémentaires et la volonté de réaliser le travail socio-éducatif, qui demande du temps, qui constitue sa véritable mission. Les travailleurs sociaux, faute de base arrière suffisante ou parce qu'ils doivent composer avec des objectifs différents, sont ainsi bien souvent conduits à jongler entre des mesures peu satisfaisantes pour réaliser ce travail, comme le montre dans ce livre, basé sur des enquêtes de terrain, la sociologue et ethnologue Véronique Le Goaziou.

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  • Le Vent se lève - Osons Comprendre : « L’Avenir de l’énergie »

    Quel mix énergétique pour demain ? Peut-on se passer du nucléaire ? Parviendra-t-on au 100 % renouvelable ? Dans L’Avenir de l’énergie (Éd. Flammarion), Ludovic Torbey et Stéphane Lambert s’attaquent à un sujet lourd qui nous concerne tous. Simple et richement documenté, le livre des fondateurs d’Osons Causer et Osons Comprendre répond avec exhaustivité à toutes les questions indispensables d’un débat dont tout le monde doit urgemment s’emparer. Entretien.

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  • Telos - Peut-on vivre hors classe? Norbert Alter 7 avril 2023

    Il y a quelques semaines, Monique Dagnaud donnait dans Telos[1] une lecture éclairée de mon livre Sans classe ni place[2], en l’inscrivant dans un débat émergent sur les « transclasses ». Je voudrais ici revenir sur l’origine de ce livre, afin d’apporter quelques éléments à ce débat qui touche à l’idée même de reproduction sociale, et incidemment aux bases de la sociologie.

    J’ai choisi un titre apparemment provocateur et absurde pour raconter mon histoire. Un professeur de sociologie ne peut sérieusement affirmer qu’on ne dispose « ni de classe ni de place » puisque ces dernières définissent largement les actions et les sentiments des individus. Je ne me retrouve pourtant pas dans une conception individualiste débridée des rapports sociaux.

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  • France Inter - Hugo Micheron, spécialiste du Jihadisme, maître de conférences et chercheur à Sciences Po, auteur de La colère et l’oubli.

    Les démocraties face au Jihadisme européen (Gallimard), est l'invité du Grand entretien.

    Hugo Micheron rentre des Etats-Unis où il a enseigné pendant deux ans et publie donc un livre qui revient sur la confrontation entre les démocraties européennes et le jihadisme, de l'Afghanistan à l'assassinat de Samuel Paty. Ce livre a l'ambition de faire la première grande histoire du jihadisme européen, de sa naissance il y a 30 ans à ses évolutions les plus récentes. Histoire mais aussi géographie : Allemagne, Danemark, Belgique, Royaume-Uni...

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  • Le Grand Continent, Zaki Laïdi - L’acquis, le requis et l’indécis de l’Europe géopolitique

    Dans cette longue réflexion, le conseiller politique de Josep Borrell, qui s'exprime à titre personnel dans nos pages, revient sur les transformations qui traversent le continent depuis l'invasion du territoire ukrainien et sur les manières dont l'Union doit préparer l'avenir.

    Une contribution introspective, rétrospective et prospective à la transition géopolitique européenne. 

    La guerre en Ukraine constitue un tournant politique majeur dans l’histoire de l’Europe depuis 1957. Elle la confronte à la réalité d’une guerre interétatique de haute intensité jamais connue sur le continent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ; elle l’expose à une Russie qui, en agressant l’Ukraine, a détruit l’architecture de sécurité européenne mise en place depuis 1991. Certes, ce conflit n’oppose pas directement la Russie à un État membre de l’Union européenne ; mais il l’affecte directement, au regard de la place de l’Ukraine dans l’équilibre géopolitique européen. De surcroît, une invasion réussie de l’Ukraine aurait menacé directement la sécurité de l’Union en décuplant l’agressivité politique et militaire de Moscou. La Russie aurait pu considérer l’invasion de la Moldavie après celle de l’Ukraine, et accentuer son travail de déstabilisation des autres États.

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  • Observatoire des inégalités - Pour une justice plus juste, ce que peut faire l’État

    Selon sa position sociale, on n’a pas la même connaissance du système judiciaire, ni les mêmes moyens de faire valoir ses droits. De plus, les tribunaux ne traitent pas de la même manière tous les justiciables. Constat et propositions du sociologue Fabien Jobard, pour rendre la justice plus juste.

    La justice est aveugle et le bandeau sur les yeux de la déesse qui l’incarne (Thémis, épouse et conseillère de Zeus) représente, depuis les premières monnaies romaines figurant Justitia, cette indifférence au statut et au rang de celles et ceux qui se présentent devant le jugement. Dans la France contemporaine cependant, le bandeau tendrait à symboliser une suprême indifférence de la machine judiciaire aux inégalités sociales. D’une part, en effet, ce sont des centaines de milliers de justiciables qui, chaque année, ne font pas valoir leurs droits par crainte d’une institution dont ils ne comprennent pas les règles, voire par simple méconnaissance du fait qu’ils ont des droits et peuvent agir. D’autre part, les décisions rendues par l’institution judiciaire s’avèrent si aveugles aux différences qu’elles les perpétuent et, souvent, les aggravent. Ce sont ces deux mécanismes qu’il faut comprendre avant d’engager une réflexion sur les voies de restauration de l’égalité des plateaux de la balance que tient la Justice dans sa main gauche.

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