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Analyses - Page 24

  • La Vie des idées - Politique de l’absurde Le numérique et l’accès aux droits sociaux

    La dématérialisation de l’accès aux droits sociaux, loin de réduire le non-recours, ne fait qu’accentuer la fracture numérique. Si cette politique peut paraître absurde, elle est parfaitement délibérée.

    Depuis une dizaine d’années, dans les CAF (Caisse d’allocations familiales) ou les MSA (Mutualité sociale agricole), il faut faire usage des outils numériques pour accéder à ses droits. Qu’il s’agisse de solliciter un rendez-vous, d’obtenir son test d’éligibilité ou encore d’envoyer les pièces justificatives nécessaires, Internet s’impose comme un levier incontournable des nouvelles relations entre usagers et administrations. Les réformateurs décrivent l’utilisation du numérique dans les procédures administratives comme autant d’outils au service de la lutte contre le non-recours (évalué dès 2011 à plus de 30% des potentiels bénéficiaires du revenu de solidarité active – RSA
    ), ce qui faciliterait ainsi l’accès de tous et toutes aux services publics. Pourtant, la dématérialisation fait face, dès ses débuts, à des critiques dénonçant les risques liés à la « fracture numérique », qui constituerait une barrière entre les plus démuni·es et leurs droits. Comment a-t-il été possible de faire de techniques pourtant connues pour leur inégale répartition un levier central dans la lutte contre un problème qui concerne les plus précaires ? Et pourquoi ce choix est-il maintenu, à l’heure du lancement de l’expérimentation des Territoires zéro non-recours (TZNR), alors même que la capacité du numérique à résoudre les difficultés d’accès aux droits n’a été ni prouvée par les évaluations menées, ni reconnue par les acteurs de terrain ?

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  • Fondation Jean Jaurès - Pourquoi l’extrême droite domine la toile. Le grand remplacement numérique

    Réseaux sociaux, Web TV, influenceurs… Aujourd’hui, l’extrême droite règne en maître sur la toile grâce à une transformation digitale tous azimuts. Cette e-victoire ne doit rien au hasard, mais bien plutôt à une stratégie bien rodée et une mobilisation de chaque instant qui, par la viralité, impose les débats et les idées de la mouvance. Toutefois, le succès numérique de l’extrême droite peut-il donner lieu à un succès électoral ?

    En immersion dans ce magma numérique, l’auteur propose une enquête fouillée à partir de plusieurs entretiens avec des leaders d’opinion et une approche pratique du phénomène. Il montre ainsi que la victoire des idées se rapproche inexorablement, clic après clic.

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  • Fondation Jean Jaurès - Les agents du service public et le télétravail

    Quel est l’impact du télétravail au sein des services publics ? Menée pour le Sens du service public par OpinionWay, une enquête permet de tirer des enseignements précieux sur l’évolution de cette pratique et sur la façon dont elle impacte les conditions du service rendu par les agents publics. Sarah Proust en analyse les principales conclusions.

    Une enquête menée pour Sens du service public par OpinionWay sur les agents du service public et le télétravail nous livre de nombreux enseignements dont deux principaux : l’un sur l’évolution de la pratique du télétravail1, l’autre relatif aux conséquences du télétravail et de la dématérialisation sur les conditions du service rendu par les agents publics. Ces enseignements apportent des éclairages nouveaux ou complémentaires à ceux de nos deux précédentes enquêtes sur les nouvelles organisations du travail en France et en Europe2.

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  • Non Fiction - L'enjeu du voile, des sociétés musulmanes aux sociétés occidentales

    La question du voile, avant de devenir une problématique occidentale, émerge dans les pays musulmans dès la fin du XIXe siècle.

    S’il est un vêtement susceptible de se parer de significations plurielles, c’est bien le voile, parfois appelé « foulard », autrement dit un vêtement souple qui couvre la partie la plus noble du corps humain : la tête. Que cet accessoire vestimentaire, héritage de l’antiquité païenne, se retrouve de nos jours, tant dans les pays occidentaux qu’en terre musulmane, au cœur de débats intenses et clivants, ne doit pas conduire à occulter sa dimension historique et géographique.

    C’est précisément dans cette perspective qu’Oissila Saaidia, historienne membre du LARHRA (CNRS) et de l’ISERL (Institut supérieur d’étude des religions et de la laïcité), se propose d’évoquer, dans son ouvrage intitulé Les voiles « islamiques » dans les sociétés musulmanes et européennes. Histoire d’un débat (XIXe-XXIe siècle), l’histoire de cet objet vestimentaire, à travers « une analyse qui repense à la fois la chronologie et la géographie ».

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  • Observatoire des inégalités - Les revenus des plus pauvres stagnent depuis 20 ans

    Les revenus des 10 % les plus pauvres n’augmentent plus depuis une vingtaine d’années. Ils ont même régressé, si l’on ne considère que les revenus du travail, avant redistribution.

    Le niveau de vie moyen des 10 % les plus pauvres a progressé de la fin des années 1990 jusqu’au début des années 2000. Depuis, il stagne. Entre 2002 et 2019, il a même perdu 10 euros mensuels en euros constants, c’est-à-dire après inflation. Le seuil des 5 % les plus pauvres (montant maximum que touche cette tranche de revenu) est de 785 euros, le même niveau qu’en 2007.

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  • Non Fiction - Comprendre le numérique pour le réguler par Benjamin CARACO

    Face aux impacts écologiques, psychiques et sociaux du numérique, il est urgent d’apprendre à le réguler et à se l’approprier à des fins autres qu’économiques.

    Ces derniers temps, l’intelligence artificielle et ChatGPT font la une et suscitent à la fois craintes et espoirs. En parallèle, l’impact écologique du numérique est davantage pris en considération. Sur ces différents sujets, l’essai Schizophrénie numérique d’Anne Alombert, philosophe impliquée dans le Conseil National du Numérique et dans la rédaction d’un rapport sur l’attention (« Votre attention s’il vous plaît ! Quels leviers face à l’économie numérique de l’attention ? »), offre des perspectives intéressantes et permet de prendre du recul.

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  • OFCE - La stabilité des régimes d’États-providence : les résultats d’un modèle de justice sociale

    par Gilles Le Garrec

        En tant qu’ensemble d’institutions visant à protéger les citoyens contre les effets indésirables du marché et à promouvoir l’équité dans la répartition des richesses, les États-providence sont généralement regroupés en trois régimes identifiables selon l’étude fondamentale d’Esping-Andersen menée en 1990. Dans le régime libéral de protection sociale, archétype des pays anglo-saxons, les politiques redistributives ciblent les pauvres, ceux  qui ne peuvent pas générer un revenu jugé suffisant sur le marché du travail. Les prestations forfaitaires y sont faibles et disponibles pour tous ceux qui remplissent les critères d’éligibilité. En revanche, dans le régime de protection sociale-démocrate, archétype des pays nordiques, les prestations sont universelles (disponibles pour tous les citoyens) et établies à un niveau assez élevé. Par conséquent, les États-providence sociaux-démocrates pratiquent une redistribution des revenus beaucoup plus importante que les États-providence libéraux. Enfin, dans le régime de protection sociale corporatiste, archétype de l’Europe continentale, les prestations sont également élevées mais liées à l’effort contributif et ne sont donc pas forfaitaires. Dès lors, comme les pays les plus forts contributeurs ont aussi des prestations plus élevées, ce régime peut être classé comme intermédiaire en termes de redistribution des revenus.

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  • Le Grand Continent - L’Europe est-elle prisonnière du mythe Habsbourg ? une conversation avec Caroline de Gruyter et Helen Thompson

    Les parallèles entre l'empire des Habsbourg et l'Union européenne sont troublants. Lorsqu'on étend la comparaison aux grands contextes géopolitiques, ils deviennent même inquiétants. La construction européenne s'est-elle structurellement enfermée dans un héritage qui parasite — voire condamne par avance — son destin politique ? 

    Pourriez-vous nous donner un bref aperçu de l’histoire de l’empire des Habsbourg ? Quels sont les moments clés ou les caractéristiques qui se prêtent à une comparaison avec la situation actuelle ?  

    Caroline de Gruyter

    Je ne suis pas une experte de l’Empire des Habsbourg ; je suis plutôt une experte de l’Europe — de l’Union Européenne, même ; mais en vivant à Vienne pendant quelques années, il y a environ 10 ans, j’ai identifié de nombreuses caractéristiques dans l’Empire des Habsbourg qui m’ont intéressé. Il a existé pendant plusieurs siècles, en couvrant de grandes parties de l’Europe centrale et même de l’Europe de l’Est. Pendant son existence, il s’est étendu de la frontière suisse jusqu’à une partie de ce qui est aujourd’hui l’Ukraine occidentale.

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  • Non Fiction - Travail social et grande précarité : entretien avec V. Le Goaziou

    Comment expliquer notre incapacité à venir plus efficacement en aide aux plus précaires ?

    Le travail social, lorsqu'il s'adresse à des personnes en grande précarité, est régulièrement tiraillé entre la nécessité de répondre à des besoins élémentaires et la volonté de réaliser le travail socio-éducatif, qui demande du temps, qui constitue sa véritable mission. Les travailleurs sociaux, faute de base arrière suffisante ou parce qu'ils doivent composer avec des objectifs différents, sont ainsi bien souvent conduits à jongler entre des mesures peu satisfaisantes pour réaliser ce travail, comme le montre dans ce livre, basé sur des enquêtes de terrain, la sociologue et ethnologue Véronique Le Goaziou.

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  • Le Vent se lève - Osons Comprendre : « L’Avenir de l’énergie »

    Quel mix énergétique pour demain ? Peut-on se passer du nucléaire ? Parviendra-t-on au 100 % renouvelable ? Dans L’Avenir de l’énergie (Éd. Flammarion), Ludovic Torbey et Stéphane Lambert s’attaquent à un sujet lourd qui nous concerne tous. Simple et richement documenté, le livre des fondateurs d’Osons Causer et Osons Comprendre répond avec exhaustivité à toutes les questions indispensables d’un débat dont tout le monde doit urgemment s’emparer. Entretien.

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  • Telos - Peut-on vivre hors classe? Norbert Alter 7 avril 2023

    Il y a quelques semaines, Monique Dagnaud donnait dans Telos[1] une lecture éclairée de mon livre Sans classe ni place[2], en l’inscrivant dans un débat émergent sur les « transclasses ». Je voudrais ici revenir sur l’origine de ce livre, afin d’apporter quelques éléments à ce débat qui touche à l’idée même de reproduction sociale, et incidemment aux bases de la sociologie.

    J’ai choisi un titre apparemment provocateur et absurde pour raconter mon histoire. Un professeur de sociologie ne peut sérieusement affirmer qu’on ne dispose « ni de classe ni de place » puisque ces dernières définissent largement les actions et les sentiments des individus. Je ne me retrouve pourtant pas dans une conception individualiste débridée des rapports sociaux.

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