Certes, le phénomène n’est pas nouveau, parce que la généralisation des techniques d’information et de communication l’a rendu matériellement possible et qu’il fait partie de la réorganisation du travail dans les grandes entreprises, et pas seulement dans les entreprises de plateformes numériques.
Mais il est vrai que le télétravail a fait un bond pendant les deux confinements que nous avons connus cette année.
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Basta - « Les pays qui accordent la priorité à la croissance se retrouvent avec le plus de dégâts économiques et sociaux »
« L’année 2020 a été très difficile pour tout le monde », la combinaison des crises – sanitaire, sociale, écologique et économique – risque cependant de s’intensifier, prévient l’économiste Eloi Laurent. Pour l’auteur du livre Et si la santé guidait le monde ?, les signes d’espoir persistent malgré tout. Comme lorsque l’Europe inventait puis généralisait la protection sociale, il y a plus d’un siècle, il nous invite à refonder l’État providence en plaçant la santé de l’être humain et de son environnement au cœur des politiques du futur. Entretien.
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Discussion avec Éloi Laurent (suite), Jean-Marie Harribey
J’avais informé Éloi Laurent de la publication de la recension de son livre Et si la santé gouvernait le monde ?, et lui avais proposé de répondre s’il le souhaitait. Il le fait avec verve, ce qui n’est pas pour me déplaire puisque j’ai procédé de même. Je le remercie donc d’avoir pris ce temps pour le faire. J’esquisse quelques réponses à la sienne, à la suite de celle-ci. Que la discussion se poursuive !
Réponse à Jean-Marie Harribey : Et sinon ?
Éloi Laurent
La critique étant l’une des marques de la considération, je la reçois comme telle de Jean-Marie Harribey. Je lui rends bien volontiers la politesse, à son invitation, d'autant plus qu’il est l'un des animateurs des Économistes atterrés, en particulier sur les enjeux écologiques et contribue à ce titre à un travail collectif d'utilité publique pour éclairer un débat économique qui en a grand besoin. Mais je serai nettement plus concis et davantage structuré que lui.
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Paul Alliès - Une autre République pour sortir de la crise
La Convention pour la 6° République a adopté un texte qui résume son analyse de la situation et rappelle un certains nombre de conditions pour que la crise qui affecte le pays trouve des solutions durables.
Nous voilà arrivés à une nouvelle étape d’états d’urgence ajoutés, édictés successivement depuis 2015 et tous prorogés (jusqu’au 1° avril 2021 pour celui en vigueur depuis le 17 octobre dernier). Soit plus de la moitié de ces cinq dernières années, de dérogations au droit commun. Les pouvoirs du Parlement se sont réduits toujours un peu plus (jusqu’à cette tentative inédite de l’exproprier du vote de la loi au profit d’une commission extra-législative) ; corrélativement ses dernières compétences ont été transférées au gouvernement qui procède par grappes d’ordonnances. Les contrôles du Conseil d’Etat et du Conseil Constitutionnel, ultimes remparts, ne s’exercent qu’à très bas régime.
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Fondation Jean Jaurès - Non aux primaires. Vive les primaires ! Jean-Philippe Derosier
Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, revient sur les primaires ouvertes qui n’ont, dans leur histoire récente, apporté que des difficultés et plaide pour une désignation des candidats par les adhérents de partis politiques, mais également d’associations politiques s’inscrivant dans ce processus.
À tout juste dix-huit mois de l’échéance électorale majeure de notre régime, les partis et, parfois, les candidats s’alignent déjà sur la ligne de départ.
Les Insoumis ont leur champion. Les Verts organiseront une primaire avant l’automne. Les Républicains y réfléchissent. Le premier secrétaire du Parti socialiste voudrait y renoncer, mais il ne peut pas, seul, l’imposer, car la désignation du candidat à l’élection présidentielle par une primaire est une obligation statutaire.
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Jean Gadrey - Spectaculaire progression des inégalités depuis 1985 dans les pays de l’OCDE
Facebook a bien des défauts, mais il arrive qu’on tombe sur une belle analyse ou un graphique « qui parle ». L’ennui des graphiques « qui parlent », c’est qu’ils ne parlent pas à tout le monde et que, de plus, ils risquent de parler mal, ou faux, sans un peu d’interprétation, de critique ou de complément.
J’ai ainsi découvert sur la page de Guillaume Duval ce graphique fondé sur des données de l’OCDE et diffusé en 2020 par le PIIE, le Peterson Institute for International Economics, un gros « Think Tank » installé à Washington. Cet institut retarde sacrément car ce graphique figurait en 2015 dans un rapport de l’OCDE, et c’est pour cela que les données s’arrêtent en 2013 ! Je complèterai, à la fin de ce billet, avec des chiffres plus frais issus de la même source.
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Observatoire des inégalités - Le « Rapport sur la pauvreté en France 2020-2021 » vient de paraître
Actualité de l’Observatoire 26 novembre 2020
Quels sont les effets de la pandémie sur la pauvreté ? Un grand nombre de données manquent encore. Mais d’ores et déjà, notre Rapport sur la pauvreté en France permet de planter le décor et de comprendre la crise sociale actuelle. Noam Leandri et Louis Maurin vous présentent l’ouvrage qui vient de paraître.
L’épidémie de coronavirus a déjà fait plus de 40 000 morts en France. Pour se protéger, notre pays a dû mettre en pause son économie. En 2020, la récession atteindra des niveaux inégalés depuis la dernière guerre mondiale. Nous allons en payer les dégâts, avec une progression attendue et dévastatrice du chômage. Compte tenu aussi de la perte de revenus subie par les demandeurs d’emploi, de la baisse d’activité de certains non-salariés, plusieurs centaines de milliers de personnes ont déjà basculé sous le seuil de pauvreté.
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Le Vent se lève - La justice sociale, clé contre la précarité énergétique du logement ?
Alors que les acteurs politiques imposent en premier lieu de « rester à la maison », comment procéder avec ceux qui en sont dépourvus voire mal logés ? Terrain d’action des architectes, aménageurs constructeurs, la thématique de la précarité énergétique du logement suscite appétits comme interrogations. Si la crise sanitaire n’a fait qu’amplifier la situation, elle a également révélé aux yeux du grand public une nouvelle forme de précarité silencieuse, moins connue car d’ordinaire invisible [1] : la question du mal logement. L’impératif est double : à la fois économique, tenant à la dégradation du pouvoir d’achat des ménages et à la fois environnemental, puisqu’il renvoie à la mise en cause des équilibres naturels. Ce sujet de fond se situe donc au cœur des enjeux d’égalité urbaine. Comment le logement peut-il répondre aux enjeux de santé ? De quelle manière transformer des parcs immobiliers qui se paupérisent et se dévaluent ? Comment créer des logements plus flexibles dotés d’espaces extérieurs plus verts à un coût foncier supportable et sans aggraver l’étalement urbain ?
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Ils n’ont pas rongé leur frein bien longtemps, les gardiens obsessionnels de la dette publique. Et ils ne sont pas prêts à accepter que le bel édifice de la dette patiemment bâti et consolidé depuis près de cinquante ans s’effondre d’un coup à cause d’un virus. Rappelons qu’aujourd’hui, 40 % de notre dette publique correspondent au seul remboursement des intérêts que nous acquittons aux marchés financiers. Si nous avions conservé le circuit du Trésor, légué notamment par François Bloch-Lainé, et qui a permis de reconstruire la France d’après-guerre en une génération, au lieu d’inscrire dans le marbre du Traité de Maastricht (qu’il faudra réviser tôt ou tard) l’assujettissement de la souveraineté d’un État aux caprices irrationnels des « marchés », nous n’aurions pas ou peu d’intérêts à payer sur notre dette. Celle-ci pourrait aujourd’hui s’élever à environ 72 % du PIB, au lieu des 120 % qu’elle va franchir en 2020. Ce ratio n’a, certes, aucun sens économique puisqu’il superpose un stock (la dette) sur un flux (le PIB) mais, depuis des décennies, il sert d’alibi à l’idée fausse que nous dépensons trop et qu’il est temps de vivre à la hauteur de nos (modestes) moyens.
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À l’image des élections municipales de 2020, l’épidémie de la Covid-19 pourrait dissuader un nombre important d’électeurs de prendre le risque de se rendre dans un bureau de vote à l’occasion des élections régionales et départementales. Face à cette menace sur le bon déroulement et la sincérité du scrutin, est-il temps d’envisager de nouvelles modalités de vote ? Émeric Bréhier, directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation, analyse les enjeux du vote par anticipation.