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Analyses - Page 19

  • Fondation Jean Jaurès, Smaïn Laacher - Ce que « intégration » veut dire

    Alors que le projet de loi gouvernemental pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration sera présenté prochainement à l’Assemblée nationale, Smaïn Laacher, sociologue et directeur du nouvel Observatoire du fait migratoire et de l’asile de la Fondation, se livre à une analyse du terme « intégration », qui, pour lui, recouvre le fait d’être naturellement un citoyen parmi d’autres de la nation répété à l’envi dans le débat public sans qu’il ne soit jamais précisé.

    Quelques précisions conceptuelles

    Les mots ne décrivent pas seulement la lutte et les rapports de force. Ils ne disent pas seulement le monde comme il va. Les mots sont de véritables forces agissantes, des « opérateurs », pour parler comme Michel Foucault. Tel est le cas du mot « intégration » si surchargé de significations. Il est partout. Quels que soient le contexte politique et la situation sociale, il surgit spontanément dans la bouche des uns et des autres. Dans l’univers professionnel, bien entendu, mais aussi dans le domaine scolaire et, cela va de soi, dans le champ de la santé ; dans ce dernier cas, il suffit de penser aux personnes handicapées et à toutes les institutions privées et publiques spécifiquement dédiées à leur intégration sociale et scolaire.

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  • Observatoire des inégalités - Éducation, retraites, santé... quand l’efficacité passe par l’État

    Dans de très nombreux domaines, le marché répond mal aux besoins. L’État social est beaucoup plus efficace dans la santé, l’éducation ou les retraites. L’analyse de l’économiste Emmanuel Saez, extrait du magazine du Fonds monétaire international.

    Le périmètre de l’État et son poids dans la vie économique sont au centre du débat sur les politiques publiques. L’évolution la plus frappante a été son incroyable essor dans les pays avancés au cours du XXe siècle : la taille de l’État, mesurée par les recettes publiques rapportées au revenu national et qui était inférieure à 10 % au début du XXe siècle, oscillait entre 30 % et 50 % en 1980. Aux États-Unis, en France, au Royaume-Uni et en Suède, ce ratio était au-dessous de 10 % jusqu’à la Première Guerre mondiale et a augmenté jusqu’à la fin des années 1970 environ, avant de demeurer à peu près stable. L’évolution dans le temps et les niveaux finals diffèrent selon les pays, avec un ratio stabilisé aux alentours de 50 % en France et en Suède, de 30 % aux États-Unis et de 40 % au Royaume-Uni

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    France Culture - Gabriel Zucman : réinventer l'impôt pour combattre l'injustice

    Les riches paient moins d’impôts que le reste de la population. C’est le constat que livre notre invité, Gabriel Zucman, professeur d’économie à l’université de Californie à Berkeley, co-auteur de l’essai "The Triumph of Injustice", paru en octobre 2019 et publié en France au Seuil en février sous le titre "Le triomphe de l'injustice - Richesse, évasion fiscale et démocratie" ; un essai écrit à deux avec Emmanuel Saez. Dans la lignée de l’économiste Thomas Piketty, auteur du best-seller "Le Capital au XXIe siècle" (Seuil, 2013) et directeur de thèse de Gabriel Zucman à Paris, ils s’appliquent à modifier le paysage politique et économique américain pour lutter contre les inégalités.

  • Le dossier de la fin de semaine : Reporterre, Les zones à faibles émissions (ZFE) sont-elles vraiment écolos ?

    Pour lutter contre la pollution de l’air, l’État instaure des zones à faibles émissions. Ces ZFE vont chasser les voitures les plus polluantes de plusieurs centres-villes. Pour quelles conséquences sociales et écologiques ?

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  • La revue de presse du 3 février

    Observatoire des inégalités - Retraites : le projet de réforme est-il injuste ?

    La réforme des retraites proposée pénalise les catégories populaires, les classes moyennes et les mères de famille. Il reflète le décalage qui existe entre la majorité des Français et les catégories favorisées. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Les commentaires sur la réforme des retraites proposée par le gouvernement vont bon train. Malheureusement, ils sont incompréhensibles pour le plus grand nombre, qui ne maîtrise pas le fonctionnement du système. Pour mesurer l’effet plus ou moins inégalitaire des réformes actuelles et porter un jugement, il faut commencer par expliquer les paramètres en jeu.

    Notre système de retraites se base d’abord sur une durée de cotisation : pour prendre sa retraite, il faut avoir cotisé un certain temps. Jusque dans les années 1990, il fallait travailler 37,5 ans. Progressivement, ce seuil a été relevé. Il est de 42 ans pour les générations 1961-1963 et la réforme de 2013 prévoit qu’il atteigne 43 ans en 2035 pour celles nées en 1973. Cinq ans et demi en 20 ans, c’est énorme.

    Il se base ensuite sur un âge dit « légal » : celui auquel on a le « droit » de partir à la retraite. Il a été fixé à 60 ans en 1982, puis porté à 62 ans. On peut partir à la retraite dès cet âge, mais si on n’a pas cotisé assez longtemps, on touchera une retraite plus faible (ce qu’on appelle une « décote »). Pour une grande partie des salariés, cet âge est purement théorique, car ils n’ont pas cotisé assez.

    Observatoire des inégalités - Comment réduire les inégalités de salaires ?

    Proposition 19 janvier 2023

    On peut comprimer les inégalités de salaires par les deux bouts. D’une part, augmenter le smic, ce qui revaloriserait de nombreux métiers indispensables et réduirait les écarts entre femmes et hommes. D’autre part, instituer un salaire maximum. Les propositions de l’économiste Rachel Silvera.

    La moitié des salariées et des salariés du secteur privé perçoivent moins de 1 940 euros net par mois en équivalent temps plein, selon l’Insee (données 2019). 10 % gagnent moins de 1 319 euros, tandis que 10 % perçoivent plus de 3 844 euros. Le 1 % le mieux payé gagne plus de 9 103 euros net, soit environ 7,5 fois le smic. Mais on sait que même parmi ce 1 % se cachent de fortes disparités. Alors que le smic est simplement indexé sur l’inflation, que le salariat subit le choc de la crise sanitaire et de la hausse des prix, les revenus de patrons du CAC 40 ont progressé de 52 % en 2021 par rapport à 2019. Ces derniers ont touché en moyenne 7,9 millions d’euros [1], plus de cinq siècles de smic !*

    Reporterre - Retraites : la vie ne se réduit pas au travail, affirme la pensée écologique

    Le travail ou la vie ? Au-delà d’un débat qui porterait simplement sur l’âge de la retraite, l’écologie politique permet de repenser globalement la logique même du travail vis-à-vis du temps libre et de l’impératif de sobriété.

    « Valeur travail » contre droit au temps libre ? À l’arrière-plan de la lutte contre la réforme des retraites se joue le partage de nos existences entre travail et temps libre. D’un côté, le gouvernement justifie sa réforme par la « valeur travail », placée par Emmanuel Macron au cœur de son second quinquennat. De l’autre côté, des travailleurs meurtris répondent qu’ils ne peuvent donner davantage de leur vie.

    Fondation Jean Jaurès - Pour une démocratisation du travail : transformer l’entreprise par le « dividende salarié » Timothée Duverger, Christophe Sente

    Le « dividende salarié », qui vise à augmenter la rémunération des salariés sur la base d’une participation aux bénéfices, suscite des débats aussi bien auprès du patronat que des syndicats. S’inspirant d’un dispositif existant aux États-Unis, Timothée Duverger, co-directeur de l’Observatoire de l’expérimentation et l’innovation locales de la Fondation Jean-Jaurès, et Christophe Sente, docteur en sciences politiques et sociales, proposent d’en faire l’outil d’une véritable démocratisation de l’entreprise.

    Le 20 janvier de cette année, le ministre des Finances a annoncé que « le dividende salarié […] proposé par le président de la République […] sera mis en œuvre »1. Depuis la campagne présidentielle, cette proposition qui vise à augmenter la rémunération des travailleurs sur la base d’une participation aux bénéfices fait débat. Elle présente la caractéristique d’éveiller jusqu’à présent peu d’enthousiasme dans les rangs du patronat et la méfiance des syndicats, mobilisés par la réforme des retraites. 

    Le Grand Continent - Le Pacte vert et la sécurité humaine mondiale

    Cet article est extrait de la nouvelle livraison de la revue GREEN, dirigée par Laurence Tubiana et consacrée à la géopolitique du Pacte vert après la COP27.

    Les guerres ont changé. Elles s'étirent dans le temps et font germer une multitude de conflits, de plus en plus inextricables. Dans cette étude, Mary Kaldor invite à repenser ensemble l'action climatique et la recherche de la paix mondiale à travers la notion de sécurité humaine — une extension des droits individuels dépassant le cadre westphalien de la sécurité nationale. Dans ce contexte, le Pacte vert lancé par l'Union est décisif : la transition actuelle visera à la fois à lutter contre le changement climatique et à mettre fin à la guerre. 

    Green - Bernice Lee, Laurence Tubiana, La multipolarité inclusive, Groupe d'études géopolitiques, Déc 2022,

    En l’espace de deux ans, et malgré les résultats des élections de mi-mandat aux États-Unis, les dirigeants européens pourraient possiblement envisager une deuxième présidence de Donald Trump d’un côté, et une Chine de plus en plus assertive et repliée sur elle-même de l’autre. Au cœur de la crise climatique, un tel scénario serait néfaste pour l’action climatique globale et pour le multilatéralisme en général.

    Cette simple possibilité doit servir aux dirigeants européens à se donner un cap. Le rôle central de l’Europe entre les États-Unis et la Chine n’a jamais été aussi important et, de fait, la situation oblige l’Europe à envisager son rôle et sa portée bien au-delà de ce « G3 ». En d’autres termes, c’est à l’Europe qu’il incombe de créer les conditions — en gros, une dépendance au sentier — qui permettraient de responsabiliser la Chine et les États-Unis en matière d’action climatique, ainsi que de faciliter le fonctionnement du système multilatéral dans son ensemble. L’invasion russe de l’Ukraine a encore assombri la carte géopolitique du continent, amplifiant la nécessité d’une voix européenne plus affirmée et plus cohérente sur la scène internationale.

    Reporterre - À Lützerath, la bataille épique contre le charbon

    Alors qu’une grande manifestation longeait le village de Lützerath, des milliers d’écologistes ont tenté de franchir les lignes de police pour accéder à la zad, encerclée et en cours de démolition.

    Des milliers d’activistes et de policiers se sont affrontés aux abords de Lützerath samedi 14 janvier dans une immense bataille de boue. Cette ultime tentative de reprendre la zad avant sa destruction totale au profit de l’agrandissement d’une mine de charbon découlait d‘une manifestation en soutien, qui s‘était élancée à midi avec à sa tête notamment Greta Thunberg.

    Réunissant entre 15 000 personnes (selon la police) et 35 000 personnes (selon les organisateurs), le cortège arrivait aux abords du hameau, encerclé par des barrières, canons à eau et 8 000 policiers, quand des milliers de manifestants ont convergé vers les forces de police.

    PS

    France Culture - Quel est le rapport entre un jean et le parti socialiste ?

    Ne cherchez pas trop longtemps, je ne souhaite pas comparer le PS à un jean parce que celui-ci se déchirerait, serait troué ou délavé. La comparaison, je veux la faire entre deux jeans a priori identiques...

    Deux jeans qui se ressemblent beaucoup, deux jeans qui sont peut-être même faits au même endroit, mais l’un est vendu dix fois, vingt fois plus cher que l’autre, parce que l’un est un jean disons Prada et l’autre un jean Tex.

    A ce moment de mon billet vous attendez que je vous dise si c’est Olivier Faure ou Nicolas Mayer Rossignol, les deux protagonistes de la bagarre au PS, vous vous demandez lequel des deux incarne le socialisme Prada et le socialisme Tex…

    Le Monde - Parti socialiste : Olivier Faure propose une « direction collégiale » à Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy

    Le premier secrétaire, réélu de justesse et sur fond d’accusations de fraude, a rencontré ses adversaires vaincus, lundi. Ils doivent se revoir d’ici à la fin de la semaine pendant le congrès de Marseille pour trouver un accord.

    La crise n’en finit pas à la tête du Parti socialiste (PS). Alors que le premier secrétaire, Olivier Faure, a été réélu de justesse à la tête du parti après recomptage des voix et sur fond d’accusations de fraudes, ce dernier a annoncé, lundi 23 janvier, avoir proposé à ses adversaires battus, Nicolas-Mayer Rossignol et Hélène Geoffroy, une « direction collégiale ». Il s’est, en revanche, opposé à l’idée d’avoir « trois ou quatre premiers secrétaires » à la tête du parti à la rose.

    Sud Ouest le 25 janvier - Parti socialiste : Nicolas Mayer-Rossignol propose à Olivier Faure une « direction collégiale »

    Nicolas Mayer-Rossignol, qui conteste toujours à Olivier Faure la tête du Parti socialiste, demande au premier secrétaire sortant de « prendre ses responsabilités » pour sortir de la crise et a proposé une nouvelle rencontre ce mercredi avec son rival

    Nicolas Mayer-Rossignol conteste les résultats de la commission de récolement, qui a validé la victoire de dimanche d’Olivier Faure, lui donnant 51,09 % des voix, contre 48,91 % à son rival. Le maire de Rouen réclame la poursuite du recomptage et dénonce des « fraudes dignes d’un autre temps », ce que dément Olivier Faure.

    Public Sénat - Congrès du Parti socialiste : « Evidemment, il y a un risque de fracture », déplore Nicolas Mayer-Rossignol

    Invité de notre matinale, Nicolas Mayer-Rossignol est revenu sur les tensions autour de l’élection du Premier secrétaire qui s’est tenu la semaine dernière. Le concurrent d’Olivier Faure ne reconnaît pas l’élection de ce dernier à la tête du parti sans pour autant revendiquer la victoire. Il appelle à la constitution d’une véritable direction collégiale, sur la base des votes récoltés par chaque texte d’orientation dans une élection, elle, incontestée.

    France Info - Parti socialiste : "L'ambiance est au soulagement" après l'accord entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, estime Johanna Rolland, la maire de Nantes

    Ce samedi 28 janvier, lors du congrés du Parti socialiste à Marseille, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol sont tombés d'accord sur un pacte de gouvernance. Le parti va pouvoir repartir de l'avant explique à franceinfo Johanna Rolland, la maire PS de Nantes.
    "L'ambiance est à l'apaisement et au soulagement", a déclaré ce samedi soir sur franceinfo Johanna Rolland, maire de Nantes et désormais première secrétaire déléguée du Parti socialiste, après l'accord trouvé entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol à lors du congrès du parti à Marseille.

     

  • Reporterre - Retraites : la vie ne se réduit pas au travail, affirme la pensée écologique

    Le travail ou la vie ? Au-delà d’un débat qui porterait simplement sur l’âge de la retraite, l’écologie politique permet de repenser globalement la logique même du travail vis-à-vis du temps libre et de l’impératif de sobriété.

    « Valeur travail » contre droit au temps libre ? À l’arrière-plan de la lutte contre la réforme des retraites se joue le partage de nos existences entre travail et temps libre. D’un côté, le gouvernement justifie sa réforme par la « valeur travail », placée par Emmanuel Macron au cœur de son second quinquennat. De l’autre côté, des travailleurs meurtris répondent qu’ils ne peuvent donner davantage de leur vie.

    La réforme, rejetée par l’opinion publique et qui divise jusqu’au sein de la majorité présidentielle, a réussi à fédérer contre elle un front syndical et politique qui s’exprime d’une seule voix. C’est un fait d’autant plus surprenant que la question du travail et de la valeur du temps libre divise à gauche : il y a quelques mois à peine, Sandrine Rousseau (EELV) et Fabien Roussel (PCF) s’empoignaient à ce propos, la première défendant le « droit à la paresse », le second se plaçant du côté de « la France du travail ».

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  • Réforme des retraites : Henri Sterdyniak met les points sur les i

    Pourquoi asseoir le système de retraites sur les cotisations sociales ? L'économiste membre des Economistes Atterrés est l'invité de #LaMidinale.

  • Éric Heyer (OFCE) : L'économie mondiale sous la menace d'une récession

    Ce mardi 3 janvier, Éric Heyer, directeur du département analyse et prévision à l'OFCE, s'est penchés sur les perspectives de l'économie mondiale pour 2023 et la réforme des retraites, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier et Christophe Jakubyszyn. Good Morning Business est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

  • La revue de presse du 6 janvier

    Le Grand Continent - L’émergence du paradigme productiviste, une conversation avec Dani Rodrik

    Observatoire des inégalités - La France de ceux qui n’ont rien

    Point de vue 6 décembre 2022

    Le Rapport sur la pauvreté en France, édition 2022-2023, vient de paraitre. Il dresse un état des lieux complet et consacre un dossier à la grande pauvreté. Anne Brunner et Louis Maurin, les auteurs de cette publication, vous en présentent les intentions.

    Le Rapport sur la pauvreté en France, édition 2022-2023, vient de paraitre. Ce document a pu être publié car plus de 750 personnes l’ont soutenu lors de notre opération de financement participatif, et grâce au soutien de nos partenaires, Apivia Macif Mutuelle, le bureau d’études Compas et la Fondation Abbé Pierre. À l’heure où le débat public est constitué de tweets et de punchlines, où des responsables politiques montrent du doigt, sans honte, les prétendus « assistés », nombreux sont celles et ceux qui demeurent convaincus que pour combattre la pauvreté, nous avons plutôt besoin de politiques publiques à la hauteur. Et, en préalable indispensable, de bien mesurer le phénomène.

    Le Vent se lève - Une guerre de géants pour quelques nanomètres

    Une guerre mondiale a été déclarée le 7 octobre dernier. Si aucune chaîne d’information n’a couvert l’événement, nous aurons tous à souffrir de ses conséquences. Ce jour-là, l’administration Biden a lancé une offensive technologique contre la Chine, en imposant des limites plus strictes et des contrôles plus durs sur l’exportation non seulement des micro-processeurs, mais aussi de leurs schémas, des machines utilisées pour graver les circuits sur silicone et des outils que ces machines produisent. Désormais, si une usine chinoise a besoin de n’importe lequel de ces composants pour produire des marchandises, les entreprises doivent demander un permis spécial pour les importer. Pourquoi les USA ont-ils mis en place ces sanctions ? Et pourquoi sont-elles si dures ? Article du journaliste Marco D’Eramo, publié dans la New Left Review et traduit par Marc Lerenard pour LVSL.

    Observatoire des inégalités - Riches et pauvres, inégaux dans la capacité à polluer

    Données 22 décembre 2022

    Les 10 % des ménages les plus riches ont une empreinte carbone de 40 tonnes de gaz à effet de serre en équivalent CO2 par an, tandis que les 10 % les plus pauvres en émettent 15 tonnes. Le mode de vie des plus riches contribue davantage au réchauffement climatique.

    Les ménages situés parmi les 10 % les plus riches émettent 40 tonnes d’équivalent CO2 par ménage et par an en moyenne en France, contre 15 tonnes pour les 10 % les plus pauvres selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) [1]. Le mode de vie des plus aisés produit 2,7 fois plus de gaz à effet de serre [2] dans l’atmosphère que celui des plus défavorisés et contribue donc beaucoup plus au réchauffement de la planète.

    Les transports, le logement et le chauffage sont les principales causes d’émissions de gaz à effet de serre. Ce sont d’abord des émissions directes : du dioxyde de carbone est notamment émis dans l’atmosphère chaque fois que de l’essence est brulée par un moteur de voiture, ou bien du gaz ou du bois dans une chaudière, par exemple. La construction des logements met également en jeu de grandes quantités d’énergies fossiles, pour le transport des matériaux, par exemple. Plus on est riche, plus on dispose d’un logement spacieux, qu’il a fallu construire et qu’il faut chauffer. On se déplace davantage en voiture et on prend plus souvent l’avion aussi.

    Fondation Jean Jaurès - Crise du logement : les Français face à la pénurie et à la rénovation, Yannick Borde, Guillaume Macher

    Depuis plusieurs années, le baromètre Procivis/Harris Interactive permet d’éclairer le rapport des Français à leur logement : choix de l’habitat individuel vs. collectif, perception de la pénurie et de la montée des prix… Avec, pour cette édition, un focus sur la problématique de la rénovation énergétique, un sujet clé face à l’urgence climatique et à la crise de l’énergie.

    Comme les années précédentes, le baromètre Procivis/Harris Interactive 2022 est riche d’enseignements que nous partageons avec la Fondation Jean-Jaurès. Nous conservons la même exigence méthodologique : une enquête auprès de 10 000 Français, échantillon considérable qui ouvre de nombreuses possibilités d’analyse. Plusieurs questions sont récurrentes d’une année sur l’autre pour permettre une lecture longitudinale des comportements et représentations liés au logement. Et certaines autres varient de telle sorte à éclairer un point particulier de l’actualité. Nous avions, l’an dernier, fait un focus sur les attentes des Français en termes de politiques publiques du logement, à quelques mois de l’élection présidentielle et donné un contenu à la notion de « parcours » d’habitation, souvent employée dans le secteur du logement. Nous avions notamment pu révéler la « quête de logement » qui semble guider les Français dans leurs déménagements successifs.

    Challenges - Congrès du PS : "Malgré ses renoncements, Olivier Faure est plutôt en position de force"

    INTERVIEW - Le Premier secrétaire du PS, qui remet en jeu sa position le 25 janvier prochain, est plutôt soutenu par la base des militants du PS, selon le politologue Rémi Lefebvre. Mais l'attelage qu'il a constitué avec Jean-Luc Mélenchon, dans le cadre de la Nupes, crispe sa famille politique.

    Sauvera-t-il sa place ? Alors que le Congrès du Parti socialiste approche à grands pas, tous les yeux sont rivés sur Olivier Faure. Le Premier secrétaire du PS, principal artisan de l'accord de la "Nupes", est sujet aux critiques d'une partie de sa famille politique qui lui reproche son inféodation à Jean-Luc Mélenchon, dont les orientations sur l'Europe, l'économie de marché ou la laïcité fragilisent la culture de gouvernement des socialistes. 

    Qui sont-ils, quels sont leurs réseaux ? «Libération» a interrogé quatre nouveaux talents de la gauche, qui n’ont pas encore 30 ans mais font déjà partie des figures de leurs camps.
     
    Une socialiste, un communiste, un insoumis, une écologiste : ça fait beaucoup de points communs et encore pas mal de différences, comme l’ont montré les débuts de la coalition parlementaire des gauches (Nouvelle Union populaire écologique et sociale, Nupes). Mais ce qui rassemble à coup sûr les quatre vingtenaires interrogés par Libération, c’est de faire partie de la relève de leurs camps respectifs. Encore peu ou pas connus du public, ils se distinguent déjà par leurs actions ou leurs responsabilités. Libération fait les présentations avec l’élue et activiste écolo Pauline Rapilly Ferniot, le patron des Jeunes communistes, Léon Deffontaines, le député insoumis Damien Maudet et la présidente des Jeunes socialistes, Emma Rafowicz, dont voici l’entretien.
     

    ENTRETIEN. Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, est candidat à la direction du PS face à Olivier Faure pour réconcilier un parti proche de l’explosion.

    Une troisième voie, ni pro-Nupes, ni anti. Le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, se présente contre Olivier Faure pour lui succéder au poste de secrétaire national du PS à l'occasion du congrès de Marseille qui aura lieu fin janvier. Méconnu du grand public, cet ancien proche de Laurent Fabius a été président du conseil régional de Haute-Normandie en 2013. Tête de liste en 2015, il a perdu face à Hervé Morin lors des premières élections régionales de la Normandie réunifiée. Élu maire de Rouen et président de la métropole en 2020, ce scientifique de formation a fait partie de l'équipe des maires, qui a soutenu Anne Hidalgo lors de l'élection présidentielle.

     

    Alternatives Economiques, ESS, Emploi, Formation, Insertion et bien d'autres choses. Le blog de Michel Abhervé

    La quadruple entourloupe de la nouvelle réforme de l'assurance chômage, ou la fin de la droitisation d'Olivier Dussopt

    Que d'entourloupes pour aboutir à la nouvelle réforme de l'assurance-chômage dont Olivier Dussopt vient d'annoncer les modalités, alors que la loi, adoptée par une alliance qui esquisse la réponse l'appel du président à constituer une majorité avec LR (voir Le projet de loi donnant au gouvernement tous pouvoirs pour réformer l'assurance chômage adopté par l'alliance entre la minorité présidentielle et LR) n'est pas encore définitive, ayant été déférée par les quatre groupes de la NUPES au Conseil Constitutionnel (voir La dernière étape de la loi donnant les pleins pouvoirs au gouvernement pour réformer l'assurance-chômage pour le Conseil constitutionnel).

    Alternatives Economiques - Revenus 30 ans de croissance... et toujours autant de pauvres !

    Pour que la croissance réduise la pauvreté ces trente dernières années, il aurait fallu qu’elle bénéficie plus aux pauvres qu’au reste de la population, mais ce sont d’abord les riches qui en ont profité.

    La France s’enrichit : entre 1996 et 2019, son produit intérieur brut (PIB) est passé de 1 600 milliards en 1996 à 2 332 en 2019, soit + 45 % (après élimination des hausses dues à l’inflation).

    Ce qui a permis de créer près de 4 millions d’emplois : 23,6 millions de travailleurs en activité en 1996, 27,4 en 2019, 16 % de plus. Comme le PIB a progressé plus vite que l’emploi, cela signifie que la production moyenne par travailleur a augmenté.

    Fondation Jean Jaurès - Montpellier, un air de vi(ll)e idéale ?

    Montpellier a, sur le papier, toutes les qualités d’une ville idéale. Mais est-ce la perception de ceux qui y vivent ? Pour le mesurer, Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’Ifop, et Jérémie Peltier, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, analysent les résultats de l’enquête « Le climat municipal à Montpellier ».

    Rapport à la vie, rapport à la ville

    La crise sanitaire a été un moment de grande réinterrogation sur nos temps de vie, notre travail et nos lieux d’habitation. Un certain nombre d’aspirations nouvelles sont apparues depuis : privilégier son cadre de vie à son travail, vivre près de la nature, pouvoir profiter de son temps libre. En d’autres termes, reprendre le temps de vivre pour soi et sa famille, en témoignent les volontés de déménagement et la forte demande d’épanouissement au travail constatés chez bon nombre de Françaises et de Français, notamment chez la jeune génération depuis un an maintenant1.

    Le Vent se lève - Jacques Trentesaux : « L’information est un bien commun »

    Jacques Trentesaux est rédacteur en chef de Mediacités, un média d’investigation à l’échelle locale, qui depuis sept ans propose articles et enquêtes dans quatre villes (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse). Ce média résume son projet sous la forme d’un triptyque : enquêter, expliquer, participer. Il revient pour LVSL sur le rôle démocratique de l’indépendance de la presse dans un climat de défiance relative des citoyens à l’égard des médias et des élus.

     
    La contribution de Jane Mansbridge à la théorie politique est majeure : soucieuse toute sa vie d’allier recherche empirique et approche théorique, elle a beaucoup apporté à la critique du choix rationnel et à une réflexion sur la démocratie comprise comme un processus permanent, toujours en mouvement.
     
    Jane Mansbridge est une des politistes les plus importantes de ces quarante dernières années. Elle a apporté une contribution décisive à la théorie démocratique, aux études féministes et à l’appréhension des relations de pouvoir dans les dispositifs participatifs et les mouvements sociaux. Enseignante à l’Université Northwestern de Chicago à partir de 1973, elle devient en 1996 professeure de science politique à l’Université Harvard, dans la très renommée John F. Kennedy School of Government. Elle a reçu les distinctions les plus prestigieuses de la discipline ; des prix portent même désormais son nom. Cette carrière académique brillante a été couronnée par sa nomination comme présidente de l’Association américaine de science politique (APSA) en 2012-2013. Ses travaux constituent désormais des classiques incontournables de la science politique, devenus des textes véritablement « canoniques » de la discipline.
  • Le meilleur de la fin 2022 - Christian Chavagneux - Taxer les superprofits : pour un dispositif pérenne

    Enlisé dans son idéologie anti-impôt, le gouvernement n’en peut plus de chercher des solutions pour mettre à contribution les entreprises qui tirent de substantiels bénéfices de la guerre en Ukraine.

    Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a commencé par leur demander une « contribution volontaire », un geste sur le prix du carburant pour Total, une réduction des tarifs de transport de containers pour CGA-CGM, plus sérieusement un blocage des prix de l’électricité pour EDF, etc.

    Du côté de l’Assemblée nationale, les macronistes avancent maintenant l’idée d’un fonds de transition écologique qui serait abondé par des « contributions négociées » avec les grands groupes. Bref, une taxe mais, surtout, sans employer le mot taxe !

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  • Le Grand Continent - L’émergence du paradigme productiviste, une conversation avec Dani Rodrik

    Pour l’économiste de Harvard, l’ère de l’hypermondialisation se dissipe  : les impératifs de sécurité nationale ont déjà commencé à dicter les nouvelles règles économiques mondiales. Croyant poursuivre les mêmes buts, nous cultivons des lignes de confrontation — celle ouverte entre Bruxelles et Washington ces jours-ci le montre. Comment éviter que le nouveau paradigme ne soit pire que l’ancien  ?

  • Le meilleur de la fin 2022 - Fondation Jean Jaurès - Grands incendies et alertes climatiques : plaidoyer pour la résilience de nos territoires

    Durant l’été, des feux hors norme ont détruit en Gironde des milliers d’hectares. Portant atteinte à un patrimoine naturel irremplaçable, ces incendies nous alertent sur l’urgence de mieux prévenir et combattre les nouvelles catastrophes climatiques, mais aussi d’adapter nos modes de vie et nos territoires à ces nouveaux défis. Engagé sur le front des incendies, mobilisé de longue date sur la question de la résilience territoriale, Jean-Luc Gleyze, président du conseil départemental de Gironde, fait le récit de cette séquence inédite et livre des enseignements pour l’avenir.

    Ce retour d’expérience se concentre autour de trois aspects : combattre le feu (un récit) ; prévenir les grands incendies (des enseignements et des propositions) ; déployer la résilience territoriale (une approche).

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