Web Analytics

compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Analyses - Page 17

  • L'article de la semaine : Le Grand Continent - Pour une écologie épicurienne

    L'avènement d'une nouvelle morale publique ne se décrète pas. Mais en recherchant le plaisir à l'intérieur de limites librement consenties, il est possible de faire émerger un puissant imaginaire social pour structurer l'écologie politique. Une pièce de doctrine signée Paul Magnette.

    Un demi-siècle après le premier Sommet de la Terre, la destruction du vivant se poursuit à large échelle et les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter inexorablement. Cette incapacité à changer résolument de cap s’explique d’abord par la résistance des piliers de l’économie carbonée, dont les multinationales des énergies fossiles forment la pointe avancée. Mais ces obstacles objectifs ne suffisent pas à expliquer notre inertie. Si nous avançons si lentement, c’est aussi parce que nous ne parvenons pas à convaincre que changer radicalement nos modes de production et de consommation ne constitue pas forcément un renoncement, mais peut être au contraire synonyme de progrès et de plaisirs pour une immense majorité des humains.

    Lire la suite
    ___________________________
    ___________________________

  • La Vie des idées - Des élites scolaires face à l’enjeu écologique

    La médiatisation des diplômés des Grandes écoles optant pour une carrière alternative correspond-elle vraiment à une tendance de fond à la fuite vers des aspirations professionnelles écologiques et sociales ? Une enquête récente sur ces étudiants d’élite fournit des éléments de réponse.

    En 2022, des cérémonies de remise des diplômes – à Agro ParisTech, HEC, Polytechnique, ou encore Sciences Po Paris – ont été le théâtre de nombreuses prises de parole étudiantes qui dénonçaient la trop grande timidité des formations de l’enseignement supérieur à l’égard des enjeux environnementaux, et leur responsabilité dans la destruction des conditions d’habitabilité de la terre, par le biais de leur participation à un système économique non viable. Ces discours, très médiatisés, font écho aux mobilisations écologiques qui, depuis quelques années, émergent dans les grandes écoles. En 2018, des élèves d’HEC, l’École normale supérieure, AgroParisTech et CentraleSupélec s’étaient d’ailleurs réunis pour publier un « manifeste pour un réveil écologique », afin d’exprimer la volonté de choisir leurs employeurs sur des critères environnementaux, et d’appeler à une meilleure intégration des enjeux écologiques dans leurs formations.

    Lire la suite
    ______________________
    ______________________

  • Fondation Jean Jaurès - L’action sociale : entre attentes fortes des Français et besoin de proximité

    En cette période de forte mobilisation, dans quelle mesure les Français sont-ils attachés à l’action sociale, qui représente aujourd’hui 10% des dépenses de protection sociale ? Timothée Duverger, co-directeur de l’Observatoire de l’expérimentation et de l’innovation locales de la Fondation, tire les principaux enseignements d’une enquête d’opinion de l’UNCCAS, du point de vue des risques pour la cohésion sociale et de l’émergence de nouveaux problèmes publics.

    Quel rapport les Français entretiennent-ils à l’action sociale ? Alors que la crise du travail social ou plus largement de la cohésion sociale est souvent avancée, l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS) a mené une étude d’opinion, en partenariat avec l’Ifop, pour faire le point.

    Lire la suite
    _________________________
    _________________________

  • Observatoire des inégalités - Pourquoi les enfants d’immigrés réussissent mieux à l’école que les autres

    Les enfants d’immigrés obtiennent moins souvent le bac que les enfants dont les parents sont nés en France. Mais si on tient compte de leur milieu social, ils réussissent mieux.

    À milieu social équivalent, les enfants d’immigrés, dont les parents sont donc nés hors de France, réussissent mieux que les enfants dont les parents sont nés en France, indique une étude du ministère de l’Éducation nationale [1] qui a suivi la scolarité d’enfants entrés au collège en 2007 et qui ont passé le bac en 2014. Pour une raison principale : les parents qui ont migré, quel que soit leur pays d’origine, ont des attentes particulièrement fortes pour leurs enfants.

    En apparence, les enfants d’immigrés réussissent nettement moins bien que les autres. Ainsi, 61 % des garçons enfants d’immigrés d’Afrique subsaharienne et 64 % de ceux du Maghreb obtiennent le bac, contre 76 % des garçons dont les parents sont nés en France (tableau 1) [2]. Seuls les enfants dont les parents sont originaires d’Asie font mieux.

    Lire la suite
    ___________________________
    ___________________________

  • Le Grand Continent - La Chine face à la prochaine pandémie vue par Rao Yi Doctrines de la Chine de Xi | Épisode 28

    Alors que la Chine tente de tourner la page de la politique zéro-Covid en 2023, Rao Yi, neurobiologiste et président de l'Université médicale de Pékin, fait le bilan du système de santé publique chinois. Il propose surtout des pistes de réflexion pour améliorer les pratiques en matière de santé publique avec une certitude : la Chine doit entreprendre les réformes institutionnelles nécessaires pour pouvoir faire face à la prochaine pandémie.

    Rao Yi (né en 1962) est neurobiologiste et président de l’Université médicale à Pékin. Il a étudié et travaillé aux États-Unis pendant quelques années avant de revenir en Chine, avec un parcours respecté — en tant que scientifique mais aussi en tant qu’administrateur.

    Le texte traduit ici1 a été publié sur The Intellectual le 8 décembre 2022 — plateforme qui, en termes de contenu, peut ressembler à Scientific American — alors que la Chine commençait à revenir sur sa politique zéro-Covid. L’article de Rao est marquant par l’impatience qu’il exprime. Il ne parle pas des « succès glorieux » des batailles passées de la Chine contre la pandémie, et ne mentionne même pas le changement de politique sanitaire.

    Lire la suite
    ______________________
    ______________________

  • Observatoire des inégalités - Les communes pauvres sont-elles plus polluées ?

    La carte des pollutions en France ne recoupe pas celle des inégalités sociales. Une étude récente montre que les habitants des grandes villes sont plus exposés à de multiples sources de pollution que ceux des petites communes. Ils ne sont pas systématiquement les plus pauvres. Une analyse d’Anne Brunner.

    Les populations les plus exposées aux pollutions sont-elles les plus pauvres et vice-versa ? Les données qui confrontent inégalités sociales et inégalités environnementales sont rares et souvent limitées à un type de pollution [1] et à une zone géographique précise [2]. Difficile donc de généraliser.

    La connaissance progresse lentement malgré tout. Pour la première fois, une étude [3] dessine une géographie des communes les plus polluées de France et la rapproche du niveau de vie des habitants. Résultat ? La nuance est de mise : les catégories sociales les plus concernées ne sont pas les mêmes dans les grandes villes, dans les zones industrielles ou dans les régions agricoles. Et les conclusions divergent selon le polluant examiné.

    Lire la suite
    _________________________
    _________________________

  • OFCE - Fragilité bancaire : quelles conséquences sur la croissance économique et sur sa relation avec les crédits bancaires ?

    Jérôme Creel et Fabien Labondance

    La faillite de Silicon Valley Bank (SVB) relance les inquiétudes sur la solidité du système bancaire américain et, par effet de contagion, sur celle du système bancaire européen. Elle est une sorte de cas d’étude des relations complexes entre les banques et l’économie.

    La faillite de SVB intervient quelques mois après que le Comité pour le prix en Economie en mémoire d’Alfred Nobel, financé par la Banque Royale de Suède, a décerné le prix 2022 à Ben Bernanke, Douglas Diamond et Philip Dybvig pour leurs contributions à l’économie bancaire. Diamond et Dybvig exposent notamment les mécanismes par lesquels une panique bancaire peut se produire (le bouche à oreille suffit – les économistes parlent de prophéties auto-réalisatrices), la difficulté à séparer une crise de solvabilité d’une crise de liquidité et les mesures à mettre en œuvre pour y mettre fin, en assurant les dépôts[1]. Bernanke montre plus particulièrement les mécanismes par lesquels une panique bancaire peut se transmettre à l’économie réelle, justifiant dès lors que la banque centrale mette en œuvre une politique de sauvetage des banques. Indéniablement, leurs travaux permettent de mieux comprendre les décisions récentes des autorités monétaires américaines pour endiguer la crise déclenchée par SVB, comme l’extension de l’assurance sur les dépôts.

    Lire la suite
    _____________________
    _____________________

  • Observatoire des inégalités - Retraites : les cadres touchent trois fois plus que les ouvriers au cours de leur vie

    Les hommes cadres supérieurs peuvent espérer toucher 930 000 euros de pension de retraite au cours de leur vie, contre moins de 300 000 euros pour les ouvriers. Une inégalité qui résulte des écarts de salaire et de l’espérance de vie. Une analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Dans les conditions actuelles d’espérance de vie et d’âge de départ à la retraite, les hommes cadres supérieurs peuvent espérer toucher en tout environ 930 000 euros de pension de retraite, les ouvriers moins de 300 000 euros, selon nos estimations (voir encadré). Les premiers vont recevoir trois fois plus que les seconds en moyenne. Pour estimer ces montants, l’Observatoire des inégalités tient compte du montant de la pension mensuelle, mais aussi de la durée pendant laquelle chacun la touche, entre son départ à la retraite et son décès.

    Lire la suite
    _____________________________
    _____________________________

  • ChatGPT: un outil des guerres cognitives de demain

    Parce qu’ils parviennent de façon convaincante à simuler des conversations humaines, les agents conversationnels comme ChatGPT induisentt de nouveaux risques de manipulation de masse, avec viralisation de contenus produits automatiquement, qui pourraient contribuer à la polarisation de nos sociétés. Ils s’insèrent ainsi dans une évolution repérée depuis une quinzaine d’années : l’hybridation des conflits, qui renvoie à plusieurs phénomènes : le débordement de la confrontation physique sur le terrain numérique (cyberattaques, etc.), la déstabilisation des sociétés via de nouveaux outils de propagande incluant fausses informations et avivement des tensions. La montée en puissance de l’intelligence artificielle, dont ChatGPT est l’un des exemples les plus en vue, amène une accélération de ce phénomène.

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • « Le navire a atteint le rivage » : un traité haute mer historique, à mettre en œuvre au plus vite

    Le samedi 4 mars 2023, la présidente de la conférence intergouvernementale chargée d'élaborer un accord visant à protéger la biodiversité en haute mer a déclaré : « Le navire a atteint le rivage ». Après plus de 15 ans de discussions et une route semée d’embûches, le consensus sur un accord visant à assurer la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité dans les zones marines situées au-delà de la juridiction nationale (BBNJ en anglais) a finalement été atteint.

    Conservation et compromis

    Ce consensus est un succès majeur pour le multilatéralisme et un développement historique du régime juridique de l'océan qui comble les lacunes de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), adoptée en 1982. Le traité met en place des processus de protection de l'environnement marin, résout un différend de longue date sur le principe du patrimoine commun de l'humanité1 et renforce le développement des capacités et le transfert de technologies, permettant ainsi à tous les États de prendre part à la gestion de ce vaste bien commun.

    Lire la suite
    _____________________
    _____________________

  • « La gestion actuelle des mouvements régionalistes constitue un danger pour le modèle républicain » – Entretien avec Benjamin Morel

    À l’occasion de la sortie de son nouveau livre, La France en miettes, Régionalismes, l’autre séparatisme (Le Cerf, 2023), nous avons interrogé Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris II Panthéon-Assas, à propos des dynamiques à l’œuvre dans la gestion actuelle des mouvements régionalistes. Selon lui, la reconnaissance de privilèges toujours plus exorbitants accordée à certains territoires et groupes d’intérêts identitaires locaux constitue une menace pour la cohésion politique de la nation comparable à ce que d’autres États européens ont dû affronter ces dernières années. Entretien réalisé par Simon Woillet et Victor Woillet.

    Lire la suite
    ___________________________
    ___________________________