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Analyses - Page 18

  • Charlie - Entretien. « Ces filles vivent sous le contrôle et la surveillance constante des garçons »

    Laure Daussy ·

    Pendant un an, notre journaliste Laure Daussy a enquêté sur la condition des jeunes filles dans la ville de Creil et sa région. C’est là que, en 2019, la jeune Shaïna, 15 ans, a été tuée et brûlée vive par son petit ami, dont elle était enceinte. Laure Daussy publie « La Réputation. Enquête sur la fabrique des "filles faciles" », aux éditions Les Échappés. Elle raconte à Charlie le poids de la réputation qui pèse sur les filles qu’elle a rencontrées.

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  • Le Vent se léve - Les obstacles à « la reconquête du vote populaire rural » : discussion sur l’ouvrage de Cagé et Piketty

    Les faibles performances électorales de la gauche dans les campagnes populaires entraînent de vifs débats depuis plus d’un an. Le livre politique de cette rentrée 2023, un pavé de plus de 850 pages signé Thomas Piketty et Julia Cagé, a de nouveau ravivé cette discussion. Chiffres à l’appui, les économistes estiment que le succès de la droite et de l’extrême-droite dans ces territoires est avant tout la conséquence d’un abandon de la France rurale par les pouvoirs publics, plus que d’un rapport hostile à l’immigration. Pour le sociologue Benoît Coquard, qui a grandi dans ces campagnes et leur consacré un livre (Ceux qui restent. Faire sa vie dans les campagnes en déclin), cette analyse purement statistique oublie de se pencher sur les rapports sociaux particuliers caractéristiques de ces espaces. Les ouvriers, employés et autres individus populaires des campagnes ont en effet souvent comme modèle les petits patrons, artisans locaux et ont généralement des liens forts avec eux. Il détaille ici son point de vue, afin d’enrichir la compréhension des ressorts du vote des campagnes populaires. Article republié depuis The Conversation France.

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  • The Conversation - Théories du complot : comment les réseaux sociaux les propagent et permettent une escalade vers la violence

    Bien que les théories du complot, et plus largement la désinformation, reposent sur des bases infondées, elles ne sont pas dénuées d’effets nuisibles concrets. Elles déclenchent un éventail de conséquences préjudiciables dans la réalité : propagation de fausses informations, ébranlement de la confiance dans les médias et les institutions gouvernementales, incitation à des comportements violents, voire extrémistes.

    Par exemple, certaines théories du complot prétendent que la pandémie de Covid-19 est un canular ou un complot ourdi par un groupe secret visant à contrôler la population mondiale. De telles croyances peuvent conduire au rejet de mesures de santé publique essentielles, telles que le port de masques ou la vaccination, et mettre ainsi la population en danger. Ces théories peuvent même éroder la crédibilité et l’autorité des institutions scientifiques et politiques, telles que l’Organisation mondiale de la santé ou les Nations unies, et favoriser la méfiance et la polarisation des opinions.

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  • The Conversation - Comment sortir l’action publique d’une logique strictement financière ?

    Le dernier remaniement ministériel du 20 juillet 2023 a donné lieu à son lot traditionnel de discours de passation de pouvoir, dont ceux, à Bercy, de Gabriel Attal, en partance pour l’Éducation nationale, et de son successeur Thomas Cazenave à la fonction de ministre délégué chargé des comptes publics. Ce passage de relais s’est voulu inscrit dans la continuité. Le nouveau ministre a ainsi déclaré vouloir poursuivre le travail de désendettement de son prédécesseur :

    « Le redressement des finances publiques et le retour du déficit sous la barre des 3 % d’ici 2027 sont nos priorités. »

    Jusqu’à présent, la transformation de l’action publique en France a surtout été guidée par les principes d’un New Public Management dont on peut douter de son caractère novateur (déployé au milieu des années 1980 dans des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande).

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  • The Conversattion - Le stockage massif d’électricité, brique indispensable de la flexibilité pour atteindre la neutralité carbone

    Évoquée depuis de nombreuses années, la « transition énergétique » serait-elle en train de prendre forme ? Aujourd’hui, l’objectif pour de nombreux pays est de transformer leur système économique pour ne plus émettre de CO2 à une échéance donnée : 2050 en France et en Europe, 2060 en Chine par exemple.

    Les principaux moyens d’y parvenir (la production d’énergie renouvelable et l’électrification de nombreux usages) sont précisés et des plans de déploiement sont dévoilés. Malgré tout, le chemin est encore long. En France, les prototypes, démonstrateurs et filières industrielles tardent à s’initier, notamment vis-à-vis du stockage d’énergie, pourtant un pilier clé pour le développement des énergies renouvelables. Afin de créer un vrai écosystème industriel français capable de répondre à ces besoins, il est important de soutenir la R&D et le déploiement de solutions adaptées.

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  • Le Grand Continent - Poutine en Ukraine : l’Algérie française de Vladimir Vladimirovitch

    On finit rarement bien une guerre d'empire. Dans la Russie de Poutine, le fantasme impérial a la peau dure — il pourrait précipiter la chute de la Fédération, la faisant basculer dans un après aux contours flous et inquiétants. En tissant une analogie entre la guerre d’Ukraine et la guerre d’Algérie, François Heisbourg fournit une grille de lecture essentielle. 

    Les empires européens bâtis à partir de l’âge des grandes découvertes occidentales ont tous disparu dans le courant du XXe siècle, qu’ils aient été basés sur la colonisation de terres lointaines ou sur la conquête de territoires adjacents — l’une de ces approches n’excluant pas nécessairement l’autre. Le phénomène était si largement répandu qu’il fut longtemps la norme plutôt que l’exception

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  • Observatoire des inégalités - La parité marque le pas au Sénat et à l’Assemblée nationale

    La part des femmes a très peu progressé aux élections sénatoriales de 2023. Elle a reculé à l’Assemblée nationale lors des élections législatives de 2022. L’égalité femmes-hommes en politique est encore loin.

    Alors que la moitié des sièges étaient renouvelés, la part des femmes au Sénat a très peu progressé aux élections de 2023 par rapport à 2020, passant de 35 % à 36 %. On compte seulement 126 sénatrices sur 348 élus. Depuis 2000, la loi prévoit des listes paritaires de candidats dans les départements qui élisent au moins trois sénateurs ou sénatrices. La progression du nombre de femmes a aussi été facilitée par l’interdiction du cumul des mandats en place depuis 2017, qui avait permis de renouveler des élus. La parité est pourtant encore loin d’être atteinte au Sénat. Il est vrai qu’on comptait seulement 6 % de sénatrices en 1998.

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    Le tableau de bord de la place des femmes en politique

    36 % de sénatrices, 37 % de députées, 45 % de conseillères municipales. Le bilan de la parité en politique est de moins en moins défavorable aux femmes, sauf aux fonctions à haute responsabilité.

  • Observatoires des inégalités - Les privations matérielles sont stables en France

    14 % des ménages déclarent devoir se priver d’un confort qui parait « normal » en France. Malgré la baisse du chômage, cette proportion ne diminue pas.

    14 % des ménages étaient en situation de privation matérielle et sociale en 2022, selon l’Insee [1]. L’institut interroge la population à partir d’une liste de treize questions telles que « avez-vous des impayés de mensualités d’emprunt, de loyer ou de facture ? » ou « ne pouvez-vous maintenir votre logement à bonne température par manque de moyens financiers ? ». Un ménage est considéré en situation de privation s’il répond « oui » dans cinq cas au moins sur les treize.

    L’évolution de l’indicateur est malheureusement difficile à interpréter, notamment parce que l’Insee a changé de méthode entre 2019 et 2020. Ceci dit, au cours des dernières années, le taux de privation est resté relativement stable. Il était de 13,7 % en 2014, il est de 14 % en 2022. Malgré la baisse du chômage depuis 2015, le sentiment de privation évolue peu. Ce phénomène est cohérent avec la stagnation des revenus pour une grande part de la population, entre 2014 et 2018 au moins [2].

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  • La Fondation Jean Jaurès - Le Pacte vert est-il soutenable ? La question au cœur des élections européennes

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a prononcé cette semaine son discours sur l’état de l’Union. Pour Théo Verdier, co-directeur de l’Observatoire Europe de la Fondation, les questions écologiques, et notamment la mise en œuvre du Pacte vert, seront au cœur des clivages au sein des différents partis politiques, lors des prochaines élections européennes en juin 2024.

    La concrétisation du Pacte vert européen et son impact sur le coût de la vie des Français, et plus largement des Européens, constituent le ciment sur lequel le débat des élections européennes de juin 2024 s’apprête à prendre.

    L’adoption de justesse par le Parlement européen de sa position concernant le règlement sur la restauration de la nature a offert un cas d’école des débats qui nous attendent lors de la campagne à venir. Le texte constitue un élément essentiel à la mise en œuvre du Pacte vert, porté par l’actuelle Commission et sa présidente de centre-droit Ursula von der Leyen.

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  • L'article de la semaine : Observatoire des inégalités : Immigration : les politiques pris par l’ivresse des sondages

    Le débat médiatique et politique prend pour acquise la xénophobie des Français, alors que celle-ci est en recul constant. Cet état de fait devrait inciter le personnel politique à se détacher des sondages d’opinion et à s’intéresser aux autres motifs du vote d’extrême droite. Le point de vue de Louis Maurin, extrait d’une tribune parue dans le journal Le Monde.

    En France, 45 % de la population estime qu’« il y a trop d’immigrés », selon une enquête Kantar (ex-Sofres) de décembre 2022. L’affaire semble entendue : l’« opinion » rejette les immigrés. Ce chiffre, médiatisé à outrance, est un élément d’explication de la xénophobie ambiante d’une partie du personnel politique, notamment l’alignement du discours du parti Les Républicains sur celui du Rassemblement national. C’est aussi en partie pour cela que le gouvernement propose une énième loi sur l’immigration.

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  • Le Grand Continent - Afrique-France : neuf thèses sur la fin d’un cycle

    Le continent est entré dans une nouvelle ère. Les coups d’État au Mali, en Guinée, au Burkina Faso, au Niger ou la « révolution de palais » au Gabon ne seront pas les derniers. Mais l’illusion serait de penser qu’ils ont mis un terme à des régimes démocratiques. Dans une perspective au long cours, Achille Mbembe livre sa vision des causes profondes de la secousse africaine. 

    Comment faut-il interpréter les transformations de long terme qui se déroulent en ce moment en Afrique ? Quelle place occupent les facteurs endogènes dans ces mutations ? Quelles sont les contradictions saillantes induites par la nouvelle économie politique en voie de cristallisation sur le continent ? À partir de quelles grilles d’analyse pouvons-nous les capter de la manière la plus adéquate possible ? Cet exercice d’intelligence collective est plus qu’urgent si nous devons non seulement poser de la manière la plus adéquate possible la question de la sécurité, de la paix et de la stabilité sur le continent, mais encore ouvrir des chemins d’avenir à la relation entre l’Afrique, la France et l’Europe. 

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