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Spécialiste de Mai 68 (1), à l’écoute des mouvements sociaux contemporains, l’historienne Ludivine Bantigny explique pourquoi la mobilisation des gilets jaunes est un événement inédit. Pour elle, l’avenir de ce mouvement qui fait face à une répression historique dépendra de la posture des syndicats.
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Le politologue Olivier Costa, auteur de cet article, est directeur de recherche au CNRS, et enseigne à Sciences Po Bordeaux. La version originale de cet article a été publiée sur le site The Conversation, dont franceinfo est partenaire. Il s'exprime ici librement.
Les autorités de l'Etat et les élus (et pas seulement ceux de la majorité, ne nous leurrons pas) font face à une défiance d'une ampleur inédite, à laquelle il est bien difficile de trouver une réponse, tant les revendications sont à la fois hétérogènes et individualistes (une par sous-catégorie de la population), irréalistes et contradictoires (davantage de services publics, mais moins d'impôts ; plus de croissance, mais moins de concurrence ; plus de sécurité, mais moins de règles), et déconnectées d'enjeux aussi fondamentaux que le réchauffement climatique ou l'endettement du pays.
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a demandé à ce que l'exécutif instaure une négociation pour répondre aux gilets jaunes, plutôt qu'une concertation.
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a demandé dimanche à ce que l'exécutif instaure une "négociation", sur le modèle d'un Grenelle, pour répondre à la crise des "gilets jaunes", plutôt qu'une "concertation, c'est-à-dire un grand blabla décentralisé" à ses yeux.
La charge des dépenses d'énergie s'est alourdie pour les ménages ces derniers mois, au point de provoquer un mécontentement croissant et un débat politique sur le malaise des ménages modestes. Le signal prix doit inciter les consommateurs à adopter progressivement des habitudes plus économes en énergie. Mais, outre les changements de comportement, baisser sa consommation d'énergie requiert souvent des investissements pour changer de système de chauffage, isoler sa maison, changer de voiture si l’on n’a pas accès aux transports publics... que les ménages modestes sont rarement à même de financer. Comment éviter que ces derniers soient confrontés à la double peine de devoir payer plus cher une énergie plus difficile à économiser, au moins à court-terme ? Ne nous trompons pas de débat : la hausse de la fiscalité écologique est nécessaire pour inciter au changement des comportements de tous. Mais afin de ne pas entraîner une baisse du niveau de vie des ménages modestes, elle doit être accompagnée de mesures de redistribution pour que la répartition des efforts soit plus juste et mieux acceptée. Nous proposons donc la création dans cette note, d'une "Prime de Transition Ecologique".
A notre tour ! Puisque le moment autorise les comparaisons historiques les plus osées, pourquoi ne pas se laisser aller à ce vice? Il ne sera pas question ici de Pierre Poujade, des ligues émeutières de 1934 ou de «L'Étrange défaite» de Marc Bloch, mais d’une époque autrement plus glamour et passionnante: la Monarchie de Juillet (1830-1848).
On le sait, le règne de Louis-Philippe traîne une réputation contrastée. Pour les uns, il a donné «satisfaction au besoin de tranquillité» qui dominait le plus grand nombre (c’est l’historien royaliste Jacques Bainville qui parle), pour les autres il ne fut guère que le «règne des banquiers», une «société par actions fondée pour l'exploitation de la richesse nationale française» (c'est ce qu'en disait Karl Marx).
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Un scientifique chinois a annoncé il y a quelques jours avoir donné naissance à des bébés génétiquement modifiés et résistants au virus du sida. La porte ouverte à une nouvelle forme d'eugénisme ? On en parle avec Ségolène Aymé, médecin généticienne et directrice de recherche émérite à l’INSERM, et Axel Kahn, généticien et président du comité d’Ethique de l’INRA, CIRAD, Ifreme.
Après avoir fortement augmenté, les inégalités de niveau de vie semblent se stabiliser ces dernières années. Pour autant, elles demeurent plus élevées qu’il y a vingt ans. Notre synthèse sur l’évolution des inégalités de revenus.
Allons-nous enfin vers du mieux en matière d’inégalités de revenus ? En 2012 et 2013, les écarts de revenus ont diminué. Ensuite, entre 2013 et 2016, ils se sont stabilisés. Les données 2016 nous situent au niveau d’il y a dix ans en arrière. Il est bien trop tôt pour crier victoire : les inégalités demeurent à un niveau très supérieur à ce qu’elles étaient vingt ans plus tôt. Voyons ce qu’en disent les principaux instruments de mesure.
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La transition écologique ne réussira que si elle est portée par tous les citoyens : il faut convaincre la société civile et les gouvernants que la lutte pour la santé humaine, ici et maintenant, et la santé de la planète pour les décennies qui viennent constituent un seul et même combat. Pour en débattre, la Fondation Jean-Jaurès reçoit Jean Jouzel, climatologue, membre de l'Académie des sciences et membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui a obtenu le prix Nobel de la paix. Il échangera avec Michel Debout, administrateur de la Fondation, professeur émérite de médecine légale et de droit de la santé. La rencontre sera animée par Lucie Montchovi, journaliste, membre du Conseil économique, social et environnemental.
Rien de pire pour saper l’autorité que d’édicter des règles non réalisables, de les réviser au gré des vents, de ne pas y adosser un véritable pouvoir de police, ou pire de transgresser ses propres règles. C’est exactement dans cette situation que ce trouve la Commission européenne, et plus largement les institutions européennes aujourd’hui. Ces dernières traversent crise d’autorité sans précédent. [...]
Les économistes « sérieux », dont Denis Clerc dans cette tribune, nous disent qu’il n’est pas souhaitable d’augmenter le SMIC plus que prévu et qu’il vaudrait mieux augmenter la prime d’activité. Je suis en désaccord partiel : il faut faire les deux, car le pouvoir d’achat du SMIC net a sensiblement décroché ces dernières années par rapport à la richesse nationale produite (le PIB par habitant). Ce n’est pas juste, et c’est d’ailleurs ressenti à « juste » titre comme une injustice par ceux et celles qui ne sont pas des économistes sérieux mais des galériens du quotidien.