Aux dernières nouvelles, les relations entre Jean-Luc Mélenchon et l’Allemagne semblaient conflictuelles. Le leader du Front de gauche, puis de la France insoumise n’a en effet jamais tari les critiques contre l’Allemagne et sa position dominante en Europe. La parution de son pamphlet « le Hareng de Bismarck » lui avait même valu d’être taxé de germanophobe[1]. Avec ce passif, il était bienvenu d’afficher une main tendue, et de renouer avec ses alliés de Die Linke. Le discours qu’il a donné devant les cadres et militants du parti le 14 janvier dernier à Berlin lui en a donné l’occasion. Il a d’emblée écarté les critiques qu’on lui fait dans les médias français sans ambiguïtés : ses critiques de l’Europe sont celles de la politique menée par le gouvernement d’Angela Merkel et ne s’adressent pas à un peuple entier. Celles-ci étant largement partagées par die Linke, on peut difficilement le taxer de germanophobe. Passées ces clarifications, que dit ce discours des relations entre les gauches radicales française et allemande ?
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