La Ve République a 60 ans. Jean-François Sirinelli, professeur émérite d’histoire contemporaine, revient dans Vie et survie de la Ve République. Essai de physiologie politique (Odile Jacob, 2018) sur l’histoire de ce régime, les contextes qui l’ont fait évoluer et les lignes de force qui l’animent. Il en débat à la Fondation Jean-Jaurès avec Émeric Brehier, directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation.
Actualités socialistes - Page 751
-
Fondation Jean Jaurès - Les 60 ans de la Ve République
-
Marianne - Les Économistes Atterrés Macron, un mauvais tournant, un budget de classe
Conférence-débat, de 19h30 à 21h30, le jeudi 11 octobre 2018, Maison des Sciences Économiques, salle 117 112 boulevard de l’Hôpital, 75 013 Paris, M° Campo-FormioLe projet d’Emmanuel Macron est d’imposer à la société française un tournant vers une soumission accrue au capitalisme financier. Ce projet est une impasse comme le montrent les Économistes atterrés dans leur dernier livre, Macron, un mauvais tournant, (à paraître le 10 octobre aux Liens qui Libèrent).
Arrivé miraculeusement au pouvoir à la suite de la déception provoquée par le quinquennat de François Hollande, qui a capitulé devant le Medef et la technocratie européenne, bénéficiant de l’affaiblissement politique des classes populaires, Emmanuel Macron a su rassembler toutes les forces libérales pour mettre en œuvre le programme que le patronat et l’oligarchie financière prônent depuis longtemps. Sa stratégie s’inscrit ainsi dans celle des institutions européennes.
Lire la suite
___________________
___________________ -
Le Vent se lève - A Liverpool, le Labour est déchiré par le Brexit
“Love Corbyn, Hate Brexit”, “Demand a People’s Vote”, “Bollocks to Brexit”, crient-ils devant chacune des entrées des différents évènements qui ont lieu dans le cadre du congrès annuel du Labour Party à Liverpool. Ces militants en faveur d’un second référendum, bien que parfois contredits par certains des participants, ont réussi l’objectif qu’ils s’étaient fixé: leur demande a désormais sa place dans le programme officiel du parti d’opposition. À une écrasante majorité, les délégués de la convention travailliste ont en effet approuvé le principe d’une campagne pour un nouveau vote, dont les termes ne sont cependant pas définis, si le plan de Theresa May est rejeté au parlement et si une nouvelle General Election n’a pas lieu.
Lire la suite
________________
________________ -
Le vent se lève - Le 4 octobre 1945, la sécurité sociale était proclamée !
Le 4 octobre 1945, la sécurité sociale était proclamée. L'ordonnance du 4 octobre concrétise l'une des grandes promesses du Conseil National de la Résistance : construire un "plan complet de sécurité sociale", visant à "assurer à tous les citoyens les moyens d'existence, dans le cas où ils seraient incapables de se les procurer par le travail". La sécurité sociale a été mise en place par le Ministre du Travail Ambroise Croizat (membre du PCF et de la CGT) et par le haut-fonctionnaire Pierre Laroque. Elle vise à couvrir les travailleurs français en cas de maladie, chômage, ou maternité. Contrairement aux modèles dominant ailleurs, elle est financée directement sur des cotisations, prélevées sur les travailleurs et des employeurs (à l'avantage des travailleurs). Le nom d'Ambroise Croizat est aujourd'hui oublié. La mise en place de la sécurité sociale lui a pourtant valu une popularité considérable ; à sa mort, plus d'un million de personnes sont venues rendre hommage au "père de la sécurité sociale".
-
Fondation Jean Jaurès : Individualisme, communautarisme ou républicanisme : quelle politique à l'âge identitaire ?
La politique, et notamment les progressistes, ont-ils déserté le bien commun au profit des questions identitaires et morales ? Est-ce la raison de la défaite de la gauche aux États-Unis ? De la faiblesse des partis progressistes en Europe ? On en débat à la Fondation Jean-Jaurès à l’occasion de la venue en France de Mark Lilla, historien des idées, professeur à l’université Columbia, qui présente son nouvel essai "La Gauche identitaire. L’Amérique en miettes" (Stock, 3 octobre 2018). La rencontre, en partenariat avec le think tank L'Aurore, est animée par Laurent Bouvet, professeur de science politique à l’Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.
-
Observatoire des inégalités - Taxation des revenus financiers : 100 000 euros par an pour les plus riches
Le « prélèvement forfaitaire unique » sur les revenus financiers fait gagner des dizaines de milliers d’euros aux plus aisés. Une mesure lourde de sens politique. L’analyse de Noam Leandri et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités
Un ménage qui touche 400 000 euros de revenus financiers annuels bénéficie d’un cadeau fiscal de 96 000 euros sous forme de baisse de son impôt sur le revenu avec la mise en place l’an dernier du « prélèvement forfaitaire unique », selon nos estimations. Les hauts revenus financiers (intérêts d’obligation [1], dividendes [2] ou plus-values des cessions d’actifs financiers [3]) sont désormais imposés à un taux forfaitaire de 30 %, alors qu’ils pouvaient l’être à un niveau atteignant près de 60 % auparavant. Ce cadeau fiscal est évalué à lui seul à deux milliards d’euros par an.
-
BFM - Européennes: le PS se prépare et dénonce "l’imposture macroniste"
Avant les européennes, le PS se prépare et doit approuver ce mardi soir les textes sur lesquels les militants seront appelés à voter le 11 octobre.
Le PS part déjà divisé sur les européennes. Ce mardi soir, le Bureau national du mouvement doit approuver les textes sur lesquels les militants seront appelés à voter le 11 octobre. Au menu: une proposition conduite par le premier secrétaire Olivier Faure, et celle de l'aile gauche incarnée par Emmanuel Maurel, député européen.
Lire la suite
__________________
__________________ -
L'actualité des socialistes du 21 au 27 septembre
LES INEGALITES
Observatoire des inégalités - 600 000 pauvres de plus en dix ans
Données 11 septembre 2018
La France compte entre 5 et 8,8 millions de pauvres selon la définition adoptée. Entre 2006 et 2016, le nombre de personnes concernées a augmenté de 630 000 personnes au seuil à 50 % et de 820 000 au seuil à 60 %. Principalement sous l’effet de la progression du chômage.
La France compte cinq millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian [1] et 8,8 millions si l’on utilise le seuil à 60 %, selon les données 2016 (dernière année disponible) de l’Insee. Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,0 % et dans le second de 14,0 %. Au cours des dix dernières années (2006-2016), le nombre de pauvres a augmenté [2] de 630 000 au seuil à 50 % et de 820 000 au seuil à 60 %. Le taux de pauvreté s’est élevé de 0,7 point au seuil à 50 % et à 60 %.
PSYCHIATRISATIONLe Figaro - «La psychiatrisation de l'adversaire ouvre les portes au totalitarisme»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Sur Twitter, la présidente du Rassemblement national s'est plainte d'une décision de justice la soumettant à un examen psychiatrique, pour avoir publié la photo d'une exécution commise par Daech. Jean-Yves Camus regrette que le débat politique en soit réduit à des accusations de démence.
Jean-Yves Camus est chercheur associé à l'IRIS et Directeur de l'Observatoire des radicalités politiques (ORAP) à la Fondation Jean Jaurès.
FIGAROVOX.- Marine Le Pen s'est énervée sur Twitter à la suite d'une décision de justice la soumettant à un examen psychiatrique, pour avoir publié la photo d'une décapitation de Daech sur Twitter. Quoi qu'on pense des idées qu'elle défend, n'est-ce pas décevant de déplacer la politique sur le champ psychiatrique?
EN MARCHE
Non Fiction - " Entretien avec Luc Rouban à propos du « Paradoxe du macronisme »
Luc Rouban est politologue, directeur de recherches au CNRS et rattaché au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Il vient de publier Le paradoxe du marcronisme dans lequel il s'attache à décrypter ce qu'est réellement ce mouvement. Il a accepté de répondre à quelques questions pour présenter son livre.
Nonfiction : Vous venez de publier un ouvrage où vous expliquez, en mobilisant les outils de l’analyse électorale, ce qu’est le macronisme ou, tout au moins, ce qu’il n’est pas. Ainsi, ce serait une erreur, expliquez-vous, d’y voir un mouvement qui aurait réussi à rassembler les socio-libéraux en dépassant le clivage gauche-droite. Pourriez-vous expliciter ce point pour nos lecteurs ?
Fondation Jean Jaurès - Portrait-robot des sympathisants de La République en marche
En s’appuyant sur les données du panel que le Cevipof et Ipsos ont lancé depuis novembre 2015, Gilles Finchelstein dresse un véritable portrait-robot des sympathisants de LREM, à partir d’un échantillon de près de 1700 personnes. Une étude inédite qui permet de comprendre qui ils sont, ce à quoi ils croient et leurs positions sur les principaux enjeux politiques.
LES EMERGENTS
Chine, Inde, Brésil... Les « pays émergents » prennent une place toujours croissante sur la scène mondiale. Analysant leurs trajectoires, J. Ruet précise ce qui distingue et caractérise aujourd’hui ces puissances et la position cruciale qu’elles occupent dans l’économie mondialisée.
Recensé : Joël Ruet, Des capitalismes non alignés ; les pays émergents, ou la nouvelle relation industrielle du monde, Raisons d’Agir, 2016, collection « Cours et travaux ». 218 p., 20 €.Cet ouvrage a été conçu par un économiste spécialiste des réalités et des politiques environnementales, énergétiques et industrielles des pays que l’on nomme communément « pays émergents », soit les nouvelles grandes puissances économiques du Sud, sur la définition desquels le livre revient plusieurs fois de manière critique.
LA CONSIDERATION
La transformation du monde passe par la transformation de soi. L’éthique de la considération, selon C. Pelluchon, doit nous permettre de relever les défis écologiques et sociaux auxquels nous sommes confrontés, afin qu’à nouveau nous puissions vivre avec les autres êtres, quels qu’ils soient.
Recensé : Corine Pelluchon, Éthique de la considération, Seuil, « L’ordre philosophique », 2018, 288 p., 23 €.Dans un monde menacé d’effondrement, sourd aux enjeux écologiques et tourné vers un économisme sacrifiant les aspirations humanistes des individus et assombrissant les processus démocratiques, l’enjeu de l’ouvrage de Corine Pelluchon est de rendre possibles « de nouvelles Lumières » (p. 262) en proposant une éthique propre à réduire l’écart entre ce que nous savons et ce que nous faisons. Tout au long de ce livre dense, ardu et stimulant, la philosophe décrit un processus de subjectivation puisant dans les morales antiques mais dégagé de tout rapport à Dieu, ayant pour but d’ouvrir à une considération reconnaissant la valeur propre de chaque être humain et de chaque vivant.UNE HISTOIRE POPULAIREIl y a deux ans, l’historienne Michelle Zancarini-Fournel publiait Les luttes et les rêves. Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours . Cette année, c’est au tour de Gérard Noiriel de se livrer au même exercice. Son Histoire populaire de la France couronne et synthétise une carrière consacrée à l’histoire des ouvriers, de l’immigration, du racisme, de la nation et à la défense et à l’illustration des méthodes de la socio-histoire. Ce parcours de chercheur colore les propos et les angles retenus par G. Noiriel dans cette somme.
En gestation depuis une dizaine d’années, ce livre a pour modèle l’Histoire populaire des États-Unis de l’américain Howard Zinn, également publiée en France par l’éditeur marseillais Agone en 2002, la version américaine datant de 1980. H. Zinn ambitionnait alors d’écrire l’« histoire par le bas » afin de donner la parole aux vaincus de l’histoire. Depuis, de nombreux travaux historiques ont creusé un tel sillon appliqué à différentes périodes et espaces. G. Noiriel relativise l’originalité d’une telle démarche en 2018 et souligne également la différence de contexte d’écriture : si l’Américain conçoit son projet dans la foulée du triomphe du progressisme après Mai 68, le Français écrit alors que celui-ci recule et que la « crise du mouvement ouvrier a considérablement affaibli les luttes sociales au profit des conflits identitaires. »
-
Collomb : le clan Macron implose de l’Intérieur !
02 octobre 2018
Le Bureau national du Parti socialiste constate avec consternation la crise qui s’installe au sommet de l’État. Après l’affaire Benalla en juillet, la démission du numéro 2 du gouvernement en septembre, le départ de la ministre des Sports, c’est maintenant un autre pilier du gouvernement, ministre d’État, ministre de l’Intérieur, qui décide de déserter. Nous assistons à une véritable débandade.
Là où le président de la République vantait le retour à une certaine verticalité du pouvoir, les Français assistent médusés à une crise de l’autorité au sommet de l’État mettant en péril son efficacité.
Alors que ce matin encore, les forces de police et de sécurité intervenaient pour faire face à la menace terroriste, le ministre de l’Intérieur a présenté pour la seconde fois sa démission au président de la République. La sécurité intérieure n’est pas une option. Elle est un impératif qui ne suppose aucune improvisation ni faille.
Ce soir, les Français sont en droit de s’interroger. La maison France n’est plus tenue.
-
L'Express - Européennes: au PS, l'attente avant la scission?
Entre menaces de départs, mécontentements et affrontements de lignes, Olivier Faure peine à tenir ses troupes.
Le bureau national du Parti socialiste fixera ce mardi la dernière mouture de son texte d'orientation pour les prochaines élections européennes, et un épais brouillard entoure encore les intentions socialistes, à la fois sur le fond et sur le nom de ceux qui vont incarner ses choix. "Le programme d'abord" : voici le message qu'Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, s'efforce de faire passer depuis des semaines. Le 18 septembre dernier, le même bureau a voté une première version du texte, à l'unanimité des votes exprimés.
______________________
______________________ -
L'Aurore - Le bloc-notes Laurent BOUVET - 28 Sep 2018
Un obscur rappeur a publié, sur Youtube, son dernier clip où il est question de « pendre les blancs » et de « tuer les bébés blancs ». Tout dans cette séquence suinte le racisme, sans aucune ambiguité. L’excuse artistique, systématiquement avancée lorsqu’il s’agit du rap, n’est même pas de mise ici puisque l’auteur de la chanson, Nick Conrad, a immédiatement reconnu qu’il voulait choquer – il n’a pas dit s’il voulait son quart d’heure de célébrité mais on peut imaginer que c’est le cas. On attend évidemment maintenant que la justice fasse son travail et que cet « artiste » soit lourdement condamné.
Ainsi décrite, l’affaire peut sembler banale. Le racisme s’exprime assez librement sur les réseaux sociaux, grâce notamment à l’anonymat qu’ils autorisent, et tel ou tel propos défraie à intervalle régulier la chronique, comme ce fut récemment le cas pour Eric Zemmour. Les faits sont graves mais c’est le débat qui est né autour depuis deux jours qui en dit le plus long sur l’état de notre société.
En effet, une partie des médias qui ont traité l’affaire, au premier rang desquels le journal Le Monde dans un article de la rubrique « Les Décodeurs », se sont employés à nous expliquer que la chanson de Conrad n’était finalement pas si grave puisqu’il s’agit avant tout d’une « provocation artistique » – c’est le joker ultime comme on l’a dit – et surtout que cet rappeur est totalement inconnu, qu’il n’avait donc pas vocation à faire la « une ».Lire la suite
____________________
____________________