RIP
Marianne - Gare aux faux espoirs : le RIP sur la privatisation d'ADP… n'a rien d'un vrai référendum
L'initiative est inédite. Ce mardi 9 avril, 218 parlementaires de gauche et de droite ont lancé une procédure de "référendum d'initiative partagée" (RIP) pour empêcher la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP). Un joli coup politique, même si le plus dur commence pour ces députés et sénateurs : ils doivent désormais décrocher 4,5 millions de signatures de citoyens.
Le 9 avril 2019, 218 parlementaires ont enclenché un processus de référendum d’initiative partagée (RIP). L’article unique de leur projet de loi dispose que « l'aménagement, l'exploitation et le développement des aérodromes de Paris » revêtent « les caractères d'un service public national. »
Le collectif des Economistes atterrés salue cette initiative qui peut remettre en cause l’absurde privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) contenue dans la Loi PACTE.
EUROPENNES
Contestée par une partie des sénateurs socialistes, la tête de liste PS-Place publique, Raphaël Glucksmann, est venue à la rencontre des sénateurs et députés PS ce jeudi. « Il faut apprendre à se connaître » explique Raphaël Glucksmann, « ravi des échanges ».
Claire Nouvian, militante écologiste et candidate sur la liste de rassemblement Place publique-PS-Nouvelle donne aux côtés de Raphaël Glucksmann, est l'invitée d'Alexandra Bensaid à 7h50.
Co-lisitère de Raphaël Glucksmann sur la liste de rassemblement Place Publique-PS-Nouvelle Donne, Claire Nouvian livre un regard bienveillant sur la prestation de celui-ci lors du débat organisé mardi soir face à quatre autres candidats : "Il a donné tout ce qu’il a en lui, la compétence, la hauteur de vue, l’intelligence… c’est vrai que le débat à 12, c’est un zoo, on a des carnassiers sur-entraînés. Là, avec le débat d’hier, il est dans son rythme, c’est parti [...] Raphaël c'est le meilleur, il est combatif. On a un vrai démocrate qui préfère écouter les autres plutôt que s'écouter parler".
Le Monde - Européennes 2019 : à Toulouse, Raphaël Glucksmann affiche encore sa différence
Près de 500 militants socialistes se sont retrouvés samedi à Toulouse pour le meeting de la tête de liste du Parti socialiste et de Place publique, après sa prestation ratée lors du débat de France 2.
C’est le test du terrain après le crash. Dans une salle du stade Ernest Wallon, le temple du Stade toulousain, à Toulouse (Haute-Garonne), il fallait montrer que les militants socialistes soutenaient le choix de leur direction de s’unir avec Place publique. Donner le signal aussi qu’ils voulaient partir au combat pour les élections européennes, derrière Raphaël Glucksmann, après sa prestation ratée lors du débat télévisé de France 2. Mais ce samedi 6 avril, la démonstration peinait à convaincre : quelque 500 militants et sympathisants avaient fait le déplacement, une assemblée bien modeste dans une des places fortes du PS, qui compte encore 2 500 adhérents. Et la tête de liste a livré un discours encore tâtonnant.
Huffington Post - Les premiers pas timides de Raphaël Glucksmann font-ils peur au PS?
La tête de liste PS-Place publique a participé à son premier débat jeudi soir, avant un meeting ce samedi.
Assumer la différence. Le Parti socialiste savait qu’en mettant ses pas dans ceux de Raphaël Glucksmann, il lui faudrait composer avec une personnalité peu aguerrie aux joutes politiques. Trois semaines après l’officialisation de l’alliance en vue des européennes, le tandem enchaîne les premières. Avant un premier meeting commun ce samedi à Toulouse, la tête de liste a affronté jeudi soir son premier débat.
Le Figaro - Européennes: l’inquiétude monte au PS
«Il y a une grosse marge de progression»
«Je n’ai pas trouvé que c’était catastrophique pour un premier débat et beaucoup de gens ont été touchés par sa sincérité et sa conclusion», indique pour sa part une proche de l’essayiste, associé au PS. Mais elle le reconnaît: «Il y a une grosse marge de progression». Une réalité dont le candidat lui-même semble avoir conscience. Selon un témoin présent dans les studios à l’issue du débat ni lui ni son entourage ne semblaient satisfaits de l’exercice. «Ils sont partis dans la loge et ils ont mis un temps fou à venir prendre un verre avec les autres candidats», indique-t-on.
Le Parisien - Parti socialiste : face aux oppositions internes, le coup de poker d’Olivier Faure
En choisissant Raphaël Glucksmann comme tête de liste pour les européennes, le premier secrétaire du PS, qui espère réunir la gauche, s’est aussi attiré nombre de critiques. Un choix à quitte ou double.
« Le PS est de retour ! Tout commence aujourd’hui ! » C’était il y a un an, le 7 avril 2018, à Aubervilliers, dans la banlieue parisienne. Des milliers de militants socialistes, encore sonnés par leur déroute aux dernières présidentielle et législatives, venaient d’élire à leur tête Olivier Faure. Un quinquagénaire, député de Seine-et-Marne à la figure triste et comme s’excusant d’être arrivé jusque-là…
DEMOCRATIE
Libé - Le tirage au sort, une idée pas si hasardeuse
Parmi les pistes qui ont émergé lors du grand débat, la désignation, sur le modèle des jurys populaires, de commissions de citoyens pour débattre de grands sujets intéresse l’exécutif. Une façon de répondre au sentiment de déficit démocratique.
Régénérer nos institutions sur un coup de dés ? Alors qu’à la sortie du grand débat national, l’exécutif et sa majorité cherchent des solutions pour tenter de réduire le fossé entre les Français et leurs gouvernants, la piste du tirage au sort fait discrètement son chemin. Certes, au chapitre «Démocratie et citoyenneté», les projecteurs ont été davantage braqués sur le fameux RIC, mais le «référendum d’initiative citoyenne» plébiscité par les gilets jaunes semble déjà exclu.
LE GRAND DEBAT
Libé - Ce n’est qu’un début, continuons le débat !
Emparons-nous des espaces de dialogue, après cet exercice qui, au lieu d'ouvrir vraiment le jeu démocratique, s'est transformé en «grand oral».
Tribune. Le «grand débat» aura été une formidable occasion manquée. On pouvait rêver que dans une France qui inventa la République moderne, on sache expérimenter des formes nouvelles de délibération nationale et infliger un démenti à la panne de la politique qui, partout, favorise démagogues et régimes autoritaires. Avec le «grand débat», il devenait possible en effet de prendre la parole. Et beaucoup l’ont fait.
TAXE GAFA
Bruno Le Maire l'a défendue dans l'hémicycle comme une mesure "à l'honneur de la France". Le projet de taxation des géants du numérique, surnommée "taxe GAFA" (pour Google, Amazon, Facebook et Apple) a été adopté ce lundi 8 avril en première lecture à l'Assemblée nationale. Objectif pour le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, porteur du texte : que la France ouvre une nouvelle "étape" d'une "fiscalité du XXIème siècle, plus juste et plus efficace".
ADP
Deux cent dix-huit parlementaires ont signé un texte contre la privatisation d’ADP, première étape pour l’organisation d’un référendum d’initiative partagée.
Mardi 9 avril à l’Assemblée nationale, une brochette de parlementaires tout sourire pavoise en salle des conférences de presse. « Je ne suis pas sûr que vous voyiez souvent ce type de photos », s’amuse Patrick Kanner, patron des sénateurs socialistes, exceptionnellement présent au Palais-Bourbon. L’image est triplement inédite. Il y a là, fait rarissime, des représentants de neuf groupes parlementaires (de députés et de sénateurs), des Républicains (LR) à La France insoumise (LFI), rassemblés pour annoncer un moment historique.
GILETS JAUNES
Libé - La vraie couleur d’un gilet
Plutôt rouge selon l’historien Gérard Noiriel et le journaliste Edwy Plenel. Plutôt jaune tournant au brun pour Roman Bornstein, qui s’est plongé dans le QG numérique du mouvement.
Les «gilets jaunes» sont-ils rouges ou bruns ? Et en matière de culture démocratique, sont-ils blanc-bleu ? Depuis le début du mouvement, analystes et intellectuels cherchent à s’y reconnaître dans cet éventail de couleurs. Côté rouge, sur un mode rationnel ou lyrique, on trouve Gérard Noiriel, historien des luttes sociales et des mouvements populaires, bien placé pour mettre en perspective l’événement, interrogé par Nicolas Truong, journaliste au Monde ; on voit aussi Edwy Plenel, le fondateur de Mediapart, qui dédie au «peuple des ronds-points» un livre fiévreux et enthousiaste. Leur plaidoyer est souvent juste et leurs arguments, solides. Même si, au bout du compte, un doute sérieux subsiste sur la nature politique de cette révolte.
FISCALITE
LA DEMATIERALISATION
La vie des idées - Vers l’État plateforme La dématérialisation de la relation administrative
Prime d’activité, demande de logement social, inscription à pôle emploi, nombreuses sont les démarches qui ont basculé dans le tout numérique, n’offrant pas d’autre alternative aux administrés et entraînant une rupture d’égalité devant le service public.
L’annonce par le gouvernement, en octobre 2017, du programme « Action publique 2022 » visant la « transformation numérique des services publics » par la dématérialisation de 100% des actes administratifs, a fixé l’horizon d’un mouvement de modernisation technique engagé par la majorité des administrations et organismes publics (État, organismes de sécurité sociale, collectivités), dont deux rapports [1] du Défenseur des droits viennent de dénoncer le déploiement « à marche forcée » et ses effets de mise à distance voire d’exclusion de certains de ses usagers.
HISTOIRE
À travers l’étude historique de deux aspects des premières heures de l’intégration européenne – le rendez-vous manqué d’un statut européen du mineur et le rapport de Bertil Ohlin –, Nicolas Verschueren, chercheur à l’Université libre de Bruxelles, analyse les ressorts de « l’Europe sociale ». Il revient dans cette note sur deux interrogations : le déficit social de l’UE était-il inhérent au processus d’unification européenne ? Les institutions européennes sont-elles le lieu où une plus grande solidarité entre les travailleurs du continent peut s’exprimer ?
Quel serait l’état de l’Union européenne aujourd’hui si les premières institutions avaient été porteuses de politiques sociales ambitieuses ? Cette hypothèse contre-factuelle est très souvent avancée pour illustrer les actes manqués du début d’une Europe sociale[1]. Cette dénomination d’« Europe sociale » reste très floue et permet surtout à celui qui l’utilise d’y introduire ses propres aspirations. Le déficit social de l’UE était-il inhérent au processus d’unification européenne ? Les institutions européennes sont-elles le lieu où une plus grande solidarité entre les travailleurs du continent peut s’exprimer ? À vrai dire, il est possible de répondre par l’affirmative à ces deux questions. C’est ce que nous nous proposons de montrer à travers l’étude historique de deux aspects des premières heures de l’intégration européenne : le rendez-vous manqué d’un statut européen du mineur et le rapport de Bertil Ohlin.