Quelques jours après les résultats des élections législatives, où l'abstention a atteint un taux historique, Dorian Dreuil, membre de l'Observatoire de la vie politique et co-président de l'ONG À voté, échange avec Frédéric Gilli, docteur en économie et auteur de La promesse démocratique. Place aux citoyens (Armand Colin, 2022).
Actualités socialistes - Page 225
-
Fondation Jean Jaurès - Abstention : comment y remédier ? le 30 juin à 15h30
-
OFCE - Seuil de richesse : une avancée nécessaire mais encore insuffisante
Le 1er juin dernier, l’Observatoire des inégalités publiait son « Rapport sur les riches en France ». Au-delà des discussions instructives sur les composantes de la richesse (patrimoine, conditions de vie, …), les auteurs fixent un « seuil de richesse », se voulant le pendant du seuil de pauvreté, et tentent ainsi de quantifier à la fois le nombre de « riches » en France et l’évolution de ce dernier[1].
Nous ne reviendrons pas ici sur la pertinence du niveau du seuil retenu mais tenterons plutôt d’éclairer (brièvement) le débat d’une part sur la nécessité de fixer un seuil de richesse et d’autre part sur les limites de l’indicateur adopté.
Chaque année, l’Insee publie à la fois le taux de pauvreté monétaire pour l’année N-2 mais aussi une estimation avancée (nowcasting) du taux de pauvreté monétaire pour l’année N-1. Le taux de pauvreté monétaire retenu dans ces études est la part des individus vivant dans un ménage dont le niveau de vie[2] est inférieur au seuil de pauvreté, lequel est fixé à 60% du niveau de vie médian (celui qui partage la population en deux).
Lire la suite
_________________________
_________________________ -
Clément Viktorovitch : L’art de la formule choc, le "bouclier loyer"
Le "paquet pouvoir d’achat" promis par le Gouvernement doit être présenté au Parlement dans l’été. Le gouvernement continue de révéler au compte-gouttes ses mesures, et parmi elles, le "bouclier loyer", présenté ce matin par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.
-
France Culture - Attentats du 13 Novembre : la parole est à la mémoire
Le verdict du procès des attentats de novembre 2015 est attendu après 148 jours d’audience d’un procès historique. En plus du devoir de justice, ce procès spectaculaire s’est donné pour mission d’élaborer un travail de mémoire sans précédent. Comment construire la mémoire des attentats alors que l’histoire continue de s'écrire ?
Guillaume Erner reçoit l'historien Denis Peschanski et le professeur d'histoire-géographie Christophe Naudin.
-
Reporterre - 2,3 milliards par an : le coût de l’adaptation au changement climatique en France
2,3 milliards d’euros supplémentaires par an : voici ce que coûterait un ensemble de mesures immédiates, « incontournables et sans regret », pour s’adapter au changement climatique. Le chiffre a été calculé par l’Institut de l’économie pour le climat, dans un rapport paru jeudi 23 juin.
L’Institut a examiné onze domaines (sécurité civile, littoral, infrastructures de transport, bâtiment, etc.) dans lesquels il faut selon lui mettre en place immédiatement des mesures d’adaptation au changement climatique. Et il a calculé l’investissement en deniers publics nécessaire. De là découlent dix-huit mesures pouvant être financées facilement, dès la prochaine loi de finances. Il s’agit par exemple de donner plus de moyens à la lutte contre les incendies, à la prévention des inondations, d’embaucher au sein de l’État des personnels en charge de cette politique d’adaptation et de sa coordination, d’augmenter les moyens des Agences de l’eau qui coordonnent la gestion de l’eau en France, de financer les recherches sur la santé liée au risque climatique, aider les communes littorales et de montagne, etc.
Lire la suite
________________________
________________________ -
Fondation Jean Jaurès, Julia Cagé - Une autre redevance est possible. Pour un financement affecté mais plus juste de l’audiovisuel public
Il ne faut pas s’interdire de repenser le financement de l’audiovisuel public, au contraire ! Mais pourquoi ne pas tirer les leçons des réussites de pays voisins et réformer, en France, la redevance dans le sens d’une contribution progressive affectée ? L’économiste Julie Cagé explique en quoi celle-ci garantirait des ressources pérennes et indépendantes des cycles politiques, créant un un lien fort entre les citoyens et l’audiovisuel public. D’autant que cette option bénéficie du soutien d’une majorité de Français, ainsi qu’une enquête le démontre.
Dans ce rapport, Julia Cagé défend sa proposition d’une « contribution pour le service public » ou « contribution pour l’audiovisuel public ». À l’heure où les fake news prolifèrent et où l’inflation grignote les budgets, il est essentiel de donner de la visibilité dans les financements et de la justice dans la répartition, comme ont su le faire plusieurs pays nordiques au cours des dix dernières années. Une autre redevance est possible !
Lire la suite
_________________________
_________________________ -
IDDRI - Entre crises et urgence d’accélérer la transition : quels enjeux pour l’évolution des marchés électriques français et européen ?
Tirée par la hausse rapide du prix du gaz naturel, la crise des prix des énergies entamée dès septembre 2021 et renforcée par la guerre en Ukraine a engendré une inflation sans précédent des prix sur le marché de gros de l’électricité en Europe. Face à cette crise, de nombreuses voix se sont élevées pour exiger une évolution de la régulation et de l’architecture du marché électrique européen, tenues en partie responsable de la situation actuelle.
Le sens d’une telle réforme du marché reste néanmoins à préciser, et résulte nécessairement d’un compromis entre différents objectifs et enjeux affectant la transition du système électrique : la gestion des impacts de la crise pour les consommateurs, le maintien de la sécurité d’approvisionnement à court (hiver 2022-2023) et plus long terme et l’accélération de la transition bas-carbone, seul levier permettant de réduire durablement la dépendance aux énergies fossiles en général, et aux importations depuis la Russie en particulier.Lire la suite
________________________
________________________ -
Le Vent se lève - François Ruffin : « Il y a deux invisibles : les oubliés en bas et les ultra-riches en haut »
Nous nous rendons dans la Somme, sur les pas de François Ruffin et de son équipe. Le candidat y déroule sa campagne effrénée, flanqué du tumulte de ses militants. Porte à porte, poignées de main dans les bars, déambulation, ballons gonflables géants : le député se faufile, parle à tout le monde, attrape les habitants, pour 3 phrases ou 10 minutes. Aux pressés ou aux indifférents, il martèle ses slogans : « n’oubliez pas d’aller voter car les riches, eux, n’oublient jamais ! ». Pendant toute une après-midi, nous le suivons et l’interrogeons, à pied et en voiture, assis sur le bord d’un trottoir. Il nous répond par de longs développements, sans cesse interrompu, sans que jamais la cohérence de son propos en souffre, alternant avec aisance entre le registre du militant et celui de l’analyste. Politique et conflit de classe, désindustrialisation, construction européenne, sociologie électorale, écologie populaire… Nous sommes revenus avec François Ruffin sur les thématiques qu’il n’aura cessé de mettre en avant, dans ses interventions à la tribune de l’Assemblée comme dans ses livres et ses articles.
Lire la suite
________________________
________________________ -
Observatoire des inégalités - « La perte d’horizon des classes moyennes est une des grandes fractures de notre société ». Entretien avec Louis Maurin
Entretiens 23 juin 2022
Dans un entretien extrait du magazine L’Obs, Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, revient sur l’évolution des inégalités depuis 50 ans. La perte de sécurité constitue la principale fracture et s’étend progressivement aux classes moyennes.
Selon un récit classique, après la fin des Trente Glorieuses, marquées par une grande cohésion autour d’une large classe moyenne, les inégalités auraient explosé. Ce tableau vous semble-t-il juste ?
Il faut le nuancer. On jette sur les Trente Glorieuses (1945-1975) un regard très nostalgique. En réalité cette période a connu, dans les deux premières décennies, un fort creusement des écarts des revenus. À la fin des années 1960, après la montée des revendications qui culminent en 1968, s’ouvre une phase de réduction des inégalités. Ce phénomène tient à l’amélioration des salaires et des retraites, mais également à diverses mesures de protection sociale : allocations logement, aides aux familles monoparentales, etc.
Lire la suite
___________________________
___________________________ -
Télérama - La philanthropie est-elle soluble dans le capitalisme ?
Au motif de combattre la famine, la fondation de Bill Gates investit massivement dans les OGM en Afrique. Voilà ce que révèle une passionnante enquête à voir sur Arte. Décryptage, avec la chercheuse Auriane Guilbaud, autour de la notion du “philanthrocapitalisme”.
Le philanthrocapitalisme est-il l’avenir de l’homme ? Quelques milliardaires américains en semblent convaincus. À l’image de Bill Gates, dont la fondation investit massivement dans la santé ou la recherche médicale. De « bonnes œuvres » drainant des millions de dollars, incluant toujours plus de pays et d’intermédiaires et s’invitant dans les politiques publiques internationales. Tout cela sans avoir à rendre de comptes, comme le démontre la brillante enquête L’Afrique, les OGM et Bill Gates, diffusée mardi 21 juin sur Arte. On y découvre notamment comment la quatrième fortune mondiale (en 2021) développe un programme de plantation d’OGM en Ouganda avec le concours de Bayer-Monsanto, au prétexte de combattre la famine ou les pénuries. Un philanthrocapitalisme sauvage et assumé que décrypte Auriane Guilbaud, chercheuse et maîtresse de conférences en science politique à l’université Paris-VIII, autrice notamment de Business Partners. Firmes privées et gouvernance mondiale de la santé (éd. Presses de Sciences Po, 2015).
Lire la suite
_________________________
_________________________ -
Libé - Au cas par cas Vers une proposition de loi pour inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution
Ce samedi matin, Aurore Bergé, la présidente du groupe macroniste, a proposé de graver l’IVG dans le marbre de la Constitution, reprenant une initiative de la Nupes, qui propose à la majorité macroniste le dépôt d’un texte commun....La réplique de la gauche ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué, l’intergroupe de la Nupes rappelle l’antériorité de la démarche. «Après la révocation par la Cour suprême américaine du droit à l’avortement, nous avons annoncé ce vendredi notre volonté de déposer une proposition de loi pour inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution française comme nous l’avions déjà fait en 2019. Ce samedi, la présidente du groupe LREM reprend cette proposition que les parlementaires LREM avaient rejetée à plusieurs reprises dans la mandature précédente. Nous nous félicitons de ce revirement», écrivent Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, Boris Vallaud, président du groupe Socialistes et apparentés, Julien Bayou et Cyrielle Chatelain, coprésidents du groupe écologiste et André Chassaigne, président du groupe GDR. Une fusion. La Nupes au complet.Lire la suite
_____________________
_____________________