actualité
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PS - Zap Parlementaire I Semaine du 03.01
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Accord "ciel ouvert" avec le Qatar - Question de David Habib
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Idées d'été - Fondation Jean Jaurès - Restauration scolaire : la politique est dans l’assiette, Michaël Delafosse
Montre-moi ta cantine, je te dirai ton époque et ta politique. Depuis toujours, la cantine de nos enfants est révélatrice de notre société et des orientations politiques contemporaines : elle reflète la place que nous accordons à l’alimentation, à la santé, à l’enfant, aux différentes convictions philosophiques et religieuses, à l’environnement dans la conception et la mise en œuvre de nos politiques publiques. Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, montre en quoi la cantine est un outil de lutte contre la précarité alimentaire, un lieu de traduction des choix politiques pour l’environnement et un moyen d’apprentissage de la cohésion nationale autour du principe de laïcité.
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Franceinfo | Olivier Faure le 25 mai
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Loi climat - Nous avons voté contre - Explication de vote de Guillaume Garot
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PS - Zap Parlementaire | Semaine du 3.05
Pour voir ou revoir toutes les questions au gouvernement des socialistes au Parlement de cette semaine, regardez le Zap Parlementaire !
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Revue de presse du 16 au 22 avril
MILITANT
La Vie des Idées - Les pathologies du militantisme
La violence provoquée par la quête de la pureté de l’engagement au sein des groupes militants n’est pas nouvelle. Les années post-68 en témoignent : harcèlement moral, phallocratisme, homophobie, police des mœurs y faisaient des ravages.
Depuis quelques mois, des voix s’élèvent pour témoigner de la violence des relations interpersonnelles ou intergroupes au sein du milieu militant de gauche, notamment féministe. Certaines accusent l’effet amplificateur et délétère des réseaux sociaux qui, de par leur nature même, généreraient une montée de l’intolérance et en quelque sorte de la chasse en meute, quand d’autres y voient surtout une pente mortifère de « dérive identitaire » venue d’outre-Atlantique conduisant à des comportements sectaires et une fragmentation des causes dans des niches toujours plus restreintes et hostiles les unes aux autres.
LA DETTE
LVSL - Stephanie Kelton : « Pour garantir le plein emploi, sortir du mythe du déficit »
Certains la surnomment « la femme qui valait des trillions ». Professeur d’économie à l’université Stony Brook de New York et cheffe de file de la MMT (la Théorie moderne de la monnaie), Stephanie Kelton a conseillé les sénateurs démocrates du Comité au budget fédéral pendant cinq ans, avant de rejoindre l’équipe mise sur pied par Joe Biden pour concilier son programme avec celui de Bernie Sanders. Depuis, elle conseille Chuck Schumer, le chef de la majorité au Sénat, et de nombreux parlementaires démocrates. À en croire les courriels qu’elle reçoit de leur part, sa contribution fut essentielle au changement de mentalité qui semble s’être produit à Washington à l’égard des déficits publics et de l’usage de l’outil monétaire pour financer des plans massifs de soutiens à l’économie.
REGIONALES
France Inter - Vallaud-Belkacem favorable à une primaire de toute la gauche
"L’idéal serait de construire une primaire commune" à toutes les forces de gauche, estime l'ancienne ministre de François Hollande.
À un an de l’élection présidentielle, l’état de forme de la gauche pousse ses différents dirigeants à se parler. Pour les Socialistes, Insoumis ou Écolos, pas une intervention média ne se fait sans l’évocation d’un éventuel rassemblement des forces en vue de 2022.
Ce mardi 20 avril, c’est l’ancienne ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem qui a donné sa recette sur France Inter. Pour elle, la gauche, qui “ne se reconnaît plus de leaders incontestés”, doit être “capable de s’unir” pour incarner “l’alternative que les Français attendent.” Et dans cette optique, la candidate PS aux régionales en Auvergne-Rhône-Alpes prône une large primaire.
PRESIDENTIELLE
Les responsables des différents partis de gauche se réunissent ce samedi matin pour tenter d'enclencher une dynamique de rassemblement. Mais les obstacles s'annoncent nombreux.
"Il serait criminel pour la gauche de ne pas se rassembler." Quand il s'exprime sur franceinfo au sujet de l'élection présidentielle de 2022, Benoît Hamon verse dans la métaphore judiciaire. L'ancien candidat PS à l'Elysée exagère sans doute, mais en ces temps d'émiettement, aucun mot n'est trop fort pour évoquer l'enjeu qui attend la gauche d'ici un an. Depuis plusieurs jours, les déclarations fleurissent pour appeler au rapprochement des différentes sensibilités de gauche. Une date de réunion a même été fixée, samedi 17 avril à 10 heures, après l'appel au rassemblement lancé fin mars par l'écologiste Yannick Jadot sur France Inter : "Notre responsabilité historique, c'est de dépasser nos différences."
Europe 1 - "Il est temps pour la gauche de réveiller sa propre force", selon Olivier Faure
Alors que différents partis de gauche se réunissent ce samedi matin pour parler de l'élection présidentielle de 2022, Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, réclame sur Europe 1 un "réveil" de la gauche pour redonner "de l'espoir" aux Français. Il souhaite que la gauche se mette d'accord sur "le meilleur" candidat commun et suggère pour cela Anne Hidalgo.
Anne Hidalgo, Idées en Commun — 17 avril 2021 : Gauche : posons des actes concrets !
Déclaration d'Anne Hidalgo à l'issue de la rencontre du 17 avril à la Villette
La crise sanitaire, économique, sociale, environnementale et démocratique que traverse notre pays et dans laquelle il risque désormais de s’enliser durablement nous impose une exigence : celle de de nous hisser collectivement à la hauteur de la gravité historique du moment, pour réparer ce qui a été abimé et proposer un nouvel espoir à chacune et à chacun.
Aujourd’hui, des représentantes et des représentants des partis politiques de gauche ainsi que des personnalités ont fait le choix de se rassembler pour affirmer leur refus des inégalités toujours plus criantes qui frappent les catégories populaires et les classes moyennes, pour trouver des réponses à la hauteur du péril environnemental qui s’annonce dans une démocratie malmenée, pour exprimer clairement leur volonté de travailler ensemble.
Nous entamons ainsi, et c’est une bonne chose, une démarche de rassemblement pour répondre aux souffrances croissantes des Françaises et des Français dans un pays fracturé.
Huffpost - Sur France 2, Le Maire inflige à Jadot une leçon de débat politique
Dans “Vous avez la parole”, Yannick Jadot a eu du mal à tenir la distance face au ministre de l'Économie, plus politique que jamais, qui jouait lui aussi une promotion interne.
Tout avait pourtant si bien commencé. Un peu stressé, Yannick Jadot s’est présenté sur le plateau de France 2 ce jeudi 15 avril pour son premier grand oral dans l’émission politique phare de la chaîne “Vous avez la parole”. Blazer bleu marine et jean, le candidat putatif à la présidentielle avait bien rodé ses arguments. Et ses slogans. L’eurodéputé écologiste veut “vivre mieux au quotidien” et souhaite “un avenir bienveillant pour nous et nos enfants”. Il esquive avec habileté la question de sa candidature en se présentant comme “un vecteur de l’écologie” souhaitant “le rassemblement avant tout” de sa famille politique.
COVID
Il y a un an, l’inspecteur du travail Antony Smith était sanctionné pour avoir demandé des masques pour des salariés. Il réclame aujourd’hui d’instaurer un «arrêt Covid», la suspension immédiate des entreprises qui ne protègent pas leurs salariés.Il y a un an, au cœur de la première vague de la Covid, j’étais suspendu de mes fonctions d’Inspecteur du travail, puis sanctionné d’une mutation d’office pour avoir demandé des mesures de protection de la santé – dont la mise à disposition de masques – des salariés d’une association d’aide à domicile. La campagne de soutien massive qui a suivi a permis d’alléger la sanction découlant d’une procédure, selon les termes prêtés à la ministre Elisabeth Borne, «ni faite, ni à faire».
Gilles Raveaud - Santé au travail, santé de la démocratie
Aujourd'hui, trop de gens sont malades de leur travail, et notre démocratie est de plus en plus malade du travail. Une situation aggravée par les nouvelles technologies, qui accroissent le contrôle des entreprises sur de nombreux salariés.
Le travail, c’est souvent la maladie
Ainsi que l’on montré de nombreuses enquêtes, les personnes se portent bien quand elles ont plus de contrôle sur leur travail, quand elles ne sont pas soumises à la pression permanente des clients ou de la hiérarchie, qu’elles peuvent définir elles-mêmes les meilleurs moyens d’atteindre leurs objectifs, etc. A l’inverse, le fait de s’estimer insuffisamment récompensé pour ses efforts est un facteur de risque sanitaire non négligeable.
INDUSTRIE
Anaïs Voy-Gillis, docteure en géographie et chercheuse associée au CERSAT (Université de Haute-Alsace), a co-écrit aux côtés d’Olivier Lluansi Vers la renaissance industrielle, ouvrage publié aux éditions Marie B en pleine crise économique liée à la pandémie de Covid-19. Ce livre dresse un historique des évolutions de l’industrie française et décrit précisément les forces expliquant son déclin. Forts de ce constat, les auteurs tracent de manière lucide plusieurs perspectives pour engager le renouveau de l’industrie française.
En lien avec cet ouvrage, Anaïs Voy-Gillis a accepté de revenir sur tous ces sujets pour Hémisphère gauche. Ce fût l’occasion pour nous de lui poser toutes les questions susceptibles de cliver (très schématiquement : robots contre travailleurs, relocalisation contre mondialisation, politique de l’offre contre la demande), de se confronter aux grands enjeux qui entourent l’industrie (transition écologique, souveraineté) et d’en apprendre davantage sur les caractéristiques de l’industrie 4.0.
DIALOGUE SOCIAL
L’Observatoire du dialogue social de la Fondation Jean-Jaurès publie sa dernière lettre d’actualité. Dialogue social européen, transitions collectives, étude sur le e-dialogue social, négociation et plan de sauvegarde de l’emploi, suppressions d’emplois chez SFR, dialogue social interprofessionnel : elle aborde tous les sujets qui feront l’actualité du dialogue social et du travail syndical au printemps 2021.
Dans ce moment si difficile sur le plan économique, sanitaire et social, la nécessité d’un agenda social partagé s’impose.
La conférence de dialogue social du 15 mars dernier est riche d’enseignements : emplois, primes, conditions de travail... tous ces sujets ont été abordés. Les aides à l’embauche des jeunes ont été prolongées ; l’aide exceptionnelle au recrutement en alternance est aussi reconduite. Ces deux mesures contribuent, dans cette situation difficile, à aider une partie des jeunes à trouver un emploi.
LAICITE
La Croix - Des associations et syndicats boycottent les états généraux de la laïcité
28 organisations syndicales et associatives refusent de participer aux états généraux de la laïcité lancés par la ministre Marlène Schiappa.
Après le refus de la CFDT de prendre part au lancement des états généraux de la laïcité, ce sont de nombreuses organisations syndicales et laïques qui ont adressé, mercredi 21 avril, une fin de non-recevoir à Marlène Schiappa.
L'essayiste et éditorialiste Caroline Fourest, qui participera aux Etats généraux de la laïcité annoncés par la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa juge qu'il y a "encore beaucoup de malentendus empoisonnés qui font des dégâts terribles parmi les jeunes".
"Il reste une immense pédagogie à faire", a estimé dimanche 18 avril sur franceinfo l'essayiste et éditorialiste Caroline Fourest, alors que la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a annoncé la tenue d'"Etats généraux de la laïcité" qui donneront notamment lieu à une "grande consultation" auprès des jeunes. Caroline Fourest, qui participera à ces Etats généraux juge qu'il y a "encore beaucoup de malentendus empoisonnés qui font des dégâts terribles parmi les jeunes".
Charlie Hebdo - Les faux-culs de la laïcité
C’est un vibrant plaidoyer pour la laïcité. Ou plutôt pour l’Observatoire de la laïcité et son ex-président, le bedeau Jean-Louis Bianco. Une tribune furieusement citoyenne, publiée le 7 avril dans Le Monde, dénonçant une « dangereuse récupération idéologique ». Selon ses signataires, 119 éminents universitaires, une grave menace pèse sur la laïcité. Les pressions religieuses ? Non. La menace terroriste ? Pas davantage. Les obsessions identitaires ? Encore moins. Non, ce qui met en péril la laïcité, c’est la décision de dissoudre cet observatoire qui mettait un point d’honneur à ne rien voir, pour le remplacer par une structure gouvernementale dédiée. Ce serait une grave dérive politicienne qui voudrait faire de la laïcité « un outil répressif, de contrôle et d’interdiction, en contradiction totale avec son projet initial et avec la loi de 1905 ». Avec le danger de « restrictions de l’expression des convictions dans l’espace public [qui] provoqueraient, par ricochet, la réduction progressive d’autres droits et libertés ».
ISLAMISME
Observalgerie - « L’école est le plus grand parti islamiste » en Algérie
Pour l’écrivain et romancier Amine Zaoui, « l’école est le plus grand parti islamiste » en Algérie. Selon lui, l’institution éducative «est un parti islamiste toléré et légalisé avant même l’approbation du multipartisme en 1989».
Dans une chronique parue, lundi 12 avril sur les colonnes du quotidien Liberté, l’auteur de nombreux romans et essais, en arabe et en français, n’a pas mis de gants pour fustiger le système éducatif et, par ricochet, le régime politique algérien, qu’il accuse d’avoir entretenu l’islamisme depuis l’indépendance à ce jour, à travers « L’école, cela perdure depuis la première décennie de l’indépendance, est l’organisation islamiste la plus structurée en Algérie. La plus forte. La plus aisée. Parfaitement hiérarchisée. Tous les moyens de l’État, humains et matériels, sont à sa disposition », écrit l’auteur du « Sommeil de mimosa ».
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Revue de presse du 9 au 15 avril
EMPLOI VERT
Dans le « JDD », les élus font le constat que « le climat a besoin de bras » et des millions de Français d’un emploi, rappelant l’urgence « d’inventer une écologie sociale ».
Neuf maires socialistes et écologistes de grandes villes préconisent, dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche (JDD) du dimanche 11 avril, de créer des « emplois verts » destinés à des chômeurs.
« Il est aujourd’hui absurde que des gens soient indemnisés à être malheureux chez eux, alors qu’ils pourraient contribuer au bien commun. C’est dans ce contexte que nous devons ouvrir un nouvel horizon positif et que nous soutenons la mise en place d’une garantie de l’emploi pour les personnes qui en sont privées, dans des activités utiles à la reconstruction écologique. »
BIDEN
Le Monde - Joe Biden propose un plan d’investissement massif pour moderniser les Etats-Unis
Son programme, baptisé « Build Back Better » (« Reconstruire mieux »), prévoit d’investir 2 000 milliards de dollars dans les infrastructures vieillissantes du pays.
Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a proposé mercredi d’investir quelque 2 000 milliards de dollars (1 706 milliards d’euros) dans les infrastructures, avec l’objectif affiché de créer des « millions d’emplois », tenir tête à la Chine et lutter contre le changement climatique. « C’est ambitieux ! C’est audacieux ! Et nous pouvons le faire ! », a lancé depuis Pittsburgh, en Pennsylvanie, M. Biden, qui démontre, depuis son arrivée au pouvoir il y a moins de trois mois, sa volonté réformatrice.
Libé - Le tour de force de Biden
Les plans colossaux lancés par le président américain dépassent une classique relance keynésienne et marquent un véritable virage sur l’aile idéologiqueRévolutionnaires, les Bidenomics ? Le choc de relance annoncé, à la hauteur des ravages de la crise ouverte par la pandémie du Covid-19, affiche des montants historiques : le Congrès a voté un plan de 1 900 milliards de dollars, soit près de 10 % du PIB américain. Ajoutez un montant au moins équivalent pour l’American Jobs Plan à venir, allongez des quelques volets encore en discussion autour de l’assurance maladie ou de la dette étudiante : les Etats-Unis pourraient, en quelques mois, déployer autant d’efforts que l’Amérique post-Grande Dépression de Roosevelt en a fait en dix ans et deux New Deals.Le Figaro - G20: Washington veut un taux minimal d'imposition pour les entreprises
Si les États-Unis sont enclins à harmoniser la fiscalité au niveau mondial, c'est qu'eux-mêmes ont prévu de faire payer plus aux sociétés pour financer leur colossal plan d'investissements.
Les États-Unis veulent pousser leurs partenaires internationaux à trouver un accord sur un taux d'imposition minimal des entreprises, quel que soit le pays dans lequel elles sont installées, au moment où eux-mêmes veulent financer un plan d'investissements en augmentant les impôts de leurs sociétés. «Nous travaillons avec les pays du G20 pour s'entendre sur un taux minimal d'imposition sur les entreprises», a déclaré la ministre de l'Économie et des Finances de Joe Biden, Janet Yellen, lundi 5 avril, lors d'un discours à Chicago.
PRESIDENTIELLEHuffPost - Ce sondage sur Marine Le Pen et 2022 accentue le trouble à gauche
Un sondage Ifop pour le JDD et Sud Radio montre qu'aucun candidat de gauche ne parviendrait à battre la candidate RN en cas de duel au second tour.
Certes ce n’est qu’une photographie à l’instant T. Certes les sondages réalisés un an avant l’élection présidentielle ne sont pas d’une fiabilité redoutable quant aux résultats qui ressortiront des urnes. Certes la période exceptionnelle porte en elle les germes de nombreux rebondissements. Il n’empêche, le sondage Ifop pour le JDD et Sud Radio révélé ce dimanche 11 avril est particulièrement préoccupant pour la gauche.
Car si l’élection avait lieu ce dimanche, aucun des prétendants de gauche à la succession d’Emmanuel Macron ne serait en mesure de se qualifier au second tour.
REVENU UNIVERSEL
JM Harribey - Le salaire universel, version iconoclaste du revenu d’existence ?
Le journaliste économique Denis Bayon publie ce printemps L’écologie contre le revenu de base, Un salaire universel pour la décroissance (Paris, La Dispute, 2021). Il apporte une contribution que l’on peut prendre pour une tentative de dissipation de quelque chose qui paraissait étonnant à certains lecteurs de La Décroissance – dont je suis –, mensuel dans lequel travaille l’auteur : ce journal dit régulièrement pis que pendre du revenu d’existence, alors que la plupart des écologistes aujourd’hui adhèrent à cette proposition. Comment l’auteur résout-il ce paradoxe ou, tout au moins, cultive-t-il son originalité ? En puisant, selon ses propres dires, au meilleur de la critique de gauche du revenu d’existence et en adhérant totalement aux thèses de Bernard Friot que cette critique de gauche a combattues. Un paradoxe supplémentaire ? Voyons cela de près.
HERCULE
Telos - EDF: pourquoi s'entêter sur Hercule? Dominique Finon
Le très contesté projet Hercule de réorganisation d'EDF n'est pas du tout incontournable, parce que ses objectifs sont discutables. Se crisper dessus, comme le font les dirigeants d'EDF nommés pour procéder à ce plan, relève d'un entêtement d'autant plus coupable qu'il provoque un conflit majeur avec le personnel et les syndicats. Le gouvernement vient pourtant de réaffirmer, le vendredi 9 avril, son engagement à procéder au projet Hercule dans une lettre envoyée aux syndicats pour rechercher leur appui dans son conflit avec Bruxelles. Il leur donne des garanties sur la préservation de leur statut dans cette réorganisation, le maintien de l'entité privatisable dans la sphère publique et la poursuite du développement du nucléaire dont le financement serait facilité par cette réforme. Ce soutien du gouvernement contribue à l'entêtement à maintenir un projet totalement bloqué par le refus par Bruxelles de cette réorganisation jugée insuffisante pour accepter la nouvelle régulation du nucléaire plus favorable à EDF que l'ARENH actuel, et sans qu'il y ait de plan B.
MORGANE LARGE
Télérama - Morgan Large, journaliste victime de malveillance : “Je casse le roman agricole breton”
Journaliste à Radio Kreizh Breizh, Morgan Large a subi insultes, menaces et sabotage : des tentatives d’intimidations pour avoir dénoncé les dérives de l’agriculture intensive en Bretagne. Aujourd’hui, la journaliste souhaite porter plainte. Et compte poursuivre ses enquêtes.
Plus de cinq cents personnes étaient réunies pour soutenir Morgan Large dans la petite commune de Rostrenen (Côtes-d’Armor), mardi 6 avril. La journaliste de la radio locale Kreizh Breizh (RKB), qui enquête sur l’industrie agroalimentaire en Bretagne, a découvert, le 31 mars, l’une de ses roues de voiture déboulonnée. Elle revient sur cet inquiétant sabotage et s’alarme des menaces croissantes qui pèsent dans la région sur la liberté de la presse.
LANGUES REGIONALES
France Info - Que contient la proposition de loi sur les langues régionales adoptée au Parlement ?
Le Parlement a définitivement adopté jeudi une proposition de loi pour protéger et promouvoir les langues régionales, après le vote favorable de l'Assemblée nationale en deuxième lecture.
Pour Paul Molac, c'est "une première dans l'histoire de la Ve République". Le député du Morbihan salue l'adoption, jeudi 8 avril, de la proposition de loi qu'il a portée sur les langues régionales, à l'Assemblée nationale. Celle-ci permettra deux nouveautés majeures : l'instauration de l'enseignement immersif (effectué pour une grande partie du temps scolaire dans une langue autre que la langue dominante) et la création d'un forfait scolaire pour les écoles privées dispensant une scolarisation en langues régionales.
PAUVRETE
Charlie Hebdo - Hausse de la pauvreté : la plus grande réussite du quinquennat ?
Tandis que la pauvreté s’accroît comme jamais depuis des décennies, le gouvernement n’a toujours pas pris la mesure de l’ampleur du problème. Pourtant, les solutions sont connues depuis longtemps. Alors, pourquoi ne fait-on rien, ou si peu, pour les plus pauvres d’entre nous ?
Le saviez-vous ? Il existe une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. Au vu de la situation actuelle, on pourrait penser qu’il s’agit de lutter pour la pauvreté, tellement le nombre de personnes en souffrance a augmenté ces derniers mois. Mais non, le gouvernement voudrait réduire le nombre de pauvres, je vous jure !
Enfin, voudrait… Il faut le dire vite. Les grosses têtes de France Stratégie, l’organisme qui a succédé au Commissariat au Plan, se sont penchées sur la question, et ça fait mal. D’après leur rapport, sur les 35 mesures annoncées en 2018, 4 ont été mises en œuvre. Autrement dit, la copie du gouvernement vaut à peu près 2/20, la même note que pour les recommandations de la Convention citoyenne pour le climat. Ce ne sont plus des « amateurs », mais de gros cancres !
PAC
LVSL - Agroécologie et PAC : l’impossible équation ?
Le modèle agricole conventionnel est de plus en plus critiqué pour son impact sur le réchauffement climatique et l’environnement, mais aussi pour son incapacité à assurer des revenus suffisants aux producteurs. Les propositions en faveur d’un modèle agroécologique se multiplient, comme en attestent les mesures portées par la Convention citoyenne pour le climat relatives à l’alimentation et l’agriculture. La Politique Agricole Commune (PAC), qui alloue des fonds européens aux agriculteurs, continue quant à elle de promouvoir un modèle productiviste et agro-exportateur. Les gouvernements possèdent cependant une marge de manœuvre importante quant à l’utilisation de ces subventions. La France devra bientôt présenter un « plan stratégique national » définissant les interventions et les modalités de mise en œuvre de la PAC à l’échelle nationale.
LAICITE
Le Point - Caroline Fourest : « L’Observatoire de la laïcité s’est déshonoré »
ENTRETIEN. Pour la militante et essayiste laïque Caroline Fourest, la disparition de l’Observatoire de la laïcité est une bonne nouvelle.
Comme Le Point l'avait annoncé en octobre dernier, l'exécutif n'a pas souhaité reconduire Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène à la tête de l'Observatoire de la laïcité. Le 31 mars, la ministre à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a annoncé devant le Sénat le remplacement de l'Observatoire de la laïcité par deux structures : un haut conseil à la laïcité et une administration de la laïcité. Si, officiellement, le bilan de l'Observatoire n'est pas mis en cause, cette transformation du paysage administratif s'inscrit dans la volonté de reprise en main des sujets de laïcité par l'exécutif. L'Observatoire de la laïcité, qui n'a jamais hésité à s'entourer de militants religieux et décoloniaux pour défendre ses positions, est aujourd'hui soutenu dans une pétition publiée dans Le Monde et signée par 119 universitaires, dont plusieurs sont connus pour le caractère éminemment militant de leurs travaux. Si les pétitionnaires s'inquiètent de la disparition de l'Observatoire, la militante et essayiste féministe laïque Caroline Fourest est forcément d'un avis très différent. Interview.
UNEF
La confirmation récente par la présidente de l’Union nationale des étudiants de France (Unef) de la tenue de réunions non-mixtes a provoqué plusieurs réactions condamnant les paratiques de ce syndicat. Michel Debout, professeur émérite de médecine légale et de droit de la santé, ancien membre du Conseil économique, social et environnemental et membre fondateur de la Fondation, livre son point de vue dans cette tribune, témoignant en tant qu’ancien adhérent de l’Unef et président de l’Assemblée générale des étudiants de Lyon AGEL/Unef de 1964 à 1966.
ETAT PLATEFORME
LVSL - De « l’État plateforme » au « citoyen usager » – Entretien avec Marie Alauzen
Chercheuse spécialiste des questions de modernisation numérique des administrations publiques françaises, Marie Alauzen revient avec nous sur l’histoire du concept d’« État-plateforme » aujourd’hui en vogue dans les milieux institutionnels, ainsi que sur les transformations socio-politiques qui l’accompagnent. L’émergence de la notion de « citoyen usager » constitue selon elle le principal acquis de la période de transformation actuelle du concept d’État à l’aune de la numérisation. Ces transformations redoutées par de nombreux observateurs critiques en raison des sources parfois libertariennes de ces théories nous oblige à nous mettre au niveau des bouleversements qu’elle impose à nos conceptions politiques et nos modèles sociaux. Entretien réalisé par Simon Woillet.
COVID
Dans son essai À qui se fier ? (Éditions de l’Aube, 2021), Antoine Bristielle, chercheur à Sciences Po Grenoble et directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean Jaurès, montre que face à l’épidémie de Covid-19, de « multiples réponses » ont été apportées par les différents pays européens. Contrairement au discours officiel qui présente la multiplication des mesures liberticides comme l’unique moyen de « sauver des vies », l’auteur montre qu’il n’existe qu’une très faible corrélation entre la réalité de la circulation du virus et la nature des mesures adoptées pour y faire face. En effet, c’est avant tout la confiance des citoyens dans les institutions politiques qui expliquerait le degré de coercition des mesures imposées. Dans des pays comme la France, où ces taux de confiance sont extrêmement faibles, les gouvernements multiplient (de manière souvent contre-productive) les mesures coercitives.
HYBRIDATION
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Zap Parlementaire | Semaine du 12.04
Pour voir ou revoir toutes les questions au gouvernement des socialistes au Parlement de cette semaine, regardez le Zap Parlementaire !
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Le Micro-trottoir du #LiveDuProjet !
Voici le micro-trottoir que nous avons réalisé en amont du live !
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Revue de presse du 2 au 8 avril
MORGAN LARGE
Plus de 500 personnes se sont réunies ce mardi 6 avril à Rostrenen (Côtes d’Armor) en soutien à Morgan Large, journaliste en Centre Bretagne. Spécialiste des enquêtes sur l’agroalimentaire, elle est victime d’intimidations et d’actes de malveillance.
“Nous avons besoin d’une réponse forte des politiques pour rappeler à la raison les grands groupes. La vérité aujourd’hui, c’est que tout le monde a peur d’enquêter. Subir des attaques graves chez soi, c’est inadmissible”, affirme au micro, Morgan Large. “Mon métier est de parler à tous les gens. Le jour où je ne le pourrai plus, je ne ferai plus mon métier”, ajoute-t-elle, très émue.
Cette semaine, la voiture de la journaliste bretonne Morgan Large, qui enquête sur le secteur agro-industriel local, a été sabotée, et une journaliste allemande a été agressée par un agriculteur. Des médias bretons appellent à la grève et au rassemblement mardi 6 avril.
Les intimidations à l’encontre des journalistes qui enquêtent sur l’industrie agroalimentaire bretonne continuent. Mercredi 31 mars, la journaliste de la radio associative bilingue franco-bretonne Radio Kreiz Breizh, Morgan Large, installée à Glomel (Côtes-d’Armor), a découvert que deux boulons fixant une des roues arrière de son véhicule avaient été retirés. « J’ai réalisé que ça faisait sans doute trois jours que je roulais comme ça, parce que j’avais entendu du bruit dans la nuit de dimanche à lundi, raconte-t-elle à Reporterre, encore sous le choc. Aujourd’hui, j’ai dû rouler à nouveau, j’étais à 80 km/h sur la quatre voies avec des nausées. Quelle sera la prochaine étape, va-t-on incendier ma maison pendant que je dors ? »
Entretiens 26 mars 2021
À l’occasion de la publication de son ouvrage Encore plus !, Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, revient sur le malaise nourri par le décalage entre les discours et les actes des plus privilégiés. Extrait du quotidien 20 Minutes.
En France, les écarts se creusent. Les classes aisées voient leurs revenus progresser, quand ceux des autres catégories stagnent. Dans Encore plus ! Enquête sur ces privilégiés qui n’en ont jamais assez, Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, analyse avec précision ce phénomène, lequel est accentué depuis la crise sanitaire. Une situation de moins en moins supportable pour une majorité de Français, qui réclament davantage de justice sociale. Pour 20 Minutes, Louis Maurin évoque la réalité des inégalités dans la société française et propose des solutions pour lutter contre.
FIN DE VIE
Le JDD - L'appel de plus de 270 députés sur la fin de vie : "Nous voulons débattre et voter"
TRIBUNE - Dans une tribune que publie le JDD, plus de 270 députés, de tous bords politiques, réclament un débat et un vote sur l'élargissement de la législation sur la fin de vie et donc sur l'euthanasie.
Après le vote, mercredi soir par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, d'une proposition de loi ouvrant la voie à une légalisation de l'euthanasie, 272 députés de tous bords politiques, de Jean-Luc Mélenchon à Robin Reda en passant par Valérie Rabault, Yaël Braun-Pivet, François de Rugy, Olivier Faure ou Cédric Villani, et de tous les groupes, de La France insoumise aux Républicains, appellent à débattre du sujet "de façon digne et apaisée". Et dénoncent le fait qu'"une poignée de députés ont déposé jusqu'à 400 amendements chacun", faisant ainsi de l'obstruction parlementaire.
HIDALGO
Europe 1 - Visée par le hashtag #SaccageParis, "Anne Hidalgo est vaccinée contre le bashing"
Depuis ce week-end, Anne Hidalgo est vivement attaquée sur les réseaux sociaux sur sa gestion des déchets et la propreté de la capitale. Mais l'entourage de la maire de Paris dénonce une campagne menée par l'opposition et assure que l'élue socialiste est "vaccinée contre le bashing".
Ras-le-bol sincère d'habitants en colère ou opération politique ? Depuis ce week-end, les réseaux sociaux sont inondés de photos dénonçant la saleté de la ville de Paris, entre tas de déchets massés sur les trottoirs et graffitis pas nettoyés, le tout accompagné du mot-dièse #saccageparis.
CONCORDAT
Libé - Le Concordat d’Alsace-Moselle sujet à l’obsolescence programmée ?
Cela faisait au moins vingt ans que les Alsaciens-Mosellans n’avaient pas été invités à se prononcer sur le droit des cultes de leur territoire. Un sondage de l’Ifop révèle ce mardi que 52% d’entre eux se disent favorables à son abrogation.L’affaire risque de susciter de fortes turbulences politico-religieuses. En vieille France, comme on dit en Alsace et dans les trois départements concordataires du Haut-Rhin, Bas-Rhin et de la Moselle, où la loi de 1905 instaurant le régime de séparation des Eglises et de l’Etat ne s’applique pas. Et si le Concordat était obsolète ? La question n’a rien de théorique. Publié ce mardi, un sondage de l’Institut français d’opinion publique (Ifop), montre que 78% des Français sont favorables à son abrogation. Une courte majorité d’Alsaciens-Mosellans, 52% d’entre eux, se prononce également pour la fin de cette exception ; ce qui est encore plus surprenant. «Cela brise une idée reçue, véhiculée depuis des décennies», relève François Kraus, directeur du pôle politique-actualités de l’Ifop.THOMAS LEGRANDEncore une polémique avec un maire EELV. Cette fois-ci, il s’agit de Léonore Moncond’huy, maire de Poitiers.Dont la majorité a décidé de baisser la subvention d’aéroclubs locaux. Il y a une logique à ce qu’une municipalité écologiste ne favorise pas particulièrement les sports carbonés… Mais alors qu’un élu d’opposition soulignait que cette baisse de subvention pouvait mettre à mal le programme d’une association qui propose des baptêmes de l’air à de jeunes handicapés, Léonore Moncond’hui a prononcé cette phrase absurde et un peu effrayante : ‘L’aérien ne devrait plus faire partie des rêves d’enfants’.ENVIRONNEMENT ECONOMIEÀ propos de : Eve Chiapello, Antoine Missemer, Antonin Pottier (coord.) Faire l’économie de l’environnement, Presses des Mines
Comment l’environnement est-il considéré par les discours et statistiques économiques ? Un ouvrage collectif examine autant les études des économistes que les activités d’acteurs militants ou d’entreprises qui cherchent à mesurer l’environnement ou à en faire abstraction.
Faire l’économie de l’environnement est un ouvrage collectif, composé de contributions d’économistes, de sociologues, d’historiens et de spécialistes des science, technology and society studies. Son objectif est d’interroger la pertinence et les diverses manières de procéder à une analyse économique des questions environnementales. La volonté des coordinateurs est de traiter de la mise en économie de l’environnement dans ses différentes composantes, pour en faire émerger des caractéristiques transverses et montrer « les enjeux, limites et opportunités de la convocation de l’économie dans nos interactions avec la nature. » (p.9) L’introduction générale justifie ainsi assez longuement le choix du titre. Jouant sur les mots, le choix des coordinateurs est précisément de ne pas faire de choix entre l’économie environnementale et l’économie écologique, entre une approche de théorie économique et des études de cas.
UNEF
Marianne - Dissoudre les associations pour réunions en non-mixité : l'amendement Unef mort-né ?
Les sénateurs viennent d'adopter un amendement visant à dissoudre les associations, comme l'Unef, qui organisent des réunions en non-mixité. Mais la mesure, qui pourrait être contraire à la Constitution, a peu de chance d'être adoptée.
Les réunions en non-mixité n'en finissent plus de susciter les passions. Ce 1er avril, les sénateurs ont adopté, à l'unanimité, un amendement dit « Unef », du nom du syndicat étudiant classé à gauche, l'Union nationale des étudiants de France.
Cet amendement permet de dissoudre des associations « qui interdisent à une personne ou un groupe de personnes à raison de leur couleur, leur origine ou leur appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée de participer à une réunion ». Une réaction directe aux propos de Mélanie Luce, la présidente de l'Unef.
COMMUNISTES
Bars, clubs de sport, théâtres, colonies de vacances… A partir du XIXème siècle, le mouvement ouvrier se dote de nombreuses institutions pour promouvoir l’idéal socialiste et répondre aux besoins immédiats du prolétariat. Ces structures, souvent liées à des partis politiques, préfiguraient un monde de partage et de solidarité qui fit rêver des générations d’ouvriers. Aujourd’hui largement oublié, cet héritage d’institutions populaires commence à renaître sous de nouvelles formes et intéresse de plus en plus l’extrême-droite.
C’est un désaveu historique : les partis politiques n’ont plus la cote. Éloignés des citoyens, ils sont de plus en plus perçus comme des machines à visée purement électorale feignant de s’intéresser aux problèmes de la population le temps d’une campagne. Les contacts directs entre les citoyens et les militants ou élus sont souvent brefs, le temps d’un échange sur un marché ou d’un porte-à-porte, et passent principalement par l’appareil médiatique le reste du temps.
REGIONALES
Paris Normandie - Regionales 2021. En Normandie, un accord trouvé entre socialistes et écologistes
Les écologistes ont donné lundi 5 avril 2021 pour se ranger derrière la candidate socialiste aux élections régionales du mois de juin en Normandie.
Accord trouvé. Après un week-end de consultation de ses militants, le Pôle écologique de Normandie a donné son feu vert à un accord d’union avec le Parti socialiste en vue des élections régionales des 13 et 20 juin 202
France Info - Régionales : au PS, la pilule Pulvar a du mal à passer
Les propos de la tête de liste aux élections régionales sur les réunions "non-mixtes" n’en finissent plus de secouer le Parti socialiste.
La semaine a été difficile pour les socialistes franciliens. Samedi 27 mars, leur chef de file aux élections régionales a tenu des propos maladroits sur BFM TV. En évoquant les réunions non-mixtes, celles réservées aux victimes de discrimination raciales par exemple, Audrey Pulvar avait recommandé aux participants non concernés par le sujet, non discriminés - "les blancs" - de se taire pour laisser la parole aux victimes.
COVID
Libé - Avec la pandémie, la démocratie en santé fragilisée
Pour Emmanuel Rusch, président de la Conférence nationale de santé, la société civile a été oubliée par le gouvernement. Elle devrait pourtant être consultée sur des décisions qui la concernent directement.
La pandémie de Covid-19 en FrancedossierVoici déjà près d’un an, le 15 avril 2020, la Conférence nationale de santé (CNS) appelait instamment les pouvoirs publics à faire, enfin, le pari de la démocratie en santé. Le constat était alors, il est vrai, particulièrement sévère. Si, dans l’urgence, le gouvernement s’est appuyé sur des comités d’experts scientifiques pour prendre des décisions concernant la gestion de la crise sanitaire, la «société» a été oubliée.La lassitude a gagné une partie des Français. Comment les autorités prennent des décisions fermes pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 sans se mettre à dos une partie de la population ? Entretien avec Marie-Claire Villeval, directrice de recherche CNRS au Groupe d'analyse et de théorie économique (GATE) de l'Université de Lyon.
Marie-Claire Villeval est directrice de recherche CNRS au Groupe d'analyse et de théorie économique (GATE) de l'Université de Lyon et présidente élue de l’Economic Science Association. Pour Lyon Capitale, elle revient sur la notion d' "acceptabilité" de la population face aux mesures prises par le gouvernement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19.
LA COMMUNELes organisations socialistes, unifiées à partir de 1905 dans le Parti socialiste - Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), se rendent chaque année au cimetière du Père-Lachaise pour se recueillir sur la tombe des victimes de la répression. Dans ce premier temps, en 1880-1914, cette commémoration socialiste évolue, d’autant plus qu’elle est agitée par les dissensions qui s’expriment en son sein et qu’elle est également bousculée par une célébration anarchiste très présente. Cette commémoration socialiste est, à partir de 1920 et jusqu’à nos jours, sévèrement concurrencée, puis dépassée par un PCF, lequel s’inscrit sur ce terrain aussi dans une stratégie de conquête et d’appropriation. Cette stratégie peut s’expliquer par l’importance prépondérante que celui-ci accorde à l’histoire et à la mémoire du mouvement ouvrier français qui sont autant de terrains d’affrontement, de contestation politique de l’autorité et de la part d’héritage communard reçu par le Parti socialiste. Il y a nécessité pour ce nouveau parti d’ancrer son identité et son histoire dans une généalogie politique, sociale, culturelle, historique française et pas uniquement soviétique.
JUSTICE CLIMATIQUE
À propos de : Marta Torre-Schaub, Justice Climatique : Procès et actions, CNRS éditions
La multiplication des procès pour inaction climatique marque une étape supplémentaire des mobilisations pour la protection de l’environnement. En quoi consistent ces procès ? Qui mettent-ils en accusation ? Leurs effets ne sont-ils que symboliques ?
En France, l’affaire du Siècle, dans laquelle un groupe d’ONG a notamment reproché à l’administration française de ne pas faire assez pour lutter contre le dérèglement climatique, a mis les procès climatiques au premier plan de l’actualité médiatique. Après deux ans d’instruction, le tribunal administratif de Paris a jugé, en février 2021, l’État français coupable de « carences fautives […] en matière de lutte contre le réchauffement climatique ». Si ce jugement est sans aucun doute historique, ce n’est ni le seul ni le premier litige en matière climatique. En effet, les dernières années ont vu une croissance remarquable d’actions en justice climatique. On en compte aujourd’hui des centaines dans le monde entier, du Pakistan aux Pays-Bas, des États-Unis à l’Australie.
LE CAPITALISME
À propos de : Pierre François, Claire Lemercier, Sociologie historique du capitalisme, La Découverte
Le temps du commerce, le temps de l’usine, le temps de la finance : pour le sociologue Pierre François et l’historienne Claire Lemercier, la chronologie du capitalisme est la même en tous lieux du monde.
Ce livre du sociologue Pierre François et de l’historienne Claire Lemercier, issu de cours donnés à Sciences Po Paris et à l’université de Lausanne, est ambitieux. Comme le dit la conclusion, « reconstruire l’histoire du capitalisme, c’est à bien des égards tenter d’écrire l’histoire du monde depuis la fin du XVIIe siècle » (p. 383). Si l’on peut repérer des comportements capitalistes, définis comme la recherche du profit pour soi-même, dans les sociétés médiévales ou antiques, ceux-ci restent à l’échelle individuelle. C’est depuis la fin du XVIIe seulement que l’on peut parler de capitalisme à l’échelle d’une société, dans la mesure où « la grande majorité des individus soit adoptent un comportement capitaliste, soit sont directement affectés par ceux qui l’ont adopté » (p. 383). Le cadre géographique du livre est aussi très large : s’il est centré sur les deux pays que les auteurs connaissent le mieux, la France et les États-Unis, il comprend aussi des incursions, notamment sous la forme d’encadrés, dans de nombreux autres territoires. Les auteurs assument de privilégier leurs deux disciplines aux dépens de la science économique qu’ils n’utilisent que dans sa dimension empirique. La thèse principale du livre est que, « en dépit des différences manifestes d’un point à l’autre de son espace, la chronologie du capitalisme est partout la même, parce que c’est à l’échelle mondiale qu’ont lieu ses grandes inflexions » (p. 385) marquées par trois âges successifs, dont François et Lemercier s’efforcent, de manière plus ou moins convaincante nous le verrons, de repérer l’impact sur la consommation, le travail, les entreprises, etc.
LA GUERRE ECONOMIQUE
Le vent se lève - Nouveaux visages de la guerre économique et impuissance volontaire de la France
Guerre économique. L’expression fait florès depuis l’élection de Donald Trump, mais elle recouvre une réalité qui structure le monde occidental depuis des décennies. ONG, fondations privées et réseaux médiatiques sont autant de pions avancés par les grandes puissances, États-Unis et Chine en tête, pour asseoir leur domination économique. Dans cette guerre aux méthodes nouvelles mais aux objectifs anciens, la France se trouve en piteuse posture. C’est la thèse que défend Nicolas Moinet dans Soft Powers, deuxième volet des Sentiers de la guerre économique. Spécialiste de l’intelligence économique, professeur des universités à l’IAE de Poitiers, Nicolas Moinet a contribué au rapport Martre de 1994. Il a travaillé avec Christian Harbulot dans le groupe parapublic Défense Conseil International, qui a développé l’Intelligence économique de 1993 à 1998. Dans le sillage de cette structure appelée Intelco sont nées deux formations : le master Intelligence économique de l’Université de Poitiers et l’École de Guerre Économique. Les lignes suivantes sont extraites de son ouvrage.
LYON
Inconnu en politique avant les élections municipales, Grégory Doucet est élu maire de Lyon en juillet 2020 mettant fin à près de vingt ans de règne de Gérard Collomb sur la ville. Loin des nombreuses polémiques dont il est régulièrement la cible, nous avons voulu rencontrer ce nouvel élu pour en savoir plus sur sa vision du pouvoir, de la métropolisation, de la décentralisation et des élections présidentielles. Un entretien réalisé le 16 février 2021 par Blandine Lavignon et Clément Coulet. Photos de Killian Martinetti.