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Réflexions - Page 74

  • OFCE : Les enjeux du triple mandat de la BCE par Christophe Blot, Jérôme Creel, Paul Hubert et Fabien Labondance

    La crise financière a initié un débat sur le rôle des banques centrales et la conduite de la politique monétaire avant, pendant et après les crises économiques. Le consensus qui prévalait sur le rôle des banques centrales s’est fissuré. L’objectif unique de stabilité des prix est remis en cause au profit d’un triple mandat incluant l’inflation, la croissance et la stabilité financière. C’est de facto l’orientation qui est donnée au rôle de la BCE. Nous évoquons cette situation dans l’un des articles d’un numéro de la revue de l’OFCE intitulé « Réformer l’Europe »[1], dans lequel nous discutons de la mise en œuvre de ces différents objectifs.

    La poursuite du seul objectif de stabilité des prix est aujourd’hui insuffisante pour assurer la stabilité macroéconomique et financière[2]. Un nouveau paradigme émerge dans lequel les banques centrales doivent à la fois veiller à la stabilité des prix, à la croissance et à la stabilité financière. Les évolutions institutionnelles récentes de la BCE vont dans ce sens puisqu’elle se voit confier la surveillance micro-prudentielle[3]. En outre, la conduite de la politique monétaire dans la zone euro montre que la BCE est restée attentive à l’évolution de la croissance[4]. Mais si la BCE poursuit de fait un triple mandat, la question de la bonne articulation entre ces différentes missions continue de se poser.

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  • Salaire minimum en Allemagne : un petit pas pour l’Europe, un grand pas pour l’Allemagne par Odile Chagny (Ires) et Sabine Le Bayon

    Après plusieurs mois de débats parlementaires, le salaire minimum entrera progressivement en vigueur en Allemagne entre 2015 et 2017.  Ce débat n’a que peu modifié le projet de loi présenté en avril dernier et issu de l’accord de coalition entre le SPD et la CDU. Le montant du salaire minimum s’élèvera en 2017 à 8,5 euros bruts de l’heure, soit environ 53% du salaire horaire médian.  Dans un pays qui garantit constitutionnellement aux partenaires sociaux leur autonomie à déterminer les conditions de travail, la rupture est majeure. Pour autant, l’importance de l’introduction du salaire minimum ne se situera pas tant dans les effets de relance de la croissance en Allemagne et en zone euro que l’on peut en attendre, que dans le tournant opéré du point de vue de la conception de la valeur du travail, dans un pays qui a historiquement toléré que celle-ci pouvait différer selon le statut de celui (ou celle) qui l’exerce[1].

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  • Le Monde - Alfred Dreyfus, le premier des ''lanceurs d'alerte'' Le Monde.fr | Par Vincent Duclert (Historien)

    La lecture de l'entretien accordé au Monde par Roman Polanski et le scénariste Robert Harris (Le Monde du 5 juillet 2014, supplément ''Culture et idées'') rend perplexe sur leur projet de film consacré à l'affaire Dreyfus. Entendons-nous bien d'emblée : l'historien ne prétend à aucun contrôle de véracité historique sur les créations qui prennent l'histoire comme prétexte ou référence. De grandes œuvres cinématographiques ont même permis d'entrer dans une nouvelle compréhension des événements historiques, souvent en s'éloignant du récit historien conventionnel.

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  • Christian Chavagneux - L’alternative Montebourg

    Le ministre de l’Economie a prononcé un long discours le 10 juillet dans lequel il propose à la fois un récit pour la France dans la mondialisation et deux piliers de politique économique qui se démarquent sur plusieurs points des choix du président de la République.

    Une nouvelle contestation de la politique Hollande

    La réorientation de la politique économique vers un libéralisme de l’offre annoncée par le président de la République le 14 janvier dernier n’arrête pas de faire des vagues dans la majorité. Il y a d’abord eu lacontestation des frondeurs au parlement, puis le 9 juillet la création de Cohérence socialiste par quatre députés (Karine Berger, Yann Galut, Valérie Rabault et Alexis Bachelay) qui veulent lever « les débats interdits » au sein du PS (la politique économique, les institutions de la Vème, l’Europe). Voilà maintenant un troisième front ouvert au sein même du gouvernement par le ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg.

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  • OFCE - L’« effet ricardien » : à prendre avec précaution ! par David Ben Dahan et Eric Heyer

    La dégradation des finances publiques influence-t-elle le comportement de consommation des ménages ? Une étude récente de l’Insee tente d’y répondre en estimant économétriquement les déterminants du taux d’épargne sur des données annuelles allant de 1971 à 2011. Les résultats mènent les auteurs de cette étude à attribuer les variations récentes du taux de consommation des ménages français à la politique budgétaire et à l’état des finances publiques. Ainsi leur modèle conclut-il à l’existence significative d’un « effet ricardien » : constatant la dégradation des finances publiques au cours de la crise, les ménages auraient anticipé une hausse future des impôts, les conduisant à épargner davantage au cours de la période récente. Notons que cet effet n’est que temporaire : les résultats économétriques de l’Insee indiquent que ce dernier aurait pesé sur la consommation des ménages à court terme mais s’estomperait rapidement et disparaîtrait à long terme. Les ménages seraient donc « ricardiens » … mais à court terme uniquement !

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  • M.N.Lienemann:« La France doit être prudente et acteur de paix » par RFI


    M.N.Lienemann:« La France doit être prudente et... par rfi

  • Non Fiction : Du passé (révolutionnaire) faisons table rase ?

    Résumé : La chercheuse Mélanie Lamarre confronte les romans d’Olivier Rolin et d’Antoine Volodine pour les inscrire, à partir d’une lecture sociocritique, dans une écriture de la perte et de la nostalgie de l’idéal révolutionnaire des années 1970.

    Le sociologue Henri Mendras nomme les années 1965-1984 la « seconde révolution française ». Il étudie les profondes mutations qui ont lieu en France pendant cette période : la croissance économique d’après-guerre et l’avènement de la société de consommation, la montée des classes moyennes, l’accès aux études supérieures, l’influence des médias : radios, télévisions. Depuis 1962, la fin de la guerre d’Algérie, le pays est en paix. Sous la constitution de la Ve République, instaurée en 1958, alternent avec régularité des présidences de droite et de gauche. La jeunesse a le sentiment de pouvoir décider de sa vie et se révolte, en mai 1968, contre les institutions de l’ancien modèle, dans les domaines des mœurs, du travail, de l’université, de la condition des femmes et des homosexuels. On entend parfois quelques faibles échos, les slogans de cette jeunesse en révolte : « Plus je fais l’amour, plus j’ai envie de faire la révolution, plus je fais la révolution, plus j’ai envie de faire l’amour », « Ne pas perdre sa vie à la gagner », « Les structures ne descendent pas dans la rue ». Ce sont des « années de rêve » qui donnent suite aux « années de poudre », si l’on reprend les deux tomes du livre Générations de Hervé Hamon et Patrick Rotman. La grève a été générale en 1968. Puis la roue a tourné, des réformes sont entérinées, les ouvriers et les étudiants reprennent le chemin des usines et des écoles… pour la plupart.

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  • OFCE : Comment lire le cas Alstom par Jean-Luc Gaffard

    La situation d’Alstom a défrayé la chronique depuis que les dirigeants de l’entreprise ont annoncé leur intention de céder la branche énergie à General Electric et de procéder à une restructuration ressemblant fort à une vente à la découpe. Les pouvoirs publics ont vivement réagi devant ce qu’il jugeaient être un fait accompli, sollicitant un autre repreneur, en l’occurrence Siemens, dans la perspective de créer une ou des entreprises européennes dans des secteurs jugés stratégiques, à l’image d’Airbus. Avant de se rallier à la solution General Electric, entretemps améliorée tant sur la somme déboursée pour le rachat qu’en ce qui concerne les modalités de la future organisation industrielle. Ces péripéties, pour importantes qu’elles soient, ne doivent pas masquer une réalité plus générale, celle d’une désindustrialisation qui, entre autres, prend la forme du démantèlement de certaines grandes entreprises et qui résulte de l’incohérence d’une  gouvernance propre à ce qu’est devenu le capitalisme français.

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  • Jean-Marie Harribey, Alternatives Economiques : Supprimons la coupe du monde de l’équilibre budgétaire public

    Commençons par une petite histoire imaginaire, mais plus vraie que nature. Le pays A (comme Allemagne) a décidé la semaine dernière de bâtir le budget 2015 de son État à l’équilibre, c’est-à-dire de supprimer totalement le déficit budgétaire. Ce pays A a par ailleurs un excédent commercial extérieur. Dans le même temps, un second pays F (comme France, mais c’est un pur hasard) aura l’an prochain un déficit budgétaire et un déficit commercial extérieur. Dans cette petite histoire que nous contons, il n’existe que deux pays au monde : A et F. Et donc qui ne commercent qu’entre eux. Obligatoirement, l’économie A dégage une capacité de financement égale au besoin de financement de l’économie F. Cette obligation résulte de l’équilibre comptable de la somme des flux engendrés par tous les agents économiques, tant privés que publics. Que sont tous ces flux pour comprendre pourquoi le modèle A s’impose comme dominant F et donc le monde ?

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