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Communiqué - Page 14

  • Le Parti socialiste appelle les dirigeants européens à avoir l’ambition de bâtir une Europe solidaire

    28 février 2018

    Après le Conseil européen du 23 février et les annonces faites par le Président conservateur de la Commission, Jean-Claude Juncker, le Parti socialiste alerte sur le manque d’ambition des dirigeants européens.

    En effet, le Président de la Commission développe une Europe au rabais sur le plan des moyens pour une politique efficace : alors que le Brexit devrait conduire à faire plus d’Europe ensemble avec moins d’états membres, Monsieur Juncker milite d’ores et déjà pour une baisse du budget européen dont les discussions ont déjà commencées. Il veut réduire la politique agricole commune, ce qui veut dire moins de moyens et moins de solidarité pour nos agriculteurs. Il veut aussi réduire la politique de cohésion, ce qui signifie moins d’opportunités pour le développement de nos territoires.

    Nous soutenons l’initiative des régions et des villes européennes engagées pour un budget plus à la hauteur des besoins. Si on veut lutter contre le populisme ou l’abstention, il faut démontrer que l’Europe est utile. C’est cela l’ambition de la solidarité.

    Enfin le Parti socialité regrette la timidité des dirigeants européens européens, à l’image du Président français, à favoriser le renforcement du pouvoir de décision des Européennesen ne choisissant pas la voie des candidats têtes de listes des partis européens pour la présidence de la Commission européenne.

    Nous le redisons avec force, contre l’abstention et le populisme, il faut mieux d’Europe, c’est-à-dire plus de démocratie et plus de solidarité.

  • PS - SNCF : la méthode déraille, la réforme pas sur la bonne voie

    Le système ferroviaire français est à bout de souffle, cheminots et usagers sont d’ailleurs les premiers à réclamer son amélioration. S’il est juste de vouloir le réformer – des pistes de travail avaient d’ailleurs été esquissées lors du précédent quinquennat – cela ne peut pas se faire n’importe comment, ni à n’importe quel prix.

    Le chemin de fer est un patrimoine national auquel nos concitoyens sont attachés : il fait partie de la République sociale et territoriale. En décidant de passer en force par le recours aux ordonnances qu’il n’avait pas annoncé au Français sur ce sujet, le gouvernement prive le pays d’un temps indispensable de débat démocratique. Ce n’est pas davantage en abaissant le rôle du Parlement et du dialogue social que le Premier ministre parviendra à sceller un pacte entre la Nation, la SNCF et les cheminots qu’il prétend pourtant appeler de ses vœux.

    Pour tenter d’apaiser la grogne de l’opinion, Édouard Philippe a déclaré qu’il ne suivrait pas les recommandations du rapport Spinetta sur la fermeture des petites lignes. Mais sans préciser ses intentions en la matière, il laisse planer l’épée de Damoclès sur le devenir des lignes dans les territoires ruraux et dans les villes moyennes, là où le train est un service public crucial.  

    Le gouvernement adopte en revanche sans réserve la vision comptable du rapport Spinetta. En témoigne son obsession de se débarrasser du statut des cheminots, comme si celui-ci était le nœud de la crise de la SNCF. Le Parti socialiste continue d’affirmer, exemples européens à l’appui, que le marché et la concurrence ne sont pas les horizons radieux de notre système ferroviaire.

    Au final, enfermé dans sa vision financière, le Premier ministre est passé à côté du sujet. Exiger des économies de la SNCF n’a en effet de sens que si l’on est capable d’inventer le chemin de fer de demain, d’en dresser les grandes perspectives à 50 ans, de définir ses finalités puis ses modalités. Les défis pourtant ne manquent pas – exigence climatique, logistique urbaine, lutte contre les inégalités territoriales, évolution de carrière et rémunération des agents, qualité du service – auxquels les mesures annoncées hélas ne répondent pas.

    Pour le Parti socialiste, sur le fond comme sur la forme, les options du Premier ministre ne vont pas dans la bonne voie.

  • PS : Asile-immigration : un projet de loi qui sacrifie la dignité ne peut être efficace ni équilibré

    Le Parti socialiste déplore le climat dans lequel s’ouvre l’examen du projet de loi relatif à l’asile et à l’immigration. Des violences policières à Calais à la circulaire Collomb, en passant par la loi Warsmann, le Gouvernement a échoué à créer les conditions d’un débat serein sur un enjeu essentiel.

    Les explications du Ministre de l’Intérieur n’ont d’ailleurs toujours pas convaincu de l’opportunité d’une nouvelle loi, quelques mois seulement après celles du 7 mars 2016 et du 29 juillet 2015. D’autant que la réforme du régime d’asile européen commun est en cours de discussion au sein des institutions européennes et qu’il faudra probablement modifier l’actuel projet de loi…

    En affirmant que le projet de loi est « totalement équilibré », le Ministre de l’Intérieur s’en remet à la méthode Coué. Les quelques rares avancées du texte ne sauraient nous faire oublier que ses principales mesures dégradent les conditions de travail des associations et des instances administratives et fragilisent le droit d’asile que le gouvernement prétend pourtant défendre. Une fragilisation du droit d’asile face à laquelle le Conseil d’Etat a estimé devoir intervenir dans sa décision du 20 février sur la « circulaire Collomb », décidant spécifiquement « que le recensement ne peut être fait que sur la base du volontariat pour les étrangers et pour les gestionnaires de centre ».

    En instaurant une forme de « dissuasion migratoire », ce projet de loi marque une rupture avec la politique républicaine engagée sous le précédent quinquennat qui avait su concilier dignité de l’accueil des personnes et efficacité des procédures dans le respect de l’Etat de droit.

    A l’occasion de l’examen parlementaire, le Parti socialiste fera des propositions afin qu’un véritable débat ait lieu. A une logique de gestion des flux, il opposera la bataille de la dignité qui se fonde notamment sur une amélioration de la protection des migrants, l’organisation d’un premier accueil et la continuité de l’accompagnement.

  • PS - Apprentissage : le MEDEF a beaucoup obtenu, il devra beaucoup prouver

    Enjeu majeur de l’accès à l’emploi et à la formation des jeunes, le Parti socialiste a pris connaissance des mesures annoncées par le Gouvernement concernant la réforme de l’apprentissage.

    Il accueille favorablement les mesures destinées à améliorer la condition de l’apprenti, telles que la revalorisation de la grille de rémunération, la prime au permis de conduire et le renforcement de l’accompagnement. Il souhaite toutefois que ces mesures soient complétées par des dispositifs d’aides au logement ou à la mobilité, notamment dans les transports collectifs. Il restera vigilant sur les conditions de rupture des contrats d’apprentis dont les conditions sont assouplies et demande au gouvernement la mise en place d’un suivi des CFA au regard des nouvelles libertés qui leur sont accordées.

    Si l’apprentissage est une voie d’entrée prisée sur le marché du travail, elle ne doit pas être réservée aux élèves les plus diplômés. Le Parti socialiste demande que les efforts engagés lors du précédent quinquennat pour démocratiser l’accès de tous les jeunes à l’apprentissage soient poursuivis et amplifiés.

    Les mesures annoncées appellent néanmoins de la part du gouvernement des clarifications sur plusieurs points. La première concerne l’articulation entre l’apprentissage et les lycées professionnels, la réforme ne devant pas conduire à une disqualification du lycée professionnel, déjà perceptible avec le plan étudiant. La seconde concerne le risque, légitimement pointé par Régions de France, d’une fracture territoriale consécutive à l’inorganisation des branches professionnelles à l’échelle locale.

    Enfin, le Parti socialiste rappelle que cet effort en faveur de l’apprentissage, pour réussir, devra pouvoir compter sur la mobilisation des organisations patronales. Celles-ci, le Medef au premier chef, voient toutes leurs revendications reprises : responsabilité des branches professionnelles,  temps de travail des apprentis mineurs porté à 40 heures dans certains secteurs comme le BTP, élargissement des horaires de travail de nuit dans la boulangerie et la pâtisserie,…

    Le Medef a beaucoup obtenu, il doit à présent beaucoup agir pour encourager et développer l’apprentissage. Le Parti socialiste y veillera.

  • LICRA - Racisme, antisémitisme et dérives dans le sport

    La LICRA publie son enquête annuelle. 

    Partout en France, des milliers de clubs sportifs mènent un travail d’éducation et de transmission des valeurs de la République. Chacun d’entre eux participe à son niveau au développement de la citoyenneté et de la laïcité auprès de la jeunesse. Alors que le sport est une source d’intégration, d’émancipation et d’ouverture à l’autre, il se transforme, dans certains quartiers, en machine identitaire à produire du racisme, de l’antisémitisme et du repli communautaire. 

    Des phénomènes étrangers à l’éthique sportive et à ses valeurs sont apparus : recrutements exclusivement menés au sein d’une communauté particulière, prosélytisme religieux, refus de la mixité, soudaine apparition de tenues traditionnelles et de prières sur le terrain ou dans les vestiaires… Par ailleurs, l’entrisme et le prosélytisme manifestes de l’islam radical dans certains clubs sportifs, dont la doctrine bannit pourtant toute pratique sportive, est une source de préoccupation majeure et laisse augurer une stratégie de recrutement à long terme.

    La situation est d’autant plus problématique que ces dérives sont à l’œuvre au sein de bâtiments sportifs publics, appartenant la plupart du temps aux collectivités territoriales et dans le cadre d’activités financées par de l’argent public. 

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  • PS - Fonction publique : le contre-sens et le mépris du gouvernement

    Au lendemain de mouvements sociaux dans les prisons, les Ehpad, la justice et à l’Université qui ont dénoncé des manques d’effectifs, le gouvernement annonce la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires. Le Parti socialiste déplore la surdité de l’exécutif et sa réponse totalement hors-sujet aux revendications des  fonctionnaires.

    Ces annonces s’ajoutent à la liste, déjà longue, des mesures qui frappent les fonctionnaires  depuis le début du quinquennat : gel du point d’indice, suppression des emplois aidés ; rétablissement du jour de carence ; report de la mise en œuvre du protocole PPCR ; non-compensation de la hausse de la CSG. Le Parti socialiste demande au gouvernement de mettre un terme au mépris avec lequel il traite les agents qui servent l’intérêt général au quotidien.

    Si la fonction publique a besoin d’être réformée, cela ne peut pas se faire n’importe comment, ni sans respect et dialogue. Les agents ont montré depuis plusieurs années leur capacité à faire des efforts pour faire évoluer l’organisation et le fonctionnement de l’administration. Ce dont ils ont besoin aujourd’hui, c’est moins d’un plan social que d’un plan de formation pour les accompagner dans l’évolution des services à rendre à nos concitoyens.

    La suppression de 120.000 postes de fonctionnaires ne manquera pas d’avoir des conséquences sur la qualité et l’accès aux services publics, notamment dans les territoires les plus défavorisés. Le gouvernement doit lever le flou et indiquer rapidement les services qui seront affectés par ces suppressions de postes. 

     
    Le Parti socialiste s’oppose à cette politique qui loin de réformer l’État affaiblit la puissance publique en la vidant de ses missions. Ce n’est pas en précarisant le statut de la fonction publique, ni en opposant les agents titulaires aux contractuels que l’on prépare l’avenir. Le service public, auquel les Français sont attachés, mérite davantage d’attention et de considération de la part du gouvernement.
  • LICRA - Sarcelles : l’agression de trop

    Communiqué – 31/01/2018

    Lundi, un garçon de huit ans, portant une kippa, a été agressé violemment en pleine rue. Le motif antisémite a été retenu par le Parquet. Cette agression est celle de trop. 

    Le 3 janvier, deux épiceries cacher de Créteil sont recouvertes de croix gammées. Le 9 janvier, jour de la commémoration de l’attentat de l’Hypercacher de Vincennes, l’une de ces deux enseignes est incendiée. Quelques jours plus tard, le centre communautaire juif Saint-Hilaire de Saint-Maur reçoit une lettre anonyme de deux feuillets menaçant d’incendie la synagogue. Samedi 13 janvier, sur le site de vente en ligne « Le Bon Coin », plusieurs annonces proposent à la vente une « étoile jaune », un brassard nazi ou encore une casquette d’uniforme SS. Le même jour, une jeune fille de 15 ans, issue de la communauté juive et portant l’uniforme du lycée privé juif Merkaz-Hatorah a été agressée violemment à Sarcelles, son assaillant lui tailladant le visage avec une lame avant de partir, sans rien dire

    La LICRA condamne avec la dernière énergie ces agressions antisémites.

    La République ne doit pas laisser la communauté juive lutter, seule, contre l’antisémitisme. Ce fléau est l’affaire de tous et déroger à cette règle, ce serait tomber dans le piège d’une nation à la découpe où chaque communauté qui la compose serait réduite à l’auto-défense, indépendamment de toutes les autres.

    Surtout, notre pays doit mettre un coup d’arrêt à la banalisation de l’antisémitisme et mener une lutte implacable contre les fauteurs de haine, qu’ils soient incendiaires, agresseurs ou internautes. La main de la justice ne doit pas trembler devant des faits de cette nature.

    La sanction doit intervenir à la première alerte, raciste ou antisémite. Aux premiers mots, aux premières insultes, aux premières agressions, la limite doit être posée sans faiblesse. C’est la raison pour laquelle la LICRA milite, depuis de nombreuses années, pour que les délits liés à l’expression du racisme et à l’antisémitisme cessent d’être considérés comme des « délits d’opinion » et traités avec les précautions infinies de la loi de 1881 sur la presse. Leur place est dans le code pénal car ils constituent des délits comme les autres, des délits souvent préludes au passage à l’acte et qui peuvent conduire à des crimes.
    Mario Stasi

    Président de la LICRA

  • LICRA - Ils veulent censurer Charb !

    L’acharnement contre Charlie Hebdo a atteint hier des limites qu’il faut dénoncer avec la dernière énergie. Le syndicat étudiant « Solidaires » de l’Université Paris 7 Diderot a demandé à la présidence de l’Université l’annulation de la pièce jouée par Gérald Dumont à partir du texte posthume que Charb avait terminé d’écrire quelques jours seulement avant le 7 janvier 2015, la Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes. La section locale de l’UNEF se serait même proposée d’envahir l’amphithéâtre de l’établissement le jour de la représentation, pour empêcher la pièce d’être jouée.

    Les arguments avancés par « Solidaires » sont tout simplement odieux : la pièce de Charb serait « raciste » et « islamophobe ». Pire, cette pièce serait un acte visant à légitimer la violence envers les musulmans, reprenant au mot près l’argumentation de la « guerre aux musulmans » déployée par Edwy Plénel contre Charlie Hebdo. 

    Nous assistons à une véritable capitulation et au retour d’un esprit munichois qui, chaque jour, organise nos reculades et nos reniements. La déprogrammation de ce spectacle ne serait pas une simple annulation : ce serait un acte de censure, de lâcheté et de trahison de nos valeurs. 

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  • PS - Textes d’orientation du congrès d’Aubervilliers

    Après le Conseil national du Parti Socialiste du 27 janvier et à l’issue de la commission nationale d’organisation du congrès, vous trouverez ici les quatre textes d’orientation retenus pour le congrès d’Aubervilliers les 7 et 8 avril.

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  • PS - Notre-Dame-des-Landes : un reniement et des questionnements

    17 janvier 2018

    Le Parti socialiste prend acte de la décision du gouvernement qui est d’abord celle d’un reniement. Par la voix de son Premier ministre, le Président de la République vient de désavouer le candidat Macron qui pendant la campagne présidentielle s’était montré déterminé à appliquer le résultat du référendum : « Il y a eu un vote, mon souhait, très clairement, c’est de le respecter, donc de le faire ! » avait-il asséné sur France 2, en avril 2017. 
     
    Cette décision va ainsi à l’encontre du vote exprimé le 26 juin 2016 mais aussi des près de 180 décisions de justice qui ont toutes été favorables au transfert de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. L’annonce du gouvernement fragilise l’Etat de droit. La maire de Nantes, Johanna Rolland, est fondée à évoquer un « déni de démocratie » car ce projet n’a jamais posé de problème de légalité, mais de faisabilité. La solution proposée par le Premier ministre d’un aménagement de l’actuel aéroport ouvre, à ce stade, de très nombreuses questions sur lesquelles l’Etat devra apporter des réponses rapides et crédibles : engagements financiers, calendrier, consultations, etc.
     
    Le gouvernement plonge dans l’expectative nombre d’habitants, d’acteurs économiques et d’élus locaux qui espéraient que la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes serait l’occasion de développer l’attractivité de la région Grand-Ouest et d’améliorer la qualité de vie de dizaines de milliers de riverains confrontés aux nuisances sonores de l’actuel aéroport. Le Parti socialiste demande à l’Etat de rencontrer dans les meilleurs délais les élus locaux afin de leur dire comment il entend compenser cette perte d’investissement au bénéfice des villes-métropoles et de l’ensemble du territoire. L’indemnisation de la société Vinci au titre de la résiliation du contrat, estimée entre 350 et 500 millions d’euros, ne saurait se faire au détriment de l’avenir du Grand-Ouest et de ses habitants. 
     
    Bien sûr, il faudra tirer toutes les leçons de Notre-Dame-des-Landes. Le Premier ministre n’a guère insisté sur ce point, pourtant essentiel : revoir les fondements et l’architecture du dialogue environnemental en France afin de s’assurer qu’à l’avenir, ces grands projets se gèrent moins par des recours en justice que par la vitalité du débat démocratique. Le Parti socialiste propose qu’une conférence nationale soit constituée pour approfondir les premières réformes mises en oeuvre par Ségolène Royal, alors ministre de l’environnement, et reprendre des suggestions contenues dans la proposition de loi déposées à la fin du précédent quinquennat par le groupe socialiste à l’Assemblée nationale.
     
    Enfin, le Premier ministre a fait savoir qu’il laisse jusqu’au printemps aux occupants illégaux pour quitter la ZAD avant une intervention des forces de l’ordre qui devra s’organiser avec la maîtrise et le discernement nécessaires. Le Parti socialiste a noté l’engagement du gouvernement sur ce point.
  • LICRA - Lutter contre la radicalisation dans le sport

    Le sport constitue un foyer important d’embrigadement en faveur du djihad. Avec la Région Ile-de-France, la LICRA s’engage à lutter contre ces dérives en formant les responsables et animateurs des clubs. Les objectifs de ce programme inédit en France et initié par la Région Ile-de-France sont de sensibiliser les dirigeants et de donner aux éducateurs des clés pour lutter contre ce fléau en pleine expansion. La pratique du sport peut aussi être une remédiation éducative en situation de crise identitaire. 

    Le sport, terrain de jeu de la radicalisation 

    Partout en France, des milliers de clubs sportifs mènent un travail d’éducation et de transmission des valeurs de la République. Chacun d’entre eux participe à son niveau au développement de la citoyenneté et de la laïcité auprès de la jeunesse. Pourtant, fin octobre 2015, un rapport du service central du renseignement territorial a mis en évidence le développement du communautarisme religieux et de  la radicalisation  au sein de certaines associations sportives. Au total, une vingtaine de cas graves ont ainsi été recensés en moins de deux ans et il y a tout lieu de croire qu’ils ne forment que la partie visible d’un phénomène plus profond. Si ces chiffres paraissent marginaux au regard de l’ensemble de l’écosystème du sport amateur, leur évolution doit néanmoins nous alarmer quant à l’ancrage du fait religieux et communautaire dans le quotidien d’une partie de notre jeunesse. Alors que le sport est une source d’intégration, d’émancipation et d’ouverture à l’autre, il se transforme, dans certains quartiers, en machine identitaire. 

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