Web Analytics

compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Analyses - Page 81

  • Solidaire - Naomi Klein, ou comment vaincre le coronavirus... et le capitalisme

    En août 2005, Katrina détruit une partie de la Louisiane et de la Nouvelle Orléans. En 2008, la crise financière éclate. Depuis quelques mois, un virus tue des dizaines de milliers de personnes partout dans le monde... Le point commun entre ces événements ? Ils peuvent être utilisés par la droite pour casser notre protection sociale. Mais ils peuvent aussi être utilisés par la gauche pour la renforcer... Explications de la journaliste canadienne Naomi Klein.

    « Nous connaissons le scénario. En 2008, la dernière fois que nous avons eu un effondrement financier global, des idées visant à renflouer sans conditions les entreprises l’ont emporté. Et les citoyens, partout dans le monde, en ont payé le prix. (...) Il y a 13 ans, j’ai écrit un livre, La stratégie du choc, la montée d’un capitalisme du désastre, où je décrivais une tactique brutale et récurrente des gouvernements de droite : après un événement choquant – une guerre, un coup d’État, une attaque terroriste, une crise financière ou une catastrophe naturelle – le pouvoir exploite la désorientation du public, suspend la démocratie et pousse des mesures libérales radicales qui enrichissent les 1 % au détriment des pauvres et de la classe moyenne. Mais voici ce que mes recherches m’ont appris : les chocs et les crises n’aboutissent pas toujours à la stratégie du choc. »

    Lire la suite
    ____________________
    ____________________

  • Institut Rousseau - Ce qui doit échapper à la logique de la mondialisation : quelle méthode pour identifier les secteurs stratégiques de l’économie ?

    Depuis l’éclatement de la crise sanitaire, l’idée que la France doit s’émanciper de chaînes de valeur mondialisées pour son approvisionnement en biens vitaux fait brusquement consensus. La pénurie criante de masques de protection qui a obéré la réponse française à l’épidémie s’est accompagnée d’autres fragilités dans le domaine des respirateurs ou encore des médicaments. De telles circonstances expliquent pourquoi des politiques ayant fait leur métier de porter des recettes libérales dissertent désormais sur la souveraineté économique, de Dominique Strauss-Kahn [1] à Emmanuel Macron, qui le 12 mars a déclaré : « Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie au fond à d’autres est une folie » [2].

    Lire la suite
    _________________
    _________________

  • Observatoire des inégalités - Face à la crise, arrêtons la démagogie. Un effort collectif est nécessaire

    Points de vue, 15 mai 2020

    À gauche comme à droite, personne ne veut payer l’addition de crise sanitaire. La manière la plus juste consiste à mettre en place un impôt progressif très large. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Face à l’impact de la crise sanitaire sur l’économie, l’État a décidé d’amortir le choc. Par différents moyens : en continuant à payer les fonctionnaires à l’arrêt, en finançant le chômage partiel des salariés du privé et par diverses mesures prises pour les non-salariés et les plus modestes. Demain, l’économie va repartir. Il faudra alors faire les comptes et régler l’addition. L’argent de la collectivité, c’est l’argent commun. Quand l’État paie les salaires, c’est chaque citoyen qui met la main à la poche.

    Lire la suite
    __________________
    __________________

  • Marianne - Jérôme Fourquet : "Les Français ont vu l’Etat en voie de clochardisation"

    "Marianne" s'intéresse cette semaine aux Français qui, dans la période, de gré ou de force, pour le meilleur ou pour le pire, se débrouillent sans l’Etat, l’administration, les chefs, les intermédiaires... Jérôme Fourquet, directeur du pôle Opinion de l’Ifop et auteur de "L’Archipel français" (Seuil), nous en dit plus sur ces "sécessionnistes".

    Marianne : Dans la période, les responsables politiques nationaux, l’Etat, l’administration sont apparus défaillants à beaucoup de Français. Ces derniers ont donc fait sans eux. Dans le monde de l’entreprise aussi, ils ont parfois fait sans leurs chefs et ces intermédiaires que sont par exemple les consultants ou les chargés de mission. Qui sont-ils ces Français qui ont pris leur autonomie ?

    Lire la suite
    _______________
    _______________

  • Observatoire des inégalités - Les inégalités sont-elles dans nos têtes ?

    Questions clés 14 mai 2020

    Les inégalités sont constituées de handicaps et de discriminations bien réels. Mais aussi de barrières intérieures que l’on construit soi-même, ou de tout un ensemble de mécanismes qui nous assignent une place dans la société. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Pour faire accepter les inégalités, rien de tel que de faire en sorte que ceux qui en sont victimes pensent être destinés à la place que la société leur assigne. Ceux qui les subissent « collaborent » inconsciemment au processus. On le sait depuis bien longtemps : c’est en gros l’objet du Discours sur la servitude volontaire, écrit par Étienne de la Boétie en… 1574. S’en tenir à leur rôle de fille pour les filles, rester à la même position sociale que leurs parents pour les enfants de milieu modeste, etc. On s’en remet de moins en moins à la religion pour accepter son destin, mais d’autres mécanismes se chargent de vous forger un futur.

    Lire la suite
    __________________
    __________________

  • La Vent se lève - Métaux rares : l’empire global de la Chine

    De l’âge de l’or noir, entrons-nous dans celui des métaux rares, fers de lance de la transition numérique et énergétique ? L’essor du recours aux technologies numériques, ou dans une moindre mesure aux énergies renouvelables, repose sur ces métaux devenus essentiels ; ils suscitent un intérêt croissant pour la plupart des acteurs de la scène internationale. Néanmoins, dans cette nouvelle course aux ressources, un seul État semble tirer son épingle du jeu : la Chine. A l’échelle globale, l’essentiel de ces ressources est possédé par Pékin qui dispose donc d’un quasi-monopole de production et de distribution sur le marché des métaux rares. Comment la Chine a-t-elle obtenu cette mainmise sur ces métaux ? Loin de n’être qu’un hasard, cette concentration de la production des métaux rares entre les mains de la Chine est le résultat d’une stratégie minutieuse qui est orchestrée par Pékin depuis des années.

    Lire la suite
    _________________
    _________________

  • Non Fiction - Entretien avec Vanessa Wisnia-Weill sur "Les nouveaux pouvoirs d'agir"

    A l'heure de la transition écologique, comment penser l'action publique ? Vanessa Wisnia-Weill propose de l'envisager à partir de la capacité d'agir de l'individu dans ses multiples sphères d'activité

    Vanessa Wisnia-Weill vient de publier Les nouveaux pouvoirs d’agir (Seuil/La République des Idées). Elle y distingue cinq sphères : travail, consommation et biens essentiels, liens intimes, connaissance et citoyenneté, pour lesquelles elle examine à chaque fois les mesures de politiques publiques qui permettraient de renforcer la capacité d’agir de tous et en particulier des moins favorisés. Le format de la collection en fait un petit livre très dense, qui appellera certainement de la part de l’autrice d’autres développements. En attendant, celle-ci a aimablement accepté de répondre à quelques questions pour présenter son livre pour nos lecteurs.

    Lire la suite
    __________________
    __________________

  • La Vie des idées - Du virus au climat

    Crise pandémique et crise écologique ont plusieurs points communs, à commencer par le risque létal auquel elles exposent des millions de gens. Comment expliquer que le politique se mobilise face au virus, alors qu’il ignore les recommandations des scientifiques face au climat ?

    Plusieurs perdront des êtres chers. Plusieurs souffriront d’anxiété. Travailleurs salariés et autonomes, petits commerçants et grandes entreprises, subiront une perte de revenus. Certains perdront leur travail, voire leur logement. La crise sanitaire engendrée par la pandémie de Covid-19 aura de tragiques conséquences pour de nombreuses personnes, en particulier les plus vulnérables de nos sociétés.

    Lire la suite
    __________________
    __________________

  • Fondation Jean Jaurès - Proposition pour la création d’un revenu républicain

    La crise née du coronavirus a bouleversé nos vies et nos sociétés. Elle a précarisé l’existence de nombre d’entre nous. Elle nous a aussi fait redécouvrir des valeurs essentielles et la conscience d’un destin commun. Pour tout cela, la Fondation Jean-Jaurès, sur la base de ses travaux réalisés depuis 2016, propose que soit engagée l’expérimentation d’un revenu républicain, d’un montant situé entre 750 et 1 000 euros, et que le débat sur le revenu républicain soit porté, de façon démocratique et avec détermination, dans le cadre d’une convention citoyenne comparable à celle mise en place sur la transition écologique.

    I - État d’urgence social

    Il importe de bien mesurer que l’épreuve que nous traversons n’est pas passagère. Ce virus va d’abord peser longtemps dans les réalités et les comportements de nos sociétés, soit par la difficulté qu’il y aura à véritablement passer à la phase post-pandémie, soit par les résurgences de ce type d’attaques virales ; nous vivrons désormais en situation de risque sanitaire permanent, ce qui va impliquer de nombreuses conséquences pour chacun de nous : précaution, usages, mentalités, rapports aux autres…

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • Libé - Le revenu universel, panacée du monde d’après ?

    Pour accompagner les changements de société en cours, la Fondation Jean-Jaurès propose de créer un revenu «républicain», proche de la proposition phare de Benoît Hamon en 2017. Plus qu’une simple réponse à la crise du Covid-19, cet outil aurait vocation à durer et ainsi renforcer la protection sociale.

    Chassez-le par une élection, il revient par la crise. Le revenu universel, mesure phare de Benoît Hamon en 2017 et donc plus ou moins évacuée depuis sa cuisante défaite, connaît un regain d’intérêt à la faveur des réflexions sur le «monde d’après». En témoigne une note de la Fondation Jean-Jaurès, que Libération a pu découvrir en exclusivité, qui propose la création d’un revenu «républicain» de base. On y retrouve à peu près les mêmes ingrédients que dans le programme du candidat socialiste lors de la dernière présidentielle : le revenu serait inconditionnel (pas besoin de chercher activement un emploi ou de suivre une formation pour le toucher), automatique (à partir de 18 ans, sans démarche administrative à effectuer) et dégressif (il ne serait perçu qu’en dessous d’un certain seuil). Mais cette fois, les auteurs de la note avancent un montant précis, compris entre 725 et 1 000 euros par mois. Et soulignent l’actualité de cette proposition. La crise du Covid-19 a fait naître des aspirations à un changement de modèle de société : c’est le moment ou jamais.

    Lire la suite
    _________________
    _________________

  • Jean-Marie Harribey - La preuve de la RTT par le chômage partiel

    Dans la dernière semaine du confinement, les forces patronales sont montées au créneau pour exprimer leur revendication essentielle de toujours : augmenter le temps de travail ; et en vouant aux gémonies leur cauchemar perpétuel : la réduction du temps de travail. Aux déclarations martiales du Medef et de l’Institut Montaigne [1] se sont ajoutées celles de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFRAP) encore plus précises : « Débloquer le temps de travail hebdomadaire, débloquer les heures supplémentaires, repousser l’âge de départ à la retraite. Tout simplement nous retrousser les manches pour reconstruire notre économie. Cela ne fera pas peur aux Français qui sont volontaires pour travailler si leurs syndicats ne leur mettent pas des bâtons dans les roues avec des demandes exorbitantes. En temps normal, la France perd plus de 100 milliards de valeur ajoutée en faisant travailler moins, et moins longtemps ses salariés. »[2] Pour que tout soit clair : « Le gros avantage [de l’allongement jusqu’à 60 heures de travail hebdomadaires prévu par le gouvernement] est que les entreprises des secteurs essentiels et leurs dirigeants pourront appliquer ces nouvelles règles sans accord collectif préalable et donc de manière unilatérale et immédiate. »[3]

    Lire la suite
    _________________
    _________________