Web Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Analyses - Page 127

  • La France "championne de la fiscalité" : c'est faux [Olivier Passet]

    La France championne d’Europe et même de l’OCDE des prélèvements obligatoires… Années après années, la presse économique rejoue la scène de la stupéfaction. Et dès que le ras-le-bol fiscal ressurgit, sous ses formes diverses et variées, qu’ils soient pigeons, bonnets rouges ou gilets jaunes, c’est toujours cette données que l’on exhibe, comme témoignage édifiant de l’enfer fiscal hexagonal. [...]

  • Le Vent se lève - Gilets jaunes : la Vème République dans l’impasse

    L’ambiance politique en France semble souffrir d’un malaise que rien ne réussit à soigner. L’élection d’Emmanuel Macron avait pourtant permis d’envisager un soulagement des antagonismes du pays, par le biais d’un renouvellement du personnel politique réuni autour d’un projet libéral abolissant le clivage toujours plus réduit entre le PS et Les Républicains. Mais après un été qui a signé la fin de son état de grâce, le Président de la République lui-même avouait lors d’une interview qu’il « n’avait pas réussi à réconcilier le peuple Français avec ses dirigeants ». Trois jours plus tard, ce diagnostic lui était confirmé par l’irruption sur la scène politique des gilets jaunes.

    Lire la suite
    ______________________
    ______________________

  • Telos - Gilets jaunes: une rupture culturelle autant que territoriale, Philippe Genestier

    Sur les ronds-points tenus par « les gilets jaunes », une lassitude se fait sentir au bout d’une quinzaine de jours d’occupation, qui ne laisse en place que les plus motivés (c'est-à-dire ceux qui ne sont pas dénués de culture militante). La situation est donc instable et le mouvement paraît destiné soit à s’éteindre de lui-même, soit à être repris en main par les partis politiques radicaux ou les syndicats. Néanmoins, si l’on considère ses premiers jours, comme j’ai pu le faire lors d’observations de terrain en grande banlieue parisienne, on perçoit que le mouvement des « gilets jaunes » est un révélateur de segmentations sociales radicales. Là, en effet s’exprime quelque chose de plus fondamental qu’une fracture sociale entre les riches et les pauvres, entre les bien intégrés et les laissés pour compte de la mondialisation, de plus profond qu’une cassure territoriale entre la France des métropoles et « la France périphérique » (Ch. Guilluy, Flammarion, 2014). Et même si tout cela existe à la fois, ce mouvement apparaît comme l’expression d’une rupture consommée depuis plusieurs décennies entre deux visions du monde contemporain et deux systèmes de motivations et d’aspirations, issues de deux expériences de la vie en société dans notre pays, étrangères et imperméables l’une à l’autre.

    Lire la suite
    _____________________
    _____________________

  • Observatoire des inégalités - L’Assemblée nationale ne compte quasiment plus de représentants des milieux populaires

    À quand la parité sociale à l’Assemblée nationale ? Employés et ouvriers représentent la moitié de la population active et comptent pour dix fois moins parmi les député(e)s. Contrairement à la question du genre, la composition sociale intéresse peu, y compris dans les instances représentatives.

    Le renouvellement politique de juin 2017 à l’Assemblée nationale a entraîné une forte augmentation de la part de femmes parmi les élus mais il ne s’est pas accompagné d’un renouvellement social. Si 4,6 % des députés sont employés, aucun n’est ouvrier, alors que ces catégories représentent la moitié de la population active, selon l’Institut Diderot [1]. À l’inverse, les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 76 % des élus, soit 4,4 fois plus que leur part dans la population active.

    Lire la suite
    ______________________
    ______________________

  • Jean-Marie Harribey - État d'urgence ou urgence d'État ?

    En trois semaines le mouvement des Gilets jaunes a pris une double envergure. Il s’est élargi dans toute la France, jusque dans les moindres petites villes, au point de rassembler de très larges fractions des classes populaires. Et, malgré l’expression de revendications contradictoires, la palette de celles-ci recouvre un grand nombre de points de rupture avec les politiques de tous les gouvernements, ceux du passé et l’actuel. En effet, nous payons les pots cassés de 40 ans de capitalisme néolibéral et de politiques d’austérité pour les pauvres et de largesses immenses pour les riches. Parti de l’augmentation du prix des carburants, le mouvement des Gilets jaunes s’empare du salaire minimum, de l’éventail des salaires, du droit à la retraite et de l’iniquité fiscale, à l’intérieur de laquelle figure la question de la fiscalité écologique qui ne peut être séparée de son impact social. Par dessus tout émerge une exigence de renouvellement démocratique.

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • Le Vent se lève - Gilets jaunes : Le soulèvement de la France d’en-bas

    Le mouvement des gilets jaunes se résumerait-il à une « grogne » des Français moyens, qui regardent Auto-Moto et Téléfoot le week-end en attendant le retour de la saison des barbecues ? C’est l’image qu’en donne la majorité des médias et des commentateurs politiques. Cette « grogne » n’est en réalité que la partie émergée d’un iceberg : celui d’une crise profonde qui fracture la société et le territoire français.

    Lorsque les journalistes de C’est à Vous ont demandé à Jacline Mouraud ce qui pouvait apaiser la colère dont elle s’était faite la porte-parole, celle-ci avait répondu qu’il fallait que le président « rétablisse l’ISF ». Dès lors, les médias, commentateurs et analystes qui n’avaient vu dans la journée du 17 novembre que la manifestation d’une révolte contre la hausse du prix du diesel ont soit feint de ne pas comprendre ce qui se passait réellement, soit témoigné une fois de plus de la déconnexion entre le peuple et ses élites – alors même que Benjamin Griveaux s’illustrait dans la maladresse en voulant réconcilier le « pays légal » et le « pays réel », pensant paraphraser Marc Bloch alors qu’il citait en réalité Charles Maurras.

    Lire la suite
    ____________________
    ____________________

  • Fondation Jean Jaurès - Les « gilets jaunes » : révélateur fluorescent des fractures françaises

    Qui soutient le mouvement des « gilets jaunes » ? Quelles sont les bases politiques, sociologiques et territoriales d’un mouvement dont la mobilisation contre les 80 km/h sur les routes secondaires semble avoir été le signe avant-coureur ? Jérôme Fourquet et Sylvain Manternach dessinent pour la Fondation la France des gilets jaunes, qui se considère comme perdante. En filigrane, ils nous montrent que, pour réussir collectivement la transition énergétique, il s’agira de proposer à cette France-là des alternatives ou des compensations, et non d’abandonner ses habitants à leur sort.

    Lire la suite
    _____________________
    _____________________

  • Marianne - Coup de tonnerre social : les livreurs à vélo sont des salariés, tranche la justice française

    Dans un arrêt rendu ce mercredi 28 novembre, la Cour de cassation, saisie par un coursier de Take eat easy, estime que les livreurs à vélo sont des salariés comme les autres... et non des autoentrepreneurs. Une décision qui remet en question le modèle des plateformes du type Deliveroo ou Uber Eats.

    C'est une décision capitale pour les livreurs à vélo. Saisie par un coursier de Take eat easy, société placée en liquidation judiciaire depuis lors, la Cour de cassation estime, dans un arrêt rendu ce mercredi 28 novembre, que ces forçats de l'ubérisation doivent être considérés comme des salariés et non pas comme des auto-entrepreneurs, malgré le fait qu'ils soit forcés à exercer leur métier sous un statut d'indépendant.

    Lire la suite
    _______________
    _______________

  • Observatoire des inégalités - La déroute prévisible d’une politique fiscale injuste

    Sans justice fiscale, pas de consentement à l’impôt. À quelles conditions une réforme fiscale est-elle acceptable ? Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Un effort, pourquoi pas. À condition de comprendre pourquoi, et que personne ne passe à travers les mailles du filet. Les cadeaux accordés aux plus aisés au début du quinquennat ont ruiné la légitimité de la politique fiscale. C’était couru d’avance. Le mystère, c’est que l’élite du pouvoir française n’ait pas compris un principe de base du consentement à l’impôt : la justice fiscale.

    Pour comprendre ce qui bloque, il faut d’abord revenir sur la politique mise en œuvre. Simplifions. D’un côté, on baisse certains prélèvements : la taxe d’habitation, certaines cotisations sociales salariales, l’impôt sur la fortune (ISF, désormais concentré sur l’immobilier) et l’impôt sur les revenus du patrimoine [1]. La fin de la taxe d’habitation profite à tous les ménages, en proportion de la valeur locative de leur logement, qui dépend en gros de leurs revenus et de la taille de la famille. Sauf les plus pauvres qui en étaient déjà exonérés – pas moins de 4,9 millions de ménages – pour qui la réforme ne change rien. En parallèle, la réduction des cotisations salariales bénéficie à ceux qui ont un salaire et qui travaillent dans le privé. Pas à ceux qui sont privés d’emploi ou aux non-salariés. pour les fonctionnaires, un mécanisme ne fait que compenser la hausse de la contribution sociale généralisée (voir plus loin). La baisse de l’impôt sur la fortune et de la taxation des revenus du patrimoine [2] concerne des contribuables très fortunés.

    Lire la suite
    _____________________
    _____________________

  • Libé - Gérard Noiriel : «Pour Macron, les classes populaires n’existent pas»

    Spécialiste de l’histoire populaire, Gérard Noiriel voit dans le mouvement des «gilets jaunes» un retour de boomerang de la démocratie directe initiée par le Président lui-même. Où la question de la dignité est centrale.......Le mouvement pourrait prendre une autre tournure s’il était soutenu par des gens capables de proposer d’autres formes de spectacle que la violence. Je pense par exemple que les artistes, menacés par une remise en cause du statut des intermittents, pourraient se solidariser en renouant avec des formes anciennes de contestation populaire qu’on appelait, bien avant les mouvements ouvriers, les charivaris : l’humour permettait de contester le pouvoir en mobilisant le «rire carnavalesque». Aujourd’hui, il faut faire le spectacle pour exister dans l’espace public. Si les «gilets jaunes» utilisaient ces ressources, les lieux de blocage deviendraient des lieux de convivialité, ce mouvement deviendrait encore plus populaire. Un mouvement, on lui donne du sens. Si on laisse les forces violentes et l’extrême droite prendre le dessus, il ne faut pas s’étonner si ça dégénère.

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • Non Fiction - Le Parlement européen au travail, entretien avec Sébastien Michon

    Nonfiction : Votre ouvrage traite du Parlement européen au travail, c’est-à-dire non seulement des eurodéputés, mais aussi ceux qui gravitent autour, notamment leurs assistants parlementaires et les administrateurs de l’Union européenne qui œuvrent au Parlement. Aujourd’hui, alors que l’on va fêter lors des prochaines élections européennes du printemps prochain les 40 ans des premières élections à cette échelle, on a parfois l’impression du point de vue national (qui n’est sans doute pas le meilleur angle pour juger de ces élections), que les candidats sont un peu les perdants des élections nationales et locales, envoyés à Strasbourg presque comme une punition… Est-ce quelque chose que l’on retrouve dans d’autres pays et est-ce que cela tend à évoluer ?

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________