Si les classes moyennes et populaires se sentent asphyxier, c’est parce que face à des revenus qui ne progressent pas ou peu, leurs dépenses pré-engagées, elles, se sont envolées si bien qu’au fil du temps, le « le reste à vivre » s’est réduit à trois fois rien. Selon la méthodologie retenue par l’INSEE, les dépenses pré-engagées, qui résultent d’engagements contractuels difficilement renégociables à court terme [...]
Analyses - Page 126
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Les classes moyennes victimes des dépenses pré-engagées [Alexandre Mirlicourtois]
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La Vie des idées - Dossier : Qui sauvera le climat ? L’improbable État de la justice climatique
Faut-il compter sur les gouvernements nationaux pour sauver le climat ? Un État peut-il être capitaliste et écologiste ? Pour Geoff Mann et Joel Wainwright, l’appel à cette solution manque de réalisme, et d’autres formes de lutte contre le réchauffement climatique doivent être envisagées.
En août 2018, un consortium associant l’Agence néerlandaise d’évaluation environnementale, l’Université Yale et d’autres entités a publié un rapport sur les engagements d’environ 6000 villes et régions, 2000 entreprises (dont le siège est situé dans l’Union européenne et le chiffre d’affaires cumulé dépasse 21 000 milliards de dollars), et 9 pays « fortement émetteurs » de CO2 (le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Japon, le Mexique, la Russie, l’Afrique du Sud, et les États-Unis), en vue d’atténuer le changement climatique. Les auteurs louent l’engagement de certaines entreprises et de certains gouvernements sous-nationaux à réduire les émissions de dioxyde de carbone en conformité avec l’accord de Paris de 2015.
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La Vie des idées - Qui sauvera le climat ? par Ivan Ascher & Marieke Louis
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The Conversation, Kristian Colletis-Wahl - Les gilets jaunes, aiguillons de l’innovation démocratique
La fatigue démocratique permet d’expliquer le retrait des citoyens de la chose publique, la faible participation aux élections, l’absence d’implication aux réunions de concertation. Les raisons de cette fatigue sont nombreuses. Mais on y trouve en priorité le sentiment de ne pas être entendu par les représentants élus.
L’impression de l’inefficacité des politiques publiques en découle. Elles obéiraient à des impératifs financiers et idéologiques éloignés des préoccupations des citoyens – ce qui rend insupportable toute taxation supplémentaire puisque dans l’inconscient collectif, elles ne produisent de toute façon pas d’effets. Ainsi se justifie le « ras le bol fiscal », renforcé par une diminution perçue du pouvoir d’achat.
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Dette publique française : la faute au libéralisme [Christian Chavagneux]
Pour bien comprendre la dynamique de la dette publique française, il faut prendre du recul. Une mise en perspective historique sur un siècle et demi en dévoile les trois déterminants clés : les conflits, les crises et la régulation économique libérale des dernières décennies. [...]
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Slate - Le gilet jaune: dissection d’un symbole
Il occupe conversations, plateaux télé et bureaux des ministres depuis des semaines, au point d’être repris dans d'autres pays. L'utilisation du gilet jaune ne tient pourtant qu'à un coup d'œil.
Dans une tragédie théâtrale, l’action se joue normalement en cinq actes. Samedi 8 décembre, les «gilets jaunes» ont joué leur quatrième, celui où l’action sur les planches tend à se nouer définitivement. 120.000 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont été mobilisés dans tout l’Hexagone, le gouvernement craignant un mouvement «d’une grande violence». Bilan de la journée d'après le ministère de l'Intérieur: 125.000 personnes ont pris part aux manifestations à travers la France (dont 10.000 à Paris), 264 ont été blessées (dont 39 membres des forces de l'ordre), 1.723 interpellées et 1.220 placées en garde à vue.
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Aurélien Delpirou, contre les interprétations binaires des Gilets jaunes
Aurélien Delpirou, géographe et enseignant, a publié « La couleur des gilets jaunes » sur La Vie des idées. Il conteste les lectures souvent binaires faites du mouvement des gilets jaunes.
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France Info - "Gilets jaunes" : peut-on encore gouverner à l’heure des réseaux sociaux ? A l'heure des réseaux sociaux, "celui qui crie le plus fort aura le dessus, quelles que soient ses revendications", regrette le politologue Olivier Costa.
Le politologue Olivier Costa, auteur de cet article, est directeur de recherche au CNRS, et enseigne à Sciences Po Bordeaux. La version originale de cet article a été publiée sur le site The Conversation, dont franceinfo est partenaire. Il s'exprime ici librement.
Les autorités de l'Etat et les élus (et pas seulement ceux de la majorité, ne nous leurrons pas) font face à une défiance d'une ampleur inédite, à laquelle il est bien difficile de trouver une réponse, tant les revendications sont à la fois hétérogènes et individualistes (une par sous-catégorie de la population), irréalistes et contradictoires (davantage de services publics, mais moins d'impôts ; plus de croissance, mais moins de concurrence ; plus de sécurité, mais moins de règles), et déconnectées d'enjeux aussi fondamentaux que le réchauffement climatique ou l'endettement du pays.
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Terra Nova - Pour une fiscalité écologique et équitable : de la nécessité de créer une "Prime de transition écologique"
La charge des dépenses d'énergie s'est alourdie pour les ménages ces derniers mois, au point de provoquer un mécontentement croissant et un débat politique sur le malaise des ménages modestes. Le signal prix doit inciter les consommateurs à adopter progressivement des habitudes plus économes en énergie. Mais, outre les changements de comportement, baisser sa consommation d'énergie requiert souvent des investissements pour changer de système de chauffage, isoler sa maison, changer de voiture si l’on n’a pas accès aux transports publics... que les ménages modestes sont rarement à même de financer. Comment éviter que ces derniers soient confrontés à la double peine de devoir payer plus cher une énergie plus difficile à économiser, au moins à court-terme ? Ne nous trompons pas de débat : la hausse de la fiscalité écologique est nécessaire pour inciter au changement des comportements de tous. Mais afin de ne pas entraîner une baisse du niveau de vie des ménages modestes, elle doit être accompagnée de mesures de redistribution pour que la répartition des efforts soit plus juste et mieux acceptée. Nous proposons donc la création dans cette note, d'une "Prime de Transition Ecologique".
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Observatoire des inégalités - Les inégalités de niveau de vie, en voie de stabilisation ?
Après avoir fortement augmenté, les inégalités de niveau de vie semblent se stabiliser ces dernières années. Pour autant, elles demeurent plus élevées qu’il y a vingt ans. Notre synthèse sur l’évolution des inégalités de revenus.
Allons-nous enfin vers du mieux en matière d’inégalités de revenus ? En 2012 et 2013, les écarts de revenus ont diminué. Ensuite, entre 2013 et 2016, ils se sont stabilisés. Les données 2016 nous situent au niveau d’il y a dix ans en arrière. Il est bien trop tôt pour crier victoire : les inégalités demeurent à un niveau très supérieur à ce qu’elles étaient vingt ans plus tôt. Voyons ce qu’en disent les principaux instruments de mesure.
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Jean Gadrey - Le pouvoir d’achat du SMIC a beaucoup décroché par rapport au PIB par habitant ces dernières années
Les économistes « sérieux », dont Denis Clerc dans cette tribune, nous disent qu’il n’est pas souhaitable d’augmenter le SMIC plus que prévu et qu’il vaudrait mieux augmenter la prime d’activité. Je suis en désaccord partiel : il faut faire les deux, car le pouvoir d’achat du SMIC net a sensiblement décroché ces dernières années par rapport à la richesse nationale produite (le PIB par habitant). Ce n’est pas juste, et c’est d’ailleurs ressenti à « juste » titre comme une injustice par ceux et celles qui ne sont pas des économistes sérieux mais des galériens du quotidien.
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