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  • L'article de la semaine : Observatoire des inégalités, Classe, âge, origine : quand les inégalités se cumulent

    Fracture sociale, sexisme, discriminations : les inégalités constituent un système dans lequel les facteurs se combinent. Démêler le poids des différents facteurs n’est pas facile. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    La fracture sociale est vive en France. Comme le montrent de très nombreuses données, ouvriers et employés sont le plus souvent en position dominée, avec de bas niveau de revenus et des conditions de travail difficiles. Ils sont aussi en moins bonne santé, dans des conditions de logement défavorables, avec un accès restreint aux loisirs. Ces écarts, isolés quand on observe la situation d’une catégorie sociale par rapport à une autre, sont inscrits dans un ensemble d’autres inégalités. Par exemple, une jeune ouvrière d’origine sénégalaise a des risques de subir les inégalités liées à son milieu social, mais aussi celles liées à son âge, son sexe et ses origines. Les inégalités forment un système d’ensemble avec des facteurs qui se conjuguent, se renforcent ou, parfois, se compensent.

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  • L'offensive industrielle américaine déstabilise la compétitivité européenne [A.Mirlicourtois]

    Volkswagen, Tesla, Intel, le fabricant suédois de batteries Northvolt, le chimiste allemand Linde, le géant italien Enel... La liste des grandes entreprises à temporiser ou à revoir leurs décisions d’investissements en Europe ne cesse de s’allonger. Et à chaque fois, c’est un projet d’installation aux États-Unis qui est mis en balance. Pointée du doigt par les Européens pour expliquer ces revirements, l’Inflation Reduction Act, une loi adoptée par le Congrès américain le 16 août 2022. Loin d’avoir pour priorité la réduction de l’inflation, l’IRA vise essentiellement à lutter contre le changement climatique tout en réindustrialisant le pays. Pour ce faire, une enveloppe de 391 milliards de dollars essentiellement sous forme de crédits d’impôts et de subventions est engagée sur 10 ans soit 39,1 milliards par an. Et il faut ramener cette somme au PIB pour véritablement en mesurer le poids économique. Cela représente par année l’équivalent de 0,15% de la richesse créée de 2022, ce qui reste modeste. [...]

  • Le Parti socialiste du Rhône se restructure après l'affaire des "macaques" : Fabrice Matteucci chargé de coordonner la fédé

    Début mars, Christiane Constant était démise de ses fonctions de secrétaire départementale du PS du Rhône, quelques heures après sa réélection.

    La faute à ses propos sur une boucle WhatsApp révélés par LyonMag et qui comparaient ses adversaires à des "macaques".

    Deux mois plus tard, la fédération socialiste lyonnaise se restructure. Paris avait pris le relais, permettant aux figures locales de s'organiser. Ainsi, une nouvelle direction collégiale a vu le jour. Elle se veut être paritaire et composée de représentants des Textes d'Orientation issus du Congrès de Marseille.

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  • Le Grand Continent - La stratégie technologique de Xi

    Comment retrouver une capacité d'action face au capitalisme politique de Pékin ?

    Au-delà de la réponse que l'Union commence à articuler, il faut comprendre en quoi les ambitions déclarées de la Chine dans des domaines tels que l’intelligence artificielle et le big data s'article à l'approche de Pékin pour œuvrer à l’émergence d’une structure économique et politique mondiale alimentée par les données. 

    Tout au long de l’histoire, le savoir technique a constitué une source de puissance pour les États1. La concurrence pour le leadership technologique est étroitement liée à la rivalité pour le pouvoir. En effet, le pouvoir, défini comme la capacité de forcer ou de persuader les autres à suivre une ligne de conduite qu’ils n’auraient pas choisie autrement, est dépendant des ressources et capacités nationales. Or le progrès technologique peut renforcer la puissance économique, les capacités militaires ou l’influence politique. Cela ne veut pas pour autant dire que l’avance technologique confère automatiquement le pouvoir. Les variables agissantes sont multiples et vont de la stratégie politique à la structure organisationnelle, en passant par le pouvoir de marché ou les compétences des dirigeants2. Toutefois, dans la mesure où la recherche et le développement de nouvelles technologies (ainsi que leur application) créent de réels bénéfices économiques et accroissent les capacités militaires, l’innovation est corrélée à la puissance de l’État.

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  • Le Vent se léve - « Meloni veut en finir avec le mouvement ouvrier » – Entretien avec David Broder

    L’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en Italie a fait couler beaucoup d’encre. Pour David Broder, historien et responsable de l’édition européenne du magazine Jacobin (partenaire de LVSL), la victoire électorale de l’an dernier n’est pourtant pas surprenante. Au cours des dernières décennies, et particulièrement depuis les années 1990, la mouvance « post-fasciste » (distincte par bien des aspects du fascisme historique) a réussi à réécrire l’histoire de la Seconde guerre mondiale, apparaître comme une opposante à l’establishment et devenir un mouvement légitime au sein des élites, grâce à une alliance des droites. Dans son livre Mussolini’s grandchildren (Pluto Books, non traduit en français), il revient sur l’histoire tourmentée de cette famille politique et la façon dont elle s’est progressivement installée au coeur du système politique. Entretien.

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  • Metropolitiques - Projet Alimentaire Territorial et grandes exploitations : une opportunité nourricière dans les confins métropolitains ?

    Comment les politiques publiques locales de l’alimentation peuvent-elles intégrer les espaces agricoles de la grande culture ? Dans le Sud-Artois, un Projet alimentaire territorial (PAT) renouvelle les liens entre villes, campagnes et systèmes agricoles.
     
    La Communauté de communes du Sud-Artois (CCSA) est située aux confins des aires d’attraction d’Arras et d’Amiens, en périphérie sud de l’Aire métropolitaine de Lille (AML). Depuis 2020, cette intercommunalité, centrée autour de la petite ville de Bapaume, a mis en place un Projet Alimentaire Territorial (PAT), dans un territoire a priori peu propice au déploiement d’un « système alimentaire territorial » (LOAAF du 13 octobre 2014, Corade et Lemarié-Boutry 2020). En effet, loin d’un maillage de petites exploitations maraîchères en circuits courts, le Sud-Artois est dominé par la grande exploitation en grandes cultures, peu susceptible de nourrir les ménages en circuits courts. En effet, au-delà de sa définition statistique, la grande exploitation se caractérise par la taille de sa Surface agricole utile (SAU) et une tendance à l’expansion, un niveau de technologie très élevé (Guillemin 2019) et une orientation vers la monoculture intégrée dans des filières agro-industrielles longues.
     
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  • La concentration excessive coupable de l'inflation ? [Olivier Passet]

    On ne compte plus en France le nombre de grandes entreprises qui affichent un résultat record ou en forte progression en 2022. En proue de cette performance, TotalEnergies qui affiche 19,5 milliards d’euros de résultat (en dépit de 16 milliards de dépréciations sur la Russie), le constructeur automobile Stellantis 16,8 milliards, le numéro un mondial du luxe LVMH 14,1 milliards, BNP Paribas 10,2 milliards, ou le géant pharmaceutique Sanofi 6,72 milliards.

    Et sur le point chaud que constitue aujourd’hui l’inflation alimentaire, lorsque l’on observe la vitesse de reconstitution de la profitabilité des entreprises de ce secteur — dont le taux de marge a retrouvé son plus haut niveau depuis près de 20 ans, avec notamment les très bonnes performances financières de Nestlé, Coca-Cola, Danone, Pernod-Ricard ou Mondelez international —, il est clair là encore que les grandes entreprises sont devenues des vecteurs de transmission et d’amplification de la hausse des prix au détriment des consommateurs. Idem pour des produits de grande consommation comme Procter & Gamble ou Unilever.  [...]

  • La Vie des Idées - Les faux-semblants de la participation

    En s’abritant derrière des consultations citoyennes qu’il sélectionne et organise lui-même, l’État escamote les procédures et institutions démocratiques. Il y a là, selon G. Gourgues, le risque d’une dérive progressive vers une forme d’« autoritarisme participatif ».

    Le 22 mars 2023, dans les tout premiers instants de sa prise de parole face aux contestations de la réforme des retraites, Emmanuel Macron a défendu la légitimité de sa réforme en affirmant qu’elle a suivi un « chemin démocratique » qui a débuté par « des mois de concertation ». Quelques minutes plus tard, après avoir affirmé que les syndicats sont légitimes mais ne proposent rien (peut-être l’ont-ils fait durant « les mois de concertation » évoqués précédemment), il signale qu’en réponse à la « colère légitime » face à l’allongement de la durée de cotisation, le gouvernement a déjà commencé à travailler sur des « sujets concrets » comme la pénibilité des fins de carrière, lors des « assises du travail » qui « n’ont pas attendu la réforme des retraites ». Sur cette question essentielle du travail, « on a commencé les assises du travail » répète-t-il un instant plus tard. Il faudra donc que les syndicats acceptent ce format de discussion, en forme de négociation à huis clos de l’aménagement de la réforme qui, elle, n’est déjà plus l’objet du débat.

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  • Fondation Jean Jaurès - Pierre Bérégovoy (1925-1993) : du militant à l'homme d'État

    Pierre Bérégovoy fut Premier ministre de François Mitterrand, plusieurs fois ministre, député et maire de Nevers. Son suicide, voilà trente ans, le 1er mai 1993, demeure un événement politique marquant de notre histoire contemporaine. Olivier Rousselle, son ancien conseiller, et Pierre-Emmanuel Guigo, historien, reviennent dans cet entretien pour la Fondation Jean-Jaurès sur le parcours de celui qui fut grand homme d’État.

    Né en Normandie le 23 décembre 1925, Pierre Bérégovoy s’est donné la mort le 1er mai 1993 dans la Nièvre. C’est un itinéraire singulier pour sa génération que l’on découvre tout au long de cet entretien. Fils d’immigrés ukrainiens, d’origine modeste, Pierre Bérégovoy connaît très bien le monde du travail dans lequel il gravit tous les échelons, d’ouvrier à cadre dirigeant chez Gaz de France. Militant politique à la SFIO, adhérent à la CGT puis à FO, il conserve toute sa vie la passion intellectuelle du débat d’idées. Conseiller de Pierre Mendès France, ils se retrouvent dans la rigueur et la vérité qui accompagnent leur conception de la vie politique et de l’action gouvernementale. Adhérent du PSA puis du PSU, il choisit en 1969 de revenir à la SFIO pour reconstruire le mouvement socialiste avec Alain Savary. Dans la minorité au congrès d’Épinay en 1971, il rejoint François Mitterrand en 1973, entamant une forte relation avec lui. En 1981, il devient secrétaire général de la présidence de la République alors qu’il n’est pas issu de la haute fonction publique. En 1982, il rejoint le gouvernement de Pierre Mauroy au ministère des Affaires sociales et de la Solidarité nationale jusqu’en juillet 1984. Il est nommé ministre de l’Économie et des Finances dans le gouvernement de Laurent Fabius, poste qu’il convoitait. Il le sera à nouveau de 1988 à 1992 dans les gouvernements de Michel Rocard et d’Édith Cresson. Il est l’homme du franc fort, indispensable à ses yeux pour sauver l’épargne populaire et garantir le pouvoir d’achat des plus modestes. En 1983, il s’implante dans la Nièvre en devenant maire de Nevers, il y est élu député en 1986 et est constamment réélu par la suite. Le 2 avril 1992, dans un contexte politique difficile, il est nommé Premier ministre. Olivier Rousselle et Pierre-Emmanuel Guigo reviennent sur les onze mois passés à Matignon et les mesures adoptées : réforme de la PAC, première loi sur l'élimination des déchets portée par Ségolène Royal, loi de moralisation de la vie politique de Michel Sapin, moratoire des essais nucléaires dans le Pacifique, adoption du traité de Maastricht... Meurtri par la mise en cause de son honnêteté et de son honneur, affecté par la lourde défaite électorale du Parti socialiste aux élections législatives, il met fin à ses jours le soir du Premier mai 1993.

  • Bascule du monde vers le Pacifique : ce n'est qu'un début ! [Olivier Passet]

    C'est certainement la prophétie la plus consensuelle au plan géopolitique. L'équilibre économique, commercial, démographique, militaire, culturel est en train de basculer de la zone Atlantique, marquée par une concentration des richesses et des flux commerciaux entre l'Amérique du Nord et l'Europe vers la zone Indo-Pacifique. Avec deux nouvelles superpuissances en quête de leadership, la Chine et l'Inde. Ce pivotement du Monde semble se dérouler à une vitesse phénoménale, faisant perdre sa centralité à l'Europe et achevant de la marginaliser au plan économique. Où en sommes-nous de cette grande bascule ? En dépit du ressenti, c'est un film dont nous ne n'avons vu à ce stade que les prémisses. Les vieux équilibres font de la résistance. Et la grande vague de marginalisation européenne n'est qu'à ses débuts. [...]

  • Mediapart - La France doit ouvrir ses portes aux femmes afghanes

    Les femmes afghanes vivent un cauchemar depuis presque deux ans et le retour au pouvoir des fondamentalistes islamistes talibans. Une oppression systématique et brutale en raison de leur genre. Il est urgent que la France accorde l’asile inconditionnel à celles qui le demandent.