Volkswagen, Tesla, Intel, le fabricant suédois de batteries Northvolt, le chimiste allemand Linde, le géant italien Enel... La liste des grandes entreprises à temporiser ou à revoir leurs décisions d’investissements en Europe ne cesse de s’allonger. Et à chaque fois, c’est un projet d’installation aux États-Unis qui est mis en balance. Pointée du doigt par les Européens pour expliquer ces revirements, l’Inflation Reduction Act, une loi adoptée par le Congrès américain le 16 août 2022. Loin d’avoir pour priorité la réduction de l’inflation, l’IRA vise essentiellement à lutter contre le changement climatique tout en réindustrialisant le pays. Pour ce faire, une enveloppe de 391 milliards de dollars essentiellement sous forme de crédits d’impôts et de subventions est engagée sur 10 ans soit 39,1 milliards par an. Et il faut ramener cette somme au PIB pour véritablement en mesurer le poids économique. Cela représente par année l’équivalent de 0,15% de la richesse créée de 2022, ce qui reste modeste. [...]