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  • Viendrons-nous un jour à bout des inégalités ? Avec Thomas Piketty

    Thomas Piketty est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et professeur à l’École d’économie de Paris. Il est notamment connu pour son bestseller "Capital au XXIe siècle" (2013).

    Il revient aujourd'hui avec "Une brève histoire de l'égalité" (Seuil, septembre 2021). Synthèse de ses livres destinée au grand public, l'ouvrage décrit une longue marche historique vers l'égalité.

  • Fondation Jean Jaurès - La social-démocratie allemande est-elle de retour ?

    Les Allemands partagent traditionnellement leurs voix entre deux blocs. Ce vote “stratégique” a pu favoriser des petits partis. On peut ainsi prendre l’exemple des libéraux du FDP, qui ont ainsi pu facilement dépasser le seuil des 5%, faire leur entrée au Bundestag et y endosser le rôle de faiseurs de roi dans les négociations de formation des coalitions.

    Cependant, le jeu politique allemand s’est désormais spectaculairement complexifié. Les scénarios de formation de coalition sont cette fois-ci difficilement lisibles, ce qui complique la réflexion des Allemands au moment de décider de leur vote. Une difficulté qui touche même les électeurs les mieux informés. 

    Cette complexification du jeu politique allemand s’explique en partie par le déclin du Lagerkampf, la “lutte des camps”. Il fut en effet un temps où la politique allemande se divisait entre un bloc conservateur – les chrétiens-démocrates de centre-droit de la CDU, les Bavarois de l’Union chrétienne-sociale (CSU) et les libéraux du FDP – et un bloc “progressiste” constitué des sociaux-démocrates du SDP et des Verts. Cette frontière s’est depuis largement brouillée : les deux derniers gouvernements ont été formés autour de “grandes coalitions” incluant à la fois la CDU/CSU et le SPD. Ces alliances contre-nature entre deux blocs idéologiques antagonistes ont pu donner à une partie de l’électorat des deux camps le sentiment d’avoir été trompé. 

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  • La Vie des Idées - La mobilité urbaine est-elle en bonne voie ?

    Les prospectivistes ne manquent pas d’idées pour imaginer comment pourraient s’organiser les déplacements dans la ville de demain, mais certains enjeux restent encore néanmoins dans l’angle mort.

    La réflexion sur l’évolution des mobilités est souvent marquée par un biais technologique qui accorde une influence prépondérante aux outils, au détriment des autres facteurs liés aux modes de vie. Ces outils nourrissent en particulier un imaginaire prospectif présent dans les exercices de l’action publique, dans les scénarisations médiatiques et dans différentes œuvres artistiques. Les illustrations de la prospective « Mobilités du futur en Île-de-France », portée par l’Institut Paris Région (mars 2018, Institut Paris Region, ex IAU Île-de-France) ou celles du dossier hors-série « Notre vie en 2049 » publié par le Nouvel Observateur, en sont un exemple parmi d’autres révélateurs de la gamme d’outils à venir : navettes volantes, taxi-drone, véhicules autonomes, routes intelligentes, navettes fluviales, hyper-loop, robots de livraison, dalles piézo-électriques, hoverboard et autres vélos « super-intelligents ». La lecture du texte de Thierry Noisette, intitulé « Il y a trente ans, comment la Science-Fiction imaginait les transports en 2020 » dans le dossier précédemment évoqué, vient cependant relativiser ces fictions prospectives attestant d’un décalage entre ces visions technologiques et la stabilité des modes de transport et des pratiques de mobilité. D’autres images plus dystopiques, dans différents essais et travaux de prospective, mais aussi dans le registre artistique, offrent une lecture très différente de ces évolutions dans le cadre d’un courant de pensée (collapsologie) envisageant un éventuel effondrement à venir de la civilisation industrielle.

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  • Non Fiction - De la globalisation à la localisation ?

    Et si le phénomène actuel de relocalisation post-Covid était en gestation depuis plusieurs années déjà ? C'est la thèse de cet essai original et accessible.

    Cyrille Poirier-Coutansais, directeur de recherches au Centre d’études stratégiques de la Marine, est un auteur reconnu comptant plusieurs livres et travaux sur le lien entre l’espace maritime, les sociétés et les Etats   , scrutant tant les opportunités de l’économie océanique émergente que les politiques de puissance en haute mer. Ce nouvel ouvrage La (re)localisation du monde défend une thèse essentielle : le phénomène de relocalisation ne remonte pas à la crise Covid-19 de mars 2020 ; celle-ci avait en réalité déjà commencé depuis les années 2010 sous l’effet de plusieurs facteurs.

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  • Fondation Jean Jaurès, Bernard Poignant - Socialistes en Bretagne

    Que s’est-il passé en Bretagne pour qu’elle se jette dans les bras de la gauche, en particulier des socialistes, de 1981 à 2017, pendant près de quarante ans ? Cette histoire est-elle terminée ? Certes, ce ne fut pas un coup de foudre et les hésitations n’ont pas manqué. Bernard Poignant, ancien député du Finistère, ancien maire de Quimper, livre dans cette note son analyse.

    Le 10 mai 1981, François Mitterrand n’obtient pas la majorité dans la région. Il faut attendre juin et le raz-de-marée législatif qui envoie 15 députés socialistes à l’Assemblée nationale. Les électeurs bretons sont alors rassurés : les socialistes dominent les communistes et le président a pris soin de ne pas en nommer dans le premier gouvernement de Pierre Mauroy. Cette adhésion à la gauche pendant quarante ans a connu ses hauts et ses bas : la défaite amortie de 1986, la grande déroute de 1993 avant l’effondrement de 2017. Depuis cette date, les élections locales maintiennent des positions solides, à la différence des Hauts-de-France et de Provence-Alpes-Côte d’Azur, vieilles terres historiques de la gauche. La Bretagne connaît cependant une lente érosion du socialisme démocratique.

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  • Suède : entre crise sanitaire et incertitude politique

    La Suède a choisi de ne pas confiner sa population face à la Covid-19, constituant une exception dans l'Union européenne par rapport aux autres États membres. Cette stratégie de gestion de crise a-t-elle été payante ? À la crise sanitaire s'est ajoutée une crise politique. Le Premier ministre social-démocrate, Stefan Löfven, a annoncé qu'il démissionnerait à l'automne, suite au vote de défiance en juin dernier. Quels sont les éléments qui ont conduit à cette instabilité et quelles sont les perspectives en vue des élections législatives en 2022 ? Tomas Lindbom, historien et journaliste suédois, livre son analyse. Tomas Lindbom est interrogé par Amandine Clavaud, responsable Europe, Égalité femmes-hommes à la Fondation Jean-Jaurès.

  • Le Point - Cambadélis : « Montebourg candidat ? Ce serait un naufrage. »

    ENTRETIEN. Alors que le PS se réunit en congrès, l’ancien premier secrétaire du parti Jean-Christophe Cambadélis est l’invité de notre grand entretien politique du week-end.

    On a connu Jean-Christophe Cambadélis plus optimiste sur l’avenir de la France. L’ancien premier secrétaire du Parti socialiste entrevoit une « crise de régime rampante » que les sondages ne parviennent pas à saisir. Selon lui, Emmanuel Macron et Marine Le Pen auraient tort de considérer que la présidentielle se jouera entre eux. Cambadélis, faute d’une primaire au PS où il aurait tenté sa chance, se range derrière Anne Hidalgo – qui, pour obtenir l’investiture socialiste, doit encore passer par des modalités sur lesquelles les délégués PS devront trancher ce week-end pour se départager d’éventuels concurrents, comme le maire du Mans Stéphane Le Foll. Mais que le paysage est sombre pour la gauche… Une analyse à lire dans notre grand entretien politique du week-end.

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  • LVSL - Comment la baisse tendancielle du taux de profit explique le capitalisme d’aujourd’hui

    Alors que l’eau devient une marchandise comme une autre au Chili, les employeurs européens ne fournissent plus de vélos aux livreurs des plateformes. Tandis que Jeff Bezos s’envole dans l’espace, la planète brûle de l’Australie à la Californie… Le point commun entre ces faits ? La quête du profit. Si cette obsession pour l’appât du gain est critiquée pour ses abus, beaucoup n’y voient que la marque d’une cupidité excessive de certains entrepreneurs. Or, cette quête du profit maximum est intrinsèque au mode de production capitaliste. C’est du moins le postulat fondamental de la notion marxiste de baisse tendancielle du taux de profit. Elle permet de penser des phénomènes en apparence aussi divers que la concurrence oligopolistique, la plateformisation de l’économie, la financiarisation, ou encore la prédation exercée sur l’environnement, comme l’émanation d’un même mécanisme fondamental.

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