Fruit d'une élaboration longue sous le regard de la Convention climat, le projet de loi "Climat et résilience" a été présenté mercredi en conseil des ministres. Dans quelle mesure ce texte sera-t-il amené à changer les choses, dans notre vie quotidienne ? Dominique Seux et Thomas Piketty en débattent.
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Jean-Marie Harribey - Des idées neuves (1) ? Le revenu universel, saison 1, 2 , 3, 4…
Un an de pandémie Covid-19. Et à un an d’une campagne présidentielle. La première n’a tenu aucune de ses promesses de « nouveau monde ». La seconde est en passe de tenir toutes les siennes pour maintenir l’ancien monde. La droite patine à proposer mieux que ce qu’a fait le président Macron pour glisser inexorablement vers la satisfaction des riches et la stigmatisation des pauvres. Et la gauche nous offre un spectacle qui remplace merveilleusement l’arrêt subi par le monde de la culture à cause de la pandémie ! Il ne faut donc pas s’étonner que l’éclatement des forces politiques dites de gauche fasse écho à la dispersion intellectuelle constatée sur des sujets clés mis en exergue par la crise que nous traversons. On doit d’ailleurs dire que la réciproque est tout aussi réussie : la dispersion intellectuelle est la face inverse de l’impuissance politique à proposer un programme de transition démocratique autour du social et de l’écologie.
À plusieurs reprises dans ce blog, je suis venu apporter mon grain de sel et l’ai répandu sur des plaies toujours ouvertes, ce qui bien sûr ne peut qu’aviver celles-ci. J’en suis désolé, mais que faire pour attraper quelque bouée de sauvetage intellectuel dans un océan de propos désordonnés, voire contraires aux éléments les plus basiques du savoir constitué ?
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Jean Gadrey - Jeunes : galère et désir de rupture
Le texte qui suit a été publié comme courte tribune dans le numéro du 13 janvier 2021 de l’hebdomadaire Politis, que j’apprécie de plus en plus. C’était donc il y a presque un mois, et on ne parlait pas encore beaucoup de ce drame national. Depuis, fort heureusement, ce n’est plus le cas, parce que divers réseaux et mouvements se sont mobilisés. Politis a d’ailleurs publié dans son numéro du 4 février un dossier édifiant sur « la grande détresse » des étudiant.e.s. Mais pour l’instant les « responsables » politiques sont, une nouvelle fois, aux abonnés absents ou très loin derrière.
Je n’ai rien changé au texte publié, à l’exception d’une référence à un sondage récent que j’ai ajoutée à la fin de ce billet. Je compte revenir sur cet enjeu de société, pour l’instant un drame social sans explosion, de façon plus approfondie que dans une tribune de 3200 signes. Voici cette tribune.
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Sans-abri : une nuit dans le froid avec Graziella et Andrei
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Les associations face aux nouveaux défis de la pauvreté et de la précarité
Le 9 février, le Sénat auditionnait : - Thierry Couvert-Leroy, délégué national « lutte contre les exclusions » de la Croix-Rouge française ; - Isabelle Bouyer, déléguée nationale d’ATD Quart Monde ; - Daniel Verger, responsable du département études, recherches et statistiques du Secours catholique. C'était l'occasion pour la mission d’information sur l’évolution et la lutte contre la précarisation du Sénat d'aborder l'aggravation de la précarité avec la crise sanitaire, le pouvoir d'achat des plus précaires, la nécessité de réponses structurelles ou la revalorisation du RSA.
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Les Echos - Projet de loi climat : pour le Cese, le compte n'y est pas
Dans son avis rendu public ce mercredi, le Conseil économique, social et environnemental juge que le texte n'est pas à la hauteur des engagements pris par la France en matière de lutte contre le dérèglement climatique.
Le projet de loi « Climat et résilience » issu des travaux de la Convention citoyenne pour le climat est-il à la hauteur des enjeux ? L'avis présenté ce mercredi par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) n'est que consultatif mais il est tranché. Et la réponse est « non ». « A ce jour, au vu des propositions du projet de loi, le compte n'y est pas », a ainsi regretté Michel Badré, l'un des rapporteurs de l'avis. Il faudra un changement plus profond, selon lui.
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Fondation Jean Jaurès - Jean Jaurès, Penser dans la mêlée (1907-1910)
« Penser dans la mêlée (1907-1910) », tel est le titre donné au volume 12 des Œuvres de Jean Jaurès, qui plus que d’autres permet une plongée au cœur de la difficile élaboration du mouvement socialiste et de l’action ouvrière. S’élevant tout autant contre l’ordre établi incarné par un gouvernement inapte à défendre les plus faibles que contre la tentation de la violence qui s’impose dans certains courants révolutionnaires, Jaurès déploie sa plume et sa voix pour porter son action. Ce tome 12 complète la vaste entreprise éditoriale menée par la Société d’études jaurésiennes avec les éditions Fayard, avec le partenariat de la Fondation Jean-Jaurès. Le discours du congrès de Toulouse de 1908, « Pour la laïque » en 1910, les grandes joutes oratoires contre Clemenceau et Briand sont autant de textes à (re)découvrir et à méditer. Jean-François Chanet et Emmanuel Jousse, qui ont établi cette édition, en débattent avec Marion Fontaine, directrice des « Cahiers Jaurès ».
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Sophia Aram, j'ai basé ma carrière sur de l’agression franche - Morgane Cadignan n'aime pas
Ce matin, l'humoriste et comédienne Sophia Aram est l'invitée de la Bande Originale pour présenter son livre "La question qui tue". Grâce à ce livre, Morgane Cadignan a plein de petits tips pour répondre aux micro-agressions du quotidien, et quand ça ne suffit pas, elle l'utilise pour frapper les gens avec.
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Il était une fois les pesticides et les aides publiques - Camille passe au vert
Alors que l'utilisation des pesticides a augmenté de 25% en 10 ans, la fondation Nicolas Hulot se penche sur le rôle des financements pour expliquer la dépendance de la France. D'après son rapport, 1% seulement des aides se sont avérées efficaces pour réduire leur usage, qui doit être divisé par deux d'ici 2025.
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Bernard Cazeneuve et Nicolas Baverez : "L’ordre international est mis à rude épreuve"
Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, et Nicolas Baverez, essayiste, économiste et avocat, sont les invités du Grand entretien de France Inter pour présenter le rapport de l’Institut Montaigne sur la défense et la sécurité. "Ce rapport est parti de l’idée qu’on ne doit pas faire l’armée pour l’armée, on doit la faire pour la nation", explique Nicolas Baverez. "Il est donc légitime que les citoyens s’intéressent aux questions de défense et que la société civile prenne position. Ce qui s’est passé, c’est une évolution très rapide et dangereuse du contexte international : le djihadisme, de nouveaux États puissances, de nouveaux espaces de confrontation (espace, internet). Le continent européen est cerné par les crises. Tout ce qu’on avait mis en place pour les gérer s’est désintégré : les alliances, les traités, tout le système européen de défense… Face à cette nouvelle donne, la France et l’Europe sont très exposées."
Bernard Cazeneuve y voit "une crise nouvelle qui vient s’ajouter à des crises que nous avons déjà subies". "Je pense à la crise économique et financière dans les années 2010, à la crise terroriste qui est arrivée très brutalement avec les attentats qui ont constitué un choc considérable pour la société européenne et française. Et nous sommes dans un contexte géopolitique qui a considérablement changé. L’ordre international est mis à rude épreuve avec l’effacement du multilatéralisme. Nous constatons qu’il y a des puissances hybrides, comme la Turquie ou la Russie, la Chine qui entend elle aussi faire prévaloir ses propres intérêts." Nicolas Baverez estime qu'on n'est toujours pas à l'abri de grands conflits internationaux, "à l'ancienne". "Des guerres à l’ancienne, on en a aujourd’hui partout dans le monde, y compris aux portes de l’Europe. Après la chute de l’URSS, on a eu l’impression que les grandes guerres appartenaient au passé : aujourd’hui, on peut avoir des scénarios de conflit entre grandes puissances."
"Quand on regarde la séquence de la fin des années 80 à aujourd’hui, l’idée que le libéralisme et la démocratie avaient triomphé de tout et que nous étions dans un mouvement d’apaisement généralisé qui justifiait qu’on baisse la garde, cette période est terminée", assure Bernard Cazeneuve. "Les Européens et les Français, l’opinion publique, n’ont pas compris que nous étions face à cette situation de crise dans de multiples régions. Nous avons baissé la garde et diminué les efforts de dépenses, une politique qui met en cause notre capacité de projection de force. Nous pensons, face à ce constat lucide, qui est destiné à regarder le monde tel qu’il est, que notre appareil de défense doit être à la hauteur."
"La gestion de crise, ça ne s’invente pas", estime Nicolas Baverez, qui plaide pour une Europe plus forte et efficace. "Quand en juin dernier, on dit à la Commission d’acheter des vaccins, on s’aperçoit qu’elle le fait avec sa manière à elle, qui n’était pas sur le mode de la gestion de crise. L’Europe doit intégrer cette gestion des crises, c’est sa raison d’être. Face aux grands risques planétaires, il y a une vraie plus-value à pouvoir réagir à 27."
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La Croix - La proportionnelle est-elle encore possible pour les législatives de 2022 ?
Analyse
Après François Bayrou, plusieurs chefs de partis mènent une offensive pour tenter d’instaurer la proportionnelle aux prochaines élections législatives, dans un an.
La proportionnelle suscite des talents d’écriture. Dans le sillage de François Bayrou (MoDem), Julien Bayou (Europe Écologie-Les Verts), Marine Le Pen (Rassemblement national), Jean-Christophe Lagarde (UDI), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Laurent Hénart (Mouvement radical) ont tous écrit à Emmanuel Macron, cette fin de semaine, pour demander l’introduction de la proportionnelle aux élections législatives prévues en juin 2022.
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